• MCMots est une slameuse régulière sur la scène drômoise
    elle a bien voulu que je publie
    son texte manuscrit rédigé
     dans l'après midi du 13.03.09...


    donnez la parole aux femmes...
    écoutez ce qu'elles ont à dire
    d'elles mêmes et du monde...
    vous pourriez être étonnés
     de la diversité des approches...


    et qu'on ne vienne pas leur souffler
    ce qui serait bon qu'elles disent
    en vertu des clichés
    scandés parfois même
    au beat box slamistique...
    certaines répondront farouchement...


    avec MCMots

     il faut s'attendre à tout et donc
    à la féminité qui cherche sa part
    de réalité et de rêve...
    bien sûr la question du 8 mars
     ne la laisse pas indifférente
    alors elle saute à pieds joints
     dans la mer des 364 autres jours...


    pour ma part...le 13 mars 2009...
    ce soir de scène ouverte
    j'ai dit mon texte "reality show et chaude réalité"...


    andrée wizem

    ..........................................
    ..........................................
    Slam de MCMots
    le 13.03.09

    "Au mot à la bouche"

     
    Je veux pas travailler non
    Je veux pas me marier non plus
    Je veux pas lui faire de bébé

    Mais je veux qu'on m'aime
    Quand même!

    La fête des mères
    Comme au jardin d'acclimatation
    On balance sa ration
    Et puis après
    L'amour comme la religion
    Sont des pièges d'aliénation

    Mais je veux qu'on m'aime
    Quand même!

    Des femmes la journée?
    Pour un retour à la niche
    Tout de suite après
    De belles jambes ça nous fait
    Matez plutôt mes miches

    Mais je veux qu'on m'aime
    Quand même!

    Jouer à l'infirmière
    Ou à être sa mère
    Je lui donnerai pas le sein
    Sur tango nostalgie
    C'est pas ici

    Mais je veux qu'on m'aime
    Quand même!

    Moulinex libère la femme
    Pourquoi faire?
    Ni Cendrillon ni Cosette
    La cuisine ne sera pas faite
    Pour des paupiettes
    Faudra voir sa mère

    Mais je veux qu'on m'aime
    Quand même!

    Ni siliconée ni botoxée
    On ne me couche pas
    Sur du papier glacé
    Pour un aller-retour à la sauvette
    Pour m'épanouir
    C'est tous les jours
    Que je veux jouir
    Même pas fidèle

    Mais je veux qu'on m'aime
    Quand même!

    Famille aux portes closes
    Sur vos possessions jalouses
    Chaque fois que vous dites
    A vos prothèses narcissiques
    Ecoute ton père (ou le curé)
    Ferme ta gueule
    Vous formatez les dictateurs
    Piétinant la démocratie

    Mais je veux qu'on m'aime
    Quand même!

    Je ne suis pas amère
    Comme le voudraient mes frères
    Je peux en rire
    Si ça me plaît
    Je suis effrontée
    Et quand bien même
    Solitude et décrêpitude
    Grattent à la porte sans mansuétude
    Jamais je ne me résignerai

    Je veux qu'on m'aime
    Quand même!

    MCMots

    ..........................................
    ..........................................

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  • ...j'ai découvert kakoo
    lors d'une des premières scènes slam auxquelles j'ai participé...
    le plus souvent...kakoo écrit ses textes sur le lieu même de la scène
    dans le brouhaha des rencontres...
    de plein pied dans la vie sociale et politique du moment
    il fait appel à l'intelligence du coeur et de l'esprit
    mêlant expériences passées et présentes
    tentant d'extraire avec nous
    des pistes nouvelles pour un avenir honorant ses promesses...
    kakoo a la belle énergie sans complaisance
    pour dire ses déceptions
    en ne cédant pas pour autant au découragement...
    il semble espérer encore un écho parmi nous...
    je l'écoute avec attention...
    au delà d'un phrasé âpre
    se déploie sa générosité mise à l'épreuve...

    ce soir là je lui ai répondu à ma façon
    en lisant mes textes écrits en lien avec les oeuvres de marie auger
    en mémoire des femmes tondues à la libération...


    ...kakoo a bien voulu me confier son texte écrit in situ
    lors de la dernière scène du 13.03.09
    au mot à la bouche...

    andrée w.

