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slam cause toujourschaque dernier jeudi du moisprochaine date le jeudi 24 septembre 2015de 20h à 22h30café culturel et participatif~~~~~~~~~~~~~~~
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rencontres de la photo
du 12 au 20 septembre 2015soirée d'ouverture au centre culturel
spectacle Usages du monde
spectacle musical comme invitation au voyage autour de films documentaires d’archive du CNC et de textes de nicolas bouvier (voir sur "écrivains voyageurs...clic...)26120 chabeuil~~~~~~~~~~~~~~~
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missions internationales
étude numéro un
comment font les amoureux
pour baiser subrepticement sous les bombes
étude numéro deux
comment font les femmes et les filles
les semaines de règles en temps de guerre
étude numéro trois
comment font les enfants des rues
quand leur ballon s'échappe au dessus des murs de la honte
étude numéro quatre
comment font les bébés pour naître
dans l'enfer des alertes au gré des feux nourris
étude numéro cinq
comment font les chiens et autres animaux
pour errer encore et toujours quand tout s'écroule
étude numéro six
comment font les morts et les mortes
pour ne pas pourrir l'air de rien à l'air libre
étude numéro sept
comment font les cueilleurs d'herbes aromatiques
quand il pleut des inventions à nocivité durable
étude numéro huit
comment font les oliviers vert de cendre
pour se tordre artistiquement depuis des millénaires
étude numéro neuf
comment font les cameramen
pour filmer en long et en large les paysages ravagés
étude numéro dix
comment font les êtres humains
pour supporter les conclusions de bas de page inhumaines
andrée wizem
19.03.2015
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éclairage nocturne
as tu oublié le survol de cet îlot
où tu cherchais à repérer vu d'avion
des rues des avenues la configuration des quartiers
en étoiles ou bien en damiers
tu y devinais la vie nocturne éclairée par cet imbroglio de fils
de câbles de poteaux dont l'installation
plongeait dans la débrouille l'ocre des sols le fourmillement des margouillats
l'envahissement soudain de pluies diluviennes
les nids de poules les craquelures
sur le tarmac seules les voix pouvaient te guider
car au plus près de la terre les distances d'une lampe à l'autre
s'augmentaient de la moiteur et de la chaleur qui gonflaient l'air
devenu cette enveloppe qui vient à se coller définitivement au corps
t'ensablant sous l'harmattan
après la cohue des valises et des sacs
les cris d'approche cherchant à vendre leurs forces et leurs faiblesses
les aboiements des treillis détaillant les éléments du voyage
marquant d'une croix blanche les bagages étripés
la bouffée d'humidité béante te prend à la gorge
tu y distingues les vendeuses d'allumettes
à leurs lampes torches vacillantes qui s'éteignent au grand jour
au milieu des bidons de pétrole frelaté
les braises de charbon de bois gardées au fond des cruches
toutes les enluminures du quotidien
ces couleurs de pagnes teintés d'indigo
trempés tordus noués vendus
sont pulvérisées
tu ne regardes plus au hublot
toi qui voyages en rafale
tu as appris à frapper les cibles sans les voir
les pays ne sont plus que des signaux clignotants
sur des cartes geo politiques
tu as le regard fixé
sur ton tableau de bord
et les consignes de guerre propre
tu reviendras de ce voyage
car tu reviendras
andrée wizem
(18.01.2013)
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champ de vision
dans le champ moissonné
tournoyait désorientée la ronde des cervidés
venus à la nuit brouter les épis
de la désolation à la fuite éperdue
il n'y eut qu'un pas franchi en un bond
d'irréelle vision
tout le reste est du cinéma
andrée wizem
Retour à Carnet "entrepôt des rêves"...clic...
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~~~~~~~~~~~~~~~inauguration de la médiathèqueet du domaine revoldimanche 6 septembre 2015de 11h à 19h26240 saint uze~~~~~~~~~~~~~~~ce fut à st uze aussi...clic...a.w.
