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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:45MCMots est une slameuse régulière sur la scène drômoise
elle a bien voulu que je publie
son texte manuscrit rédigé
dans l'après midi du 13.03.09...
donnez la parole aux femmes...
écoutez ce qu'elles ont à dire
d'elles mêmes et du monde...
vous pourriez être étonnés
de la diversité des approches...
et qu'on ne vienne pas leur souffler
ce qui serait bon qu'elles disent
en vertu des clichés
scandés parfois même
au beat box slamistique...
certaines répondront farouchement...
avec MCMots
il faut s'attendre à tout et donc
à la féminité qui cherche sa part
de réalité et de rêve...
bien sûr la question du 8 mars
ne la laisse pas indifférente
alors elle saute à pieds joints
dans la mer des 364 autres jours...
pour ma part...le 13 mars 2009...
ce soir de scène ouverte
j'ai dit mon texte "reality show et chaude réalité"...
andrée wizem
..........................................
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Slam de MCMots
le 13.03.09
"Au mot à la bouche"
Je veux pas travailler non
Je veux pas me marier non plus
Je veux pas lui faire de bébé
Mais je veux qu'on m'aime
Quand même!
La fête des mères
Comme au jardin d'acclimatation
On balance sa ration
Et puis après
L'amour comme la religion
Sont des pièges d'aliénation
Mais je veux qu'on m'aime
Quand même!
Des femmes la journée?
Pour un retour à la niche
Tout de suite après
De belles jambes ça nous fait
Matez plutôt mes miches
Mais je veux qu'on m'aime
Quand même!
Jouer à l'infirmière
Ou à être sa mère
Je lui donnerai pas le sein
Sur tango nostalgie
C'est pas ici
Mais je veux qu'on m'aime
Quand même!
Moulinex libère la femme
Pourquoi faire?
Ni Cendrillon ni Cosette
La cuisine ne sera pas faite
Pour des paupiettes
Faudra voir sa mère
Mais je veux qu'on m'aime
Quand même!
Ni siliconée ni botoxée
On ne me couche pas
Sur du papier glacé
Pour un aller-retour à la sauvette
Pour m'épanouir
C'est tous les jours
Que je veux jouir
Même pas fidèle
Mais je veux qu'on m'aime
Quand même!
Famille aux portes closes
Sur vos possessions jalouses
Chaque fois que vous dites
A vos prothèses narcissiques
Ecoute ton père (ou le curé)
Ferme ta gueule
Vous formatez les dictateurs
Piétinant la démocratie
Mais je veux qu'on m'aime
Quand même!
Je ne suis pas amère
Comme le voudraient mes frères
Je peux en rire
Si ça me plaît
Je suis effrontée
Et quand bien même
Solitude et décrêpitude
Grattent à la porte sans mansuétude
Jamais je ne me résignerai
Je veux qu'on m'aime
Quand même!
MCMots
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:44...j'ai découvert kakoo
lors d'une des premières scènes slam auxquelles j'ai participé...
le plus souvent...kakoo écrit ses textes sur le lieu même de la scène
dans le brouhaha des rencontres...
de plein pied dans la vie sociale et politique du moment
il fait appel à l'intelligence du coeur et de l'esprit
mêlant expériences passées et présentes
tentant d'extraire avec nous
des pistes nouvelles pour un avenir honorant ses promesses...
kakoo a la belle énergie sans complaisance
pour dire ses déceptions
en ne cédant pas pour autant au découragement...
il semble espérer encore un écho parmi nous...
je l'écoute avec attention...
au delà d'un phrasé âpre
se déploie sa générosité mise à l'épreuve...
ce soir là je lui ai répondu à ma façon
en lisant mes textes écrits en lien avec les oeuvres de marie auger
en mémoire des femmes tondues à la libération...
...kakoo a bien voulu me confier son texte écrit in situ
lors de la dernière scène du 13.03.09
au mot à la bouche...
andrée w.
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Où sont nos rêves?
