• au slam citoyens au slam citoyennes

     
      au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve les sillons

    fini l'antique microsillon je slame
    je fais vriller les rimailles en boucle
    en déséquilibre à la proue de la scène
    j'empoigne le mât du micro
    comme d'autres prennent la mer
    je ne crains pas la friture
    l'hameçon est sur les ondes
    ça grenouille dans le slam-bénitier

    au slam citoyens au slam citoyennes
    je me détourne des sillons de vinyle
    au trio des couleurs branchées
    le noir le blanc le beur cités
    ma rime préfère la couleur animale
    et question couleur calicot
    j'aime toujours les coquelicots
    à la lumière des nuits noires

    au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve les sillons


    *pas question d'céder au c d
    la mise en boîte a l'art de m'provoquer
    impacter dans l'compact c'est relou
    à l'ère d'la poésie binaire on manque d'air
    en douze centimètres de diamètre
    de rondelles pré découpées
    la force centrifuge éjecte la pseudo notoriété
    au signal interpole fait l'reste


    *ça rime à rame à contr'courant
    au premier clap versus en plus
    quand sitôt dit sitôt dédit
    de contreverse en mal y pense
    ça tourne mal en redondance
    ça tourne mal en ritournelles
    ça tourne à vide sans le verso
    ça tourne à plein dans l'marigot


    au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve les sillons


    slam de poésie ça fait rage
    je rôde avec des funambules aux noms d'oiseaux
    j'ameute les bougresses de tous poils
    à chaque jour suffit sa faille
    je saigne à blanc les mots
    je souligne les cicatrices
    je scande tous les hiéroglyphes
    je soulève des lambeaux de peau

    au large du vide herzien
    j'approche la scarification de l'incertitude
    chapardant des outils de fortune
    je trace les cercles de survie
    pour faire rempart contre le gel
    rompre la glace et faire jaillir une source
    comme une transparence imprévue
    j'abreuve mes crevasses

    au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve les sillons


    croix de bambou et miroir de ma vie
    ne sont que sépultures de pacotille
    je ne suis qu'une poétesse de passage
    au diable tous les bâtons d'encens
    je consume mon dernier papier d'arménie
    la poésie aérospatiale est sans début ni fin
    vu mon angle de réflexion
    le vol sans nuages n'est pas assuré

    électron libre je risque le hors-piste
    mon souffle agite les courants d'air
    bouche ouverte je grave un flot de mots
    je fends le silence avec l'impatience de l'écriture
    mon stylet est comme une plume d'acier
    comme une va-nu-pieds à minuit je mets les voiles
    j'offre des roses rouges comme paroles de vent
    la voix débriefée j'entre en scène

    au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve mes sillons


    andrée wizem
    ....................................................
    *samedi 30 juin 2012

    texte modifié à partir de la consigne: utiliser le mot "cd"

    texte crée vers 2007 je crois....

    j'avais la pêche...

    .......................................


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  • Slam Poésie...Atelier d'écritureS et mise en voix sur scène ouverte... Chaque 2ème Mercredi du mois...Romans sur Isère 26...

    Slam Poésie...Atelier d'écritureS et mise en voix sur scène ouverte...

    Chaque 2ème Mercredi du mois...Romans sur Isère 26...

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    slam poésie

    chaque deuxième mercredi du mois

    jusqu'en mai 2017
    de 17h jusqu'à 19h atelier d'écritureS
    de 19h à 19h30 boissons et en-cas proposées sur place
    de 19h30 à 21h mise en voix - scène ouverte
    bienvenue à toutes celles et tous ceux qui
    veulent se laisser tenter par les mots
    ont déjà des textes en poche
    souhaitent découvrir une des scènes slam poésie
    entendre des voix diverses
    partager un temps d'expressions multiples
    conditions d'accès:
    atelier écritureS: gratuit pour celles et ceux déjà adhérent-es
    participation financière souhaitée pour les nouveau-elles venu-es (indication: cot°15€/an)
    scène: entrée gratuite sortie au chapeau pour le public
    un texte dit = un verre offert bien sûr!
    maison de quartier coluche
    salle "habitants"
    42 bis rue andré chénier
    26100 romans sur isère
    Dates slam poésie et autres en vue...Drôme 26 & alentours...
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    atelier d'écritureS et scène de mise en voix slam poésie
    prochaines date
    mercredi 10 mai 2017
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    5 (...clic...)

