• Poésie au passage 430...

    maille à partir

     

    se refont une virginité

    en publiant des livres destinés

    au pilon

    se gargarisent

    au co co co

    co

    co co rico

    de la coop

    coop coop coop

    coop errative

    évasive

    jouent des grandes orgues ou d'un mauvais violon

    les édiles

     du cru

    si peu idylliques

     

    en matière d'orientation

    au point lambda du global positioning système de l'an deux mille seize

    la vue est brouillée

    sur des pistes en bataille

     

    seul le vent

    tout comme l'eau

    se trouve de nouveaux chemins

    rappelant tous deux que la nature a horreur du vide

    tandis que la culture adore

    les pleins et les déliés

     

    andrée wizem

     

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  • valparaiso

     

    n'oublie pas valparaiso

    quand les marches une à une s'assombrissent

    sous le décorum

    où s'étouffe les va et vient minuscules

    où la résine fourmille de sa noire brûlure

    où un gris de nuages avance en trompe l'oeil

    il reste des ports

    pétris de sel de mer

    occupés à déjouer le temps

    dans des halètements de manchots

    à valparaiso

    les marches peintes de couleurs vives

    s'empressent d'échapper à la montée des eaux

     

    andrée wizem

     

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  • conscience

     

    venez à nous

    lèvres lippues nez aquilins ou busqués

    mentons charnus profils musclés fronts obstinés

    figures de nos représentations artistiques ou problématiques

    contant le sort des familles lointaines insoupçonnées

    foule des zoreilles du retour de vague

    enfants des ballottements

     

    ensemencez

    de votre cuisine de bouts de ficelle

    de vos musiques des vos images de vos langues vernaculaires

    de vos voix infiniment polyglottes

    de vos parcours de chaos inimaginables

    nos quartiers déjà si bigarrés

    où fleurent bon les spagettis

    à la tomate apparue outre mer et adoptée depuis

    (tant et si bien qu'on ne sait plus à quel madone se vouer)

    le tango et la java des zazous emplumés

    l'accordéon du pauvre à l'accent international

    le saxo des sans abri

    (jetés sur le trottoir pas nos bons maîtres d'ici)

    les chansons contesta terres

    le folklore adoubé par les zotorités

    les vins du terroir qui font oublier les exploités

    toutefois

    l'oeil bleu persistant du mélange des genres

     

    venez embrasser

    nos histoires fantasmées

    humer nos lents relents détournés

    fouiller nos apparences de contes de fées

    pointer du menton nos questions irrésolues

    affronter nos gaies guerres intestines

    entendre nos noirs silences

    voir pour le croire

    nos droits de l'Homme bafoués

     

    venez reprendre le cours de votre vie

    recevoir les gestes de fraternité multi culturelle

    changez les points de vue voir plus loin et plus haut encore

    découvrir le fin mot des pères fouettard universels

    renaître en des remue méninges à l'arraché

    à la conscience clarifiée de l'humanité

    repousser la haine in extremis

     

    andrée wizem


    lily par pierre perret et les ogres de barback

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  • Poésie au passage 429...

    arbres de la chance au passage

     

    remous de la tièdeur

     

    les rêveries à fleur d'eau

    frayent avec des éclats d'acier

    dans le chenal étroit

    poussé à la mer sousjacente

     

    des corolles étoilées

    tendues dans un élan suave de jasmins

    cherchent une trouée de crépuscule

    hors des cupules ecclésiastiques

    aux baies étranges

     

    imperceptiblement

    dans l'effleurement des flots

    se vrillent des étamines en une langue aérospatiale

     

    andrée wizem

     

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  • Poésie au passage 428...

    mascaron

     

    masque cornu

    couvant le lézard ingénu

    te voilà

     

    grand avaleur gourmand

    de moellons pierres caillasses galets et autres fondations

    de petits ossements bris de coquilles et toutes élytres sèches

    dans l'emportement tourmenté des écorces

    feignant le végétal

     

    bouffonnerie de la nature

    si humainement proche au figuré

    alors qu'une chanson des feuilles mortes

    se recroqueville

    en rousseur

    à nos membranes tympanières

     

    andrée wizem

     

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  • ~~~~~~~~~~~~~~~

    poésie lue par jean roy

    les premiers et troisièmes vendredis du mois

    17 h 30

    à la librairie des Cordeliers

    (clic)

    7 côte des cordeliers

    26100 romans sur isère

     ~~~~~~~~~~~~~~~

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  • ...................................................

    surprise des oies

    les piaillements des enfants

    au premier septembre

    ...................................................

    andrée wizem


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