Et la jeunesse qui cherche encore
retrouve la sève dans la bouteille, la coke
et la came en intraveineuse
stupides programmes dans nos télés
une évasion artificielle
on s'asseoit puis on oublie
on suit cette pute une allumeuse.
le JT vient nous rassurer
l'empire a peur et son emprise nous rend meilleurs
d'ailleurs respire et calme toi tu comprendras
c'est pire ailleurs.
La crise angoisse en ce printemps ensoleillé.
Les valeurs chutent comme en 40
Mamie se planque et cache les liasses sous l'oreiller.
Ca me rappelle un Tshirt qui disait "Le capitalisme
ne s'effondrera pas tout seul disons le"
On s'en rend compte aujourd'hui que l'argent n'existe pas
que Babylone a les dents longues.
Alors le mot d'ordre est passé allons manifester le 19 mars.
Porter des banderoles pour sauver un système qui nous écrase
j'crois qu'on est juste cons dans cette vaste farce.
Le monde est sous pression et nous on tient l'couvercle
comme si les cris pouvaient nous toucher
nous qui sommes heureux d'finir le mois avec seulement
100 euros d' découvert.
Mais voilà c'est comme ça on a peur du changement
c'est humain
alors on laisse faire, on s'laisse couler on verra bien.
Pendant qu'à côté d'nous ça bouge, néo nazis
la 3ème vague lève une main.
Nous reste ces ineptes du moment d'oubli, de détente superficielle
boîtes de nuit, consoles de jeux
Fêtes foraines entre pomme d'amour et barbe à papa
Lui a 14 ans, il est allemand
ce matin il part au collège
avec son cartable et l'arme à papa. Aïe...
Pourquoi j'écris comme ça, il y a longtemps
qu'je sais que je ne changerai pas la face du monde
j'suis dans un parc entre un gosse de 10 ans
qui fume une blonde et des ados qui parlent de
kétanine. La kétanine est un produit qu'on utilise pour anesthésier les chevaux, les ados eux s'en
servent pour tenter de trouver des rêves qu'ils pensent
avoir perdu.
Où sont nos rêves je n'en sais rien j'rêve de
musique et d'évasion
souvent ailleurs la tête en l'air vers les étoiles
et les avions.
Prenant le slam en guise de femme
cet art me sera salvateur
Disons que dans l'théâtre de ma vie
mon optimisme est seul acteur.
Pour en revenir au sujet
où sont nos rêves un peu partout
En cherchant bien au fond d'nous
j't'assure on trouve de tout.
Voilà c'est fait, mais reste un truc
là je n'sais pas comment conclure
Alors j'ai appelé un pote
J'ai dit Polo où sont nos rêves
il a répondu dans ton cul. Bravo.
Kakoo
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:43...lors d'une scène ouverte slam
"au mot à la bouche"
florence a balisé ses poèmes
d'un texte d'Henri Michaux et d'un extrait de La Princesse de Clèves...
les voici tels qu'ils ont été présentés...
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Henri Michaux
Lointain intérieur
"JE VOUS ECRIS
D'UN PAYS LOINTAIN"
"Nous n'avons, dit- elle, qu'un soleil par
mois, et pour peu de temps. On se frotte les
yeux des jours à l'avance. Mais en vain.
Temps inexorable. Soleil n'arrive qu'à son heure.
Ensuite, on a un monde de choses à faire,
tant qu'il y a de la clarté, si bien qu'on a à
peine le temps de se regarder un peu.
La contrariété pour nous dans la nuit,
c'est quand il faut travailler, et il le faut: il
naît des nains partout."
........................................................................
Florence
Regarde l'ombre sur les mots.
Ombre sur les mots
Regarde- la
le temps qu'elle devienne
Ambre
Un temps pour que les yeux
s'habituent
à l'ombre étrange
et tu distingues
les mots de miel et de feu
Tu devines les liens singuliers
mais nul ordre connu
Traversée
Combien de temps
combien de mots
pour s'en aller?
