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    slam cause toujours
    chaque dernier jeudi du mois
    prochaine date le jeudi 24 septembre 2015
    de 20h à 22h30
     café culturel et participatif

    (suivre l'agenda...clic...)

    « le cause toujours »

    8 rue gaston rey

    26000 valence

    09 73 11 85 75

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    rencontres de la photo

    du 12  au 20 septembre 2015
    soirée d'ouverture au centre culturel
    spectacle Usages du monde
    spectacle musical comme invitation au voyage autour de films documentaires d’archive du CNC et de textes de nicolas bouvier (voir sur "écrivains voyageurs...clic...)
    26120 chabeuil
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    missions internationales

     

    étude numéro un

    comment font les amoureux

    pour baiser subrepticement sous les bombes

     

    étude numéro deux

    comment font les femmes et les filles

    les semaines de règles en temps de guerre

     

    étude numéro trois

    comment font les enfants des rues

    quand leur ballon s'échappe au dessus des murs de la honte

     

    étude numéro quatre

    comment font les bébés pour naître

    dans l'enfer des alertes au gré des feux nourris

     

    étude numéro cinq

    comment font les chiens et autres animaux

    pour errer encore et toujours quand tout s'écroule

     

    étude numéro six

    comment font les morts et les mortes

    pour ne pas pourrir l'air de rien  à l'air libre

     

    étude numéro sept

    comment font les cueilleurs d'herbes aromatiques

    quand il pleut des inventions à nocivité durable

     

    étude numéro huit

    comment font les oliviers vert de cendre

    pour se tordre artistiquement depuis des millénaires

     

    étude numéro neuf

    comment font les cameramen

    pour filmer en long et en large les paysages ravagés

     

    étude numéro dix

    comment font les êtres humains

    pour supporter les conclusions de bas de page inhumaines

     

    andrée wizem

    19.03.2015

    ......................................

    http://andree-wizem-poezizanie.eklablog.com/la-rue-vue-lue-entendue-mjc-de-tain-l-hermitage-janvier-juillet-2015-a118085036

    Poésie au passage 361 bis...


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    éclairage nocturne

     

    as tu oublié le survol de cet îlot

    où tu cherchais à repérer vu d'avion

    des rues des avenues la configuration des quartiers

    en étoiles ou bien en damiers

    tu y devinais la vie nocturne éclairée par cet imbroglio de fils

    de câbles de poteaux dont l'installation

    plongeait dans la débrouille l'ocre des sols le fourmillement des margouillats

    l'envahissement soudain de pluies diluviennes

    les nids de poules les craquelures

     

    sur le tarmac seules les voix pouvaient te guider

    car au plus près de la terre les distances d'une lampe à l'autre

    s'augmentaient de la moiteur et de la chaleur qui gonflaient l'air

    devenu cette enveloppe qui vient à se coller définitivement au corps

    t'ensablant sous l'harmattan

     

    après la cohue des valises et des sacs

    les cris d'approche cherchant à vendre leurs forces et leurs faiblesses

    les aboiements des treillis détaillant les éléments du voyage

    marquant d'une croix blanche les bagages étripés

    la bouffée d'humidité béante te prend à la gorge

    tu y distingues les vendeuses d'allumettes

    à leurs lampes torches vacillantes qui s'éteignent au grand jour

    au milieu des bidons de pétrole frelaté

    les braises de charbon de bois gardées au fond des cruches

     

    toutes les enluminures du quotidien

    ces couleurs de pagnes teintés d'indigo

    trempés tordus noués vendus

    sont pulvérisées

     

    tu ne regardes plus au hublot

    toi qui voyages en rafale

    tu as appris à frapper les cibles sans les voir

    les pays ne sont plus que des signaux clignotants

    sur des cartes geo politiques

    tu as le regard fixé

    sur ton tableau de bord

    et les consignes de guerre propre

     

    tu reviendras de ce voyage

    car tu reviendras

     

    andrée wizem

    (18.01.2013)

     


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  • champ de vision

     

    dans le champ moissonné

    tournoyait  désorientée la ronde des cervidés

    venus à la nuit brouter les épis

     

    de la désolation à la fuite éperdue

    il n'y eut qu'un pas franchi en un bond

    d'irréelle vision

     

    tout le reste est du cinéma

     

     

    andrée wizem

     

    Retour à Carnet "entrepôt des rêves"...clic...