    .............................................................................

    Où sont nos rêves?

    Et la jeunesse qui cherche encore
    retrouve la sève dans la bouteille, la coke
    et la came en intraveineuse
    stupides programmes dans nos télés
    une évasion artificielle
    on s'asseoit puis on oublie
    on suit cette pute une allumeuse.
    le JT vient nous rassurer
    l'empire a peur et son emprise nous rend meilleurs
    d'ailleurs respire et calme toi tu comprendras
    c'est pire ailleurs.
    La crise angoisse en ce printemps ensoleillé.
    Les valeurs chutent comme en 40
    Mamie se planque et cache les liasses sous l'oreiller.
    Ca  me rappelle un Tshirt qui disait "Le capitalisme
    ne s'effondrera pas tout seul disons le"
    On s'en rend compte aujourd'hui que l'argent n'existe pas
    que Babylone a les dents longues.
    Alors le mot d'ordre est passé allons manifester le 19 mars.
    Porter des banderoles pour sauver  un système qui nous écrase
    j'crois qu'on est juste cons dans cette vaste farce.
    Le monde est sous pression et nous on tient l'couvercle
    comme si les cris pouvaient nous toucher
    nous qui sommes heureux d'finir le mois avec seulement
    100 euros d' découvert.
    Mais voilà c'est comme ça on a peur du changement
    c'est humain
    alors on laisse faire, on s'laisse couler on verra bien.
    Pendant qu'à côté d'nous ça bouge, néo nazis
    la 3ème vague lève une main.
    Nous reste ces ineptes du moment d'oubli, de détente superficielle
    boîtes de nuit, consoles de jeux
    Fêtes foraines entre pomme d'amour et barbe à papa
    Lui a 14 ans, il est allemand
    ce matin il part au collège
    avec son cartable et l'arme à papa. Aïe...
    Pourquoi j'écris comme ça, il y a longtemps
    qu'je sais que je ne changerai pas la face du monde
    j'suis dans un parc entre un gosse de 10 ans
    qui fume une blonde et des ados qui parlent de
    kétanine. La kétanine est un produit qu'on utilise pour anesthésier les chevaux, les ados eux s'en
    servent pour tenter de trouver des rêves qu'ils pensent
    avoir perdu.
    Où sont nos rêves je n'en sais rien j'rêve de
    musique et d'évasion
    souvent ailleurs la tête en l'air vers les étoiles
    et les avions.
    Prenant le slam en guise de femme
    cet art me sera salvateur
    Disons que dans l'théâtre de ma vie
    mon optimisme est seul acteur.
    Pour en revenir au sujet
    où sont nos rêves un peu partout
    En cherchant bien au fond d'nous
    j't'assure on trouve de tout.
    Voilà c'est fait, mais reste un truc
    là je n'sais pas comment conclure
    Alors j'ai appelé un pote
    J'ai dit Polo où sont nos rêves
    il a répondu dans ton cul. Bravo.

    Kakoo

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  • ...lors d'une scène ouverte slam
    "au mot à la bouche"
    florence a balisé ses poèmes
    d'un texte d'Henri Michaux et d'un extrait de La Princesse de Clèves...

    les voici tels qu'ils ont été présentés...


    ........................................................................

    Henri Michaux


    Lointain intérieur

    "JE VOUS ECRIS
    D'UN PAYS LOINTAIN"


       "Nous n'avons, dit- elle, qu'un soleil par
    mois, et pour peu de temps. On se frotte les
    yeux des jours à l'avance. Mais en vain.
    Temps inexorable. Soleil n'arrive qu'à son heure.
       Ensuite, on a un monde de choses à faire,
     tant qu'il y a de la clarté, si bien qu'on a à
    peine le temps de se regarder un peu.
       La contrariété pour nous dans la nuit,
    c'est quand il faut travailler, et il le faut: il
    naît des nains partout."


    ........................................................................

    Florence


    Regarde l'ombre sur les mots.


    Ombre sur les mots
    Regarde- la
    le temps qu'elle devienne
    Ambre

    Un temps pour que les yeux
    s'habituent
    à l'ombre étrange
    et tu distingues
    les mots de miel et de feu

    Tu devines les liens singuliers
    mais nul ordre connu



    Traversée


    Combien de temps
    combien de mots
    pour s'en aller?