    atelier-d-ecriture(s)-suivi-de-mise-en-voix-sur-scene-du-08-03-2017

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    (...clic...)

    "bistrot-slam"-romans-sur-isere-26-novembre-2015-janvier-mars-2016

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    (...clic...)

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    slam poésie
    dans le cadre du printemps des poètes
    "afrique(s)"
     
    printemps 2017
    comme chaque deuxième mercredi du mois
    à partir de novembre 2016 jusqu'en mai 2017
    de 17h jusqu'à 19h atelier d'écritureS
    de 19h à 19h30 boissons et en-cas apporté-es et partagé-es
    de 19h30 à 21h mise en voix sur scène ouverte
    bienvenue à toutes celles et tous ceux qui
    veulent se laisser tenter par les mots
    ont déjà des textes en poche
    souhaitent découvrir une des scènes slam poésie
    entendre des voix diverses
    partager un temps d'expressions multiples
    conditions d'accès:
    atelier écritureS: gratuit pour celles et ceux déjà adhérent-es
    participation financière souhaitée pour les nouveau-elles venu-es (indication: cot°15€/an)
    scène: entrée gratuite sortie au chapeau pour le public
    un texte dit = un verre offert bien sûr!
    maison de quartier coluche
    salle "habitants"
    42 bis rue andré chénier
    26100 romans sur isère
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    rencontre avec lyonel trouillot
    dans le cadre du printemps des poètes
    jeudi 16 mars 2016
    librairie des cordeliers
    7 côte des cordeliers
    26100 romans sur isère
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    contes/slam/danses/poésie/écriture(s)
    dans le cadre du printemps des poètes
    "afrique(s)"
     
    samedi 25 mars 2016
    de 11h à 22h30
    maison de quartier coluche
    42 bis rue andré chénier
    26100 romans sur isère

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  • publié en 2009 modifié en 2022
    souvenirs et textes croisés en slam poésie
    mes bravos à henri bourgon alias senior que calor
    ...........................................................................
    ...j'ai rencontré henri bourgon
    alors qu'il déclamait avec fougue  ses textes
    dans la salle d'exposition rue pêcherie à romans
    dans le cadre d'une initiative collective...
    avec le petit ascenseur...
    et où il exposait quelques uns de ses travaux...


    henri participe à de nombreux projets
    de formes trés diversifiées..
    inspirés par les poètes dont il veut faire vivre les textes...
    en se faisant tour à tour récitant...comédien...
    metteur en scène...

    prochainement  en drôme ardèche
    il sera récitant en compagnie de valérie rosier
    dans le spectacle "résistances"
    présenté par l'ensemble vocal "mégaphone"
    sous la direction musicale de jean paul finck

    "une ballade pour ne pas oublier" avec les textes
    de robert desnos...jacques prévert...victor hugo...
    jean ferrat...louis aragon...léo férré...
    micheline maurel...benjamin fondane...
    charles dobzynski...luis llach...

    (certains que je connais...d'autres
     que je ne connais pas encore...)

    le mercredi 18 mars 2009
    20h30
    agora
    07500 guilherand-granges
    ....................................
    henri bourgon m'a adressé un des textes
    issu de son écriture au long cours...

     

    ...........................................................................