     


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    inauguration de la médiathèque
    et du domaine revol
    dimanche 6 septembre 2015
    de 11h à 19h
    26240 saint uze
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    ce fut à st uze aussi...clic...
     
    a.w.

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    haïkus en sushis

    les rondelles font pas l'printemps

    japonaiseries

    ........................................

    andrée wizem


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  • la question est


    pourquoi la mort reste t elle solitaire derrière ses rideaux
    quand le numéro qui porte sa maison sur son dos arpente les rues
    avec ses serpents de foire
    et son ours en peluche à la traîne

    pourquoi la petite fille qui avait des ailes
    et comptait ses fleurettes au pied du mur
    a t elle le regard inquiet de celle qui voit sa très grande faute
    et finit elle sa courte course
    dans une mare de sang

    pourquoi la liberté aurait elle un prix
    ce prix a t il une couleur une forme une odeur une matière
    pourquoi n'y aurait il que des dollars comme monnaie de singes
    la liberté serait elle cette crotte étalée sur le trottoir avec un fanion à l'effigie de rambosky

    pourquoi l'animal qui nous regarde a t il le visage comme un monde
    le corps comme un univers
    entre ses murs égratignés où une flaque conserve son poisson bleu qui frétille
    et pourquoi est il si étonné de nous trouver là

    pourquoi le gardien de prison qui détient toutes les clés
    et les agite dans les couloirs pour faire mumuse avec ses chats
    regarde t il ses animaux familiers

    avec tant de douceur

    pourquoi la femme rebondie  et balancée comme une balle de ping pong
    accouche t elle patiemment de sujets volants non identifiés
    dans l'absence de la langue de feu

    pourquoi des vénus aux seins si lourds aiment elles s'alanguir
    nues comme au hammam
    pourquoi se retrouvent elles près des rivières qui charrient des flots de visages disparus

    pourquoi ai je du mal à te reconnaître dans la multitude
    les bouches ouvertes crient elles pour se faire entendre
    pourquoi les yeux ont ils  un air d'étalage à la poissonnerie

    pourquoi l'être plastiforme reste t il scotché comme une ventouse au milieu de la pataugeoire
    quand il a l'heureuse surprise de voir voltiger l'air autour de lui

    pourquoi la grenouille aux faux airs de bonbon fluo rêve t elle de ricochets
    alors qu'elle est vautrée sur ses pierres sans s'en apercevoir
    quand étirer ses pattes gluantes pourraient provoquer quelque chose

    pourquoi les yeux de l'animal humain sont ils toujours sidérés
    pourquoi est il toujours sur le point de se décider à l'aventure

    pourquoi les triangles de signalisation
    enfouis sous la montagne des croix
    se confondent ils à l'amoncellement quand la compression a fait son oeuvre
    pourquoi cette matière sonore vibre t elle du son du cor

    pourqpoi les fils métalliques redessinent ils des enclos
    pourquoi les amas de ferrailles font ils figures d'épouvantails qui ont depuis longtemps fait fuir les moineaux

    pourquoi les chantiers ouverts font ils apparaître les traces de ce qui était sous terre
    et que surgissent sans cesse des signes qui se hérissent

    pourquoi les écrits à l'affiche sont ils découpés comme des tombeaux
    effilochés comme les pulls détricotés
    impalpables comme les reflets de la peau troublée
    pourquoi sont ils parfois pesants comme le silence sous le poids des crucifix

    pourquoi l'image de l'oranger est elle lacérée sous le code barre géant
    pourquoi les cordes de la harpe les franges de la djellaba apparaissent elles sous des verticales de plomb

