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silenceoscillations de gauche à droiteune oreille s'écrase l'autre oreille se désencoquille sous la voix crachouillarde de la radioc'est l'heure des catastrophesentre le brouhaha étouffé des plumes d'oiseaux et les cacquetages qui sont légions sur le créneau des informationsoscillations de gauche à droite enfouies entre le refus moite et la couette trop lourdede la position couchée à celle où les pieds seraient sur terre il y a hésitation à se mettre deboutsilencequelque part les amputations vont bon trainpassé un certain seuil la douleur ne s'exprime plusici ou là les pelletées de ciment de chaux de terre ajoutent une couche à l'oubliles petits trafics ont la vie bellepart de misère contre part d'exploitationdes bouches décortiquent le mode d'emploi de la fabrication des galettes de sableon n'arrête plus le progrès côté techniquependant ce temps les mers meurentmer mortesilenceles oiseaux démantèlent les boiseries font des trous dans les haies guettent bruyamment l'apparition des vers tapissent le sol de fientes noires du jus des cerisesdans les forêts le geste du tireur à l'arc n'en finit pas de rater sa cibleles chasseurs à ce qu'on dit passent leur temps à cueillir des champignons en claquant du fusil juste pour en vérifier l'état de marche et devisent paisiblement sur les meilleures recettes du terroirles vergers sont tranquillement entourés de clôtures électriques pour éloigner le gros gibier qui ne sait pas que nous sommes au vingt et unième siècleles chevaux tous plus beaux les uns que les autres sont nourris grassement de champs en frichesle technicien de grandes surfaces affublé d'un nom de paysan met du fuel dans son tracteur pour transporter des tuyaux d'irrigation quand il ne fait pas le tour de ses parcelles en fourgonnette blancheon moissonne la nuit tous phares allumés avec des écouteurs bien ajustés diffusant la world musiqueles lampadaires font croire aux merles qu'il fait joursilenceau fin fond d'une steppe un homme a survécu en se nourrissant de racines de baies de coquillages de poissons pêchés à mains nues de sauterelles de volatiles à tordre le cou de bêtes à poil dépecées à coups de pierre et sèchées au soleilil a bu ce qu'il a pu puis son coeur a cessé de battre et le monde s'en étonneau fin fond d'une steppe un homme cherche des racines des baies des coquillages des poissons à pêcher à mains nues des sauterelles des volatiles à tordre le cou des bêtes à poil à dépecer à coups de pierre et à sècher au soleilil a soif de roséemais son coeur risque de cesser de battre et le monde discute le coupailleurs des trombes d'eau s'abattentforcément au fin fond d'un pays un homme est trempé comme une soupe et patauge dans des marécages chaque pas l'englue un peu plusquelqu'un demande comment son coeur n'a pas encore cessé de battre et le monde fait des pronosticsla météo signale que l'état du ciel n'arrangera rien à nos affairessilencel'eau a cessé de distiller ses jolis gargouilliselle est devenue inaudible dans ses dédales de pipeline ses circuits d'usine aérodynamique ses mises en bouteilles et en boîtes ses transports en citernes sur autoroute du soleil ses voyages en soutes ses distributions en pastilles ses goutte à goutte humanitaires ses bassins de décantation de pleine nature ses filtres au charbon de bois ses osmoseurs domestiques du dernier cri ses ventes aux enchères montées en flèche ses partages aux plus offrants ses conciliabules de stratégie alimentaire ses répartitions nord sud ses effets contraires est ouest ses armadas de querelles intestines ses coupures au robinet devenus monnaie courante ses secrets de serres en plein coeur du désert ses communications internationales diffusées à grande vitesse ses prospectives de pique sou bédéifiés ses histoires de saints et de saintes des fontaines ses ablutions télévisées de marchands du templesilence radioradio silence(allo allojuste un filet de voixet le flux sinueux d'une rivière de motsun vol de libellules effleurant le cours d'eau)
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sur les pas de louis aragon et elsa triolet
à l'initiative de la s.a.l.a.e.t(société des amis de louis aragon /elsa triolet)et patrimoine culturel du pays de l'herbasseballade de 6kms ponctuée d'arrêts/lecturespossibilité de prolonger avec visionnage du film d’1h30« louis Aragon et Elsa Triolet en résistance »film rappelant la résistance en drôme des collinesà laquelle ont participé louis aragon et elsa trioletdimanche 27 juillet 20148h30rdv 32 avenue georges bertautres dates à demander à l'office du tourismetél. 04.75.45.15.32/0875 70 24 20~~~~~~~~~~~~~~~
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~~~~~~~~~~~~~~~textes en l'airparcours poéthiques:jeudi 24 juillet 2014 9h45 "pas de blessure pas d'histoire" les poètes sud africainsvendredi 25 juillet 2014 9h45 "autopsie poétique d'une guerre coloniale" des poètes algériens et français...et Hô Chi Minh prisonniervendredi 25 juillet 19h "hommage à nougaro"vendredi 25 juillet 2014 23h "nuit blanche de l'écriture"samedi 26 juillet 2014 16h30 "rue jean jaurès "ce pacifiste humaniste"samedi 26 juillet 2014 9h45 "les poètes grecs contemporains"23h "une révolte qui déchire la nuit" poésie libertaire de christophe mileschiet tous les jours théâtre jeunesse, lectures-rencontres, nouvelles créations théâtrales...jazz et chansons...expo...librairie...échanges entre ombre et soleil...
