• jour des doléances

     

    que ferais tu d'un bout de bois

    une enfance à consoler

    l'épée pour l'adversité

     

    du soupirail s'échappe

    toute une brocante mise au goût du jour

    avec son quota de moisissures de relents humides d'emballages jaunis

     

    vois

    les soldats de plomb les sonneurs de tocsin les landeaux vides

    une cosette en larmes peinte sur la toile

     

    que veux tu

    un joyeux carillonneur une horloge réveillée par des oiseaux

     

    de ton bout de bois

    feras tu un flutiau

    pour étriller le jour

     

    andrée wizem

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  • ................................................

    les graines lancées

    dans le jardin du voisin

    des roses trémières

    ................................................

    andrée wizem

     

    http://andree-wizem-poezizanie.eklablog.com/titres-jardins-au-passage-a77665713...clic

     


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  • brève virée

     

    je rêve

    je rive mon rêve à rebours

    je dérive

    sans retour

    je détourne rives rêves et rivages

    je vire de bord à bâbord

    je barre

    à tribord et contretemps

    temps pour temps

    c'est mon tempo

    et si mer il y a

    c'est à ma merci

    pour toi

    je rêve sans trêve

    brève virée

    par temps de marées

     

    andrée wizem

    (petit texte d'atelier "au cause toujours" le 28.04.2016: il fallait commencer par "je rêve" et caser dans l'ordre "pourtant"..."merci"..."pour toi"...voilà qui est fait à ma façon...a minima... )

    toi

    où es tu

    dans quel jardin

    sous quelle frondaison

    à l'ombre de quel nuage blanc

    au fronton de quelle terrasse de brique

    les pieds dans quelles rivières poissonneuses

    à l'écoute de quel vent dans quelles voiles échevelées

    en partance de quel voyage et pour quelle destination nouvelle

    les paupières fermées sur quels rêves ailés

    les lèvres closes sur quelles paroles

    le corps offert à quel astre

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

     

    andrée wizem

    (texte ancien repêché - relecture à partir de 2006)


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  • .............................................

    ramallah au coeur
    rêve d'amour d'un chef d'orchestre
    ta musique résonne

    ..................


    que vienne la nuit

    derrière la palissade des stades
    les nuits sont plus libres que les jours
    il se conte des histoires d'amour
    pour ceux qui jonchent les cellules

    les yeux fixent carrelage et plafond
    la lecture toujours de bas en haut
    les lignes se tordent et se courbent
    des figures ardentes naissent aux esprits

    la voix dit l'épine à la moelle épinière
    des cordes des guitares se tendent
    des traces de doigts sur le piano des corps
    temps des découpages des morceaux de vie

    que vienne la nuit et tu peux t'évader
    une chevelure un visage des volets mi clos
    une étendue de lumière comme un patio
    tu ouvres et refermes ton coffre rouge à trésors

    les mots griffés aux murs qui écoutent
    les dessins marqués des clous de fortune
    parfois un chant psalmodié pour ne pas oublier
    une parole nue au cercle des disparus

    il faut que les nuits n'en finissent pas
    tous les geôliers peuvent s'endormir
    derrière la palissade des stades
    tu appelles le coeur de shéhérazade  


    andrée wizem
    (22 et 23.06.07)

    Poésie au passage...Nuit debout...


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  •  poudre d'escampette

     

    pas d'ailes à la tortue

    pas de passerelles aménagées

    pas de tunnels sub autoroutiers

    si ta tortue est d'eau

    la voilà dévorant des petits poissons dans la rivière

    ce n'est que retour à sa nature

    si ta tortue est de terre

    la voilà bravant les vastes persévérances au ras du sol

    pour le retour à un autre hémisphère

    si ta tortue est stellaire

    si tu l'as pris pour un mythe

    la voilà qui a pris la poudre d'escampette

    ce n'est que retour

    à sa justice

    si ta tortue est mon luth

    mon calimba mon tambour d'eau

    mon instrument des longues portées musicales

    la voilà qui résonne en mon fort intérieur

    si ta tortue est toujours en chemin

    si un monde de plastiques ne lui a pas coupé le souffle

    si elle n'a pas fini cuisinée en soupe aux parfums exotiques et menu de voyage

    si un monde de cosmétiques ne l'a pas transformée en gélule miraculeuse d'éternité

    si sa ponte mystérieuse vient à te pousser au cul sous ta natte de plage

    alors tout n'est pas perdu

     

     andrée wizem

    (humanité/animalité...tortue apprivoisée...doc vidéo...clic...)

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  • Poésie au passage 212...

     la longue aiguillée

     

    ma poésie de fortune

    passe le pont des batailles aux vents torses

    échappe in extremis aux balles perdues tirées à vue d'oeil

    aux vertiges nauséeux vrillés de torches vives

    aux replis noircis de mille peurs exhorbitées

    s'agrippe au moindre arbre debout

    faufilant la longue aiguillée des persévérances

    entre points de suture au creux des ventres

    et broderies de vert et de bleu

    sur le batik des cotonnades

    patchwork des petits jours

     

    andrée wizem

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  • ..................................................

    du charbon de bois

    le coeur d'un arbre de cendres

    des nus de poussières

     

    le vent dessine quelques vagues

    de désert ex nihilo

    ..................................................

    andrée wizem


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  • Poésie au passage 412...

    absurde

     

    quoique

    issue de l'ordinaire

    la rencontre à l'escalier

    est une figure de l'impossible

    toutefois

    le salpêtre offre une indication

    de l'ordre des choses

    sans entrer encore

    dans l'infini

     

    la formule d'escher est une perspective

    du temps présent

    dont acte

     

    andrée wizem

     

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  • Poésie au passage 411...

    en cascade

     

    quand l'oxygène est en chute libre

    je me dégêne

    j'erre

    avec mon art en bandoulière

     

    quand y a d'la gégène y a pas d'plaisir

     

    donc

    mon eau retourne à la source

    bal

    aise

    en dimanche à air

     

    belle errance dans l'aisance

    de la planisphère

    sans gégêne

     

    plaisir de ma bulle

    d'oxygène

    ô

     

    andrée wizem

     

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  • temps de chiens

    (hommage à mon chien)

     

    au bout

    des tremblements des peurs à deux balles

    des errements bitumiers des poubelles pleines

    des blancheurs factices des solitudes crasses

    des mauvais sommeils des rancoeurs corrosives

    des appels étouffés des recyclages démoniaques

    des inutilités rampantes des immondices à la pelle

    des langages sordides

     les aboiements

    expressions canines

    loin du chant des baleines

     

    sirènes portuaires

    aux brèches des digues

    digue digue

    digue dong

    que vive l'allégresse

     

    retour

    aux crottes de chiens

    aux défécations ultimes

    les yeux rivés

    au pas suivant

     

    aboyons voyons

    sur le parvis des droits de l'homme

    pour annoncer la renaissance

    d'un état de chien

     

    l'obsolescence en vogue

    condamne ipso facto

    l'idée même

    de lutte

    zut

    (c'est le nom de mon chien)

     

    andrée wizem

     

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