Combien de mots
combien de temps
la traversée?
Certains s'arrêtent au point
D'autres sont déjà loin
Horizon, toujours ouvert,
la ligne étale
Horizon, elle se coupe
de verticales
Elle se hérisse et s'estompe
à la brume
Elle attire
celui qui longe l'écume
Déployer ses racines,
être arbre, être humain,
Poussées par la pensée,
la chaleur dans les mains.
Dans le soleil happé,
ramures élevées
Dans la terre profonde
marques de la foulée.
Depuis combien de temps
Combien de temps
combien de mots
pour s'en retourner?
Fin de traversée
Post-scriptum
Voyages au bord de la Drôme -
les Ramières -
rives enneigées, bleu vert,
îles des poissons géants échoués
ou en attente,
écailles brillantes,
lumière grise argent de l'hiver,
comme en négatif herbes folles et
graminées, et branches dénudées,
vol d'oiseau,
brume qui aplanit,
perspective en strates de galets
et d'eau qui me rappelle un pays
étrange que j'aurai visité
seulement les yeux clos
........................................................................
Madame de la Fayette
La Princesse de Clèves
"Car, enfin, elle m'aime, disait-il ; elle m'aime, je n'en saurais douter ; les plus grands engagements et les plus grandes faveurs ne sont pas des marques si assurées que celles que j'en ai eues. Cependant je suis traité avec la même rigueur que si j'étais haï ; j'ai espéré au temps, je n'en dois plus rien attendre ; je la vois toujours se défendre également contre moi et contre elle-même. Si je n'étais point aimé, je songerais à plaire ; mais je plais, on m'aime, et on me le cache. Que puis-je donc espérer, et quel changement dois-je attendre dans ma destinée ? Quoi ! je serai aimé de la plus aimable personne du monde, et je n'aurai cet excès d'amour que donnent les premières certitudes d'être aimé, que pour mieux sentir la douleur d'être maltraité ! Laissez-moi voir que vous m'aimez, belle princesse, s'écria-t-il, laissez-moi voir vos sentiments ; pourvu que je les connaisse par vous une fois en ma vie, je consens que vous repreniez pour toujours ces rigueurs dont vous m'accablez. Regardez-moi du moins avec ces mêmes yeux dont je vous ai vue cette nuit regarder mon portrait ; pouvez-vous l'avoir regardé avec tant de douceur, et m'avoir fui moi-même si cruellement ? Que craignez-vous ? Pourquoi mon amour vous est-il si redoutable ? Vous m'aimez, vous me le cachez inutilement ; vous-même m'en avez donné des marques involontaires. Je sais mon bonheur ; laissez-m'en jouir, et cessez de me rendre malheureux."
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:41...j'ai rencontré henri bourgon
alors qu'il déclamait avec fougue ses textes
dans la salle d'exposition rue pêcherie à romans
dans le cadre d'une initiative collective...
avec le petit ascenseur...
et où il exposait quelques uns de ses travaux...
henri participe à de nombreux projets
de formes trés diversifiées..
inspirés par les poètes dont il veut faire vivre les textes...
en se faisant tour à tour récitant...comédien...
metteur en scène...
prochainement en drôme ardèche
il sera récitant en compagnie de valérie rosier
dans le spectacle "résistances"
présenté par l'ensemble vocal "mégaphone"
sous la direction musicale de jean paul finck
"une ballade pour ne pas oublier" avec les textes
de robert desnos...jacques prévert...victor hugo...
jean ferrat...louis aragon...léo férré...
micheline maurel...benjamin fondane...
charles dobzynski...luis llach...
(certains que je connais...d'autres
que je ne connais pas encore...)
le mercredi 18 mars 2009
20h30
agora
07500 guilherand-granges
....................................
henri bourgon m'a adressé un des textes
issu de son écriture au long cours..............................................................................
