• Publié en Septembre 2012

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    Luther

     

       Pour mettre le diable en fuite il faut comme lui

    grimaçer. Ronfle gonfle-toi cobra de la colère!

       L'ennemi est partout sous l'étole et la tiare, en vous

    comme en moi. Mais gare à Dieu si je dis tout!

     

      Jean Tardieu

     

    "La part de l'ombre" p 63
    Proses 1937 - 1967
    Préface d'Yvon Beleval
    Poesie / Gallimard

     

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    (...)

     

       Que suis-je, bon sang? Que suis-je? Que sommes-

    nous? De quelle armée en marche sommes-nous les

    avant-postes? De quel gouvernement sommes-nous

    les délégués? De quel opéra sommes-nous les figurants?

    Permettez: j'interroge, rien de plus. Je ne suis d'ail-

    leurs pas le premier.

     

    Adieu, arbres à l'horizon. Piétinez le sol en cadence

    et chantez sans bouger: "Partons! Partons! Partons!"

    La question reste et vous ne m'avez pas répondu.

     

      Jean Tardieu

     

    "La part de l'ombre" p 72
    Proses 1937 - 1967
    Préface d'Yvon Beleval
    Poesie / Gallimard

     

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    La part de l'ombre

     

    (...)

       Cette obscurité, je n'entends point l'adorer, mais

    la reconnaître pour telle, savoir où elle commence et,

    de la sorte, mieux repérer les frontières de mon domaine.

       A moi de combattre pied à pied l'envahissement

    des ténèbres, de repousser le plus loin possible mes

    limites --- mais quelle folie de croire que je pourrai

    continuer à vivre et à lutter si, dès ce monde-ci,

    je ne fais pas la part de l'ombre!

    (...)

     

      Jean Tardieu

     

    "La part de l'ombre" p 74
    Proses 1937 - 1967
    Préface d'Yvon Beleval
    Poesie / Gallimard

     

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      Les mots de tous les jours

       Il faut se méfier des mots. Ils sont toujours trop
    beaux, trop rutilants et leur rythme vous entraîne,
    prêt à vous faire prendre un murmure pour une
    pensée.
       Il faut tirer sur le mors sans cesse, de peur que ces
    trop bouillants coursiers ne s'emballent.
       J'ai longtemps cherché les mots les plus simples,
    les plus usés, même les plus plats. Mais ce n'est pas
    encore cela: c'est leur juste assemblage qui compte.
       Quiconque saurait le secret usage des mots de tous
    les jours aurait un pouvoir illimité,---et il ferait
    peur.

       Jean Tardieu


    "La part de l'ombre" p 84
    Proses 1937 - 1967
    Préface d'Yvon Beleval
    Poesie / Gallimard

     

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    Esquisse d'une psychologie

       du dialogue liminaire

    à travers une porte fermée

     

       "Qui est-ce? C'est toi?

    ---Oui, c'est moi."

       Ainsi commence plus d'un dialogue de part et

    d'autre d'une porte.

    (...)

     

      Jean Tardieu

     

    "La part de l'ombre" p 180
    Proses 1937 - 1967
    Préface d'Yvon Beleval
    Poesie / Gallimard

     

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    Extrait de film

    extraits de spectacles de James Thiérrée

    découvert lors des Envolires 2012 (clic)

    Hand 

    andrée wizem

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    aujourd'hui

    "découvrez l'univers débridé de Mo's, avatar épidermique de James Thierrée !

    Un rodéo-concert, une toupie folle emportant corps et instruments en une valse tellurique des lendemains qui chantent aujourd'hui. "

     

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    "la rue: vue, lue, entendue"
    montage diaporama photographies et textes à haute voix
    avec mise en espace et accessoires...petites plages musicales...
    expo photographies et fresque murale...
    la soirée a lieu à la mjc
    où peu à peu
    vous serez attirés à votre fenêtre
    par les échos venant de la rue...
    déambulations poésie musique et couleurs
    seront comme une bouffée d'air
    qui pourrait vous emporter
    ailleurs...
    peut être dans une rue inconnue de vous...
    soirée à l'initiative de pascale et mireille
    préparée par
    pascale...mireille...jean-charles...annie...maurice...
    philippe...françoise...jean...claudette...andrée w...
    avec jean paul à l'accordéon...
    auteurs des textes des photos des musiques...lecteurs et projectionnistes...
    en lien avec des activités 'enfance et jeunesse" régulières ou événementielles de la m.j.c.
    vendredi 3 juillet 2015
    18h30 (pot d'amitié offert)
    entrée gratuite
    m.j.c.
    place du taurobol
    26600 tain l'hermitage
    04.75.08.09.12
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  • jeu de cette famille

