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Par andree.wizem le 1 Juillet 2019 à 18:10
Samedi 1er Juillet 2017
Accessoire de cinéma
L'éventail est replié - Trente centimètres de long environ - Quel vert - Je cherche - Pas vert sapin ni vert d'eau - Vert comme le
vert d'une banquette de jardin en rotin peinte en vert que j'ai vue dessinée ce jour - C'est ce vert justement qui sied bien aux
jardins- Me rapprochant de la palette proposée par wikipédia je dirais que le bois est teinté vert épinard et le tissu vert
asperge - Car l'éventail se compose de trente languettes de bois comportant des découpes identiques jusqu'au trois quart le
reste étant aminci comme de larges allumettes en carton plat - Les voilà rassemblées en l'extrémité inférieure tout en étant
superposées et fixées par un genre d'attache parisienne de métal poli - Par ailleurs alors que les languettes découpées sont
mobiles et se ploient et se déploient les extrémités sont recouvertes d'une bande de tissu couleur jus d'asperge verte qui les
relient de sorte que cette bande fait un accordéon au gré du maniement de l'éventail - Une strie de peinture s'est arrachée lors
de la première utilisation - Sans doute l'éventail a dû être replié trop tôt pour être vendu avant que la peinture d'une des
languettes ne soit complètement sèche - L'éventail a été trouvé à Cuba - Par qui a-t-il été fabriqué - Je l'emmenais au cinéma
ou au spectacle pour les moments en manque de ventilation mais il m'a été dit qu'il provoque un cliquettement désagréable -
Depuis j'emporte avec moi un plus petit éventail dont les parties dissociées en bois exotique vernis pain doré juste percées de
minuscules trous pour quelques motifs constituent la part inférieure de l'éventail - Ce qui fait un ensemble beaucoup plus
ferme entre la clouterie à pointe noire qui les rassemble et la plus large bande de tissu collée dans la moitié supérieure de
l'éventail - Ce tissu est tout étoilé de bleu canard et de blanc bleuté un peu comme ces batiks obtenus par un nouage régulier
et serré - Procurant un brise silencieuse ce dernier accessoire a l'heur de ne pas importuner le voisinage - Le reste du temps il
reste au fond du sac tandis que l'éventail de Cuba convient aux atmosphères moins contraintes loin des salles obscures-
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Par andree.wizem le 10 Février 2019 à 07:56
bizarrerie interplanétaire
j'avais cédé
à cet entichement de brocante
avoir une toile cirée du genre planisphère
aux couleurs pastel
j'y voyais jour après jour
vue d'avion des points de la planète
certainement vastes au plus près de la terre
mais dont nul ne savait rien encore
le jeu consistait à se débarrasser des carcans
des lorgnettes des instruments des jargons des épuisettes des
moufles des raquettes des coupe coupe et autres panoplies
pour faire un sort à tout a priori
il fallait s'exercer à ces modulations
infinies et étranges
qu'affectionnaient les amis de picasso himself
badouklyorski neffdjinamar vioujztzarniep mbiam slitfa
nomanlincolt youwiltar jetdablafful kisnedjymjoy mals
blaoudnaoui silmou roamnataon qtoi lremi
lurdi saxirta ko paozbefu wewewe
cela nous menait assez loin
les territoires vierges à l'abri des intrusions inopportunes
gardaient leurs mystères
c'est ainsi qu'autour de la nappe monde
d'épaisses forêts en grottes de falaises
d'oasis minuscules en déserts vertigineux
de rivières souterraines en cimes arboricoles
je pris goût aux infusions patientes
de secrets ininterrompusah
te lier sans les lilas
tel un pli sans multiplis
déni de poésie
au parfum je me délie
âme liée
muguet
grignoter le pli
un atelier sans souris
vie qui rétrécit
sous la plume je me délie