    Combien de mots
    combien de temps
    la traversée?

    Certains s'arrêtent au point
    D'autres sont déjà loin

    Horizon, toujours ouvert,
    la ligne étale
    Horizon, elle se coupe
    de verticales
    Elle se hérisse et s'estompe
    à la brume
    Elle attire
    celui qui longe l'écume

    Déployer ses racines,
    être arbre, être humain,
    Poussées par la pensée,
    la chaleur dans les mains.
    Dans le soleil happé,
    ramures élevées
    Dans la terre profonde
    marques de la foulée.

    Depuis combien de temps
    Combien de temps
    combien de mots
    pour s'en retourner?

    Fin de traversée


    Post-scriptum


    Voyages au bord de la Drôme  -
    les Ramières -

    rives enneigées, bleu vert,
    îles des poissons géants échoués
    ou en attente,
    écailles brillantes,
    lumière grise argent de l'hiver,
    comme en négatif herbes folles et
    graminées, et branches dénudées,
    vol d'oiseau,
    brume qui aplanit,
    perspective en strates de galets
    et d'eau qui me rappelle un pays
    étrange que j'aurai visité
    seulement les yeux clos


    ........................................................................

    Madame de la Fayette


    La Princesse de Clèves

    "Car, enfin, elle m'aime, disait-il ; elle m'aime, je n'en saurais douter ; les plus grands engagements et les plus grandes faveurs ne sont pas des marques si assurées que celles que j'en ai eues. Cependant je suis traité avec la même rigueur que si j'étais haï ; j'ai espéré au temps, je n'en dois plus rien attendre ; je la vois toujours se défendre également contre moi et contre elle-même. Si je n'étais point aimé, je songerais à plaire ; mais je plais, on m'aime, et on me le cache. Que puis-je donc espérer, et quel changement dois-je attendre dans ma destinée ? Quoi ! je serai aimé de la plus aimable personne du monde, et je n'aurai cet excès d'amour que donnent les premières certitudes d'être aimé, que pour mieux sentir la douleur d'être maltraité ! Laissez-moi voir que vous m'aimez, belle princesse, s'écria-t-il, laissez-moi voir vos sentiments ; pourvu que je les connaisse par vous une fois en ma vie, je consens que vous repreniez pour toujours ces rigueurs dont vous m'accablez. Regardez-moi du moins avec ces mêmes yeux dont je vous ai vue cette nuit regarder mon portrait ; pouvez-vous l'avoir regardé avec tant de douceur, et m'avoir fui moi-même si cruellement ? Que craignez-vous ? Pourquoi mon amour vous est-il si redoutable ? Vous m'aimez, vous me le cachez inutilement ; vous-même m'en avez donné des marques involontaires. Je sais mon bonheur ; laissez-m'en jouir, et cessez de me rendre malheureux."

      
    ........................................................................


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  • ...j'ai rencontré henri bourgon
    alors qu'il déclamait avec fougue  ses textes
    dans la salle d'exposition rue pêcherie à romans
    dans le cadre d'une initiative collective...
    avec le petit ascenseur...
    et où il exposait quelques uns de ses travaux...


    henri participe à de nombreux projets
    de formes trés diversifiées..
    inspirés par les poètes dont il veut faire vivre les textes...
    en se faisant tour à tour récitant...comédien...
    metteur en scène...

    prochainement  en drôme ardèche
    il sera récitant en compagnie de valérie rosier
    dans le spectacle "résistances"
    présenté par l'ensemble vocal "mégaphone"
    sous la direction musicale de jean paul finck

    "une ballade pour ne pas oublier" avec les textes
    de robert desnos...jacques prévert...victor hugo...
    jean ferrat...louis aragon...léo férré...
    micheline maurel...benjamin fondane...
    charles dobzynski...luis llach...

    (certains que je connais...d'autres
     que je ne connais pas encore...)

    le mercredi 18 mars 2009
    20h30
    agora
    07500 guilherand-granges
    ....................................
    henri bourgon m'a adressé un des textes
    issu de son écriture au long cours...

     

    ...........................................................................