     

    qu'est ce qu'il dit le père

    des insanités des éructations des provocations qu'il dit le père

    qu'est ce qu'elle dit la fille

    elle est très bonne fille la fille elle traduit elle nuance elle enjolive

    pour que ça passe

    et la nièce qu'est ce qu'elle dit la nièce

    pour le moment elle se tait elle attend son tour la nièce

    et les frères en tromperie qu'est ce qu'ils disent

    ils se marrent les frères en tromperie ils se marrent

    ou ils susurrent pour faire plus soft ou ils susurrent

    et les grandes familles elles disent quoi

    elles déploient les subtilités du français à leurs façons les grandes familles

    et la télévision qu'est ce qu'elle dit la télévision

    elle en fait ses choux très gras la télévision

    et la radio dans tout ça

    elle nous gave la radio de ce rutabaga

    on pourrait en oublier ce qu'a fait le père

    ce que fait la fille

    déjà oublier ce que ferait la nièce

    tout ce qu'ils font de concert ici à vienne et ailleurs

    après avoir relooké leurs façades et leurs officines

    et les spectateurs qu'est ce qu'ils disent les spectateurs

    ils sont au pestacle comme disent ces amuseurs de présentateurs

    qui ne ratent pas une occasion de collaborer à la parade

    pour distraire la populace

    mais que dit le peuple nom de nom

    il s'abstient le peuple

    et le quidam il dit rien

    ah le quidam il dit qu'il se salirait la bouche

    rien qu'à les nommer tant ça le fait gerber

    alors quoi qu'a dit la poésie avec ce grand marché

    ce grand détournement ce grand scénario de basses voltiges

    ce grand démantèlement des esprits ce grand kidnapping de nos paroles

    ça doit bien l'émouvoir dans ses travées

    ah je ne sais madame

    je ne sais

    peut être que le jeu est pipé

    peut être que le ver est dans le fruit

    peut être que l'envers est dans le mot

    et ça madame c'est pas du pipeau

    et les grévistes ils disent quoi les grévistes

    ils disent que le chômage fait la lie de l'extrême droite

    que le père la fille la nièce les frères en tromperie

    c'est pas des cerises sur le gâteau

     

     andrée wizem

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    déjà publié le 12.06.2014

    lire plus "La famille Le Pen, ça fait quarante ans qu’elle nous emm… "

    ...clic...https://www.humanite.fr/la-famille-736344

     


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  • Poésie au passage 251...

    un petit air de grisbi

     

    rien de nouveau sous le soleil

    il faut pas toucher au grisbi

    des grains dorés du bon soleil

    il faut pas toucher au grisbi

    p'tites fantaisies du roi soleil

    il faut pas toucher au grisbi

    de courtisans en roi soleil

    il y a un un petit air d'grisbi

    sous les perruques foin de soleil

    ouaih le grisbi c'est le grisbi

    les bonnes affaires du roi soleil

    c'est bon tout bon pour le grisbi

    le cacquarante sous le soleil

    c'est pain béni pour le grisbi

     

    au rayon miel plus de soleil

    faudrait bien toucher au grisbi

    ça n'mange pas d'pain sous le soleil

    faudrait bien toucher au grisbi

     

    andrée wizem

    Retour à Carnet "entrepôt des rêves"...clic...


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  • "Des Oiseaux" - Thibaud Defever et Le Well Quartet.


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  • mercredi 20 janvier 2016

    deuxième date du "bistrot slam"

     

    entre 17h et 19h

    nous étions sept pour un atelier où

    nous avons écrit à partir d'un oeuf-caillou...

    puis dans la foulée

    à partir d'une recherche autour de l'objet "pile"

    d'une phrase "ne dites plus "pile"...dites comme..."...

    d'un titre "chamboule-tout"...

    et d'un lieu "placard"...

     

    précédé d'un petit temps de grignotage

    autour du bar

    entre 19h30 et 21h

    la scène s'est ouverte sur les textes

    apportés dans nos poches...issus de l'atelier...

    ou puisés dans les recueils mis à disposition

    (des poèmes de jacques prévert extraits de "paroles"...de nolwen euzen extraits de "présente"

    et de abdelhamid laghouati extraits de "errances poèmes choisis" ont été sélectionnés par trois participants pour cette fois...)

     

    ainsi

    sacha...manue-laure coucouhibou...anjala...pauline...

    nini pompon...monsieur jacques...pode (de son pseudo)...

    bonobo26...andrée w...incognito...

    ont donné de la voix...