Roule Raoul
Par exemple! Quelle surprise! Je n’en crois pas mes yeux! C’est ahurissant! Mettez-m’en trois douzaines! Non, c’est trop! Mais je vous en prie! Mais après vous! Ça par exemple! Ça alors! Alors alors! Cré vain dieu! Crète à cons! Crétois grec! Cré cré cré cré! Entendez-vous dans nos campagnes ces cris ? Ces cris cris cris cris! Cré cré cré cré! Crou crou crou croulent! Aboule le fric! Roule Raoul! Défoule des foules! Foule foule foule! Fool fool fool aux as! Tchic à tchic aïe aïe aïe ailleurs meilleur bonheur fait son beurre avant l’heure c’est pas l’heure chéri fait moi peur, bouhhh! Bougnat boubou bouffarde bourrache bourrique boulimique bout à bout boulingrin boulgour bouleversé bourboule boum! Mon coeur fait boum! Le kamikaze fait boum! La danse fait boum! Le parti fait poum le coup fait poum! poum poum pi dou président des français de 69 année érotique à 74 année oeufs au plat plat pays qui n’est pas mien mais j’en consomme m’assomme la Saône et le Rhône à Lyon pique un somme crapuleux sacrés fleuves la preuve par neuf et six placé devant 69 année panique ta mère à tous à toi à moi à nous autres dans les écuelles ma belle ma fiel ma selle ma rebelle ma décibel ma ribambelle ma quenelle ma curatelle ma béquille ma bille ma pomme ma bonne ma truelle à brèches ma faîtière ma bétonnière ma justesse ma justice ma silice mon calice mon con sacré mon lustre ma cité lacustre ma rustre ma balustre ma robuste mon buste ma pointe ma désappointe tu la tires ou tu la pointes mais alors contrefort contre toi contre ton visage mon image sage page mage déménage ramage magique féerique fée du logis fée du coulis fée des radis radicelles nacelles babel bête fête défaite abandonnée lascive lessive passive poussive décisive incisive invisible paisible sensible menteuse pour mon bien pêcheuse par omission par érosion par éros héros zéro de conduite fortuite poursuite y a des fuites coule roucoule déboule dans la foule anonyme patronyme homonyme aboule ta beauté tes nénés tes baisers ton turlu ton tutu ému émoi moi je regarde toi je regarde je t’admire je te déshabille moi je moi je j’égotise je terrorise j’entre j’entreprends j’entrejambe j’y vais vésuve vestige vais et viens vais-je y arriver vais-je? Aller retour aller simple aller olé olé youkoulélé je joue je gratte je doigte je m’immisce je déroute j’en rajoute je joute avec toi je goutte je coûte je goûte je dégouline je sue j’exulte j’insulte je disculpe j’adoube tes épaules lâchées exaltées chevelure boucle cascade mascarade carapace rompue puéril pubère fille mère père pute tumeur senteur rancoeur battements infinis des batailles corps dessoudés enregistrés bagages accompagnés dépressurisés Corps en berne chair à vif peau fleurie poils dessinés index désigné c’est lui c’est elle ce sont ceux là qui l’ont fait ils l’ont refait encore et encore jusqu’à ce que la vie nous sépare nous égare nous accapare nous remercie salut hasta la vista ciao bonne route bons lendemains bonnes langues étrangères lapées dilapidées lapidées par les marchands gagnées par les vendeurs qui n’ont pas peur du bonheur c’est leur fond de commerce leur puits sans fond leur fond de roulement leur roublarde routarde roulade rouille ratatouille bafouille écrite sur un quai poursuite sur un coup de dé défaite dévêtue détenue déconvenue nue sur le sable dans la neige des télés dans les prés les prêt à porter les kits des sexes chopes les morcelées à la colle à la cogne à la coke à la cocotte papier d’Arménie papiers d’emballage papiers peints fleuris décatis dégarnis chauve mauve fauve sauve qui peut mais peut pas ne peut rien non rien de rien mais assez peu j’en puis plus au fond du puits au fond de moi l’abîme sublime écarte son infini accueil mon nid mon dit maudit médit m’emplit me désire m’attire me repousse me trémousse me secousse m’établit avec mes habits verts du dimanche m’emmanche me déhanche me dérange m’absente m’oublit me ravit me soupire de rire en rire de pire en pire de meilleurs pour la route pour la suite etc... pour la fuite et toutes les truites qui nous échappent pas de rescapé par la suite du grand hôtel tapis rouge écarlate établi rabot de mémoire sabot de l’ennui bobo maman a bobo l’enfant do dodo des fois que des fois qu’à des fois il était un mythe à ronger les os à perdre les eaux inondé d’espoir de pleurs en gouttes suspendues océan chenu perdu dans le vague iodé des encensoirs houle magnifique débonnaire étincelante balayant l’air suffisant sage apaisé serein après la tempête après tout ce bruit ce bruit cette solitude acceptée du bien être du bien soi de l’autre
Henri Bourgon
(Mai 2007)
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:40
pascal est arrivé sur la scène ouverte
de "la passerelle"
avec l'italie à fleur de peau...