     

    Roule Raoul

     

     

     

    Par exemple! Quelle surprise! Je n’en crois pas mes yeux! C’est ahurissant! Mettez-m’en trois douzaines! Non, c’est trop! Mais je vous en prie! Mais après vous! Ça par exemple! Ça alors! Alors alors! Cré vain dieu! Crète à cons! Crétois grec! Cré cré cré cré! Entendez-vous dans nos campagnes ces cris ? Ces cris cris cris cris! Cré cré cré cré! Crou crou crou croulent! Aboule le fric!  Roule Raoul! Défoule des foules! Foule foule foule! Fool fool fool aux as! Tchic à tchic aïe aïe aïe ailleurs meilleur bonheur fait son beurre avant l’heure c’est pas l’heure chéri fait moi peur, bouhhh! Bougnat boubou bouffarde bourrache bourrique boulimique bout à bout boulingrin boulgour bouleversé bourboule  boum! Mon coeur fait boum! Le kamikaze fait boum! La danse fait boum! Le parti fait poum le coup fait poum! poum poum pi dou président des français de 69 année érotique à 74 année oeufs au plat plat pays qui n’est pas mien mais j’en consomme m’assomme la Saône et le Rhône à Lyon pique un somme crapuleux sacrés fleuves la preuve par neuf et six placé devant 69 année panique ta mère à tous à toi à moi à nous autres dans les écuelles ma belle ma fiel ma selle ma rebelle ma décibel ma ribambelle ma quenelle ma curatelle ma béquille ma bille ma pomme ma bonne ma truelle à brèches ma faîtière ma bétonnière ma justesse ma justice ma silice mon calice mon con sacré mon lustre ma cité lacustre ma rustre ma balustre ma robuste mon buste ma pointe ma désappointe tu la tires ou tu la pointes mais alors contrefort contre toi contre ton visage mon image sage page mage déménage ramage magique féerique fée du logis fée du coulis fée des radis radicelles nacelles babel bête fête défaite abandonnée lascive lessive passive poussive décisive incisive invisible paisible sensible menteuse pour mon bien pêcheuse par omission par érosion par éros héros zéro de conduite fortuite poursuite y a des fuites coule roucoule déboule dans la foule anonyme patronyme homonyme aboule ta beauté tes nénés tes baisers ton turlu ton tutu ému émoi moi je regarde toi je regarde je t’admire je te déshabille moi je moi je j’égotise je terrorise j’entre j’entreprends j’entrejambe j’y vais vésuve vestige vais et viens vais-je y arriver vais-je? Aller retour aller simple aller olé olé youkoulélé je joue je gratte je doigte je m’immisce je déroute j’en rajoute je joute avec toi je goutte je coûte je goûte je dégouline je sue j’exulte j’insulte je disculpe j’adoube tes épaules lâchées exaltées chevelure  boucle cascade mascarade  carapace rompue puéril pubère fille mère père pute tumeur senteur rancoeur battements infinis des batailles corps dessoudés enregistrés bagages accompagnés dépressurisés Corps en berne chair à vif peau fleurie poils dessinés index désigné c’est lui c’est elle ce sont ceux là qui l’ont fait ils l’ont refait encore et encore jusqu’à ce que la vie nous sépare nous égare nous accapare nous remercie salut  hasta la vista ciao bonne route bons lendemains bonnes langues étrangères lapées dilapidées lapidées par les marchands gagnées par les vendeurs  qui n’ont pas peur du bonheur c’est leur fond de commerce leur puits sans fond leur fond de roulement leur roublarde routarde roulade rouille ratatouille bafouille écrite sur un quai poursuite sur un coup de dé défaite dévêtue détenue déconvenue  nue sur le sable dans la neige des télés dans les prés les prêt à porter les kits des sexes chopes les morcelées à la colle à la cogne à la coke  à la cocotte papier d’Arménie papiers d’emballage papiers peints fleuris décatis dégarnis chauve mauve fauve sauve qui peut mais peut pas ne peut rien non rien de rien mais assez peu j’en puis plus au fond du puits au fond de moi l’abîme sublime écarte son infini  accueil mon nid mon dit maudit  médit m’emplit me désire m’attire me repousse me trémousse me secousse m’établit avec mes habits verts du dimanche m’emmanche me déhanche me dérange m’absente m’oublit me ravit me soupire de rire en rire de pire en pire de meilleurs pour la route pour la suite etc... pour la fuite  et toutes les truites qui nous échappent pas de rescapé par la suite du grand hôtel tapis rouge écarlate établi rabot de mémoire sabot de l’ennui bobo maman a bobo l’enfant do dodo des fois que des fois qu’à des fois il était un mythe à ronger les os  à perdre les eaux inondé d’espoir de pleurs en gouttes suspendues océan chenu perdu dans le vague iodé des encensoirs houle magnifique débonnaire étincelante balayant l’air suffisant sage apaisé serein après la tempête après tout ce bruit ce bruit cette solitude acceptée du bien être du bien soi de l’autre

