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    une écharpe au cou

    le souvenir d'un parfum

    bien s'emmitoufler

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    andrée wizem


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    les rencontres de la photographie

    (programme...clic...)

    du 13 au 21 septembre 2014

    26120 chabeuil

    (clic)

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    relire à la loupe

    des scories à la louche

    yeux dans le bouillon

     

    les profondeurs irisées

    une hache d'argent diaphane

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    andrée wizem


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  • le la des poètes

    les poètes font cercle le piano est muet
    on entend le ressac de l'écume des jours
    la barrière du silence s'étire sur les notes
    les poètes font cercle ils sondent les bas-fonds
    que disent tous ces mots immensité de mers
    avec un goût de miel ou bien d'eau saumonée
    en parfum de menthol ou des relents d'épices
    en liqueurs sucrées ou crus de tord-boyaux
    tissant de la dentelle ou martelant l'acier
    sous des tours d'alambiques ou des phrasés retords
    avec le dictionnaire ou l'imagier du corps
    sourires de princesse bouches édentées des gueux
    que disent tous ces mots immensité de mers

    c'est une envie de dire moi je veux que l'on m'aime
    et mon ego rugit ces mots existentiels
    aimez moi    aimez moi    aimez moi
    et mon émoi est là couvant sous ma pelouse
    faut-il que l'on saigne pour érafler les murs
    faut-il que l'on s'écroule pour dresser des murailles
    faut-il que l'on taise pour hurler des souillures
    faut-il que l'on pleure pour plonger dans la glaise
    faut-il que l'on crève pour piétiner nos rêves
    faut-il que l'on meurt pour se cabrer encore
    faut-il qu'on soit seul pour que l'on s'agglutine
    alter    ego    et moi     faut-il que l'on s'aime
    qu'on se choque qu'on se flaire
    que les torses s'affrontent
    qu'on s'appuie sur les autres qu'on les mette à genoux
    qu'on s'agrippe à la nuque près de serrer le cou
    qu'on s'empoigne masqués en mordant la poussière
    qu'on ferme les paupières de ceux qui nous regardent
    qu'on se tatoue des bleus
    pour mieux marquer la place
    qu'on morde jusqu'au sang
    pour voir les meurtrissures
    et  mon ego vomit ces mots existentiels
    aimez moi    aimez moi    aimez moi
    me voilà mise à nu par cette sarabande
    les fils sont coupés autour c'est le désert
    je cherche mon ego au milieu des viscères
    et quel sang coule en moi me bleuissant la peau
    regardez mon alter émergeant de sa glaise
    qui se hisse lentement extirpant quelques vers

    allez hop
    fini les larmoiements la réflexion des ombres
    fini l'incantation de l'éternel retour
    et la reproduction tout comme à l'identique
    je suis dans ton espace vois comme je te regarde
    j'ai en moi quelques fluides
    c'est un mystère sans nom
    moi je peux t'emporter je veux bien prendre tout
    si le socle est métal
    je créerai le vertige engendrant la fusion
    ton corps s'assouplira je peux le délester
    je veux bien prendre tout et si tu es d'argile
    je pourrai me baisser cueillir les poussières
    quelques uns de mes fluides
    tu les connais déjà
    mais j'en ai d'autres encore je peux tout repétrir
    je peux te transformer en douce barbotine
    remodeler les formes en les arrondissant
    qui sait si la roulade ne sera pas possible
    je pourrai prendre tout le socle et puis ton ombre
    même le puits sans fond déjà nous sommes deux
    ne vois-tu pas venir comme un grand tourbillon
    les lignes se font courbes et font des enjambées
    n'entends-tu pas déjà les notes d'un tango
    les plexus solaires commencent à trouver l'amble
    vois reconnais les accents
    tu avais oublié ce qui est en dessous
    oui c'est impersceptible
    mais entends le tambour qui rythme cette danse
    c'est ce mouvement là qui fait l'emballement
    vois déjà le mystère que tout cela engendre
    n'ayons pas peur des mots qu'est ce que tu dis de ça

    cette pluie de mots patiemment roulés sous la langue
    arrondis à la voûte du palais ciselés à tes dents acérées
    mouillés au sel de ta salive
    cette pluie de mots des bulles qui s'étirent
    des fluides lumineux des vrilles aiguisées
    des accents violoncelle cette pluie de mots
    des espaces pleins
    des espaces pleins
    des espaces pleins
    les poètes font cercle le piano est muet
    on entend le ressac de l'écume des jours
    la barrière du silence s'étire sur les notes
    les poètes font cercle ils sondent les bas-fonds
    trois mots font une histoire que faire de ces trois-là
    un triangle sans doute et le la des poètes peut enfin résonner



    andrée wizem
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    premier texte dit sur une scène slam à crest (espace limonade)
    lors du salon de la petite édition (espace liberté)
    le 02.05.2006

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  • Poésie au passage 321...

    matière d'humour

     

    il suffit que l'eau soit retenue un certain temps

    pour qu'une pelisse d'aiguilles nappe la surface

    ce qui amène bien évidemment à remarquer

    le pin parasol et ses foutues cigales

     

    l'ombrage a des inconvénients dont la nature est friande

     

    un fascicule de plus

    et je vois dans ce marc de café

    la difficulté de trouver

    le moindre pignon

     

    ce qui constituerait

    je ne vous le fais pas dire

    une conclusion vaseuse

     

    à moins de transformer cette manne

    en oreiller de poils à gratter

    en atout pour mes fraises

     

     

    andrée wizem

     

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