lis lilas
mue et
ah
ah le beau serge
c'était donc quelqu'un
comment chanter ses louanges
entre seize et dix huit vers
ne pas le laisser sombrer
dans les limbes de l'oubli
personne n'est hors programme
si ce qui s'écrit se dit
écrira qui viendra
qui viendra verra
s'il écrira
sans blabla
et
qui
s'en
souviendra
pas moa pas moa
voilà donc l'gang du hang
qu'ont pas trouvé d'mangues
pour faire tanguer la langue
dis dong hong
ton hang
c'est pas mes tongues
mon bateau ivre tangue
dans tout ce blabla dans l'rutabaga
écrira qui swing'ra
qui swing'ra rira
qui vivra aim'ra
sans blabla
et
qui
s'en
souviendra
pas moa pas moa
le hing et le hang
hong
des longues tisseuses
entre deux lessiveuses
c'était pas chabada nada
c'est en sabots ho ho
qu'il fallait franchir l'eau
pas d'temps béni
beni oui oui que revenir à ce pain là là
voilà donc l'gring du hang
qui file à tout berzingue
entre les mots des maux
dira qui s'souviendra
qui s'souviendra pleur'ra
rira bien qui rira
le premier
sans blabla
et
qui
s'en
souviendra
ne viendra pas s'en plaindre
en tout cas
pas moa pas moaprincipe d'évasion
ne jamais laisser de traces
ainsi la roue tourne
rimes à l'amour
chanson du jour
sans atours
chanson d'hier
de misère
chanson d'galère
sur la terre
chanson d'rivière
et de pierres
chansons de pierres
et de terre
chanson du jour
au secours
rêve d'amour
sans discours
chanson
j'accours
pour faire court
haut parleur
le clocher touche le ciel
les bateaux sont à bon port
les agapanthes saturent l'ombre
les maisons font une digue
l'océan lèche le sable
la marée non stop
aube
ou crépuscule
ellipse pour me ravir
en quête
disparus de l'image dissous dans le sel
retrouverez vous les clés jetées des parapets
angelots d'étrangeté aux lourdes ailes cadenassées
navigateurs de hasard
vous n'avez pêché que souliers percés
enquête sur l'eau
remugles de violences
bribes humaines ramenées au filet
silence de métal au goût de plomb
pourtant l'image ne laissait rien prévoir
la baignade n'y était pas interdite
les bateaux étaient beaux
le sable émouvant
toujours crissant joliment
sous le pied
la baie bouche bée
au printempsocéan étal
miroir d'argent
je monologue avec ma nuit
le tutoiement est un leurre pour les poissons
l'île
immobile
caillou de silence
silence de nuit
nuit dans la vie
vie dans la nuit
tangage des pensées
fixer une île
mus par un fil
émergence
infime
à l'instant
désir de jour
d'inflorescences
hanches de repos
envisager
l'île déserte
l'arbre
sur le sable
nu
dévisager
le paysage
passages de témoins
sans tambours ni trompettes
le mystère dans l'air s'éthère
les ruelles ombreuses nichées sous un effilochage de nuages
repères
des roulades à la dérobade
instant d'océan guettant l'instant du reflux
labour des amours
en boucles
une fontaine sourd dans l'arrière pays
tourne et retourne l'image de la plage
le regard pris par des coquillages
quand revient le bris de mer
de quelle peinture se chauffer
cette nuit
où se cache la montagne couchée
flanc éclairés de lavande
coulées de résines brunes
grandiose immergé
dans la craie blanche de staël
tu caresses une île sombre
du regard
debout à la proue de ta barque
vacillant comme la flamme
depuis qu'enfant
un poster au hasard des couloirs
a calciné ta pupillescénario entre chien et loup
on dirait un vélo
on dirait un vélo à pied sec pas rouillé
on dirait un sac
on irait un sac sans bric à brac pas éventré
on dirait un banc
on dirait un banc pas un ban pas de poissons
on dirait un couteau
on dirait un couteau sa lame en dedans rentrée
on dirait un dérapage
on dirait un dérapage des mirages
on dirait un dérapage des mirages naufragés
on dirait une sonnette rouge
on dirait une sonnette rouge pas de sang tue