     

     

    Henri Bourgon

     

    (Mai 2007)

    ...........................................................................

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  • pascal est arrivé sur la scène ouverte

    de "la passerelle"

    avec l'italie à fleur de peau...

    c'est sans masque de venise et avec des mots nus

    qu'il nous a invités au voyage

    partageant avec nous

    le plaisir d'un petit tour à pratola...

    ...parfois il revient de son rêve

    pour scander des textes

    appelant à se mobiliser

    pour préserver les beautés du monde...

    (voir et écouter sa vidéo ci dessous...)

    ..........................

    Pratola Peligna


    Ouais…2008….rapresenta…

     

    Une journée sur la route

    C’est fatiguant mais kiffant

    J’mate

    De partout

    Ouais j’suis comme un enfant

    Un beau voyage

    Mais quand même j’languis d’arriver

    Retrouver mon village

    Qui toute l’année m’a manqué

     

    Traversée du tunnel

    13 bornes sous la montagne

    Ambiance un peu bizarre

    Un bruit sourd qui nous gagne

    Soudain à mi-chemin

    J’vois l’panneau d’la frontière

    Parmi  toutes les lumières

    ITALIA (piano)

    La voiture passe entière

    (Han)

     

    Et là y’a tout qui change

    Au dessus plus d’nuages

    Un autre paysage

    Les sourires aux péages

    Enchainement de virages

    Sur cette autoroute de fou

    Ca roule un peu chelou

    Des trous des bosses de partout

     

    Partons vers

    Le sud

    Par temps

    Chaud

    J’ai fait ma part

    De route

    En partant de

    Portes

     

    Bientôt arrivé à bon port

    Roulant au bord d’la mer

    Tunnels viaducs et

    Et champs d’oliviers

    Fin du voyage

    Prochaine sortie et c’est fini

    Fatigué mais bien

    On est arrivé

    Al

     

    Refrain :

    17 vico del tiglio, a Pratola Peligna…

    Nella provincia di l’Aquila

    Si trov’una cantina

    Fresca

    Ma vois…

     

    Pratola Peligna

    C’est l’village de ma nonna

    Là où est né mon père

    Village typique d’Italia

    J’y perds

    Pas mes repères car

    J’suis bien

    Là bas

    La vie est belle ma belle

    Bella Bella

     

    Ca roule en Vespa

    Cinquecento

    Brava

    Dans ces rues de pavés

    En descentes

    En montées

    Trop d’trucs qui restent gravés

    Dans la tête

    La famiglia

    Cug Cuginetta !!!

     

    Le prosciutto

    La porchetta

    Les tomates et les pâtes

    Mozzarella

    Mortadella

    La Marsala !!!

     

    Les gens n’ont pas peur d’tout

    Ils vivent

    Un point c’est tout

    La vie se vit pleinement

    Même au cimetière c’est vivant

     

    Si j’m’auto-arrête pas

    J’pourrais t’parler que d’ça

    C’est là

    C’est en moi

    Pourquoi à c’point là ?

     

    Trop d’trucs qui m’font rêver

    Et d’où vient ma fierté

    Ce manque que j’ai

    Tout l’temps

    Qui devient des fois

    Pesant

     

    Suffit d’avoir des racines

    En France où à l’étranger

    D’les aimer

    Et d’y penser

    Pour comprendre c’que vous écoutez

     

    J’continuerais toujours d’cultiver ça

    Le jour viendra où j’pourrais tout transmettre à mes enfants

    J’veux leur offrir la même chance que moi

    Ouais la même chance que moi de connaître tout ça

     

    (Refrain)

     

    Alors voila pourquoi

    J’suis si fier d’mes origines

    Demande à mes amis

    Ils te diront c’est l’talri

    Ce pays

    J’le raconte pas j’le vis

     

    J’sais qui en a qui pensent…

    Putain mais qu’est-ce qui nous fait chier ! Si t’es pas content ben ta qu’a y rester !

