• En bordure 20...

    le train

    il soufflera les buées de sa bouche enfantine
    le train

    il réveillera la campagne
    le mille pattes des allant à pieds
    il prendra la vacuité à contre pied

    train des images animé
    rébus des sandwichs intermittents
    pour les ruminants de la bienpensance
    les prostrés de la dernière heure
    les ribambelles d'ignorance
    les donzelles de l'apparence
    les gares aux airs conditionnés

    il ira à la butte au marais à la friche
    au désert des maisons
    aux jardins ouvriers
    jusqu'aux nord des cités
     
    il prendra par surprise
    les habitués des rails
    les plantés comme des traverses à l'aire touristique
    il les emmènera voir
    du côté de chez vous
    du côté où la lune se baigne dans la flaque
    du côté du poème à la renverse
    des retournements de langue qui font et défont
    l'arroseur arrosé

    il ira de la campagne à la ville
    de la ville à la campagne
    de la saison des cerises à la pâte de coing
    le petit train train des pas résignés
    des brins de rien
    dès le matin
     
     
    @ andrée wizem
    22.03.2014

    "le train"dialogue avec "le craint", "décors de néant", "résistances", "évolution","dernier vers pour la route"
     
     
     
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  • Commentaires

    1
    Vendredi 27 Juin 2014 à 10:26

    j'aime beaucoup ce poème mais cela évoque un temps passé où il y avait des petites gares un peu partout



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