c'est sans masque de venise et avec des mots nus
qu'il nous a invités au voyage
partageant avec nous
le plaisir d'un petit tour à pratola...
...parfois il revient de son rêve
pour scander des textes
appelant à se mobiliser
pour préserver les beautés du monde...
(voir et écouter sa vidéo ci dessous...)
..........................
Pratola Peligna
Ouais…2008….rapresenta…
Une journée sur la route
C’est fatiguant mais kiffant
J’mate
De partout
Ouais j’suis comme un enfant
Un beau voyage
Mais quand même j’languis d’arriver
Retrouver mon village
Qui toute l’année m’a manqué
Traversée du tunnel
13 bornes sous la montagne
Ambiance un peu bizarre
Un bruit sourd qui nous gagne
Soudain à mi-chemin
J’vois l’panneau d’la frontière
Parmi toutes les lumières
ITALIA (piano)
La voiture passe entière
(Han)
Et là y’a tout qui change
Au dessus plus d’nuages
Un autre paysage
Les sourires aux péages
Enchainement de virages
Sur cette autoroute de fou
Ca roule un peu chelou
Des trous des bosses de partout
Partons vers
Le sud
Par temps
Chaud
J’ai fait ma part
De route
En partant de
Portes
Bientôt arrivé à bon port
Roulant au bord d’la mer
Tunnels viaducs et
Et champs d’oliviers
Fin du voyage
Prochaine sortie et c’est fini
Fatigué mais bien
On est arrivé
Al
Refrain :
17 vico del tiglio, a Pratola Peligna…
Nella provincia di l’Aquila
Si trov’una cantina
Fresca
Ma vois…
Pratola Peligna
C’est l’village de ma nonna
Là où est né mon père
Village typique d’Italia
J’y perds
Pas mes repères car
J’suis bien
Là bas
La vie est belle ma belle
Bella Bella
Ca roule en Vespa
Cinquecento
Brava
Dans ces rues de pavés
En descentes
En montées
Trop d’trucs qui restent gravés
Dans la tête
La famiglia
Cug Cuginetta !!!
Le prosciutto
La porchetta
Les tomates et les pâtes
Mozzarella
Mortadella
La Marsala !!!
Les gens n’ont pas peur d’tout
Ils vivent
Un point c’est tout
La vie se vit pleinement
Même au cimetière c’est vivant
Si j’m’auto-arrête pas
J’pourrais t’parler que d’ça
C’est là
C’est en moi
Pourquoi à c’point là ?
Trop d’trucs qui m’font rêver
Et d’où vient ma fierté
Ce manque que j’ai
Tout l’temps
Qui devient des fois
Pesant
Suffit d’avoir des racines
En France où à l’étranger
D’les aimer
Et d’y penser
Pour comprendre c’que vous écoutez
J’continuerais toujours d’cultiver ça
Le jour viendra où j’pourrais tout transmettre à mes enfants
J’veux leur offrir la même chance que moi
Ouais la même chance que moi de connaître tout ça
(Refrain)
Alors voila pourquoi
J’suis si fier d’mes origines
Demande à mes amis
Ils te diront c’est l’talri
Ce pays
J’le raconte pas j’le vis
J’sais qui en a qui pensent…
Putain mais qu’est-ce qui nous fait chier ! Si t’es pas content ben ta qu’a y rester !