on dirait rien d'alarmant
on dirait rien d'incommodant pas de mouvement
on dirait l'heure de se rentrer
on dirait l'heure de se rentrer sans rien dire sans rien expliquer
on dirait un jour qui finit
on dirait un jour qui finit mal ou bien c'est incertain
on dirait une nuit qui commence
oui on dirait une obscurité qui s'installe une insécurité
on dirait une histoire entre chien et loup
on dirait bien une histoire
qui se répète
on dirait un vélo
on dirait un vélo abandonné
on dirait une crevaison
on dirait un scénario
pour une drôle de saison
non
les faits sont têtus
comme fétu de paille
et poutre dans l'oeil
un peu de houle ma boule
ne nuit pas au voyage
seule
la pensée s'obnubile
quand s'oblitère la monnaie du pape
en monnaie de singe
histoire de remplir l'auge sans écoper
rimbaud le tempêtueux mirage
n'en est toujours pas revenu
lui qui de la nuit
en connaît un rayon
une rivière si vaste
qu'elle ressemble à la mer
ça n'existe pas ça n'existe pas à ce qu'on croit
l'îlot de rivière
sans les saules sans ripisylve et amphibiens
le flot de rivière
sans bras morts
que nenni
quel nino quel nina
les marins sans marinières
quel embarras
sous prétexte de pêche à la mouche
par un jour de calme plat
bien gratiné mâtiné buriné enrubanné
chanter une ode à la truite
sur un air de schubert
ou de salsa
la vie ça va comme ça
va
avec un tubaandrée wizem
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c.f. atelier en ligne précédent le festival pliant 2015
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Par andree.wizem le 3 Février 2019 à 14:00
Impromptu à la débottée !
Exposition:
Peinture de Marie Fagué
et
atelier d'écriture ponctuel
"Intérieurs"
(nous étions une quinzaine avec les propositions d'écriture de Anna Fisher)
le 13.10.2018
au Cause Toujours
Valence 26
http://lecausetoujours.fr/agenda/atelier-decriture-autour-de-lexposition-interieurs/
..................................................................................................
Intérieur
Suspendu
un souffle
entre l'ail et l'oignon
feuille de chou bancale
litres de matière fumeuse
empilement de grisaille
temps de l'herbier
A l'étendage
Christ de froideur
madone à pinces
rayures d'ancêtre
alignement
d'une flopée
de robes et de culottes
..................................................................................................
Réminiscences
Ah! ça! J'en ai goûté du jambon
de l'huile de noix plein la cruche
dans la remise près des cochons
Le passage
à l'évier d'angle
près de la verrière
était troué de rêveries bleu de Prusse
à cause de la fantaisie
d'une faïence
Au meilleur des jours?
le feu d'une bouilloire
au pied du fauteuil rouge
volé à l'absence
la ferronnerie débordant
sur une rue
passante
..................................................................................................
L'art de la cohabitation.
La pendule n'avait pas posé de problème.
Pourvu qu'elle marche.
Pourvu qu'elle indique l'heure des vaches et l'heure du coucher.
Comme la confirmation du rituel entre nous.
La chaise rouge, non plus, n'avait pas encombré la conversation. Elle était là. Il en fallait deux. Elle, c'était la deuxième.
Le pigment des murs! Voilà ce qui nous a valu la première querelle!
Lui, voulait garder la teinte ancestrale, imprégnée des odeurs de soupe de sa grand-mère.
Moi, je voulais rafraîchir le décor.
L'idée m'était venue le temps d'une lessive.
La lessiveuse ronronnait et les bouillonnements m'avait pincé les narines.
De temps à autre, je touillais les draps.
Et c'est dans une parenthèse de cet acabit que le bleu m'est apparu.
Je versai l'eau sale et fumante dans l'évier d'angle et vins lui tenir tête dans la cuisine.
Là, c'était mon royaume.
