c'est le pérou

te voilà guide de hauts plateaux

cachant sous des montgolfières tant de trésors

au fil des tissages

jaune

l'or

à la porte de ta maison

au long des trottoirs de ta rue

aux casques protecteurs des travailleurs

à la précieuse cargaison de légumes

aux filets de pêche

aux petits sachets de gourmandises

à la bâche couvrant ta remorque

au pointillé de la route pointant la montagne

à la roue des triporteurs

au taxi de la bonne fortune

aux abords des marchés

à l'unique baie éclairée dans la nuit

aux reflets des instruments à vent

aux plumeaux de la danse

à la boue des torrents issus d'un lac en suspens

aux gouttes apprivoisées par le quotidien

aux prunelles de ton chien fidèle

machu picchu

ton chapeau haut de forme

se hisse au front de fierté des porteuses de pommes

pays où le soleil tournoie

sous les jupes bigarrées

les pavés de tes villes tremblent parfois sous la pluie

là où se rejoignent

tant de métis

du monde

andrée wizem

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en cours

préparation d'une soirée "la rue: vue, lue, entendue" vendredi 3 juillet 2015

à la m.j.c. de tain l'hermitage

sur ce thème: poètes...photographes...musiciens...bienvenue in vivo

(poème pour pascale qui présente des photographies

avec une pensée pour nora,alain et bastian de mes amériques)

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(chercher la poésie dans la rue...clic...)

les rivières d'amplepluis

c'est une rivière qui se prend pour la mer

à l'étroit dans son lit la rivière s'estuaire

je m'y perds

je m'y plie

je m'y plais aussi

je m'y complais

ça suffit

la rivière puisqu'on vous l'a déjà dit

c'est un ciel de terre qui se prend pour l'eau

au large s'ennuage s'écume divague s'univers

je m'y perds

je m'y pluie

je m'y  emplis

je m'y amplepluis

je m'y amplement aussi

ça suffit

le ciel de terre et d'eau puisqu'on vous l'a

amplepluis sous la pluie

à la plonge des verres à boire des verres à bière des verres à sirop des mugs et des tasses

la rivière coule des pichets des tireuses à mousse des pubs télé consensus même des théières de soleil levant et des cafetières

des rivières ils ont chacun la leur

sans avoir jamais pêché sans avoir jamais débroussaillé sans avoir jamais désensablé sans avoir jamais enjambé pontons et parapets sans avoir jamais dragué l'envasement sans avoir jamais contenu le courant

mais la rivière c'est la rivière nom de zeus

et ils claquent chacun à leur tour

la porte  nom de bouddha

puisqu'on vous l'a dit cent fois

des rivières elles ont aussi la leur

et la lalère les cheveux dans l'eau

et la lalère les orteils à l'air

et la lalère les vagues sur la peau

sans avoir jamais lavé le linge et la poussière sur les gravières sans avoir jamais rempli des jarres et des tonneaux sans avoir jamais taillé les noisetiers affûté les roseaux sans avoir jamais porté des tonnes de pierres

et elles ferment la porte chacune à leur tour

en douce puisque tu l'as déjà dit

c'est une rivière qui se prend pour la mer

à l'étroit dans son lit la rivière s'estuaire

je m'y perds

je m'y plie

je m'y plais aussi

je m'y complais

c'est un ciel de terre qui se prend pour l'eau

au large s'ennuage s'écume divague s'univers

je m'y perds

je m'y pluie

je m'y empluie

je m'y amplepluis

je m'y amplement aussi

la rivière prend ses aises aux cimaises du bar dans le pêle mêle des cartes par voie postale prend aussi ses ailes à vau l'eau et vogue

amplepluis sous la pluie

ça suffit

nom de dieu

a.w.

a.w.

 reprise

 a.w.

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un oratorio

penché sur une guitare

pincements au coeur

aaaaah voix à la rescousse aaaaah

orchestrer un avenir

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andrée wizem

missions internationales

étude numéro un

comment font les amoureux

pour baiser subrepticement sous les bombes

étude numéro deux

comment font les femmes et les filles

les semaines de règles en temps de guerre

étude numéro trois

comment font les enfants des rues

quand leur ballon s'échappe au dessus des murs de la honte

étude numéro quatre

comment font les bébés pour naître

dans l'enfer des alertes au gré des feux nourris

étude numéro cinq

comment font les chiens et autres animaux

pour errer encore et toujours quand tout s'écroule

étude numéro six

comment font les morts et les mortes

pour ne pas pourrir l'air de rien  à l'air libre

étude numéro sept

comment font les cueilleurs d'herbes aromatiques

quand il pleut des inventions à nocivité durable

étude numéro huit

comment font les oliviers vert de cendre

pour se tordre artistiquement depuis des millénaires

étude numéro neuf

comment font les cameramen

pour filmer en long et en large les paysages ravagés

étude numéro dix

comment font les êtres humains

pour supporter les conclusions de bas de page inhumaines

andrée wizem

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en cours

préparation d'une soirée "la rue: vue, lue, entendue" vendredi 3 juillet 2015

à la m.j.c. de tain l'hermitage

sur ce thème: poètes...photographes...musiciens...bienvenue in vivo

(poème pour jean qui présente photos et textes)