    C’est simple de remarquer

    Qu’ici tout n’est pas apprécié

    Mais j’n’ai jamais demandé à c’que vous m’compreniez. Alors dites moi pourquoi vous réagissez comme des niais ?

    Les critiques

    Que j’entends

    La jalousie

    Qui s’ressent

     

    Mais sachez bien qu’j’suis fier d’faire chier

    A tous les beaufs que j’ai croisés

    Et que j’croiserais

     

    En attendant

    Rien n’pourra m’faire changer

    Et continuer d’rêver

    (Film)

     

    (Refrain)


    pascal dit pasqualino

    .............................................

    video "pratola": http://www.dailymotion.com/video/x5gduc_pratola_music

     


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  • Hirondelle... qui accueillait

    pour une scène ouverte

    animée par mehdi dix et madame bert'

    à la médiathèque "la passerelle"

    chaque  dernier jeudi du mois...

    et qui a participé à la première scène 

     "au mot à la bouche" à valence...

    m'a transmis un slam de l'épiphanie...

    ..................................................

     

    Gaspard, Melchior, Balthazar,

    aujourd’hui,

    dans le déluge de feu, au ciel de Palestine,

    votre étoile brillante se perdrait dans les lueurs fulgurantes

     

    Gaspard, Melchior, Balthazar,

    aujourd’hui,

    dans la cacophonie des larmes et des cris,

    le fracas de la terre de Palestine

    étoufferait les vagissements du tout petit enfant

    que la prémonition désigne

     

    Gaspard, Melchior, Balthazar,

    aujourd’hui,

    la mythique et ondulante caravane de chameaux,

    au bout de ce périple guidé par la vision,

    ne pourrait plus franchir

    les frontières dressées sur cette terre-prison

     

    Gaspard, Melchior, Balthazar,

    aujourd’hui,

    vos présents somptueux ne sauraient suffire

    à apaiser les faims et les détresses

    de la misère des gens de Palestine

     

    Gaspard, Melchior, Balthazar,

    rois mages, rois magiques,

    aujourd’hui,

    votre quête illuminée, votre sagesse antique

    seraient bien dérisoires

    face à l’'enfer qui s’'abat

     là-bas, sur Gaza.

     

    Hirondelle

     

     


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  • sur les scènes slam
    david
     a du bonheur à présenter
    les fruits d'une écriture empreinte de jubilation...
    dans un élan souvent chevaleresque
    qui s'aventure sur des chemins trés fleuris...

    ....................................................................................



    "Joker papillon"


    Probablement, je ne serais qu’un roi des nèfles
    Mais sais-tu qu’à mes yeux tu es ma reine de cœur
    Et las de mener bataille, sous les armes du trèfle
    Mon pavillon aux carreaux d’or t'annonce la douceur

    Alors perché sur son pic, le château de cartes s’écoule
    En une rivière féerique de grands papillons de pastel
    Butinant le nectar, cette encre florale qui moule
    Les courbes des consonnes et des fines demoiselles

    Bientôt atterriront dans tes mains de petits in-octavo
    Voguant au gré de ton parfum, ce sont les lépidoptères
    Errants chargés de mes quelques rimes en madrigaux
    Gondolés, un peu déchirés mais comme autant de jokers

    Vois-tu j’ai un brelan d’émotions sur le même velours
    Que je dépose sur le feutre fleuri de la verte prairie
    Fille, myrtille, alchémille, c’est la combinaison d’amour
    J’ai misé sur l’ivresse des sens, ésotérique prosodie

    Et, légers, sur les ailes irisées des azurés bleu céleste
    Tel un jeu des sept chenilles variant sur les « je t’aime »
    Que mes mots se métamorphosent en un joli palimpseste
    Bucolique pour que vers toi s’envolent mes poèmes !