Le lieu des confitures et sucreries si je le voulais bien.
Les écumoires jouaient à l'éventail suspendus au bouton d'un couvercle rond en métal.
Ma batterie d'ustensiles de cuisine en cuivre trônait sur le fourneau.
Du turquoise sinon rien!
Il se replia dans la remise.
De là, il se laissa aller à des borborygmes pour détendre l'atmosphère.
Il avait l'art du séchage des agapes d'hiver: jambons, noix...
Et, pommes tapées, sa spécialité!
Il en remplissait des bocaux, bien alignés.
Le tout, entre deux visites au bétail dont il était le maître.
La remise était son fatras.
Il reviendrait avec de quoi vanter ses prouesses.
Et nous serions quitte.
Pour le fauteuil, c'était chacun son tour.
La vie était bien faite.
Les travaux du jour nous séparaient.
Nous avions rarement, au même moment, le loisir d'une pause.
Nous nous croisions dans le petit recoin baptisé "salon": l'un se laissait aller, quand l'autre se levait..
Cependant, lui, n'avait pas les grâces du chat.
Il se contentait de la bouilloire à ses pieds.
Mais nous partagions un rai de soleil passant la fenêtre.
Il nous arrivait de cohabiter au fourneau.
Au dessus des marmites.
Orchestrant le ballet des ustensiles.
Chacun à sa place.
Il préférait faire face à la photo d'une jeune tante religieuse et du Christ en croix qu'elle lui avait offert.
Moi, je plongeais dans les pages illustrées du journal que je fixais au manteau de la cheminée, pour ne rien perdre des dernières nouvelles.
Le café passait.
Le linge séchait.
La pendule marquait nos temps de silence.
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Andrée Wizem
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Par andree.wizem le 6 Décembre 2018 à 14:22
la poète et moi
(à valérie rouzeau)
texte publié le 15 décembre 2012
andrée wizem
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Par andree.wizem le 22 Novembre 2018 à 18:42
déjà publié le 21 novembre 2012
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récemment j'ai eu la bonne surprise d'être informée d'un atelier d'écriture à proximité...
organisé par la m.j.c. de tain l'hermitage en lien avec la compagnie michel tallaron installée à vienne
cet atelier souhaitait nous entraîner sur les bords du fleuve...projet au long cours de la compagnie...
(ateliers le fleuve à voix haute...clic...)
les propositions d'écriture formulées par marie frering écrivaine étaient accompagnées d'une proposition de mise en voix par michel tallaron...
c'est ainsi que j'ai rencontré des compagnes d'écriture lors de deux séances sur trois auxquelles j'ai participé...
marie frering et michel tallaron nous soufflèrent leurs silences...
des participantes à ces ateliers ont bien voulu me confier leurs textes...je les en remercie chaleureusement et vous invite à les découvrir...
certains d'entre eux ont été présentés lors de la soirée du 17 novembre organisée à la m.j.c. destinée à mettre en valeur l'expression des femmes...
andrée wizem
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Ateliers « Le fleuve à voix haute » sous la direction de Marie-Frering (écrivaine)
et Michel Talleron (mettteur en scène). 20/10-27/10-03/11 2012.
Incipits du 20.10.12:
"Le cœur du fleuve s'enfonçait en moi..."
"Je m'enfonçais au cœur du fleuve..."
Je m'enfonçais au cœur du fleuve,
j'avais attendu toute la journée qu'enfin il pleuve.
Tous les jours, je le regarde de ma fenêtre,
ses couleurs changent au fil des heures,
Je le regarde se dérouler, passive, attérée, déserte ;
aucun malheur, aucun bonheur non plus.
Il y a peu de temps que je vis au fil de l'eau,
il y a peu de temps que je ne vois plus que le « courant ».
Je veux que ce courant m'emporte. Sans raisons.
Juste parce que son mouvement est continuel, perpétuel,
Juste parce que seuls mes yeux bougent, que je reste immobile, mortelle.
Je rêve de sortir de ma «cachette», ouvrir ma porte, descendre l'escalier,
franchir un palier, le seuil de l'immeuble, traverser la rue.
Je rêve qu'une, deux, trois personnes puis dix, puis cent puis mille me suivent,
marchent à côté de moi, du même pas.
Je rêve que nous enlevions nos vêtements, un à un,
tout laisser sur les berges, quelque soit la saison sans frémir,
nous nous laisserons bercer puis emporter au fil de l'eau,
émergeant du néant, triomphant, survivant.
Courant bienveillant, habité. Oxygène, animal,
minéral, végétal.
Une nouvelle humanité lavée par l'eau du fleuve,
flottant
dans la même direction,
la mer méditerrannée,
vers un continent
qui n'existe pas encore
laissant définitivement
dans les abysses inaccesibles
Ce monde qui hurle...
Et ne plus entendre
que le murmure de l'eau.
Texte de Christine.
Incipits du 27.11.12:
"Nous étions sur un radeau..."
"Passé(e) par beaucoup de méandres"
Peut-on sur un fleuve, imaginer autre chose, que le descendre ?
Peut-on espèrer sortir d'un tunnel après être passée par tant de méandres ?
Peut-on dans une vie, faire autre chose, qu'acheter ou vendre ?
Que faire de toutes ces accumulations de « Pouvoir », « Devoir », «Vouloir » ;
Entendre mais ne plus écouter, voir mais ne plus regarder...
La pseudo modernité emporte tout : valeurs, croyances, espoirs,
Le seul courant par lequel se laisser porter : Paraître ? Avoir ? Consommer ?
Les fleuves continueront à couler, les mers à grignoter les terres, les déserts à avancer.
Brisés par les vagues grandissantes de « l'urgence » et de l'intolérance,
Nous ne serons plus bientôt que des petits robots rampants.
Deux milliards d'êtres humains n'auront pas accès à l'eau dans moins de vingt ans,
et nous creusons des puits ? Non !
Des piscines et des tombeaux dans la plus parfaite indifférence.
Aujourd'hui nous savons, oui nous savons ce que nous faisons,
Partout sur la planéte, nous soutenons fanatismes, dictatures,et corruptions.
« Loréal » parce que je le vaux bien, « Mac-donald » pour faire américain,
« Fessse-book » pour avoir des copains et laisser tranquillement crever son voisin.
« Gala », « Voici » et Bien sûr « TF1 » pour ne pas me différencier des crétins.
- Mais quoi ? Tu veux quoi ? Naviguer à contre-courant ?
- Oui ! Je veux esssayer ! Ramer, m'indigner, m'enchanter.
Cueillir des fleurs, écrire des mots, rencontrer ces «autres», sentir le vent,
Oublier de me résigner, je veux aimer pour ne rien avoir à regretter.
Pourtant inexorablement une humanité consentante marche sur les traces de ses ainés.
Profits, assassinats, carnages, génocides, destruction organisée.
Ça nous révolte ???
Alors comment est-ce possible...
Que tout cela se déroule ?
Parce que ! Depuis que
le monde est monde,
il paraît que...
C'est toujours
la même eau qui coule...
Texte de Christine.
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Ateliers Le Fleuve à Voix Haute
Textes imaginés par Pauline
LE 20 10 2012 Je m’enfonçai au cœur du Fleuve…
Alors que la passerelle était secouée par les bourrasques d’automne, je m’immobilisai face au courant. Le Fleuve, majestueux, imperturbable, glissait vers le Sud, silencieux ; Sa surface à peine ridée par quelques vaguelettes était impénétrable. Rien ne laissait deviner qu’il avait traversé un grand lac ; accueilli en son flanc ruisselets et torrents. Aucune trace de sa traversée de Lyon, ni des batailles livrées pour franchir les barrages dressés sur son parcours .
J’essayai de sonder la mémoire du Fleuve : après avoir imposé le rythme de ses crues aux riverains, il avait dû se transformer et permettre aux hommes d’entrer dans la modernité :finies les escapades dans les lônes, place aux digues, aux embarcadères et aux ponts .finis les moulins et les bateaux-lavoirs, place aux usines hydroélectriques et aux centrales nucléaires.
Pourtant, malgré ses blessures, le Fleuve poursuit sa mission. Il relie toujours les hommes et, dans ses flots ou par le rêve, les accompagne jusqu’à la mer.
...............
Le 27 10 2012 Passés par beaucoup de méandres…
Nous avons décidé de remonter le cours de la rivière jusqu’à sa source en partant des ramières. Là, paresseuse, la Drôme s’étale sur ses galets blancs, serpente entre les îlots piquetés d’arbres à papillons et de petits saules.Plus loin, aux abords de Crest, de vieilles digues herbeuses la bordent . Puis, un gracieux pont de bois la franchit, sans altérer l’aspect sauvage des lieux. Mais, très vite , le cours d’eau doit se soumettre à la volonté des citadins : la rivière doit passer là, dans ce chenal étroit bordé de hauts quais de pierre grise.
Heureusement, en amont de l’agglomération, elle retrouve sa nonchalance et, de méandres en méandres, on parvient à Saillans. La rive droite, en pente douce, accueille campings et coins pique -nique, tandis que la rive gauche, plus abrupte est surmontée de larges maisons anciennes.
Au-delà de Saillans, la vallée se resserre et la rivière se faufile entre deux escarpements calcaires ; c’est le défilé d’Espenel. On débouche alors dans la plaine de Vercheny où de profondes couches de gravier ont permis l’installation d’une carrière et aussi, hélas, son prolongement, la bruyante centrale à béton.
5 km plus haut, le village de Pontaix s’étire le long de la Drôme. Les maisons et le temple lui-même ont les pieds dans l’eau . Seules, les ruines du château féodal dominent l’étroite vallée. Nous sommes maintenant dans le Diois , « capitale » Die, mais la rivière évite soigneusement cette ville. Peut-être est-elle jalouse de la Clairette, seul liquide honoré dans cette cité viticole ?
En amont, notre rivière n’est encore qu’un torrent joyeux et limpide. Au-dessus de Luc en Diois, voici le Saut de la Drôme. Là, notre petite rivière bondit du haut des rochers du Claps pour abonder le petit lac.
Encore quelques kilomètres et nous cheminons près d’un ruisseau qui musarde entre les arbres. Est-ce bien la Drôme, ce filet d’eau si modeste ? Nous hésitons entre deux directions, mais nous nous rappelons soudain cette petite formule : « La Drôme, à Valdrôme elle se nomme ; à Livron, elle perd son nom.». Alors, nous délaissons le bras d’eau qui vient du marais et nous remontons le vallon jusqu’à la source, une zone humide près de La Bâtie des Fonts.
...............
Le 03 11 2012 Franchir le pont
Depuis longtemps, je rêve de découvrir le ZANSKAR . Pour rejoindre ce royaume des cimes, j’imagine très bien la montée interminable, par des sentiers étroits accrochés aux pentes abruptes. Nos énormes sacs à dos meurtrissent nos épaules courbées et, du paysage grandiose, nous ne voyons que les cailloux du chemin et les herbes rares. Cependant, les haltes sont nombreuses car le torrent, tout en bas, miroite et gronde, attirant notre attention et forçant notre admiration.
Rapidement, notre respiration devient plus difficile ; la haute altitude ralentit notre progression. La fatigue marque les visages. Chacun espère découvrir, après le prochain virage, ce pays authentique tant fantasmé. Mais, derrière les blocs de roche qui nous le cachaient, horreur ! C’est un fragile pont de corde qui se balance devant nous ! En dessous, le précipice est impressionnant. Je n’ose regarder tout en bas. Le torrent s’est tu. Peut-être est-il emprisonné dans une gorge trop profonde pour qu’on puisse l’entendre ? Non, au contraire, son lit s’est élargi et, des dizaines de mètres au-dessous de nous, il musarde tranquillement, sans se soucier de quelques marcheurs tétanisés devant une traversée si périlleuse. Qui va franchir l’obstacle en premier ? Personne ne se décide. Chacun espère une alternative. Certaines parlent même de rebrousser chemin. Après une ascension aussi pénible, comment l’envisager ? Allez, courage ! Je me lance, prudemment, les mains crispées sur la main courante qui ploie. Pas à pas, tandis que la passerelle oscille de plus en plus, je progresse lentement. Me voilà au milieu. Rester concentrée ; garder le même rythme ; ne pas regarder en bas…Cette traversée est interminable ! Enfin, l’autre rive m’accueille ; la terre ferme ou plutôt, le sentier d’éboulis !
Je pourrais être fière d’avoir franchi ce pont. Mais, existe-t-il vraiment ? En réalité, je ne suis jamais allée au ZANSKAR............................................................
Incipit du 27.11.12:
"Passé(e) par beaucoup de méandres"
Passer par beaucoup de méandres.
Traverser.
Découvrir le fleuve à l’aube,
quand la brume se dissipe,
au moment où tout se dévoile.
Rester là.
Ecouter.
Laisser battre son cœur
au rythme de la vie qui s’éveille.
Puis, partir.
Aller vers toi,
sans te voir.
Regarder.
Regarder le fleuve.
Etre éblouie par sa beauté,
les reflets sur l’eau,
ces myriades d’étoiles
qui scintillent sous le soleil.
Repartir,
le cœur en fête.
S’attarder.
Prendre le temps.
T’apercevoir au loin.
Aller.
Venir.
Repartir.
Ne pas regarder derrière soi.
Courir.
Prendre les oiseaux,
les fleurs, les herbes folles.
Courir.
Te rejoindre là où tu es,
là où tu m’attends.
Mireille.
...........................................................Atelier écriture « le fleuve à voix haute »
Nous étions sur un radeau
Passé(e) par beaucoup de méandres
Comment ça s’appelle déjà, ces trucs, ces tourbillons, mais si tu sais bien…
On dit qu’ils aspirent les marins intrépides… un entonnoir géant… un gouffre d’eau noire…
Cauchemar d’enfant où je voyais s’agiter des pantins désarticulés dans une glissade qui s’accélère.
« Ta Claudine, je l’ai jetée à la rivière »
Je réalise que c’est ma préférée. Le caoutchouc est noir de crasse, les bras sont fixes mais c’est sûr, c’est ma préférée.
Je la vois tourbillonner au dessus de l’eau, danser à la surface avant de disparaitre. La scène se répète, arrêt sur image, je regarde incrédule l’air si pur, le ciel si bleu, l’eau si calme, une profondeur si épaisse.
Le maelstrom, juste un friselis à la surface de l’eau, quelques volutes qui s’enroulent et serpentent. Le canot pneumatique ruse avec la vague et se joue du courant. Un éclat d’eau et des gouttelettes qui s’accrochent à mes cils. Fraicheur joyeuse où se mêlent paysage d’aujourd’hui et image du passé.
De port en port nous poursuivons notre voyage
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Franchir le pont
Cette pensée ruisselle souvent dans ma tête
D’abord, c’est juste un chuchotement qui s’insinue, une ride à la surface de l’eau, le bruissement de l’air dans les herbes sèches.
Un bras qui jaillit,
Courir, courir, le pied touche à peine le sol, chercher des appuis fermes entre les bourrelets de mousse et la broussaille humide, ne pas hésiter, rester alerte, économe, équilibre à peine tenu.
Une langue de sable sur le bord de la rivière, claire et chaude, image fugace d’une pause impensable pour qui sait si bien courir.
L’eau est montée jusqu’à mi-course dans le pré d’en bas.
Courir à jupe retroussée, eau, soleil, la morsure de l’air sur les griffures des cuisses.