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(chercher la poésie dans la rue...clic...)

place valloton

j'y retourne

j'y reviens à nouveau

j'y reviens à genoux

j'y reviens en dessous

j'y plonge

un peu plus qu'à demi

j'y plonge dans ma nuit

je tranche dans l'abîme

je vide le trop plein

j'y retourne à l'enfance

au tournis des toupies

aux yeux de confitures

aux étés

francs et sûrs

j'y prends mon berlingot

ma pomme d'amour ma violette

mon sucre d'orge mon étoile de mer

mes cloches de neige en version confettis

j'y retourne à tout coup

sur la place aux manèges

au chapiteau de rue

j'y affiche des murs

la partition des noirs y fait place à l'ombrelle

j'impulse cette danse

je fait tourner les tables jusqu'au blanc de laitance

l'avalanche de pluie vire en dunes de sable

et c'est un tourbillon

un vent de cotillons

ma danseuse en chaussons

mes grands airs bayadère

mes sucreries de fille

mes grimoires de garçon

les envolées fleuries au large des brisants

j'y retourne et j'y plonge

du haut de ma tourmente voici de beaux aplats

découpage et collage au plus près des tissus

ciselures enchâssées

pigments frais

assemblages mariés par des doigts de silence

créations en retour

formules bienvenues

c'est bien moi au balcon

valloton c'est mon nom

j'y retourne à tout coup

sur la place au soleil

j'assure mes assises

j'y retourne à la vie

andrée wizem

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en cours

préparation d'une soirée "la rue: vue, lue, entendue" vendredi 3 juillet 2015

à la m.j.c. de tain l'hermitage

sur ce thème: poètes...photographes...musiciens...bienvenue in vivo

(poème pour maurice qui présente photos...textes et musiques)

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(chercher la poésie dans la rue...clic...)

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N.P.A.I.

(n'habite pas à l'adresse indiquée)

chaque seconde

chaque minute

chaque heure

chaque jour

chaque année lumière

chaque révolution de la terre

à chaque instant T

U

V

W

X

Y

Z

puiser sans s'épuiser

aux reflets taillés en tuyaux d'orgue

aux couleurs martelées des murailles

aux myriades nocturnes de lucioles

à la chorégraphie des réverbères

à la fluidité aérospatiale

aux arches

aux arabesques

à chaque instant T

avoir une oreille pour

le chuchotement des feuilles

les pavés de coquillages

le blanc de porcelaine

les pas luisants

les pieds nus

à chaque instant T

touiller sept fois dans son pot

le cocktail des mots

pour

en un seul geste

en un seul trait

dire

cette maison

où

le sommeil est d'or

andrée wizem

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en cours

préparation d'une soirée "la rue: vue, lue, entendue" vendredi 3 juillet 2015

à la m.j.c. de tain l'hermitage

sur ce thème: poètes...photographes...musiciens...bienvenue in vivo

(poème pour mireille et jean charles qui présentent des photos)

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(chercher la poésie dans la rue...clic...)

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ma rue

ma grand' rue d'industrieuse ville

sous arceaux de métal et couloirs de verre

je croise chaque jour mille ouvrages de fer

mille plots de béton et d'ombres plus de mille

ma rue de triste ville aux regards fumés

je remaille les mots au gré des passerelles

avec des écharpes au fil des venelles

entre les tours vitreuses où le vent gris se crée

ma rue de basse ville révélée à l'épreuve

j'écume les rumeurs les querelles de foire

j'esquive l'avenue en vue du promontoire

j'y vois des airs de jade aux abords d'un fleuve

ma rue des petits flots frissonnant à l'ennui

voici l'ivoire d'un ciel la nacre d'aube rare

je croise chaque jour mille émois au hasard

 je m'en vais dans ma ville les yeux bercés de pluie

andrée wizem

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en cours

préparation d'une soirée "la rue: vue, lue, entendue" vendredi 3 juillet 2015

à la m.j.c. de tain l'hermitage

sur ce thème: poètes...photographes...musiciens...bienvenue in vivo

(poème pour philippe qui présente des photos)

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(chercher la poésie dans la rue...clic...)

signalétique

des cours des retours de marées

des rafiots des trois mâts des gaziers

qu'en disent donc les poissons

des dévers des déboires des revers

des péniches des navires de croisières

qu'en disent donc les poissons

des feuillus buddeleia et ajoncs

des pirogues des galères des galions

qu'en disent donc les poissons

du béton des cabanes des guinguettes

des dragues baliseurs et vedettes

qu'en disent donc les poissons

des abords passerelles et des berges

remorqueurs brise glaces fend la bise

des poissons j'entends à peine ce qu'ils disent

dites donc

andrée wizem

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vision collégiale

la paléontologie

des villes nouvelles

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andrée wizem

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