C’est simple de remarquer
Qu’ici tout n’est pas apprécié
Mais j’n’ai jamais demandé à c’que vous m’compreniez. Alors dites moi pourquoi vous réagissez comme des niais ?
Les critiques
Que j’entends
La jalousie
Qui s’ressent
Mais sachez bien qu’j’suis fier d’faire chier
A tous les beaufs que j’ai croisés
Et que j’croiserais
En attendant
Rien n’pourra m’faire changer
Et continuer d’rêver
(Film)
(Refrain)
pascal dit pasqualino
.............................................
video "pratola": http://www.dailymotion.com/video/x5gduc_pratola_music
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:38
Hirondelle... qui accueillait
pour une scène ouverte
animée par mehdi dix et madame bert'
à la médiathèque "la passerelle"
chaque dernier jeudi du mois...
et qui a participé à la première scène
"au mot à la bouche" à valence...
m'a transmis un slam de l'épiphanie...
..................................................
Gaspard, Melchior, Balthazar,
aujourdhui,
dans le déluge de feu, au ciel de Palestine,
votre étoile brillante se perdrait dans les lueurs fulgurantes
Gaspard, Melchior, Balthazar,
aujourdhui,
dans la cacophonie des larmes et des cris,
le fracas de la terre de Palestine
étoufferait les vagissements du tout petit enfant
que la prémonition désigne
Gaspard, Melchior, Balthazar,
aujourdhui,
la mythique et ondulante caravane de chameaux,
au bout de ce périple guidé par la vision,
ne pourrait plus franchir
les frontières dressées sur cette terre-prison
Gaspard, Melchior, Balthazar,
aujourdhui,
vos présents somptueux ne sauraient suffire
à apaiser les faims et les détresses
de la misère des gens de Palestine
Gaspard, Melchior, Balthazar,
rois mages, rois magiques,
aujourdhui,
votre quête illuminée, votre sagesse antique
seraient bien dérisoires
face à l'enfer qui s'abat
là-bas, sur Gaza.
Hirondelle
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:36sur les scènes slam
david
a du bonheur à présenter
les fruits d'une écriture empreinte de jubilation...
dans un élan souvent chevaleresque
qui s'aventure sur des chemins trés fleuris...
....................................................................................
"Joker papillon"
Probablement, je ne serais qu’un roi des nèfles
Mais sais-tu qu’à mes yeux tu es ma reine de cœur
Et las de mener bataille, sous les armes du trèfle
Mon pavillon aux carreaux d’or t'annonce la douceur
Alors perché sur son pic, le château de cartes s’écoule
En une rivière féerique de grands papillons de pastel
Butinant le nectar, cette encre florale qui moule
Les courbes des consonnes et des fines demoiselles
Bientôt atterriront dans tes mains de petits in-octavo
Voguant au gré de ton parfum, ce sont les lépidoptères
Errants chargés de mes quelques rimes en madrigaux
Gondolés, un peu déchirés mais comme autant de jokers
Vois-tu j’ai un brelan d’émotions sur le même velours
Que je dépose sur le feutre fleuri de la verte prairie
Fille, myrtille, alchémille, c’est la combinaison d’amour
J’ai misé sur l’ivresse des sens, ésotérique prosodie
Et, légers, sur les ailes irisées des azurés bleu céleste
Tel un jeu des sept chenilles variant sur les « je t’aime »
Que mes mots se métamorphosent en un joli palimpseste
Bucolique pour que vers toi s’envolent mes poèmes !