    pourquoi les musiciens préfèrent ils se fondre dans la nuit
    pourquoi la contrebasse ne raisonne t elle pas comme des percussions
    quand nasillent les sons sur des disques rayés

    pourquoi la prairie serait elle à reconstituer en kit
    le paysage serait il mis en boîte comme les morceaux d'un puzzle
    pourquoi le noir ou la couleur
    la couleur sous le noir le noir sous la couleur

    pourquoi chercher un homme dans la foule avec des jumelles quand tes yeux ne voient pas les fers aux mains qui les tiennent
    pourquoi ta cible ressemble t elle à celle d'un jeu vidéo

    pourquoi faudrait il se mesurer à l'écho inaudible des théâtres et des stades grouillant comme aux arènes
    pourquoi la scène semble t elle si humaine alors que se dessinent les tribunes de la bourse

    pourquoi dans la cacophonie ai je vu le criquet faire des sauts
    le cheval à bascule les quatre fers en l'air
    un oiseau la tête à l'envers
    pourquoi la tortue polit elle sa carapace

    pourquoi un auvent couvre t il la chair rose
    pourquoi le sextant cherche t il la lune et le soleil
    pourquoi l'accordéoniste fait il le sourd en battant la démesure les yeux fermés

    la question est


    andrée wizem

    cf expo "le petit ascenseur"...clic...

    (5-6 décembre 2008)


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  • radio portail


    radio portail
    un grand-père est arraché de france
    sous les yeux des enfants
    je répète
    un grand-père est arraché de france
    sous les yeux des enfants
    si on t'arrache d'ici
    c'est un peu moi qui pars
    comment vivre avec les disparus au coeur

    te souviens-tu... quand tu caracolais
    en suivant le tricycle rouge et jaune...
    nous te regardions éblouies par ta grâce
    avec ta chevelure telle une crinière au vent
    tu imitais à merveille le cheval ailé
    t'encourageant du col en mouvements altiers
    tu ralentissais ton galop sans perdre ta superbe
    contrôlant du regard la horde de tes rêves
    je voyais en toi ta mère ümmügulsüm
    allant bride-abattue dans les montagnes kurdes
    vous êtes de mon pays belles sauvageonnes
    aux regards farouches aux sourires lumineux
    c'est toi que je regarde pour souffler sur ma braise
    et emboîter ton pas de reine des cavalcades


    radio portail
    un père et une mère sont arrachés de france
    sous les yeux des enfants
    je répète
    un père et une mère sont arrachés de france
    sous les yeux des enfants
    si on t'arrache d'ici
    c'est un peu moi qui pleure
    comment vivre avec les disparus au coeur

    te souviens-tu...quand tu filais au vent
    avec ta trottinette rouge et jaune...
    c'était le printemps...revois-tu la campagne...
    les champs labourés aux senteurs de fumier
    pinçaient ton nez te faisant dire cacaboudé
    chacun y allait de ses explications
    la décomposition et la nécessité du retour au terreau
    les odeurs qui sont les signes des poussées fantastiques
    je voyais en toi amine troubadour du désert
    jardinier de fleurs poussant sur toutes terres
    vous êtes de mon pays poètes en baskets
    aux regards malicieux aux sourires gourmands
    c'est toi que j'entends me disant à l'oreille

    dis ne trouves-tu pas que ça sent la chair fraîche

    radio portail
    un enfant est arraché de france
    sous les yeux d'autres enfants
    je répète
    un enfant est arraché de france
    sous les yeux d'autres enfants
    si on t'arrache d'ici
    c'est un peu moi qui ai peur
    comment vivre avec les disparus au coeur

    laissons les grandir sur la terre
    qu'ils touchent de leurs ailes



    andrée wizem

    ..........................................

    poème écrit sous l'ère sarkosy

    malheureusement  d'actualité sous l'ère valls et sa suite...

    rappel utile (page réseau éducation sans frontières...clic...)


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