-
la poète et moi (3)
la poète même ment pour dire même un amant
elle pose ainsi soleil et pluie les mots durant
puis elle s'échappe en chantonnant tout comme
la poète en a plein la marmaille de bêtes en peluche
elle farfouille le guano et autres gazouillis
elle pense à chair payée pour en arriver là
la poète résonne à qui mieux mieux on ne peut plus
elle entre et sort en claquant bec dans l'eau
puis elle pointe son nez au rouge d'un bleu ciel
la poète cuicuite l'instant venu au suivant éperdu
elle prend mots à brassées et se les enracine
et tout ça comme les arbres en sens dessus dessous
la poète gratte menu du jour et d'une seule trotte
elle passe passe les poèmes comme perles de rocaille
à la fin elle trouve dur le trésor sous les feuilles
la poète cherche noms de fleurs à mettre sous la dent
elle joue la passiflore en désespoir de peintre
dans la terre de ses mains elle en a plein les bottes
la poète floribonde sa tombe avant tout le monde
elle veut seule en avoir fini c'est pas la peine
avec des onomatopées ça fait rire la galerie
la poète prend fichu sur la tête et le plein vent debout
elle bourlingue en voyage sans pourquoi ni comment
et pense que ce n'est pas encore le demain et la veille
la poète dit l'ardeur et verdeur bienvenues
elle pique le hard en vue à coeur et corps perdus
tapant la marge en touche l'amour vu ni connu
la poète veut la bouche pour clore sa rengaine
elle ne prend pas le feu sur son tas de brindilles
en campagne elle se tanne sur sa peau de chagrin
la poète en a bien le coeur tranché tout net
elle compose garnitures de belles crudités
à la fin elle donne tout en sandwich à croquer
la poète prend à rebours ce qui est en chemin
elle revient au début du départ sans retour
et à la saint glin glin elle sonnera les cloches
la poète saute à pieds joints et le tout sans rappel
elle court et circuite coupe court raccourcit
puis dit que c'en est pas fini du temps des retrouvailles
la poète a des airs papillon et airs de clarinette
elle veut les quatre saisons dans l'ardeur qui dure
aux rivières de cailloux elle pianote en tambour
la poète veut écrire les images ordinaires
elle clique les mots enfin de se l'entendre dire
dans sa vie elle musique pour une tout autre voix
la poète babille goutte à goutte imprévu
elle est le hola joie quand jours et nuits s'égouttent
et moi je mosaïque les règles de l'art brut
andrée wizem
2 commentaires -
boulbon- abbaye st michel de frigolet - barbentane (13) 22.11.12
..............................
.........................................................................
grisaille du fleuve
peaux retournées des poissons
glissement des berges
.........................................................................
or en filigrane
une rincée sur la vitre
le bleu délavé
.........................................................................
la lenteur des eaux
la giflée du mistral
écailles mordorées
.........................................................................
porté aux épaules
la figure au cours des siècles
ballon de l'enfance
.........................................................................
la rouille inventive
les pavillons des oreilles
une antiquité
.........................................................................
falaise ou château
les deux pans désagrégés
remonter la pente
.........................................................................
le théâtre d'ombre
un jeu des apparitions
le bleu du décor
.........................................................................
au pied de la roche
une insistance de l'automne
espèces aux aguets
.........................................................................
traversée du fleuve
quand le pont n'est plus une arche
une adaptation
.........................................................................
garrigue égarée
le chemin au gré du vent
et des incendies
.........................................................................
des cloches immuables
chercher le chant des oiseaux
entre les cailloux
.........................................................................
recueillir la pluie
ingénuité en béton
sans doute à dos d'hommes
.........................................................................
des tours de babel
liqueurs aux herbes sauvages
le curieux mélange
.........................................................................
pas vu âme qui vive
traversée entre les murs
le doute subsiste
.........................................................................
inscriptions latines
la gravure au chapiteau
lu semper virens
.........................................................................
l'ange au javelot
terrasse un démon cornu
dope à l'elixir
.........................................................................
au nom de mistral
une école buissonnière
accents de nos langues
.........................................................................
le goût des amandes
les nuances des olives
variété violette
.........................................................................
moulins immobiles
des images se sont perdues
les légendes perdurent
.........................................................................
