longueur affabulatoire

sur la carte postale au numéro deux mille quatorze

un anonyme avait peint sa façade

en magenta

le linge accroché à son balcon battait pavillon

tout en fleurissant à tous vents

autour un amoncellement de murs uniformes

de fenêtres grillagées de portes blindées

c'était un temps mémorable

où la fantaisie parvenait encore à émerger de la grisaille

aujourd'hui la vulgarisation des karchers lessivent les couleurs

avec une efficacité technique redoutable

même l'anonyme a disparu

les boîtes aux lettres

sont devenues une enfilade d'étiquettes

aux normes

autant chercher l'humanité sous des forêts de directives

du coup la poésie est condamnée à sa portion la plus congrue

donc les ca ca strophes

dans le po de poesie

c'est pas du joli

andrée wizem

c.f. blog de flowhite

voir carnet "d'outre paysages"...clic...