     

    Roule Raoul

     

     

     

    Par exemple! Quelle surprise! Je n’en crois pas mes yeux! C’est ahurissant! Mettez-m’en trois douzaines! Non, c’est trop! Mais je vous en prie! Mais après vous! Ça par exemple! Ça alors! Alors alors! Cré vain dieu! Crète à cons! Crétois grec! Cré cré cré cré! Entendez-vous dans nos campagnes ces cris ? Ces cris cris cris cris! Cré cré cré cré! Crou crou crou croulent! Aboule le fric!  Roule Raoul! Défoule des foules! Foule foule foule! Fool fool fool aux as! Tchic à tchic aïe aïe aïe ailleurs meilleur bonheur fait son beurre avant l’heure c’est pas l’heure chéri fait moi peur, bouhhh! Bougnat boubou bouffarde bourrache bourrique boulimique bout à bout boulingrin boulgour bouleversé bourboule  boum! Mon coeur fait boum! Le kamikaze fait boum! La danse fait boum! Le parti fait poum le coup fait poum! poum poum pi dou président des français de 69 année érotique à 74 année oeufs au plat plat pays qui n’est pas mien mais j’en consomme m’assomme la Saône et le Rhône à Lyon pique un somme crapuleux sacrés fleuves la preuve par neuf et six placé devant 69 année panique ta mère à tous à toi à moi à nous autres dans les écuelles ma belle ma fiel ma selle ma rebelle ma décibel ma ribambelle ma quenelle ma curatelle ma béquille ma bille ma pomme ma bonne ma truelle à brèches ma faîtière ma bétonnière ma justesse ma justice ma silice mon calice mon con sacré mon lustre ma cité lacustre ma rustre ma balustre ma robuste mon buste ma pointe ma désappointe tu la tires ou tu la pointes mais alors contrefort contre toi contre ton visage mon image sage page mage déménage ramage magique féerique fée du logis fée du coulis fée des radis radicelles nacelles babel bête fête défaite abandonnée lascive lessive passive poussive décisive incisive invisible paisible sensible menteuse pour mon bien pêcheuse par omission par érosion par éros héros zéro de conduite fortuite poursuite y a des fuites coule roucoule déboule dans la foule anonyme patronyme homonyme aboule ta beauté tes nénés tes baisers ton turlu ton tutu ému émoi moi je regarde toi je regarde je t’admire je te déshabille moi je moi je j’égotise je terrorise j’entre j’entreprends j’entrejambe j’y vais vésuve vestige vais et viens vais-je y arriver vais-je? Aller retour aller simple aller olé olé youkoulélé je joue je gratte je doigte je m’immisce je déroute j’en rajoute je joute avec toi je goutte je coûte je goûte je dégouline je sue j’exulte j’insulte je disculpe j’adoube tes épaules lâchées exaltées chevelure  boucle cascade mascarade  carapace rompue puéril pubère fille mère père pute tumeur senteur rancoeur battements infinis des batailles corps dessoudés enregistrés bagages accompagnés dépressurisés Corps en berne chair à vif peau fleurie poils dessinés index désigné c’est lui c’est elle ce sont ceux là qui l’ont fait ils l’ont refait encore et encore jusqu’à ce que la vie nous sépare nous égare nous accapare nous remercie salut  hasta la vista ciao bonne route bons lendemains bonnes langues étrangères lapées dilapidées lapidées par les marchands gagnées par les vendeurs  qui n’ont pas peur du bonheur c’est leur fond de commerce leur puits sans fond leur fond de roulement leur roublarde routarde roulade rouille ratatouille bafouille écrite sur un quai poursuite sur un coup de dé défaite dévêtue détenue déconvenue  nue sur le sable dans la neige des télés dans les prés les prêt à porter les kits des sexes chopes les morcelées à la colle à la cogne à la coke  à la cocotte papier d’Arménie papiers d’emballage papiers peints fleuris décatis dégarnis chauve mauve fauve sauve qui peut mais peut pas ne peut rien non rien de rien mais assez peu j’en puis plus au fond du puits au fond de moi l’abîme sublime écarte son infini  accueil mon nid mon dit maudit  médit m’emplit me désire m’attire me repousse me trémousse me secousse m’établit avec mes habits verts du dimanche m’emmanche me déhanche me dérange m’absente m’oublit me ravit me soupire de rire en rire de pire en pire de meilleurs pour la route pour la suite etc... pour la fuite  et toutes les truites qui nous échappent pas de rescapé par la suite du grand hôtel tapis rouge écarlate établi rabot de mémoire sabot de l’ennui bobo maman a bobo l’enfant do dodo des fois que des fois qu’à des fois il était un mythe à ronger les os  à perdre les eaux inondé d’espoir de pleurs en gouttes suspendues océan chenu perdu dans le vague iodé des encensoirs houle magnifique débonnaire étincelante balayant l’air suffisant sage apaisé serein après la tempête après tout ce bruit ce bruit cette solitude acceptée du bien être du bien soi de l’autre

     

     

    Henri Bourgon

     

    (Mai 2007)

    ...........................................................................
    ce jour là et au vue des oeuvres exposées moi j'ai écrit ceci :
     

    la question est


    pourquoi la mort reste t elle solitaire derrière ses rideaux
    quand le numéro qui porte sa maison sur son dos arpente les rues
    avec ses serpents de foire
    et son ours en peluche à la traîne

    pourquoi la petite fille qui avait des ailes
    et comptait ses fleurettes au pied du mur
    a t elle le regard inquiet de celle qui voit sa très grande faute
    et finit elle sa courte course
    dans une mare de sang

    pourquoi la liberté aurait elle un prix
    ce prix a t il une couleur une forme une odeur une matière
    pourquoi n'y aurait il que des dollars comme monnaie de singes
    la liberté serait elle cette crotte étalée sur le trottoir avec un fanion à l'effigie de rambosky

    pourquoi l'animal qui nous regarde a t il le visage comme un monde
    le corps comme un univers
    entre ses murs égratignés où une flaque conserve son poisson bleu qui frétille
    et pourquoi est il si étonné de nous trouver là

    pourquoi le gardien de prison qui détient toutes les clés
    et les agite dans les couloirs pour faire mumuse avec ses chats
    regarde t il ses animaux familiers

    avec tant de douceur

    pourquoi la femme rebondie  et balancée comme une balle de ping pong
    accouche t elle patiemment de sujets volants non identifiés
    dans l'absence de la langue de feu

    pourquoi des vénus aux seins si lourds aiment elles s'alanguir
    nues comme au hammam
    pourquoi se retrouvent elles près des rivières qui charrient des flots de visages disparus

    pourquoi ai je du mal à te reconnaître dans la multitude
    les bouches ouvertes crient elles pour se faire entendre
    pourquoi les yeux ont ils  un air d'étalage à la poissonnerie

    pourquoi l'être plastiforme reste t il scotché comme une ventouse au milieu de la pataugeoire
    quand il a l'heureuse surprise de voir voltiger l'air autour de lui

    pourquoi la grenouille aux faux airs de bonbon fluo rêve t elle de ricochets
    alors qu'elle est vautrée sur ses pierres sans s'en apercevoir
    quand étirer ses pattes gluantes pourraient provoquer quelque chose

    pourquoi les yeux de l'animal humain sont ils toujours sidérés
    pourquoi est il toujours sur le point de se décider à l'aventure

    pourquoi les triangles de signalisation
    enfouis sous la montagne des croix
    se confondent ils à l'amoncellement quand la compression a fait son oeuvre
    pourquoi cette matière sonore vibre t elle du son du cor

    pourquoi les fils métalliques redessinent ils des enclos
    pourquoi les amas de ferrailles font ils figures d'épouvantails qui ont depuis longtemps fait fuir les moineaux

    pourquoi les chantiers ouverts font ils apparaître les traces de ce qui était sous terre
    et que surgissent sans cesse des signes qui se hérissent

    pourquoi les écrits à l'affiche sont ils découpés comme des tombeaux
    effilochés comme les pulls détricotés
    impalpables comme les reflets de la peau troublée
    pourquoi sont ils parfois pesants comme le silence sous le poids des crucifix

    pourquoi l'image de l'oranger est elle lacérée sous le code barre géant
    pourquoi les cordes de la harpe les franges de la djellaba apparaissent elles sous des verticales de plomb

    pourquoi les musiciens préfèrent ils se fondre dans la nuit
    pourquoi la contrebasse ne raisonne t elle pas comme des percussions
    quand nasillent les sons sur des disques rayés

    pourquoi la prairie serait elle à reconstituer en kit
    le paysage serait il mis en boîte comme les morceaux d'un puzzle
    pourquoi le noir ou la couleur
    la couleur sous le noir le noir sous la couleur

    pourquoi chercher un homme dans la foule avec des jumelles quand tes yeux ne voient pas les fers aux mains qui les tiennent
    pourquoi ta cible ressemble t elle à celle d'un jeu vidéo

    pourquoi faudrait il se mesurer à l'écho inaudible des théâtres et des stades grouillant comme aux arènes
    pourquoi la scène semble t elle si humaine alors que se dessinent les tribunes de la bourse

    pourquoi dans la cacophonie ai je vu le criquet faire des sauts
    le cheval à bascule les quatre fers en l'air
    un oiseau la tête à l'envers
    pourquoi la tortue polit elle sa carapace

    pourquoi un auvent couvre t il la chair rose
    pourquoi le sextant cherche t il la lune et le soleil
    pourquoi l'accordéoniste fait il le sourd en battant la démesure les yeux fermés

    la question est


    andrée wizem

    cf expo "le petit ascenseur"...clic...

    (5-6 décembre 2008)

    ...........................................................................

     

    Par la suite Henri alias Senior Que Calor m'a adressé ce texte

    texte que j'ai entendu sur différentes petites scènes: ici ou là...à la Boucherie chavaline...la médiathèque La Passerelle...au Baz'Art des Mots à Hauterives...

    depuis Henri organisait de multiples initiatives autour de st paul trois châteaux...

    cultivant l'énergie en poésie...

     

    Image de marque


    Qu’est-ce qu’il dit ton cul serré dans ton 501 ?
    Qu’est-ce qu’il dit ton corps huilé Calvin Klein ?
    Qu’est-ce que disent tes pieds Adidas ? tes orteils hélas ?
    Quand ton pèze va dans la poche des rapaces ?

    Et pendant ce temps-là
    le Palestinien est en pâle estime.

    Est-ce que tu te sens un homme
    quand tu es au volant de ton audi-BM ?
    Quand tu éjacules tes décibels
    sur les murs de l’indifférence ?
    Tandis que le bijoutier se marre.
    Tandis que ta Rolex se barre ?

    Et pendant ce temps-là
    le Chilien est chili con carne.

    Tu courres tu courres tu courres
    Dans tes Nike ta mère, just do it
    Mais t’es plus au top du hit.
    Tes yeux crèvent d’envie du luxe des vitrines
    Tu te consoles en avalant ta bibine.

    Et pendant ce temps-là
    La viande s’achète, la viande se déchiquette.

    Tu noies ton chagrin de ne pouvoir
    ressembler aux bourges qui distillent l’espoir.
    Ces bourges qui exploitent ta crédulité
    en te faisant consommer leur vérité.
    Leur vérité de merde
    de vouloir leur ressembler

    Et pendant ce temps-là
    Le nez pâle renifle le Tibétain.
    On ne va pas chinoiser.

    Tu veux la plus grosse caisse
    Avoir la gourmette et la casquette
    Avoir une meuf qui tourne
    comme une toupie folle de rimmel
    Pauvre poupée Barbie
    épargnant pour le silicone,
    sur sa pension d’invalidité.
    Pauvre pantin manipulé.

    Et pendant ce temps-là
    L’Argentin danse le tango avec la mort
    Dans les ossuaires franco de port.

    Tes envies ne t’appartiennent plus
    Tes envies sont décidées en haut lieu
    Tes sorties au centre commercial.
    Tu tournes en cage comme un animal
    Tu tournes ta propre vis
    Tu tournes ta vie avec ton portable,
    (ton appendice auriculaire jetable).
    Sans savoir que c’est toi qu’on va jeter
    Jeter aux oubliettes de l’histoire.

    Et pendant ce temps-là
    Les Talibans reprennent du mordant.
    Les Talibans maman ! Maman, les Talibans !

    T’es pas assez rentable mec !
    T’es pas assez bankable miss !
    Tu subis tu subis tu subis.
    Tu copies tu copies tu copies
    Copie conforme, copie aux normes.

    Et pendant ce temps-là
    En France on quotabilise les irréguliers en situation.

    Tu rentres dans l’ordre établi
    Tu rends chaque jour ta copie
    Tu rends l’âme au bout du compte,
    croyant atteindre le Nirvana.
    Le nirvana de l’image de marque
    Le nirvana authentifié, certifié conforme,
    tamponné en bonne et due forme.

    Et pendant ce temps-là
    A Bamako, Mali
    les charters dansent la macarena
    Ils atterrissent en file indienne
    avec leur cargaison d’ébène.

    Aujourd’hui t’es mort !
    Il te faut encore raquer ton cercueil et tes obsèques
    Tu peux plus brûler en paix.
    Mais non, qu’est –ce que je dis ?
    T’es pas mort aujourd’hui.
    Il y a longtemps que tu es mort.
    T’es déjà mort.

    Et pendant ce temps-là
    Les mouettes crèvent dans le mazout.
    Vos gueules les mouettes !

    Ton histoire sur le net
    ne fait plus rire personne
    Est-ce qu’on rit de quelqu’un
    qui est devenu son propre maton ?
    Qui est devenu son propre flic ?
    A force de fliquer sa femme.
    A force de fliquer la norme.
    A force de fliquer ses fringues.
    A force de fliquer son air.
    A force de fliquer son nid.
    A force de fliquer les autres
    Pour leur ressembler
    Pour ressembler aux mecs de la cité
    Pour ressembler aux meufs des magasines

    Et pendant ce temps-là
    La racaille est dans les bureaux.
    Costumes et cravates en érection
    préparant l’extermination.

    Tes tags sont récupérés par la pub
    La couleur de ta peau est exploitée par les marques
    Ton attitude est étudiée par la grande distribution
    Ta poitrine aubade sexy sexe
    s’affiche sur les murs de silex.

    Et pendant ce temps-là
    Il faut coller les images sur un cahier à ligne.
    Faut pas sortir du cadre.

    T’as l’impression de t’éclater
    T’as l’impression d’être le roi du monde.
    Ton père est mort de la silicose
    Ton père tousse son béton
    Ta mère veut le mieux pour toi
    Ses rides n’en peuvent plus, ses jambes enflent
    Tes frères et tes sœurs sont fiers sur canapés.
    Ton patron t’attend prés de l’enclume
    Ton patron te passe au marteau pilon.

    Et pendant ce temps-là
    Mon colon interdit encore des spectacles
    qui parlent de son comportement.
    C’était il n’y a pas si longtemps
    en 2008 si je ne m’abuse. En 2009 c’est sur,
    les marchands d’esclaves ont encore de beaux jours.

    Tu souris, tu penses avoir réussi
    A ton tour tu copies.
    Tu donnes ton sang, tu donnes ta vie
    Les autres comptent les liasses
    pendant que toi tu te planques
    de ton reflet dans le miroir,
    de ton regret dans le tiroir,
    de ta copie conforme rangée dans sa boite,
    à côté des autres boites

    Et pendant ce temps-là
    On colle des hommages sur les dommages…collatéraux
    Y a pas de policier sans bavure,
    de bébé sans bavoir,
    de CRS sans battoir,
    de con aléatoire.