     

    avec nos remerciements à la maison de quartier coluche

    qui nous accueille

     

    espoir de se rencontrer à nouveau

    avec celles et ceux que vous vous voudrez bien inviter

    mercredi 16 mars 2016

    venez avec tout ce qui vous e-meut

     

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     lors de ce deuxième atelier

    entre plusieurs propositions de recherche

    le stratagème de l'acrostiche nous mit en orbite autour d'un oeuf...

    puis

    le "placard" fut investi de multiple façons...

    lieu de casse tête...mis en espace par le jeu de l'écriture...

    suscitant désir de fuite et d'évasion...

    repris en mains

    par quelques coups de balai magiques

    ou d'introspection labyrinthique...

    mis à jour sous la harangue...soumis aux bricolages multiples...

    ...........................

    mots apparus oralement suite à proposition de recherche et avant temps d'écriture

    oeuf

    douceur/caresse/planète/poids/girophare/marbre/

    naissance/bille/corps/danse/dense/rondeur/

    blancheur/mouchetée/intégrité/souffrance/maladie/

    cellule/froideur/révolution/ovoïde/frottement

    lien/constellation/conception/roulement/bulle/plein

     

    pile

    débile/horripile/ville/île/bacille

    face/terre/lenteur/vide/rien

    énergie/batterie/jouet/fuite/accumulation

    oblongue/cylindre/enroulée/bouchon/tube

    gris/cuivre/multiple/brillant/solaire

    transistor/clack/crack/grésillement

    ...

     voici quelques textes issus de nos investigations poetico slamistiques...

    d'autres peut être à venir...

    (les participants à l'atelier sont invités à me les transmettre...il y aura occasion à les présenter par affichage divers à la MQColuche avant l'été et sur ce blog si vous l'acceptez...)

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    O    E    U    F

     

    O h écoute le frottement moucheté

    E n veux-tu en voilà

    U ne planète dense

    F rotte en douceur ta plénitude

     

    O    E    U    F

     

    O h la la une maladie celluloïde

    E n route vers mon intégrité

    U ne blancheur de marbre

    F ile du poids à ma conception de l'oeuf

     

    Jacques

    20.01.2016

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    O    E    U    F

     

    O uvrir

                   en cassant cette coquille

    E st-ce avec une caresse

    U n frottement de feu follet

    F aire fondre ce marbre

     

    Andrée W.

    atelier d'écriture 20.01.2016

    ......................................................

     

    O    E    U    F

     

    O bservant les rondeurs de sa cellule,

    E loïse déchira l'intégrité de son enfance,

    U nifia cette maladie mouchetée puis

    F inalisa une naissance sans souffrance.

     

    Monsieur Jacques

    atelier d'écriture 20.01.2016

    ......................................................

     

    O    E    U    F

     

    O rgueil 

    E t domination 

    U nanimement

    F oulés 

     

    Annie

    atelier d'écriture 20.01.2016

    ......................................................

     

    CHAMBOULE-TOUT

     

    Ne dites plus "Pile"

    Dites

    comme entendu dans le transistor

    un jour de grésillement maximum

    et multiple

    où le crack boursier faisait des clacks

    et des couacs à vos oreilles

    Ne dites plus "Pile"...

    Pile de fatras...Pile de tracas...Pile de deals...

    Pile de vides... Pile de bouchons...

    Pile de faces contre terre

    Pile

    de ce qui vous horripile...

    Ne dites plus "Pile"

    Chamboulez-tout

    Reprenez votre énergie

    Rechargez vos batteries

    avec le rouge, le jaune,

    zébrés de cuivres solaires

    Choisissez votre musique

    On vous a mis au placard

    On vous a pris pour un débile

    un moins que rien

    On vous a méprisé comme un bacille

    Vous en avez supporté

    Des barriques

    Des tonneaux

    Vous êtes enroulés sur vous-même,

    sans forme et sans voix

    Sus

    aux accumulations

    Ne dites plus jamais "Pile"

    Dites

    comme dans ce tube

    venu des îles

    "...

    Chamboule

    Tout

    Pile poil

    ça dépoile

    Pilou

    Pilou

    C'est

    L'chamboule

    Tout

    ..."

    Oui

    chamboulez tout

    Sortez de votre placard

    à balais

    Zou

     

    Andrée W.

    atelier d'écriture 20.01.2016

    ......................................................

