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Par andree.wizem le 10 Mai 2016 à 09:32
jour des doléances
que ferais tu d'un bout de bois
une enfance à consoler
l'épée pour l'adversité
du soupirail s'échappe
toute une brocante mise au goût du jour
avec son quota de moisissures de relents humides d'emballages jaunis
vois
les soldats de plomb les sonneurs de tocsin les landeaux vides
une cosette en larmes peinte sur la toile
que veux tu
un joyeux carillonneur une horloge réveillée par des oiseaux
de ton bout de bois
feras tu un flutiau
pour étriller le jour
andrée wizem
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Par andree.wizem le 7 Mai 2016 à 07:45
................................................
les graines lancées
dans le jardin du voisin
des roses trémières
................................................
andrée wizem
http://andree-wizem-poezizanie.eklablog.com/titres-jardins-au-passage-a77665713...clic
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Par andree.wizem le 29 Avril 2016 à 12:45
brève virée
je rêve
je rive mon rêve à rebours
je dérive
sans retour
je détourne rives rêves et rivages
je vire de bord à bâbord
je barre
à tribord et contretemps
temps pour temps
c'est mon tempo
et si mer il y a
c'est à ma merci
pour toi
je rêve sans trêve
brève virée
par temps de marées
andrée wizem
(petit texte d'atelier "au cause toujours" le 28.04.2016: il fallait commencer par "je rêve" et caser dans l'ordre "pourtant"..."merci"..."pour toi"...voilà qui est fait à ma façon...a minima... )
toi
où es tu
dans quel jardin
sous quelle frondaison
à l'ombre de quel nuage blanc
au fronton de quelle terrasse de brique
les pieds dans quelles rivières poissonneuses
à l'écoute de quel vent dans quelles voiles échevelées
en partance de quel voyage et pour quelle destination nouvelle
les paupières fermées sur quels rêves ailés
les lèvres closes sur quelles paroles
le corps offert à quel astre
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
andrée wizem
(texte ancien repêché - relecture à partir de 2006)
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Par andree.wizem le 26 Avril 2016 à 08:49
.............................................
ramallah au coeur
rêve d'amour d'un chef d'orchestre
ta musique résonne..................
que vienne la nuit
derrière la palissade des stades
les nuits sont plus libres que les jours
il se conte des histoires d'amour
pour ceux qui jonchent les cellules
les yeux fixent carrelage et plafond
la lecture toujours de bas en haut
les lignes se tordent et se courbent
des figures ardentes naissent aux esprits
la voix dit l'épine à la moelle épinière
des cordes des guitares se tendent
des traces de doigts sur le piano des corps
temps des découpages des morceaux de vie
que vienne la nuit et tu peux t'évader
une chevelure un visage des volets mi clos
une étendue de lumière comme un patio
tu ouvres et refermes ton coffre rouge à trésors
les mots griffés aux murs qui écoutent
les dessins marqués des clous de fortune
parfois un chant psalmodié pour ne pas oublier
une parole nue au cercle des disparus
il faut que les nuits n'en finissent pas
tous les geôliers peuvent s'endormir
derrière la palissade des stades
tu appelles le coeur de shéhérazade
andrée wizem
(22 et 23.06.07)
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Par andree.wizem le 2 Avril 2016 à 09:47
poudre d'escampette
pas d'ailes à la tortue
pas de passerelles aménagées
pas de tunnels sub autoroutiers
si ta tortue est d'eau
la voilà dévorant des petits poissons dans la rivière
ce n'est que retour à sa nature
si ta tortue est de terre
la voilà bravant les vastes persévérances au ras du sol
pour le retour à un autre hémisphère
si ta tortue est stellaire
si tu l'as pris pour un mythe
la voilà qui a pris la poudre d'escampette
ce n'est que retour
à sa justice
si ta tortue est mon luth
mon calimba mon tambour d'eau
mon instrument des longues portées musicales
la voilà qui résonne en mon fort intérieur
si ta tortue est toujours en chemin
si un monde de plastiques ne lui a pas coupé le souffle
si elle n'a pas fini cuisinée en soupe aux parfums exotiques et menu de voyage
si un monde de cosmétiques ne l'a pas transformée en gélule miraculeuse d'éternité
si sa ponte mystérieuse vient à te pousser au cul sous ta natte de plage
alors tout n'est pas perdu
andrée wizem
(humanité/animalité...tortue apprivoisée...doc vidéo...clic...)
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Par andree.wizem le 23 Mars 2016 à 08:52
la longue aiguillée
ma poésie de fortune
passe le pont des batailles aux vents torses
échappe in extremis aux balles perdues tirées à vue d'oeil
aux vertiges nauséeux vrillés de torches vives
aux replis noircis de mille peurs exhorbitées
s'agrippe au moindre arbre debout
faufilant la longue aiguillée des persévérances
entre points de suture au creux des ventres
et broderies de vert et de bleu
sur le batik des cotonnades
patchwork des petits jours
andrée wizem
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Par andree.wizem le 19 Janvier 2016 à 08:46
..................................................
du charbon de bois
le coeur d'un arbre de cendres
des nus de poussières
le vent dessine quelques vagues
de désert ex nihilo
..................................................
andrée wizem
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Par andree.wizem le 28 Décembre 2015 à 08:04
absurde
quoique
issue de l'ordinaire
la rencontre à l'escalier
est une figure de l'impossible
toutefois
le salpêtre offre une indication
de l'ordre des choses
sans entrer encore
dans l'infini
la formule d'escher est une perspective
du temps présent
dont acte
andrée wizem
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Par andree.wizem le 26 Décembre 2015 à 08:27
en cascade
quand l'oxygène est en chute libre
je me dégêne
j'erre
avec mon art en bandoulière
quand y a d'la gégène y a pas d'plaisir
donc
mon eau retourne à la source
bal
aise
en dimanche à air
belle errance dans l'aisance
de la planisphère
sans gégêne
plaisir de ma bulle
d'oxygène
ô
andrée wizem
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Par andree.wizem le 24 Décembre 2015 à 07:00
temps de chiens
(hommage à mon chien)
au bout
des tremblements des peurs à deux balles
des errements bitumiers des poubelles pleines
des blancheurs factices des solitudes crasses
des mauvais sommeils des rancoeurs corrosives
des appels étouffés des recyclages démoniaques
des inutilités rampantes des immondices à la pelle
des langages sordides
les aboiements
expressions canines
loin du chant des baleines
sirènes portuaires
aux brèches des digues
digue digue
digue dong
que vive l'allégresse
retour
aux crottes de chiens
aux défécations ultimes
les yeux rivés
au pas suivant
aboyons voyons
sur le parvis des droits de l'homme
pour annoncer la renaissance
d'un état de chien
l'obsolescence en vogue
condamne ipso facto
l'idée même
de lutte
zut
(c'est le nom de mon chien)
andrée wizem
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