-
Poésie de 14 Juillet...
.........................................................................................................
plein chant
qui pleure ce matin
qui n'a plus chaussure à son pied
qui claudique et bégaie
qui cherche dans la montagne des sandales égarées
qui a perdu pied sur les champs de mines
qui appelle cendrillon dans le monde
qui va en va nu pied
qui veut de nouvelles babouches
qui aime les perles et les ornements
qui commande le stock de feutres rose fluo
qui dessine chaussure à sa pointure
qui crée avec du caoutchouc noir
qui chantonne pour bercer
qui chatouille les doigts de pieds
qui oeuvre pour réparer
andrée wizem
23.07.2014
.........................................................................................................
juillet 2014
un instant
je crus que le flot cessait son cours
que la plongée du soleil finissait son ralenti
entre les ombres noires
une trouée s'éternisait
la langueur des pastels inclinait à l'évaporation
dans de violents contrastes
je ne sais si c'est
un chien pressé d'uriner au pied d'un banc
les démarches lentes et feutrées sous les arbres
des dérapages de pétrolettes enfourchées par la jeunesse
la synchronisation bien huilée des muscles de joggers
le pédalage multiple des tandems à l'ancienne
les échos liquides et flous du silence
qui me ramena au fait
que nous étions au coeur de juillet
andrée wizem
15.07.2014
.........................................................................................................
la longue aiguillée
ma poésie de fortune
passe le pont des batailles aux vents torses
échappe in extremis aux balles perdues tirées à vue d'oeil
aux vertiges nauséeux vrillés de torches vives
aux replis noircis de mille peurs exhorbitées
s'agrippe au moindre arbre debout
faufilant la longue aiguillée des persévérances
entre points de suture au creux des ventres
et broderies de vert et de bleu
sur le batik des cotonnades
patchwork des petits jours
andrée wizem
04.09.2013
.........................................................................................................
ouvrage
acharnement quotidien
rabibocher des planches
de bois mort
le temps de constater que
la vermine a toujours des années lumières d'avance
sur les meilleures intentions
comme au tableau blanc sur fond blanc
suivre le labyrinthe des plus sombres pensées
dans l'atelier
remettant l'ouvrage sur le métier
percevoir le chant larvé
des vrillettes
andrée wizem
29.06.2014
.........................................................................................................
voeu
une lettre dans ma poche près du coeur
une voix sous la couette à l'oreille
une pousse d'arbre sous les paupières
un crépuscule accouplé à l'aurore en silence
un satin bleu de musiques emballantes
un repos glissant vers la venue du jour
une rondeur pour déjouer les angles morts
un espace d'un blanc cotonneux où souffler
un sommeil pour plonger dans un rien de rêve
un réveil encore possible avec vous
le soleil pour alter ego
andrée wizem
08.01.2015
.........................................................................................................
inventaire
blocs enchâssés aux pesanteurs grises
la sculpture nous a ménagé
le chas d'une aiguille
il y faut
l'oeil aguerri
de qui voudrait broder
des litanies
de soleil levant
c'est dans ces moments de quête existentielle
que se cherche avec entêtement
les dessous de la création
andrée wizem
06.11.2014
-
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment
Ajouter un commentaire