le train
il soufflera les buées de sa bouche enfantine
le train
il réveillera la campagne
le mille pattes des allant à pieds
il prendra la vacuité à contre pied
train des images animé
rébus des sandwichs intermittents
pour les ruminants de la bienpensance
les prostrés de la dernière heure
les ribambelles d'ignorance
les donzelles de l'apparence
les gares aux airs conditionnés
il ira à la butte au marais à la friche
au désert des maisons
aux jardins ouvriers
jusqu'aux nord des cités
il prendra par surprise
les habitués des rails
les plantés comme des traverses à l'aire touristique
il les emmènera voir
du côté de chez vous
du côté où la lune se baigne dans la flaque
du côté du poème à la renverse
des retournements de langue qui font et défont
l'arroseur arrosé
il ira de la campagne à la ville
de la ville à la campagne
de la saison des cerises à la pâte de coing
le petit train train des pas résignés
des brins de rien
dès le matin
@ andrée wizem
22.03.2014
"le train"dialogue avec "le craint", "décors de néant", "résistances", "évolution","dernier vers pour la route"
j'aime beaucoup ce poème mais cela évoque un temps passé où il y avait des petites gares un peu partout