     

    CHAMBOULE-TOUT

     

    Ne dites plus "pile"
    Dites comme mes ami-e-s du placard en éternité, dites : "Petit Soleil".
    Savez-vous ce qu'ils ou elles ont sorti du vide, du rien,
    Comme en écho aux gazouillis inutiles des scientifiques ambitieux ?
    Ils ont recyclé les grésillements ondulatoires de ces pauvres humains dérangés
    Et, avec lenteur, ils ont allumé des centaines de minuscules Unives-Iles dorés
    A l'énergie sans cesse rechargée.
    Ainsi, ils-elles ont vaincu là
    L'obscurité et l'outrecuidance
    Car ils-elles avaient réussi à repousser les six murs plats
    Qui dévoraient la rotondité de toute espérance.

     

    Monsieur Jacques

    atelier d'écriture 20.01.2016

    ......................................................

    CHAMBOULE-TOUT

     

    Ne dites plus pile

    Dites comme on disait entre nous

    dans notre quartier

    Mais d'abord faut que je vous éclaire

    sur notre quartier

    Vous n'êtes pas d'ici

    Vous n'avez pas connu Le Placard

    Le Placard c'était le nom

    de la partie la plus sombre

    de la Basse Ville

    Donc j'habitais au Placard

    On était plutôt entre nous

    Le Placard avait mauvaise réputation

    ça grouillait

    Les hommes travaillaient à la forge

    et restaient noirs de crasse le soir

    A la maison il n'y avait

    qu'un seul robinet d'eau froide

    La toilette était sommaire

    A l'école on reconnaissait les enfants

    du Placard à l'état général

    de leur tenue comme qui disaient les instituteurs

    D'ailleurs à l'école ils ne parlaient pas

    tout à fait la même langue

    que nous

    Pour réussir à l'école il fallait

    être bilingue

    parler le Placard et le Français bien blanc bien propre

    Nous on était plutôt créatifs

    on avait pas peur des mots

    on en inventait des nouveaux

    chaque jour

    et ceux qui étaient

    vraiment bien étaient adoptés

    par les habitants du Placard

    Vous me demandez de vous passer  la pile

    et d'un seul coup

    tout ça remonte

    Alors la prochaine fois

    puisqu'on est entre nous

    pour me faire plaisir

    vous me demanderez de vous passer la titecarrée

    qu'on met

    je vous le précise

    dans la brillezingue

     

    Jacques

    atelier d'écriture 20.01.2016

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    CHAMBOULE-TOUT

     

    Ne dites plus pile, dites comme ma grand'mère énergie

    de l'énergie pour arriver à bout du rangement de ce placard, ce n'est

    plus un placard, c'est un capharnaüm : livres,courrier,

    vases, photos, vieilles chaussettes trouées, godasses usées, vaisselle

    cassée,  jeux, bouteilles à moitié vides ou à moitié pleines

    Le mieux serait de tout mettre par terre, de remplir des caisses et de

    tout porter à la déchetterie et de ranger le peu qui reste utilisable, le

    placard serait presque vide.

    Le seul mécontent serait minet qui aimait bien s'y cacher pour faire

    ses siestes, mais il trouverait bien un autre coin.

     

    Annie

    atelier d'écriture 20.01.2016

    ......................................................

    CHAMBOULE-TOUT

     

    Ne dites plus pile,

    dites comme ma grand-mère: énergie
     
    de l'énergie

    pour arriver à bout du rangement de ce placard,

    ce n'est plus un placard,

    c'est un capharnaüm :

    livres,courrier,

    vases, photos,

    vieilles chaussettes trouées,

    godasses usées, vaisselle cassée, 

    jeux,

    bouteilles à moitié vides ou à moitié pleines

    Le mieux

    serait de tout mettre par terre,

    de remplir des caisses

    et de tout porter à la déchetterie

    et de ranger

    le peu qui reste utilisable,

    le placard

    serait presque vide.

    Le seul mécontent serait minet

    qui aimait bien s'y cacher

    pour faire ses siestes,

    mais il trouverait bien

    un autre

    coin.

     

    Annie

    atelier d'écriture 20.01.2016

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    lire "bistrot slam 1"...clic...

    lire "bistrot slam 3"...clic...

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     Image 187...Expo de Jessica Stockholder 18...Nantes Août 2012...

     expo jessica stockholder nantes 2012

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    petite suite perso

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    PAS DE FANTASMAGORIES SANS EUX

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    Poésie au passage...Février/Mars 2016...