    Bientôt atterriront dans tes mains de petits in-octavo
    Voguant au gré de ton parfum, ce sont les lépidoptères
    Errants chargés de mes quelques rimes en madrigaux
    Gondolés, un peu déchirés mais comme autant de jokers


    David

    ( 27/07/08)


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  • florence
    intervient sur la scène slam
    depuis peu...
    mais elle tisse...
    noue et dénoue ses liens
    avec l'écriture et la poésie
      peut être depuis trés longtemps...


    florence offre ses textes
    par coeur et par corps...

    voici l'un d'entre eux...


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    Trace



    Quand le présent se décharne,
    les mâchoires d'hier rouvertes
    sur la pensée liée, canal
    encombré, de même saturé

    Quand le présent se fragmente - trace
    alors son bruissement grandit

    J'entends les lettres essaimées,

    jetées, arrêtées, liées et

    déliées, en traits, en courbes

    coulée, silence glissement

    noir du silex incandescent

    J'entends s'écrire le souffle

    Présent à l'écart et omis
    Mâchoires d'hier qui t'agrippent
    flux des mots dirigé cerclé
    repris réalité butoir

    Quand le présent se détache - trace
    alors ses signes palpitent

    Je sens sourdre en rouge lave

    un profond courant, pulsation

    ancrée balancée dans un corps

    irradié un corps ramifié

    qui s'étonne de ses univers

    Je sens se dire l'illimité

    Quand le présent se décharne - trace
    alors sa ligne s'élargit

    Je vois le sol d'un passage

    de sel de pierre de sable,

    bordures d'eau appui de bois,

    chemin de terre orée et ciel à travers

    les arbres, élan des pas, parcours de l'anse

    Je vois au vent et à l'espace se livrer l'instant


    Florence


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  • brigitte alias hirondelle
    voudrait bien faire le printemps
    ...sur les scènes slam
    elle réveille en douceur
    nos esprits et nos coeurs...

    elle accueillait chaleureusement
    chaque dernier jeudi du mois
    à la médiathèque "la passerelle"
    pour un atelier d'écriture
    de 18h à 19h30
    suivi d'une scène slam
    de 20h à 21h30
    animés par mehdi dix et madame bert

    brigitte a écrit  en regard de l'exposition
    de photographies d'éric maulavé
    "graminées"
    voici un de ses textes...

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    Figer l'insaisissable


    Graminées,

                      grappes de graines érigées en cimiers,
                      grammes de graines sitôt éparpillées,
    ces gamines engrainées trônent au sommet de tiges
    de légereté.

    La moindre brise fait frissonner ces altières huppées,
    les inflorescences en épi sous le vent se plient,
                       panicules d'épillets bousculés par la bise.

    Grappes évanescentes frissonnant dans la brume,
    folle avoine,
    crételle des prés,
    flouve odorante,
    frémissent à la brune.

    Tremblent les feuilles engainantes et rubanées
    de ces elfes végétales,
    presque évanouies, aux épis ténus de beauté subtile,
    comme des visions fragiles se diluant dans la lumière.

    Moissonner ces légères?
    engranger ces altières?
    comment fixer ces éphémères?
    comment germer ces grammes d'idée?
    comment graver ces graminées?

    Eric l'a fait! (Eric la fée?)


    Brigitte

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  • Mr PLUS à "un air de famille"

     

    sur les scènes

    il nous embarque dans un flow

    qui semble ne devoir jamais finir...

    il lui arrive de se faire annoncer

    par le pseudo "3xtrop"

      voilà un de ses petits poèmes

    pour nous surprendre

    .................................................

     

    je te couvre de bisous,

    des pieds à la tête et j'insiste sur ton cou

    j'te couvre de baisers

    des pieds à la tête et sans rien oublier.

    je t'arrose de mots

    et la douche est chaude, profite de mon flow.

    je te souhaite une bonne nuit

    remplie de jolis rêves et autres féeries.

    j't'offre un dernier beco

    je le pose bien au chaud juste au creux de ton dos.

    juste au creux d'une courbe de tes reins

    je me ferai géomètre pour te cartographier

    en pieds en pouces en mètres, j'observerai ta beauté

    scruterai ce perimètre jusqu'à m'en aveugler

    et quand la cessité aura perdu mon corps

    j'utiliserai mes mains pour te sentir encore..


    Mr PLUS

    ....


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