• Trace de slam 26...

    le 12.03.09
    j'^étais présente à une scène ouverte
    à la mjc mandela valence...
    une soirée familiale...

    ce soir là quelques unes des dames
    participant à l'atelier régulier d'écriture
    de l'association...
    Fatima, Hassiba et Stéphanie
    ont présenté leur travail...


    décidées à dire un ou deux textes à trois
    elles ont finalement puisé dans tout leur éventail
    et ont osé dire en solo leurs propres textes
    ou des textes écrits collectivement...
    en français ou en arabe...

    parmi ces textes... la nouvelle
    "lalla" de maïssa bey,
    auteure algérienne
     
    à partir de laquelle le travail d'écriture s'est enclenché
    recueil qu'il me faudra découvrir...

    deux jeunes gens
    se sont joints à nous pour lire
    ce qu'ils avaient écrit dans l'après midi...

    nous avons pensé ensemble qu'il serait bien
    que nous nous retrouvions à l'occasion des scènes régulières

    florence n'ayant pas pu participer à la soirée
    a tenu à m'adresser sa contribution...

    andrée w.

    ....................................................
    ....................................................

    Roche

     

     

     

    Roche

    figée là où on l’attend

    ne pas s’extraire de la paroi

    par un glissement brutal

    détachée et fracassée

     

    Ne pas heurter

    les corps et les regards

    par une chute imprévue

     

    Ne pas provoquer

    la rupture

     

    Rester là

     

    Mais est-ce qu’on l’attend ?

    Et même si on l’attend

     

    L’air ne lui est pas donné

    par l’agitation des passants

    ni par une main appuyée ou agrippée

     

    L’eau de la pluie battante

    la fait seulement luire

    suit le parcours de ses veines

    rehausse ses aspérités rousses

     

    Rester là

     

    Même si on ne l’attend pas ( Autrefois les caresses,

    les mains rapprochées n’existaient pas

    Un jour elles disparaîtront )

     

    Roche

    qui a ouvert ses pores

    à toutes les infiltrations invisibles

    alors elle respire

    alors elle s’abreuve

    et cet air et cette eau

    la traversent et la comblent

     

     

          Aux marches du temple, une femme se leva,

    elle se dirigea vers le lavoir.On entendait un chant,

    c’est à peine si ses lèvres bougeaient.

     


    Florence

    ....................................................
    ....................................................

    « Trace de slam 25...Trace de slam 27... »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :