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Par andree.wizem le 3 Septembre 2024 à 18:16au slam citoyens au slam citoyennes
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
fini l'antique microsillon je slame
je fais vriller les rimailles en boucle
en déséquilibre à la proue de la scène
j'empoigne le mât du micro
comme d'autres prennent la mer
je ne crains pas la friture
l'hameçon est sur les ondes
ça grenouille dans le slam-bénitier
au slam citoyens au slam citoyennes
je me détourne des sillons de vinyle
au trio des couleurs branchées
le noir le blanc le beur cités
ma rime préfère la couleur animale
et question couleur calicot
j'aime toujours les coquelicots
à la lumière des nuits noires
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
*pas question d'céder au c d
la mise en boîte a l'art de m'provoquer
impacter dans l'compact c'est relou
à l'ère d'la poésie binaire on manque d'air
en douze centimètres de diamètre
de rondelles pré découpées
la force centrifuge éjecte la pseudo notoriété
au signal interpole fait l'reste
*ça rime à rame à contr'courant
au premier clap versus en plus
quand sitôt dit sitôt dédit
de contreverse en mal y pense
ça tourne mal en redondance
ça tourne mal en ritournelles
ça tourne à vide sans le verso
ça tourne à plein dans l'marigot
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
slam de poésie ça fait rage
je rôde avec des funambules aux noms d'oiseaux
j'ameute les bougresses de tous poils
à chaque jour suffit sa faille
je saigne à blanc les mots
je souligne les cicatrices
je scande tous les hiéroglyphes
je soulève des lambeaux de peau
au large du vide herzien
j'approche la scarification de l'incertitude
chapardant des outils de fortune
je trace les cercles de survie
pour faire rempart contre le gel
rompre la glace et faire jaillir une source
comme une transparence imprévue
j'abreuve mes crevasses
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
croix de bambou et miroir de ma vie
ne sont que sépultures de pacotille
je ne suis qu'une poétesse de passage
au diable tous les bâtons d'encens
je consume mon dernier papier d'arménie
la poésie aérospatiale est sans début ni fin
vu mon angle de réflexion
le vol sans nuages n'est pas assuré
électron libre je risque le hors-piste
mon souffle agite les courants d'air
bouche ouverte je grave un flot de mots
je fends le silence avec l'impatience de l'écriture
mon stylet est comme une plume d'acier
comme une va-nu-pieds à minuit je mets les voiles
j'offre des roses rouges comme paroles de ventla voix débriefée j'entre en scène
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve mes sillons
andrée wizem....................................................*samedi 30 juin 2012texte modifié à partir de la consigne: utiliser le mot "cd"
texte crée vers 2007 je crois....
j'avais la pêche...
.......................................
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Par andree.wizem le 27 Février 2023 à 12:28
Slam Poésie...Atelier d'écritureS et mise en voix sur scène ouverte...
Chaque 2ème Mercredi du mois...Romans sur Isère 26...
~~~~~~~~~~~~~~~slam poésiechaque deuxième mercredi du mois
jusqu'en mai 2017de 17h jusqu'à 19h atelier d'écritureSde 19h à 19h30 boissons et en-cas proposées sur placede 19h30 à 21h mise en voix - scène ouvertebienvenue à toutes celles et tous ceux quiveulent se laisser tenter par les motsont déjà des textes en pochesouhaitent découvrir une des scènes slam poésieentendre des voix diversespartager un temps d'expressions multiplesconditions d'accès:atelier écritureS: gratuit pour celles et ceux déjà adhérent-esparticipation financière souhaitée pour les nouveau-elles venu-es (indication: cot°15€/an)scène: entrée gratuite sortie au chapeau pour le publicun texte dit = un verre offert bien sûr!maison de quartier coluchesalle "habitants"42 bis rue andré chénier26100 romans sur isère~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~atelier d'écritureS et scène de mise en voix slam poésieprochaines datemercredi 10 mai 2017~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
atelier-d-ecriture(s)-suivi-de-mise-en-voix-sur-scene-du-08-03-2017
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"bistrot-slam"-romans-sur-isere-26-novembre-2015-janvier-mars-2016
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Par andree.wizem le 29 Décembre 2022 à 09:40publié en 2009 modifié en 2022souvenirs et textes croisés en slam poésiemes bravos à henri bourgon alias senior que calor..............................................................................j'ai rencontré henri bourgon
alors qu'il déclamait avec fougue ses textes
dans la salle d'exposition rue pêcherie à romans
dans le cadre d'une initiative collective...
avec le petit ascenseur...
et où il exposait quelques uns de ses travaux...
henri participe à de nombreux projets
de formes trés diversifiées..
inspirés par les poètes dont il veut faire vivre les textes...
en se faisant tour à tour récitant...comédien...
metteur en scène...
prochainement en drôme ardèche
il sera récitant en compagnie de valérie rosier
dans le spectacle "résistances"
présenté par l'ensemble vocal "mégaphone"
sous la direction musicale de jean paul finck
"une ballade pour ne pas oublier" avec les textes
de robert desnos...jacques prévert...victor hugo...
jean ferrat...louis aragon...léo férré...
micheline maurel...benjamin fondane...
charles dobzynski...luis llach...
(certains que je connais...d'autres
que je ne connais pas encore...)
le mercredi 18 mars 2009
20h30
agora
07500 guilherand-granges
....................................
henri bourgon m'a adressé un des textes
issu de son écriture au long cours..............................................................................
Roule Raoul
Par exemple! Quelle surprise! Je n’en crois pas mes yeux! C’est ahurissant! Mettez-m’en trois douzaines! Non, c’est trop! Mais je vous en prie! Mais après vous! Ça par exemple! Ça alors! Alors alors! Cré vain dieu! Crète à cons! Crétois grec! Cré cré cré cré! Entendez-vous dans nos campagnes ces cris ? Ces cris cris cris cris! Cré cré cré cré! Crou crou crou croulent! Aboule le fric! Roule Raoul! Défoule des foules! Foule foule foule! Fool fool fool aux as! Tchic à tchic aïe aïe aïe ailleurs meilleur bonheur fait son beurre avant l’heure c’est pas l’heure chéri fait moi peur, bouhhh! Bougnat boubou bouffarde bourrache bourrique boulimique bout à bout boulingrin boulgour bouleversé bourboule boum! Mon coeur fait boum! Le kamikaze fait boum! La danse fait boum! Le parti fait poum le coup fait poum! poum poum pi dou président des français de 69 année érotique à 74 année oeufs au plat plat pays qui n’est pas mien mais j’en consomme m’assomme la Saône et le Rhône à Lyon pique un somme crapuleux sacrés fleuves la preuve par neuf et six placé devant 69 année panique ta mère à tous à toi à moi à nous autres dans les écuelles ma belle ma fiel ma selle ma rebelle ma décibel ma ribambelle ma quenelle ma curatelle ma béquille ma bille ma pomme ma bonne ma truelle à brèches ma faîtière ma bétonnière ma justesse ma justice ma silice mon calice mon con sacré mon lustre ma cité lacustre ma rustre ma balustre ma robuste mon buste ma pointe ma désappointe tu la tires ou tu la pointes mais alors contrefort contre toi contre ton visage mon image sage page mage déménage ramage magique féerique fée du logis fée du coulis fée des radis radicelles nacelles babel bête fête défaite abandonnée lascive lessive passive poussive décisive incisive invisible paisible sensible menteuse pour mon bien pêcheuse par omission par érosion par éros héros zéro de conduite fortuite poursuite y a des fuites coule roucoule déboule dans la foule anonyme patronyme homonyme aboule ta beauté tes nénés tes baisers ton turlu ton tutu ému émoi moi je regarde toi je regarde je t’admire je te déshabille moi je moi je j’égotise je terrorise j’entre j’entreprends j’entrejambe j’y vais vésuve vestige vais et viens vais-je y arriver vais-je? Aller retour aller simple aller olé olé youkoulélé je joue je gratte je doigte je m’immisce je déroute j’en rajoute je joute avec toi je goutte je coûte je goûte je dégouline je sue j’exulte j’insulte je disculpe j’adoube tes épaules lâchées exaltées chevelure boucle cascade mascarade carapace rompue puéril pubère fille mère père pute tumeur senteur rancoeur battements infinis des batailles corps dessoudés enregistrés bagages accompagnés dépressurisés Corps en berne chair à vif peau fleurie poils dessinés index désigné c’est lui c’est elle ce sont ceux là qui l’ont fait ils l’ont refait encore et encore jusqu’à ce que la vie nous sépare nous égare nous accapare nous remercie salut hasta la vista ciao bonne route bons lendemains bonnes langues étrangères lapées dilapidées lapidées par les marchands gagnées par les vendeurs qui n’ont pas peur du bonheur c’est leur fond de commerce leur puits sans fond leur fond de roulement leur roublarde routarde roulade rouille ratatouille bafouille écrite sur un quai poursuite sur un coup de dé défaite dévêtue détenue déconvenue nue sur le sable dans la neige des télés dans les prés les prêt à porter les kits des sexes chopes les morcelées à la colle à la cogne à la coke à la cocotte papier d’Arménie papiers d’emballage papiers peints fleuris décatis dégarnis chauve mauve fauve sauve qui peut mais peut pas ne peut rien non rien de rien mais assez peu j’en puis plus au fond du puits au fond de moi l’abîme sublime écarte son infini accueil mon nid mon dit maudit médit m’emplit me désire m’attire me repousse me trémousse me secousse m’établit avec mes habits verts du dimanche m’emmanche me déhanche me dérange m’absente m’oublit me ravit me soupire de rire en rire de pire en pire de meilleurs pour la route pour la suite etc... pour la fuite et toutes les truites qui nous échappent pas de rescapé par la suite du grand hôtel tapis rouge écarlate établi rabot de mémoire sabot de l’ennui bobo maman a bobo l’enfant do dodo des fois que des fois qu’à des fois il était un mythe à ronger les os à perdre les eaux inondé d’espoir de pleurs en gouttes suspendues océan chenu perdu dans le vague iodé des encensoirs houle magnifique débonnaire étincelante balayant l’air suffisant sage apaisé serein après la tempête après tout ce bruit ce bruit cette solitude acceptée du bien être du bien soi de l’autre
Henri Bourgon
(Mai 2007)
...........................................................................ce jour là et au vue des oeuvres exposées moi j'ai écrit ceci :la question est
pourquoi la mort reste t elle solitaire derrière ses rideaux
quand le numéro qui porte sa maison sur son dos arpente les rues
avec ses serpents de foire
et son ours en peluche à la traîne
pourquoi la petite fille qui avait des ailes
et comptait ses fleurettes au pied du mur
a t elle le regard inquiet de celle qui voit sa très grande faute
et finit elle sa courte course
dans une mare de sang
pourquoi la liberté aurait elle un prix
ce prix a t il une couleur une forme une odeur une matière
pourquoi n'y aurait il que des dollars comme monnaie de singes
la liberté serait elle cette crotte étalée sur le trottoir avec un fanion à l'effigie de rambosky
pourquoi l'animal qui nous regarde a t il le visage comme un monde
le corps comme un univers
entre ses murs égratignés où une flaque conserve son poisson bleu qui frétille
et pourquoi est il si étonné de nous trouver là
pourquoi le gardien de prison qui détient toutes les clés
et les agite dans les couloirs pour faire mumuse avec ses chats
regarde t il ses animaux familiers
avec tant de douceur
pourquoi la femme rebondie et balancée comme une balle de ping pong
accouche t elle patiemment de sujets volants non identifiés
dans l'absence de la langue de feu
pourquoi des vénus aux seins si lourds aiment elles s'alanguir
nues comme au hammam
pourquoi se retrouvent elles près des rivières qui charrient des flots de visages disparus
pourquoi ai je du mal à te reconnaître dans la multitude
les bouches ouvertes crient elles pour se faire entendre
pourquoi les yeux ont ils un air d'étalage à la poissonnerie
pourquoi l'être plastiforme reste t il scotché comme une ventouse au milieu de la pataugeoire
quand il a l'heureuse surprise de voir voltiger l'air autour de lui
pourquoi la grenouille aux faux airs de bonbon fluo rêve t elle de ricochets
alors qu'elle est vautrée sur ses pierres sans s'en apercevoir
quand étirer ses pattes gluantes pourraient provoquer quelque chose
pourquoi les yeux de l'animal humain sont ils toujours sidérés
pourquoi est il toujours sur le point de se décider à l'aventure
pourquoi les triangles de signalisation
enfouis sous la montagne des croix
se confondent ils à l'amoncellement quand la compression a fait son oeuvre
pourquoi cette matière sonore vibre t elle du son du cor
pourquoi les fils métalliques redessinent ils des enclos
pourquoi les amas de ferrailles font ils figures d'épouvantails qui ont depuis longtemps fait fuir les moineaux
pourquoi les chantiers ouverts font ils apparaître les traces de ce qui était sous terre
et que surgissent sans cesse des signes qui se hérissent
pourquoi les écrits à l'affiche sont ils découpés comme des tombeaux
effilochés comme les pulls détricotés
impalpables comme les reflets de la peau troublée
pourquoi sont ils parfois pesants comme le silence sous le poids des crucifix
pourquoi l'image de l'oranger est elle lacérée sous le code barre géant
pourquoi les cordes de la harpe les franges de la djellaba apparaissent elles sous des verticales de plomb
pourquoi les musiciens préfèrent ils se fondre dans la nuit
pourquoi la contrebasse ne raisonne t elle pas comme des percussions
quand nasillent les sons sur des disques rayés
pourquoi la prairie serait elle à reconstituer en kit
le paysage serait il mis en boîte comme les morceaux d'un puzzle
pourquoi le noir ou la couleur
la couleur sous le noir le noir sous la couleur
pourquoi chercher un homme dans la foule avec des jumelles quand tes yeux ne voient pas les fers aux mains qui les tiennent
pourquoi ta cible ressemble t elle à celle d'un jeu vidéo
pourquoi faudrait il se mesurer à l'écho inaudible des théâtres et des stades grouillant comme aux arènes
pourquoi la scène semble t elle si humaine alors que se dessinent les tribunes de la bourse
pourquoi dans la cacophonie ai je vu le criquet faire des sauts
le cheval à bascule les quatre fers en l'air
un oiseau la tête à l'envers
pourquoi la tortue polit elle sa carapace
pourquoi un auvent couvre t il la chair rose
pourquoi le sextant cherche t il la lune et le soleil
pourquoi l'accordéoniste fait il le sourd en battant la démesure les yeux fermés
la question est
andrée wizemcf expo "le petit ascenseur"...clic...
(5-6 décembre 2008)
...........................................................................
Par la suite Henri alias Senior Que Calor m'a adressé ce texte
texte que j'ai entendu sur différentes petites scènes: ici ou là...à la Boucherie chavaline...la médiathèque La Passerelle...au Baz'Art des Mots à Hauterives...
depuis Henri organisait de multiples initiatives autour de st paul trois châteaux...
cultivant l'énergie en poésie...
Image de marque
Qu’est-ce qu’il dit ton cul serré dans ton 501 ?
Qu’est-ce qu’il dit ton corps huilé Calvin Klein ?
Qu’est-ce que disent tes pieds Adidas ? tes orteils hélas ?
Quand ton pèze va dans la poche des rapaces ?
Et pendant ce temps-là
le Palestinien est en pâle estime.
Est-ce que tu te sens un homme
quand tu es au volant de ton audi-BM ?
Quand tu éjacules tes décibels
sur les murs de l’indifférence ?
Tandis que le bijoutier se marre.
Tandis que ta Rolex se barre ?
Et pendant ce temps-là
le Chilien est chili con carne.
Tu courres tu courres tu courres
Dans tes Nike ta mère, just do it
Mais t’es plus au top du hit.
Tes yeux crèvent d’envie du luxe des vitrines
Tu te consoles en avalant ta bibine.
Et pendant ce temps-là
La viande s’achète, la viande se déchiquette.
Tu noies ton chagrin de ne pouvoir
ressembler aux bourges qui distillent l’espoir.
Ces bourges qui exploitent ta crédulité
en te faisant consommer leur vérité.
Leur vérité de merde
de vouloir leur ressembler
Et pendant ce temps-là
Le nez pâle renifle le Tibétain.
On ne va pas chinoiser.
Tu veux la plus grosse caisse
Avoir la gourmette et la casquette
Avoir une meuf qui tourne
comme une toupie folle de rimmel
Pauvre poupée Barbie
épargnant pour le silicone,
sur sa pension d’invalidité.
Pauvre pantin manipulé.
Et pendant ce temps-là
L’Argentin danse le tango avec la mort
Dans les ossuaires franco de port.
Tes envies ne t’appartiennent plus
Tes envies sont décidées en haut lieu
Tes sorties au centre commercial.
Tu tournes en cage comme un animal
Tu tournes ta propre vis
Tu tournes ta vie avec ton portable,
(ton appendice auriculaire jetable).
Sans savoir que c’est toi qu’on va jeter
Jeter aux oubliettes de l’histoire.
Et pendant ce temps-là
Les Talibans reprennent du mordant.
Les Talibans maman ! Maman, les Talibans !
T’es pas assez rentable mec !
T’es pas assez bankable miss !
Tu subis tu subis tu subis.
Tu copies tu copies tu copies
Copie conforme, copie aux normes.
Et pendant ce temps-là
En France on quotabilise les irréguliers en situation.
Tu rentres dans l’ordre établi
Tu rends chaque jour ta copie
Tu rends l’âme au bout du compte,
croyant atteindre le Nirvana.
Le nirvana de l’image de marque
Le nirvana authentifié, certifié conforme,
tamponné en bonne et due forme.
Et pendant ce temps-là
A Bamako, Mali
les charters dansent la macarena
Ils atterrissent en file indienne
avec leur cargaison d’ébène.
Aujourd’hui t’es mort !
Il te faut encore raquer ton cercueil et tes obsèques
Tu peux plus brûler en paix.
Mais non, qu’est –ce que je dis ?
T’es pas mort aujourd’hui.
Il y a longtemps que tu es mort.
T’es déjà mort.
Et pendant ce temps-là
Les mouettes crèvent dans le mazout.
Vos gueules les mouettes !
Ton histoire sur le net
ne fait plus rire personne
Est-ce qu’on rit de quelqu’un
qui est devenu son propre maton ?
Qui est devenu son propre flic ?
A force de fliquer sa femme.
A force de fliquer la norme.
A force de fliquer ses fringues.
A force de fliquer son air.
A force de fliquer son nid.
A force de fliquer les autres
Pour leur ressembler
Pour ressembler aux mecs de la cité
Pour ressembler aux meufs des magasines
Et pendant ce temps-là
La racaille est dans les bureaux.
Costumes et cravates en érection
préparant l’extermination.
Tes tags sont récupérés par la pub
La couleur de ta peau est exploitée par les marques
Ton attitude est étudiée par la grande distribution
Ta poitrine aubade sexy sexe
s’affiche sur les murs de silex.
Et pendant ce temps-là
Il faut coller les images sur un cahier à ligne.
Faut pas sortir du cadre.
T’as l’impression de t’éclater
T’as l’impression d’être le roi du monde.
Ton père est mort de la silicose
Ton père tousse son béton
Ta mère veut le mieux pour toi
Ses rides n’en peuvent plus, ses jambes enflent
Tes frères et tes sœurs sont fiers sur canapés.
Ton patron t’attend prés de l’enclume
Ton patron te passe au marteau pilon.
Et pendant ce temps-là
Mon colon interdit encore des spectacles
qui parlent de son comportement.
C’était il n’y a pas si longtemps
en 2008 si je ne m’abuse. En 2009 c’est sur,
les marchands d’esclaves ont encore de beaux jours.
Tu souris, tu penses avoir réussi
A ton tour tu copies.
Tu donnes ton sang, tu donnes ta vie
Les autres comptent les liasses
pendant que toi tu te planques
de ton reflet dans le miroir,
de ton regret dans le tiroir,
de ta copie conforme rangée dans sa boite,
à côté des autres boites
Et pendant ce temps-là
On colle des hommages sur les dommages…collatéraux
Y a pas de policier sans bavure,
de bébé sans bavoir,
de CRS sans battoir,
de con aléatoire.
Prend tes cachets
Fout nous la paix
Prend ta dose
Echappe à ta nécrose
Prend ta seringue
Oubli tes fringues
Prend ton caddie
T’as plus de soucis
Pour ta promenade du dimanche
c’est toujours mieux qu’Avranches.
Et pendant ce temps-là
Le cha cha cha des tchétchènes
S’emballe sous les balles.
T’est-il venu à l’esprit
d’imaginer une autre vie ?
Une vie où on se parle, où on sourit
Une vie que tu décides et que tu ne subis plus
Une vie qui vaut la peine d’être vécue
Une vie sans entrave, sans esclave
Une vie autonome, sans exploiter l’autre
Une vraie vie, quoi !
Et pendant ce temps-là
Les pourritures célestes confisquaient les postes de radios.
Les bêtes sauvages immolaient les rires
Les pas de l’oie piétinaient les restes de liberté
Le vert de gris absorbait les arcs en ciel
Les turbans muselaient le verbe
Les capitaines d’industries fabriquaient des baillons.
Et pendant ce temps-là
Et pendant ce temps-là…
De nouvelles fleurs poussaient…
Une vraie vie, quoi !
Henri Bourgon (10 Mars 2009)...........................................................................
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Par andree.wizem le 17 Avril 2022 à 10:09
...............................................
PAS DE FANTASMAGORIES SANS EUX
...............................................
O E U F
O n encensera cette substance étrange
E laborée au coeur de l'utérus
U niversellement égrenée
F acécie d'ovnipares
O E U F
O rnithorynque et canard
E perdus
barboteurs amoureux
U ltimes partisans
de l'existence
F irent un nid
pour un oeuf
neuf
O E U F
O bnubilés
par la planète
E mbués de
circonspection
U nis dans la
perplexité
F ous d'incertitude
ils oublièrent
le mystère
de l'oeuf
O E U F
O n a beau vouloir simplifier
E n ôtant ce qui échappe à notre entendement
il reste
qu'
U ne omelette ne se
F era pas
sans eux
ouf
O E U F
O asis né d'une cellule
E bauche de la conception des constellations
U ne bulle
aussi peu ronde qu'un oeuf
irisée de salive
F ait une révolution
sur notre planète
O E U F
O ù que ce soit
E lucider les roulements à billes
la chorégraphie du gyrophare
l'intégrité de la cellule
la froideur du marbre
la densité de la caresse
le poids de la souffrance
la formule de l'ovoïde
le corps de la danse
la naissance des révolutions
U se subrepticement le lien
entre
F aire un oeuf
et
faire une ellipse
O E U F
O r
il arriva ce qui arriva
E n oeuvrant
sans but
au creux de l'obscurité
U n cauri
poli par les années
F ut la trouvaille
encoquillée
de la journée
O E U F
O ublie la fêlure
brisure de poids plume
E n vertu de la poudre de craie
U ne tortue
barbouillée de jaune
F açonne
à pas lents
sa carapace
O E U F
O phélie
à la ronde de nuit
E lue en sa nacelle interplanétaire
U n flocon
sur chaque paupière
F orme un rêve
constellé
de paréidolies
jolies
O E U F
O eil effaré de l'oiselle
onyx
de qui circonscrit le déluge
E n chair et en os
U ne objection d'ocarina fuselée
aux mains de l'oiseleur
F ado cramoisi de berger noyé dans l'opiacé bleu
serine un ouï-dire
in extremis
en offrande
O E U F
O k
dit un olibrius
E bruitons cette histoire
U n ogre d'opéra bouffe
F it d'un oeuf un trésor
et le couvant
l'écrasa
si malencontreusement
O k
dit l'olibrius
E ffaçons cette histoire
U ne
F ois
de plus
fort heureusement
O E U F
O céan de vagues à la dérive
E mportées vers l'horizon fuyant
U n coquillage
sculpté par le sable mouvant
F ait de nacre spiralaire
recueille ton chant
désespéré
O E U F
O paline
où s'ébrouent des lucioles
E crin translucide pour l'avenir
U n cache-cache
dans la nuit
F ort malicieusement
laisse renaître
la lune
O E U F
O uverte à tous les vents
E n dépit des attentions protectionnistes
U ne ombelle aérostatique
F lotte
rêveusement
entre terre et ciel
O E U F
O pen the sky
E mpanache-toi de soleil et d'oxygène
U topie d'ivoire et d'organza
F luence persévérante
bouillonnant à la source
O E U F
O rnementé d'enluminures
E mmaillotté de pied en cape comme un bébé d'azur
U lulements volubiles en serpentins suspendus aux
aigrettes
F anfreluches emplumées à califourchon sur des images
animent le carrousel
des comptines
sans nombre
Andrée Wizem
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Par andree.wizem le 5 Mars 2022 à 08:47dites ahla poésie ne l'efface paselle creuse fonde les cercles du puitselle se déforme indéfiniment sous les coups aux plexuselle est cette bouche d'enfant formant nos voyellescette bouche à buter les consonneselle a des bras pour sa danse contemporainesa musique a du cranelle fait provision de nos résistances clandestinesblanchissant les murs pour nos écriturestu la reconnais dans la rueoù se retrouve le flux battant de nos penséesandrée wizem26.01.2013
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Par andree.wizem le 6 Décembre 2021 à 10:11le la des poètes
les poètes font cercle le piano est muet
on entend le ressac de l'écume des jours
la barrière du silence s'étire sur les notes
les poètes font cercle ils sondent les bas-fonds
que disent tous ces mots immensité de mers
avec un goût de miel ou bien d'eau saumonée
en parfum de menthol ou des relents d'épices
en liqueurs sucrées ou crus de tord-boyaux
tissant de la dentelle ou martelant l'acier
sous des tours d'alambiques ou des phrasés retords
avec le dictionnaire ou l'imagier du corps
sourires de princesse bouches édentées des gueux
que disent tous ces mots immensité de mers
c'est une envie de dire moi je veux que l'on m'aime
et mon ego rugit ces mots existentiels
aimez moi aimez moi aimez moi
et mon émoi est là couvant sous ma pelouse
faut-il que l'on saigne pour érafler les murs
faut-il que l'on s'écroule pour dresser des murailles
faut-il que l'on taise pour hurler des souillures
faut-il que l'on pleure pour plonger dans la glaise
faut-il que l'on crève pour piétiner nos rêves
faut-il que l'on meurt pour se cabrer encore
faut-il qu'on soit seul pour que l'on s'agglutine
alter ego et moi faut-il que l'on s'aime
qu'on se choque qu'on se flaire
que les torses s'affrontent
qu'on s'appuie sur les autres qu'on les mette à genoux
qu'on s'agrippe à la nuque près de serrer le cou
qu'on s'empoigne masqués en mordant la poussière
qu'on ferme les paupières de ceux qui nous regardent
qu'on se tatoue des bleus
pour mieux marquer la place
qu'on morde jusqu'au sang
pour voir les meurtrissures
et mon ego vomit ces mots existentiels
aimez moi aimez moi aimez moi
me voilà mise à nu par cette sarabande
les fils sont coupés autour c'est le désert
je cherche mon ego au milieu des viscères
et quel sang coule en moi me bleuissant la peau
regardez mon alter émergeant de sa glaise
qui se hisse lentement extirpant quelques vers
allez hop
fini les larmoiements la réflexion des ombres
fini l'incantation de l'éternel retour
et la reproduction tout comme à l'identique
je suis dans ton espace vois comme je te regarde
j'ai en moi quelques fluides
c'est un mystère sans nom
moi je peux t'emporter je veux bien prendre tout
si le socle est métal
je créerai le vertige engendrant la fusion
ton corps s'assouplira je peux le délester
je veux bien prendre tout et si tu es d'argile
je pourrai me baisser cueillir les poussières
quelques uns de mes fluides
tu les connais déjà
mais j'en ai d'autres encore je peux tout repétrir
je peux te transformer en douce barbotine
remodeler les formes en les arrondissant
qui sait si la roulade ne sera pas possible
je pourrai prendre tout le socle et puis ton ombre
même le puits sans fond déjà nous sommes deux
ne vois-tu pas venir comme un grand tourbillon
les lignes se font courbes et font des enjambées
n'entends-tu pas déjà les notes d'un tango
les plexus solaires commencent à trouver l'amble
vois reconnais les accents
tu avais oublié ce qui est en dessous
oui c'est impersceptible
mais entends le tambour qui rythme cette danse
c'est ce mouvement là qui fait l'emballement
vois déjà le mystère que tout cela engendre
n'ayons pas peur des mots qu'est ce que tu dis de ça
cette pluie de mots patiemment roulés sous la langue
arrondis à la voûte du palais ciselés à tes dents acérées
mouillés au sel de ta salive
cette pluie de mots des bulles qui s'étirent
des fluides lumineux des vrilles aiguisées
des accents violoncelle cette pluie de mots
des espaces pleins
des espaces pleins
des espaces pleins
les poètes font cercle le piano est muet
on entend le ressac de l'écume des jours
la barrière du silence s'étire sur les notes
les poètes font cercle ils sondent les bas-fonds
trois mots font une histoire que faire de ces trois-là
un triangle sans doute et le la des poètes peut enfin résonner
andrée wizem..................................premier texte dit sur une scène slam à crest (espace limonade)lors du salon de la petite édition (espace liberté)le 02.05.2006
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Par andree.wizem le 4 Octobre 2021 à 14:11
Slam Poésie...Atelier d'écritureS et mise en voix sur scène ouverte...
Chaque 2ème Mercredi du mois...Romans sur Isère 26...
~~~~~~~~~~~~~~~slam poésiechaque deuxième mercredi du mois
jusqu'en mai 2017de 17h jusqu'à 19h atelier d'écritureSde 19h à 19h30 boissons et en-cas proposées sur placede 19h30 à 21h mise en voix - scène ouvertebienvenue à toutes celles et tous ceux quiveulent se laisser tenter par les motsont déjà des textes en pochesouhaitent découvrir une des scènes slam poésieentendre des voix diversespartager un temps d'expressions multiplesconditions d'accès:atelier écritureS: gratuit pour celles et ceux déjà adhérent-esparticipation financière souhaitée pour les nouveau-elles venu-es (indication: cot°15€/an)scène: entrée gratuite sortie au chapeau pour le publicun texte dit = un verre offert bien sûr!maison de quartier coluchesalle "habitants"42 bis rue andré chénier26100 romans sur isère~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~atelier d'écritureS et scène de mise en voix slam poésieprochaines datemercredi 10 mai 2017~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
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Par andree.wizem le 13 Juillet 2021 à 18:31
quelle tristesse
thierry laverge artiste plasticien
vient de disparaître brusquement
j'avais écrit un texte après avoir vu une de ses bannières
exposée dans l'escalier de la Maison du Mouton à Romans sur Isère
(en 2007...2008...2010...?...)
auparavant j'avais eu l'occasion de participer à un stage de recherche sur l'empreinte
qui m'avait fait approcher sa démarche qui prenait sa source dans les textes la lettre la trace
et avais plusieurs fois visité son atelier rue Pêcherie
ouvert lors de multiples initiatives collectives
il continuait à intervenir auprès des jeunes dans les établissements scolaires
https://www.artmajeur.com/lavergethierry
ai.ly/xrj4mk
dai.ly/xrj4mk
https://dai.ly/xrj4mk
https://dai.ly/xrj4mk
.......................................
bannières et mots dits
(assemblage de textes)
oiseaux noirs de nuit
vos plumes étriquées
battues à plate couture
bande de choucas
l'empreinte de vos becs
des couacs en vrac
rumeurs de corbeaux
coups de vos cisailles
dépeçage nocturne
nuées volatiles
abattant les scellés
cris onomatopées
lettres déchiquetées
labour des ergots
poésie en éclats
seigneur les signes
seigneur et tous les saints
seigneur ça saigne
des mots qui sonnent faux
lames fracassant les archets
violoncelles en naufrage
des mots comme bris de verre
coups de hachoir à vif
violons qui s'écartèlent
des mots comme écussons
navires d'âmes guerrières
éclairs déchirant l'eau
des mots qui vocifèrent
faisant taire la musique
sur le radeau flottant
des mots en étendard
pourfendant les guitares
cacophonie terrestre
des mots qui me cisaillent
qui me jettent à la mer
avec tous mes sanglots
des mots à mes oreilles
sons têtus enroulés
minuscules trouvailles
des mots chants de sirènes
images de mirages
berçeuses d'illusions
des mots reçus par vagues
comme bouteilles à la mer
dans l'océan du temps
des mots chair d'un poème
écrit au coeur des phares
mémoire des corps vivants
mots faisant taire la tempête
assoupie sous vos mains
au gué de mon vaisseau
andrée wizem
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Par andree.wizem le 1 Mars 2021 à 09:11
13
silenceoscillations de gauche à droiteune oreille s'écrase l'autre oreille se désencoquille sous la voix crachouillarde de la radioc'est l'heure des catastrophesentre le brouhaha étouffé des plumes d'oiseaux et les cacquetages qui sont légions sur le créneau des informationsoscillations de gauche à droite enfouies entre le refus moite et la couette trop lourdede la position couchée à celle où les pieds seraient sur terre il y a hésitation à se mettre deboutsilencequelque part les amputations vont bon trainpassé un certain seuil la douleur ne s'exprime plusici ou là les pelletées de ciment de chaux de terre ajoutent une couche à l'oubliles petits trafics ont la vie bellepart de misère contre part d'exploitationdes bouches décortiquent le mode d'emploi de la fabrication des galettes de sableon n'arrête plus le progrès côté techniquependant ce temps les mers meurentmer mortesilenceles oiseaux démantèlent les boiseries font des trous dans les haies guettent bruyamment l'apparition des vers tapissent le sol de fientes noires du jus des cerisesdans les forêts le geste du tireur à l'arc n'en finit pas de rater sa cibleles chasseurs à ce qu'on dit passent leur temps à cueillir des champignons en claquant du fusil juste pour en vérifier l'état de marche et devisent paisiblement sur les meilleures recettes du terroirles vergers sont tranquillement entourés de clôtures électriques pour éloigner le gros gibier qui ne sait pas que nous sommes au vingt et unième siècleles chevaux tous plus beaux les uns que les autres sont nourris grassement de champs en frichesle technicien de grandes surfaces affublé d'un nom de paysan met du fuel dans son tracteur pour transporter des tuyaux d'irrigation quand il ne fait pas le tour de ses parcelles en fourgonnette blancheon moissonne la nuit tous phares allumés avec des écouteurs bien ajustés diffusant la world musiqueles lampadaires font croire aux merles qu'il fait joursilenceau fin fond d'une steppe un homme a survécu en se nourrissant de racines de baies de coquillages de poissons pêchés à mains nues de sauterelles de volatiles à tordre le cou de bêtes à poil dépecées à coups de pierre et sèchées au soleilil a bu ce qu'il a pu puis son coeur a cessé de battre et le monde s'en étonneau fin fond d'une steppe un homme cherche des racines des baies des coquillages des poissons à pêcher à mains nues des sauterelles des volatiles à tordre le cou des bêtes à poil à dépecer à coups de pierre et à sècher au soleilil a soif de roséemais son coeur risque de cesser de battre et le monde discute le coupailleurs des trombes d'eau s'abattentforcément au fin fond d'un pays un homme est trempé comme une soupe et patauge dans des marécages chaque pas l'englue un peu plusquelqu'un demande comment son coeur n'a pas encore cessé de battre et le monde fait des pronosticsla météo signale que l'état du ciel n'arrangera rien à nos affairessilencel'eau a cessé de distiller ses jolis gargouilliselle est devenue inaudible dans ses dédales de pipeline ses circuits d'usine aérodynamique ses mises en bouteilles et en boîtes ses transports en citernes sur autoroute du soleil ses voyages en soutes ses distributions en pastilles ses goutte à goutte humanitaires ses bassins de décantation de pleine nature ses filtres au charbon de bois ses osmoseurs domestiques du dernier cri ses ventes aux enchères montées en flèche ses partages aux plus offrants ses conciliabules de stratégie alimentaire ses répartitions nord sud ses effets contraires est ouest ses armadas de querelles intestines ses coupures au robinet devenus monnaie courante ses secrets de serres en plein coeur du désert ses communications internationales diffusées à grande vitesse ses prospectives de pique sou bédéifiés ses histoires de saints et de saintes des fontaines ses ablutions télévisées de marchands du templesilence radioradio silence(allo allojuste un filet de voixet le flux sinueux d'une rivière de motsun vol de libellules effleurant le cours d'eau)
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Par andree.wizem le 11 Février 2021 à 10:22
(cliquer et zoomer)
quizz
il me reste une image
comme un clou
figurez vous
la scène
le saltimbanque en appelle à la foule
combien de morts à marignan
dix doigts se lèvent
et celui là comment est il mort
pendu haut et court
bravo vous êtes rapide
comment ce poète archi connu a t il fini ses jours
la question est pointue suicidé
gagné
entre ces murs combien ont fini par mourir de soif
mille vous n'y êtes pas
cent mille vous brûlez
combien ont péri dans des tranchées
toutes les mains se lèvent
chacun veut participer
et le jeu se poursuit
pour une liste des comptes macabres
la mémoire en bandoulière
le saltimbanque interroge
qui veut aider à tourner la roue de la belle installation mécanique
(c'est une guillotine de théâtre)
le saltimbanque feint la difficulté devant tant de fervente collaboration qui se manifeste
enfin il y a un élu
le public est dans l'expectative jubilatoire du happy end
sous l'échafaud le cobaye est installé
c'est un petit ours en peluche
des cris font mine de s'insurger oh non pas ça
tout de même la foule est partagée
mais le plus grand nombre s'étrangle de rires
puis file vers un prochain spectacle
pressé d'enchaîner autre chose
andrée wizem
14.08.2017
souvenir d'un spectacle à "Dehors ! Rencontres régionales de spectacles trés vivants" https://dehorsblog.wordpress.com/
photo: carnaval de Romans sur Isère 2015
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