    Prend tes cachets
    Fout nous la paix
    Prend ta dose
    Echappe à ta nécrose
    Prend ta seringue
    Oubli tes fringues
    Prend ton caddie
    T’as plus de soucis
    Pour ta promenade du dimanche
    c’est toujours mieux qu’Avranches.

    Et pendant ce temps-là
    Le cha cha cha des tchétchènes
    S’emballe sous les balles.

    T’est-il venu à l’esprit
    d’imaginer une autre vie ?
    Une vie où on se parle, où on sourit
    Une vie que tu décides et que tu ne subis plus
    Une vie qui vaut la peine d’être vécue
    Une vie sans entrave, sans esclave
    Une vie autonome, sans exploiter l’autre
    Une vraie vie, quoi !

    Et pendant ce temps-là
    Les pourritures célestes confisquaient les postes de radios.
    Les bêtes sauvages immolaient les rires
    Les pas de l’oie piétinaient les restes de liberté
    Le vert de gris absorbait les arcs en ciel
    Les turbans muselaient le verbe
    Les capitaines d’industries fabriquaient des baillons.
    Et pendant ce temps-là

    Et pendant ce temps-là…
    De nouvelles fleurs poussaient…

    Une vraie vie, quoi !



    Henri Bourgon (10 Mars 2009)

     

    ...........................................................................

     

     

     


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  • ...............................................

    PAS DE FANTASMAGORIES SANS EUX

    ...............................................

    Poésie au passage...Février/Mars 2016...

    O    E    U    F

     

    O n encensera cette substance étrange

    E laborée au coeur de l'utérus

    U niversellement égrenée

    F acécie d'ovnipares

     

     

    O    E    U    F

     

    O rnithorynque et canard

    E perdus

                     barboteurs amoureux

    U ltimes partisans

                                          de l'existence

    F irent un nid

                                pour un oeuf

                                                             neuf

     

     

    O    E    U    F

     

    O bnubilés

                           par  la planète

    E mbués de

                           circonspection

    U nis dans la

                              perplexité

    F ous d'incertitude

                                            ils oublièrent

                                                                         le mystère 

                                                                                                 de l'oeuf

     

    O    E    U    F

     

    O n a beau vouloir simplifier

    E n ôtant ce qui échappe à notre entendement

                                                                                                il reste

                     qu'

    U ne omelette ne se

    F era pas

                       sans eux

                                          ouf

     

     

     Poésie au passage...Février/Mars 2016...

     

     

    O    E    U    F

     

    O asis né d'une cellule

    E bauche de la conception des constellations

    U ne bulle

                        aussi peu ronde qu'un oeuf

                                                                                irisée de salive

    F ait une révolution

                                            sur notre planète

     

     

     

    O    E    U    F

     

    O ù que ce soit

    E lucider les roulements à billes

                       la chorégraphie du gyrophare

                       l'intégrité de la cellule   

                       la froideur du marbre  

                       la densité de la caresse

                       le poids de la souffrance

                       la formule de l'ovoïde

                       le corps de la danse

                       la naissance des révolutions

    U se subrepticement le lien

                                                            entre

    F aire un oeuf

                                     et

                                                 faire une ellipse

     

     

    O    E    U    F

     

    O r

          il arriva ce qui arriva

    E n oeuvrant

                               sans but

                                                  au creux de l'obscurité

    U n cauri

                       poli par les années

    F ut la trouvaille

                                      encoquillée

                                                              de la journée

     

     

    O    E    U    F

     

    O ublie la fêlure

                                    brisure de poids plume

    E n vertu de la poudre de craie

    U ne tortue

                           barbouillée de jaune

    F açonne

                       à pas lents

                                              sa carapace

     

     Poésie au passage...Février/Mars 2016...

