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Carnet "codicilles" 3...
eOle plasticienne
nous donne des nouvelles
d'un coin de russie...
de ses compagnons de symposium...
et de
"attirances"
sa sculpture en cours...
(à suivre sur son site...clic...)
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symposium
les bancs de nuages inaugurent les tracés
dans l'arc tendu d'un azur
voile de légèreté poudrant de blanc
les toitures des baraquements
les bustes à la tâche
se penchent sur les blocs de pierre
à peine déboutés des carrières
sur l'aire damée par des engins enchenillés
le bloc numéro 18 est en attente
...
l'heure est à l'ajustement du regard
ouvrant les yeux ronds
à l'intervalle de la lucidité
avec les précautions de l'infini
les mains dégantent leur tendre carnation
...
mille pensées comme des vagues
prennent d'assaut les montagnes cubistes
des réminiscences d'escalier
s'essoufflent au coin de la mémoire
à l'ère de la disqueuse
l'exactitude de ce qui est tranché
est un bruit de fond sans nom
la pierre est étendue à la mesure de l'homme
qui garde son échelle
les marches une à une
se vrillent dans l'effort qui se hisse
passer du parallélépipède à l'ellipse aérienne
est un nouveau défi
la figure empaquetée sous sa casquette
délie la forme de ce qui l'encombre
les états de la matière
dans l'orbite des oeuvres
se satellisent en jonchant le sol
au fond du paysage circulaire
se posent
les conteneurs du silence
...
des lattes de bois
comme les faisceaux d'un rayonnement
pointent l'existence d'une ouverture
la clairière naît dans des éclats de pierre
la couronne fendue est le siège d'un conciliabule
l'horizon se courbe
à la faveur des esquisses
des fils astronautes vibrent de fibres électriques
...
il est des facettes prêtes à recevoir la lumière
et d'autres qui de trouées en trouées la fractionnent
la grignotant comme verrière
le berceau s'incurve sous les coudées franches
d'un carré de ciel bleu
des empilements gris s'amenuisent
et leur surplomb précède un signe du lagon
par un basculement de balancelle
l'esprit de la lettre se couche sur le dos
dans une partition l'espace se dentelle
affine sa blanche ciselure
le luxe est d'avoir la conscience du vide
et d'en concevoir le merveilleux vertige
le poids de l'outil reste marqueur de l'aventure
...
l'instant est d'importance
le lieu de la rencontre
entre l'horizontal et son pendant
les deux extrémités d'un si grand univers
une main et son autre
est dans le creux de la forme nouvelle
le sablier terrestre
compte ses menus grains
ses échardes nombreuses
et l'indéfini de ses arbres
les empoignades s'apprêtent à la conciliation
sous un auvent des meilleurs auspices
...
le front ornemental
porte attributs de fête et quête une clarine
comme au fléau de la balance
le corps oscille
de son penchant à son couchant
de l'épaule à la hanche
de l'aimant à l'aimant
avec la précision de l'orfèvre
le point des confluences est suspendu
à l'accord des intentions ascendantes
le chant appelle son issue de secours
...
au désordre apparent
des étoiles se cherchent
les aiguisements biaisent le déséquilibre
en s'étayant
avec l'assurance des bases aérospatiales
...
la forme ovoïde émerge des affinités
de l'air impalpable où les corps se roulent et s'immergent
du flou des silhouettes persistant à l'oreille
de la décontraction muette sirotant lentement
de ce qui envahit le champ qui repousse les murs
une légende absente est au seuil
de l'expression de gestes à venir
...
des niches captent l'air ambiant
gobant la toute première lune
le faiseur de croissants turbine dans la douceur
et dans la nonchalance de ses certitudes
il fait jour à minuit
ce qui se courbe prend apparences humaines
en droite ligne du cosmos
la terre s'apprête aux configurations de l'imprévu
...
a.w.
Tags : pierre, forme, sous, air, autre
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