Bientôt atterriront dans tes mains de petits in-octavo
Voguant au gré de ton parfum, ce sont les lépidoptères
Errants chargés de mes quelques rimes en madrigaux
Gondolés, un peu déchirés mais comme autant de jokers
David
( 27/07/08)
....................................................................................
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:32
florence
intervient sur la scène slam
depuis peu...
mais elle tisse...
noue et dénoue ses liens
avec l'écriture et la poésie
peut être depuis trés longtemps...
florence offre ses textes
par coeur et par corps...
voici l'un d'entre eux...
.............................................
Trace
Quand le présent se décharne,
les mâchoires d'hier rouvertes
sur la pensée liée, canal
encombré, de même saturé
Quand le présent se fragmente - trace
alors son bruissement grandit
J'entends les lettres essaimées,
jetées, arrêtées, liées et
déliées, en traits, en courbes
coulée, silence glissement
noir du silex incandescent
J'entends s'écrire le souffle
Présent à l'écart et omis
Mâchoires d'hier qui t'agrippent
flux des mots dirigé cerclé
repris réalité butoir
Quand le présent se détache - trace
alors ses signes palpitent
Je sens sourdre en rouge lave
un profond courant, pulsation
ancrée balancée dans un corps
irradié un corps ramifié
qui s'étonne de ses univers
Je sens se dire l'illimité
Quand le présent se décharne - trace
alors sa ligne s'élargit
Je vois le sol d'un passage
de sel de pierre de sable,
bordures d'eau appui de bois,
chemin de terre orée et ciel à travers
les arbres, élan des pas, parcours de l'anse
Je vois au vent et à l'espace se livrer l'instant
Florence
...................................
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:31brigitte alias hirondelle
voudrait bien faire le printemps...sur les scènes slam
elle réveille en douceur
nos esprits et nos coeurs...
elle accueillait chaleureusement
chaque dernier jeudi du mois
à la médiathèque "la passerelle"
pour un atelier d'écriture
de 18h à 19h30
suivi d'une scène slam
de 20h à 21h30
animés par mehdi dix et madame bert
brigitte a écrit en regard de l'exposition
de photographies d'éric maulavé
"graminées"
voici un de ses textes...
..........................................................Figer l'insaisissable
Graminées,
grappes de graines érigées en cimiers,
grammes de graines sitôt éparpillées,
ces gamines engrainées trônent au sommet de tiges
de légereté.
La moindre brise fait frissonner ces altières huppées,
les inflorescences en épi sous le vent se plient,
panicules d'épillets bousculés par la bise.
Grappes évanescentes frissonnant dans la brume,
folle avoine,
crételle des prés,
flouve odorante,
frémissent à la brune.
Tremblent les feuilles engainantes et rubanées
de ces elfes végétales,
presque évanouies, aux épis ténus de beauté subtile,
comme des visions fragiles se diluant dans la lumière.
Moissonner ces légères?
engranger ces altières?
comment fixer ces éphémères?
comment germer ces grammes d'idée?
comment graver ces graminées?
Eric l'a fait! (Eric la fée?)
Brigitte..........................................................
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:30
Mr PLUS à "un air de famille"
sur les scènes
il nous embarque dans un flow
qui semble ne devoir jamais finir...
il lui arrive de se faire annoncer
par le pseudo "3xtrop"
voilà un de ses petits poèmes
pour nous surprendre
.................................................
je te couvre de bisous,
des pieds à la tête et j'insiste sur ton cou
j'te couvre de baisers
des pieds à la tête et sans rien oublier.
je t'arrose de mots
et la douche est chaude, profite de mon flow.
je te souhaite une bonne nuit
remplie de jolis rêves et autres féeries.
j't'offre un dernier beco
je le pose bien au chaud juste au creux de ton dos.
juste au creux d'une courbe de tes reins
je me ferai géomètre pour te cartographier
en pieds en pouces en mètres, j'observerai ta beauté
scruterai ce perimètre jusqu'à m'en aveugler
et quand la cessité aura perdu mon corps
j'utiliserai mes mains pour te sentir encore..
Mr PLUS
....
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