    O    E    U    F

     

    O n encensera cette substance étrange

    E laborée au coeur de l'utérus

    U niversellement égrenée

    F acécie d'ovnipares

     

     

    O    E    U    F

     

    O rnithorynque et canard

    E perdus

                     barboteurs amoureux

    U ltimes partisans

                                          de l'existence

    F irent un nid

                                pour un oeuf

                                                             neuf

     

     

    O    E    U    F

     

    O bnubilés

                           par  la planète

    E mbués de

                           circonspection

    U nis dans la

                              perplexité

    F ous d'incertitude

                                            ils oublièrent

                                                                         le mystère 

                                                                                                 de l'oeuf

     

    O    E    U    F

     

    O n a beau vouloir simplifier

    E n ôtant ce qui échappe à notre entendement

                                                                                                il reste

                     qu'

    U ne omelette ne se

    F era pas

                       sans eux

                                          ouf

     

     

     Poésie au passage...Février/Mars 2016...

     

     

    O    E    U    F

     

    O asis né d'une cellule

    E bauche de la conception des constellations

    U ne bulle

                        aussi peu ronde qu'un oeuf

                                                                                irisée de salive

    F ait une révolution

                                            sur notre planète

     

     

     

    O    E    U    F

     

    O ù que ce soit

    E lucider les roulements à billes

                       la chorégraphie du gyrophare

                       l'intégrité de la cellule   

                       la froideur du marbre  

                       la densité de la caresse

                       le poids de la souffrance

                       la formule de l'ovoïde

                       le corps de la danse

                       la naissance des révolutions

    U se subrepticement le lien

                                                            entre

    F aire un oeuf

                                     et

                                                 faire une ellipse

     

     

    O    E    U    F

     

    O r

          il arriva ce qui arriva

    E n oeuvrant

                               sans but

                                                  au creux de l'obscurité

    U n cauri

                       poli par les années

    F ut la trouvaille

                                      encoquillée

                                                              de la journée

     

     

    O    E    U    F

     

    O ublie la fêlure

                                    brisure de poids plume

    E n vertu de la poudre de craie

    U ne tortue

                           barbouillée de jaune

    F açonne

                       à pas lents

                                              sa carapace

     

     Poésie au passage...Février/Mars 2016...

    O    E    U    F

     

    O phélie

                     à la ronde de nuit

    lue en sa nacelle interplanétaire

    U n flocon

                           sur chaque paupière

    F orme un rêve

                                   constellé

                                                      de paréidolies

                                                                                    jolies

     

     

    O    E    U    F

     

    O eil effaré de l'oiselle

        onyx

                  de qui circonscrit le déluge

    n chair et en os

     

    U ne objection d'ocarina  fuselée

                                  aux mains de l'oiseleur

    F ado cramoisi de berger noyé dans l'opiacé bleu

                                  serine un ouï-dire 

                                                                       in extremis

                                                                       en offrande

     

     

    O    E    U    F

     

    O k

        dit un olibrius

    E bruitons cette histoire

    U n ogre d'opéra bouffe

    F it d'un oeuf un trésor

                                                 et  le couvant

                                                                            l'écrasa

                             si malencontreusement

     O k   

         dit l'olibrius

    E ffaçons cette histoire

    U ne

    F ois

              de plus

                             fort heureusement

     

     

    O    E    U    F

     

    O céan de vagues à la dérive

    E mportées vers l'horizon fuyant

    U n coquillage

                                 sculpté par le sable mouvant

    F ait de nacre spiralaire

                                                     recueille ton chant

                                                                                             désespéré

     

    Poésie au passage...Février/Mars 2016...

     

    O    E    U    F

     

    O paline

                     où s'ébrouent des lucioles

    E crin translucide pour l'avenir

    U n cache-cache

                                      dans la nuit

    F ort malicieusement

                                               laisse renaître

                                                                              la lune

     

     

    O    E    U    F

     

    O uverte à tous les vents

    E n dépit des attentions protectionnistes

    U ne ombelle aérostatique

    F lotte

                 rêveusement

                                           entre terre et ciel

     

     

    O    E    U    F

     

    O pen the sky

    E mpanache-toi de soleil et d'oxygène

    U topie d'ivoire et d'organza

    F luence persévérante

                                                 bouillonnant à la source

     

    O    E    U    F

     

    O rnementé d'enluminures

    E mmaillotté de pied en cape comme un bébé d'azur

     

    U lulements volubiles en serpentins suspendus aux 

        aigrettes

    F anfreluches emplumées à califourchon sur des                  images                        

                               animent le carrousel

                               des comptines

                               sans nombre

     

     Poésie au passage...Février/Mars 2016...

     

     

    Andrée Wizem

    cf 1...2...3...bistrot slam...clic...

    Poésie au passage...Février/Mars 2016...

    26 02 2017

    (clic)


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    et Aragon-Ferrat

     


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