encore une tour
restauration réussie
histoire de prison
.........................................................................
retraités tranquilles
seraient ils des clandestins
cache de sans papiers
.........................................................................
provence terre d'accueil
immigrés en farandole
les rues des villages
.........................................................................
andrée wizem
votre commentaire -
.................................................................
ces instants au large
un délestage des mots
le chant de la paix
.................................................................
andrée wizem
votre commentaire -
sans jamais
clapotis des eaux salées
tournoiement des troncs
dentelles des palmeraies
poudre noire des sables
encerclement du brasier
chaloupe de coquillages
perles baroques du cuir
sauvageries de rousseau
cris du serpent à plumes
étoiles des embarcations
perditions des vendredis
naufrage de nos rêveries
andrée wizem
votre commentaire -
..............................................
gousse de vanille
vaste bleu du lagon
un nuage blanc
..............................................
andrée wizem
votre commentaire -
.....................................
c'est à qui perd gagne
c'est une idée comme une autre
cher docteur watson
.....................................
andrée wizem
votre commentaire -
~~~~~~~~~~~~~~~
créations originales d'artistesbob appelmans...marguerite beurrier...denis boywd...pascal bordariès...brigitte brehon...sandrine cerdan...gilles charre...mariette...annie milan...dominique pourrey...sophie van moffaert...véronique vernette...valérie dumas...jean pierre blanpainsamedi 8 décembre 2012de 10h à 19hdimanche 9 décembre 2012de 10h30 à 18hatelier dumas-blanpain43 montée de la cure38940 st clair sur galaure~~~~~~~~~~~~~~~
votre commentaire -
~~~~~~~~~~~~~~~expo rencontresdu g.m.o.u.grand magasin d'objets uniques
avec lola rozé...delphine petit...quentin préaud...marie bouchacourt...tezzer...lili forgas...davi…
d genin...nicolas gasco...isabelle pons...marianne castelly...sly driencourt...tryphon...jo99... claudio...jacinthe leclerc...régine plumer...julia huteau...hélène duclos...djamila hanafi...bertrand boulanger...karine renard...marie caudry...gauthier david...myriam dumanoir...pont d’épices…samedi 8 et dimanche 9 décembre 2012de 10h à 19hle quai26160 pont de barret
~~~~~~~~~~~~~~~
votre commentaire -
..................................................................
blancheur terres froides
un passage de chasse neige
la maison orange
des carrés de fantaisie
un brouhaha de couleurs
..................................................................
andrée wizem
votre commentaire -
Par andree.wizem dans Carnet "chansons drôles pour celles et ceux qui me veulent du bien"... le 9 Décembre 2012 à 06:33
au pré d'cinq sous
t'avais pas l'sou dans l'tiroir caisse
t'allais dans la vie à vau l'eau
à toujours jouer de la laisse
tu plonges dans le caniveau
au pré d'cinq sous
perdue la p'tite monnaie d'la pièce
voilà qu' tu joues les derniers rôles
à la comédie des boul'vards
t'avais pas l'sou dans l'tiroir caisse
t'avais pas d'frein à ton vélo
expédié sans timbre sans adresse
tu finis dans le caniveau
au pré d'cinq sous
perdue la p'tite monnaie d'la pièce
voilà qu'tu joues sans la boussole
à l'inconnu de trafalgard
t'as pas le sou dans l'tiroir caisse
manque l'énergie d'la dynamo
la vie sans rire te délaisse
t'abandonnant au caniveau
au pré d'cinq sous
la p'tite monnaie d'la dernière pièce
voilà qu'tu joues le grand guignol
quêtant l'kopek sur l'quai d'la gare
t'as pas le sou dans l'tiroir caisse
mais t'as de l'humour à gogo
avec tes chansons tu encaisses
te revoilà remis à flot
au pré d'cinq sous
rest' la petite monnaie d'ta pièce
t'y chant'ras droit sur tes guibolles
les souvenirs de zanzibar
le dernier sou dans l'tiroir caisse
tu le boiras allegretto
avec ceux là qui reconnaissent
le mal de vivre en trémolos
andrée wizem
................................................
musique si on me le demande avec insistance
Samedi 08 Décembre 2012
Texte écrit à partir de la consigne: utiliser les mots "mal" et/ou "tiroir"
2 commentaires