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haïkus en sushis
les rondelles font pas l'printemps
japonaiseries
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andrée wizem
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la question est
pourquoi la mort reste t elle solitaire derrière ses rideaux
quand le numéro qui porte sa maison sur son dos arpente les rues
avec ses serpents de foire
et son ours en peluche à la traîne
pourquoi la petite fille qui avait des ailes
et comptait ses fleurettes au pied du mur
a t elle le regard inquiet de celle qui voit sa très grande faute
et finit elle sa courte course
dans une mare de sang
pourquoi la liberté aurait elle un prix
ce prix a t il une couleur une forme une odeur une matière
pourquoi n'y aurait il que des dollars comme monnaie de singes
la liberté serait elle cette crotte étalée sur le trottoir avec un fanion à l'effigie de rambosky
pourquoi l'animal qui nous regarde a t il le visage comme un monde
le corps comme un univers
entre ses murs égratignés où une flaque conserve son poisson bleu qui frétille
et pourquoi est il si étonné de nous trouver là
pourquoi le gardien de prison qui détient toutes les clés
et les agite dans les couloirs pour faire mumuse avec ses chats
regarde t il ses animaux familiers
avec tant de douceur
pourquoi la femme rebondie et balancée comme une balle de ping pong
accouche t elle patiemment de sujets volants non identifiés
dans l'absence de la langue de feu
pourquoi des vénus aux seins si lourds aiment elles s'alanguir
nues comme au hammam
pourquoi se retrouvent elles près des rivières qui charrient des flots de visages disparus
pourquoi ai je du mal à te reconnaître dans la multitude
les bouches ouvertes crient elles pour se faire entendre
pourquoi les yeux ont ils un air d'étalage à la poissonnerie
pourquoi l'être plastiforme reste t il scotché comme une ventouse au milieu de la pataugeoire
quand il a l'heureuse surprise de voir voltiger l'air autour de lui
pourquoi la grenouille aux faux airs de bonbon fluo rêve t elle de ricochets
alors qu'elle est vautrée sur ses pierres sans s'en apercevoir
quand étirer ses pattes gluantes pourraient provoquer quelque chose
pourquoi les yeux de l'animal humain sont ils toujours sidérés
pourquoi est il toujours sur le point de se décider à l'aventure
pourquoi les triangles de signalisation
enfouis sous la montagne des croix
se confondent ils à l'amoncellement quand la compression a fait son oeuvre
pourquoi cette matière sonore vibre t elle du son du cor
pourqpoi les fils métalliques redessinent ils des enclos
pourquoi les amas de ferrailles font ils figures d'épouvantails qui ont depuis longtemps fait fuir les moineaux
pourquoi les chantiers ouverts font ils apparaître les traces de ce qui était sous terre
et que surgissent sans cesse des signes qui se hérissent
pourquoi les écrits à l'affiche sont ils découpés comme des tombeaux
effilochés comme les pulls détricotés
impalpables comme les reflets de la peau troublée
pourquoi sont ils parfois pesants comme le silence sous le poids des crucifix
pourquoi l'image de l'oranger est elle lacérée sous le code barre géant
pourquoi les cordes de la harpe les franges de la djellaba apparaissent elles sous des verticales de plomb
pourquoi les musiciens préfèrent ils se fondre dans la nuit
pourquoi la contrebasse ne raisonne t elle pas comme des percussions
quand nasillent les sons sur des disques rayés
pourquoi la prairie serait elle à reconstituer en kit
le paysage serait il mis en boîte comme les morceaux d'un puzzle
pourquoi le noir ou la couleur
la couleur sous le noir le noir sous la couleur
pourquoi chercher un homme dans la foule avec des jumelles quand tes yeux ne voient pas les fers aux mains qui les tiennent
pourquoi ta cible ressemble t elle à celle d'un jeu vidéo
pourquoi faudrait il se mesurer à l'écho inaudible des théâtres et des stades grouillant comme aux arènes
pourquoi la scène semble t elle si humaine alors que se dessinent les tribunes de la bourse
pourquoi dans la cacophonie ai je vu le criquet faire des sauts
le cheval à bascule les quatre fers en l'air
un oiseau la tête à l'envers
pourquoi la tortue polit elle sa carapace
pourquoi un auvent couvre t il la chair rose
pourquoi le sextant cherche t il la lune et le soleil
pourquoi l'accordéoniste fait il le sourd en battant la démesure les yeux fermés
la question est
andrée wizemcf expo "le petit ascenseur"...clic...
(5-6 décembre 2008)
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radio portail
radio portail
un grand-père est arraché de france
sous les yeux des enfants
je répète
un grand-père est arraché de france
sous les yeux des enfants
si on t'arrache d'ici
c'est un peu moi qui pars
comment vivre avec les disparus au coeur
te souviens-tu... quand tu caracolais
en suivant le tricycle rouge et jaune...
nous te regardions éblouies par ta grâce
avec ta chevelure telle une crinière au vent
tu imitais à merveille le cheval ailé
t'encourageant du col en mouvements altiers
tu ralentissais ton galop sans perdre ta superbe
contrôlant du regard la horde de tes rêves
je voyais en toi ta mère ümmügulsüm
allant bride-abattue dans les montagnes kurdes
vous êtes de mon pays belles sauvageonnes
aux regards farouches aux sourires lumineux
c'est toi que je regarde pour souffler sur ma braise
et emboîter ton pas de reine des cavalcades
radio portail
un père et une mère sont arrachés de france
sous les yeux des enfants
je répète
un père et une mère sont arrachés de france
sous les yeux des enfants
si on t'arrache d'ici
c'est un peu moi qui pleure
comment vivre avec les disparus au coeur
te souviens-tu...quand tu filais au vent
avec ta trottinette rouge et jaune...
c'était le printemps...revois-tu la campagne...
les champs labourés aux senteurs de fumier
pinçaient ton nez te faisant dire cacaboudé
chacun y allait de ses explications
la décomposition et la nécessité du retour au terreau
les odeurs qui sont les signes des poussées fantastiques
je voyais en toi amine troubadour du désert
jardinier de fleurs poussant sur toutes terres
vous êtes de mon pays poètes en baskets
aux regards malicieux aux sourires gourmands
c'est toi que j'entends me disant à l'oreilledis ne trouves-tu pas que ça sent la chair fraîche
radio portail
un enfant est arraché de france
sous les yeux d'autres enfants
je répète
un enfant est arraché de france
sous les yeux d'autres enfants
si on t'arrache d'ici
c'est un peu moi qui ai peur
comment vivre avec les disparus au coeur
laissons les grandir sur la terre
qu'ils touchent de leurs ailes
andrée wizem
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poème écrit sous l'ère sarkosy
malheureusement d'actualité sous l'ère valls et sa suite...
rappel utile (page réseau éducation sans frontières...clic...)
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