Ca suffit maintenant
Le souffle trop court, et s’arrête la course folle, martellement des tempes, les pieds dans la vase, de la boue glisse entre mes orteils ;
La tête lourde, si lourde.Textes de Brigitte.
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incipits du 27.10.12:
"nous étions sur un radeau"
"passé(e) par beaucoup de méandres"
une belle idée avec des ailes
c'est une idée flottante que celle de naviguer
un os à ronger
bois flotté
infiniment ramené au rivage
porosité minérale de berges infiltrées
c'est une idée qui bat sa coulpe
percutée de plein fouet au côté
berges plongeantes
terre imprégnée
c'est une pensée qui s'installe
les pieds dans l'eau
avec les cygnes
becs sous les ailes du froid
vertèbres enroulées
au cervical
c'est une impression vaseuse
une fange d'herbes et d'ajoncs
un fleuve inerte troué de vagues
c'est un tissage besogneux
berges brassées avant le vent
avancée de bois où se trame la ligne de flottaison
c'est une vue de l'esprit qui se jette à l'eau
berges à dos d'oiseau
cous dénoués
plumes trempées
c'est une idée de papier qui perd pied
c'est un oiseau sur un bateau
infiniment tenu par le fil
à la patte
texte de andrée wizem
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Incipits du 03.11.12:
"franchir le pont"
"cette pensée ruisselle souvent dans sa tête"
Elémentaire.
Dès les volets ouverts, sa première pensée le ramena à l'oubli d'un pépin, pourtant si remarquable.
C'est un jour de grand vent, alors que le ciel lui infligeait des tirades de pluie à l'horizontale, retournant à tout va les armatures arc-boutées du monde, qu'il avait décidé d'entrer dans la boutique de maroquinerie la plus renommée, pour sélectionner le parapluie adéquat aux intempéries où il baignait.
Le pommeau de buis eut l'art de lui plaire. Les plis de la toile s'ouvraient et se refermaient en un tour de main. Il avait ainsi l'instrument parfait pour arpenter les rues de la ville.
Il prenait, en enfilade, les galeries une à une, traversant, d'un regard de maître, les vitrines, pour épouser les formes des sculptures, les contours des tableaux, les creux des céramiques, et ces objets étranges qui poursuivaient leur vie sur des comptoirs en bois précieux ou des étales d'aluminium.
Il avait toujours rêvé de faire voyager des oeuvres autrement que dans des containers blindés.
Il se voyait volontiers passeur de trésors, allant sur le fil tendu entre les continents, à mille lieues au dessus de la géographie terrestre, trouvant, au millimètre près, l'équilibre entre ses deux mains, l'une tenant le pépin, l'autre ce qu'il fallait sauver.
Au faîte de ses épaules de sherpa, expert au portage de l'eau lors des expéditions extrêmes, mûrissait le projet d'une traversée entre deux pays, entre deux mondes, entre deux langues.
Dans ses allées et venues trans-frontières, cette pensée, solide comme un roc, essuya les averses du jour, submergée, sans toutefois ruisseler dans sa tête.
Texte de Andrée Wizem
1 commentaire -
Par andree.wizem le 6 Novembre 2018 à 12:29
au palais idéal des ego étranges 1...clic...
au palais idéal des ego étranges 2...clic...
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au palais idéal des ego étranges 4...clic...
au palais idéal des ego étranges 5...clic...
au palais idéal des ego étranges 6...clic...
expo
Benjamin Vautier alias Ben
vue par mon appareil numérique et moi
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expo"le palais idéal des ego étranges"
de ben
jusqu'au 28 août 2016
le bizart baz'art c'était à lyon
au musée d'art contemporain
un peu de culture
http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=fluxus
~~~~~~~~~~~~~~~a.w.
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Par andree.wizem le 27 Août 2018 à 08:01
http://www.grafikama.fr/fr/category/artistes-fr/
dans un lieu dont la destruction est annoncée
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a.w.
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