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bas relief
ta paléontologie des cavernes déployée à ciel ouvert
croise le regard double des ancêtres éléphantesques
rencontre frontale des apprivoisements
dans les chocs
d'ivoire et de déracinement
peaux grises des pachydermes
memorandum
iconographie
interprétation des hiéroglyphes
introspection à quatre pattes
bestiaire squelettique
patience humanoïde
mais
le paléontologue butte éternellement
sur la stéréoscopie
andrée wizem
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plein chant
qui pleure ce matin
qui n'a plus chaussure à son pied
qui claudique et bégaie
qui cherche dans la montagne des sandales égarées
qui a perdu pied sur les champs de mines
qui appelle cendrillon dans le monde
qui va en va nu pied
qui veut de nouvelles babouches
qui aime les perles et les ornements
qui commande le stock de feutres rose fluo
qui dessine chaussure à sa pointure
qui crée avec du caoutchouc noir
qui chantonne pour bercer
qui chatouille les doigts de pieds
qui oeuvre pour réparer
andrée wizem
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marque page
le champignon
sculpté dans un reste de souche
n'est ni plus ni moins
qu'un pense bête
vacillement de toupie
dentelles des ombres
où le regard s'engouffre
encerclement de l'érection
pigments naturels de la fibre
bleu cendre et ambre du bois
face nord et face sud
une drôlerie enchapeautée
qui s'amuse des aplats des nabis
andrée wizem
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bignone
allons voir si la rose
qui autrefois avait déclose
sa belle renommée en trompettes
n'a défleuri notre vesprée
dans le couchant de nos saisons
priser d'antiques floraisons
voir à nouveau fleurettes
des quatre coins du pré
au poudré de la pourprée
griserie une ou deux risettes
les fruits blêmis de pâmoisons
aux vents charmants de l'oraison
bignone si jamais éclose
allons donc ragaillardir la rose
qui autrefois en grandes trompettes
faisait fleurir notre vesprée
andrée wizem
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juillet 2014
un instant
je crus que le flot cessait son cours
que la plongée du soleil finissait son ralenti
entre les ombres noires
une trouée s'éternisait
la langueur des pastels inclinait à l'évaporation
dans de violents contrastes
je ne sais si c'est
un chien pressé d'uriner au pied d'un banc
les démarches lentes et feutrées sous les arbres
des dérapages de pétrolettes enfourchées par la jeunesse
la synchronisation bien huilée des muscles de joggers
le pédalage multiple des tandems à l'ancienne
les échos liquides et flous du silence
qui me ramena au fait
que nous étions au coeur de juillet
andrée wizem
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butineuse
les pattes enserrant le fourrage d'étamines
offert sur des calices cinq étoiles
la butineuse
est seule à saisir le déchirement ténu des boutons de fleurs
au long des sarments de la ronce commune
dans ce bruitage d'ultra sons
l'entomologie poétique vaque à ses petites occupations
toutes mellifères
d'allers retours en régurgitations
les ailes du temps procèdent à la ventilation
d'un butin qui promet d'être
des plus sucrés
andrée wizem
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la francophonie entre scènes et jardins
un festivalcontes...poésie...expos...concerts...forums...avec notamment laurence vielle...la cie du fil...mina agossi......voir le programme...clic...du 1er au 6 juillet 2014
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