    O    E    U    F

     

    O phélie

                     à la ronde de nuit

    lue en sa nacelle interplanétaire

    U n flocon

                           sur chaque paupière

    F orme un rêve

                                   constellé

                                                      de paréidolies

                                                                                    jolies

     

     

    O    E    U    F

     

    O eil effaré de l'oiselle

        onyx

                  de qui circonscrit le déluge

    n chair et en os

     

    U ne objection d'ocarina  fuselée

                                  aux mains de l'oiseleur

    F ado cramoisi de berger noyé dans l'opiacé bleu

                                  serine un ouï-dire 

                                                                       in extremis

                                                                       en offrande

     

     

    O    E    U    F

     

    O k

        dit un olibrius

    E bruitons cette histoire

    U n ogre d'opéra bouffe

    F it d'un oeuf un trésor

                                                 et  le couvant

                                                                            l'écrasa

                             si malencontreusement

     O k   

         dit l'olibrius

    E ffaçons cette histoire

    U ne

    F ois

              de plus

                             fort heureusement

     

     

    O    E    U    F

     

    O céan de vagues à la dérive

    E mportées vers l'horizon fuyant

    U n coquillage

                                 sculpté par le sable mouvant

    F ait de nacre spiralaire

                                                     recueille ton chant

                                                                                             désespéré

     

    Poésie au passage...Février/Mars 2016...

     

    O    E    U    F

     

    O paline

                     où s'ébrouent des lucioles

    E crin translucide pour l'avenir

    U n cache-cache

                                      dans la nuit

    F ort malicieusement

                                               laisse renaître

                                                                              la lune

     

     

    O    E    U    F

     

    O uverte à tous les vents

    E n dépit des attentions protectionnistes

    U ne ombelle aérostatique

    F lotte

                 rêveusement

                                           entre terre et ciel

     

     

    O    E    U    F

     

    O pen the sky

    E mpanache-toi de soleil et d'oxygène

    U topie d'ivoire et d'organza

    F luence persévérante

                                                 bouillonnant à la source

     

    O    E    U    F

     

    O rnementé d'enluminures

    E mmaillotté de pied en cape comme un bébé d'azur

     

    U lulements volubiles en serpentins suspendus aux 

        aigrettes

    F anfreluches emplumées à califourchon sur des                  images                        

                               animent le carrousel

                               des comptines

                               sans nombre

     

     Poésie au passage...Février/Mars 2016...

     

     

    Andrée Wizem

    cf 1...2...3...bistrot slam...clic...

    Poésie au passage...Février/Mars 2016...

    26 02 2017

    (clic)


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  • La poésie, ne l'efface pas...#paix...05.03.2022...

    dites ah
    la poésie ne l'efface pas
    elle creuse fonde les cercles du puits
    elle se déforme indéfiniment sous les coups aux plexus
    elle est cette bouche d'enfant formant nos voyelles
    cette bouche à buter les consonnes
    elle a des bras pour sa danse contemporaine
    sa musique a du cran
    elle fait provision de nos résistances clandestines
    blanchissant les murs pour nos écritures
    tu la reconnais dans la rue
    où se retrouve le flux battant de nos pensées
    andrée wizem
    26.01.2013

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  • le la des poètes

    les poètes font cercle le piano est muet
    on entend le ressac de l'écume des jours
    la barrière du silence s'étire sur les notes
    les poètes font cercle ils sondent les bas-fonds
    que disent tous ces mots immensité de mers
    avec un goût de miel ou bien d'eau saumonée
    en parfum de menthol ou des relents d'épices
    en liqueurs sucrées ou crus de tord-boyaux
    tissant de la dentelle ou martelant l'acier
    sous des tours d'alambiques ou des phrasés retords
    avec le dictionnaire ou l'imagier du corps
    sourires de princesse bouches édentées des gueux
    que disent tous ces mots immensité de mers

    c'est une envie de dire moi je veux que l'on m'aime
    et mon ego rugit ces mots existentiels
    aimez moi    aimez moi    aimez moi
    et mon émoi est là couvant sous ma pelouse
    faut-il que l'on saigne pour érafler les murs
    faut-il que l'on s'écroule pour dresser des murailles
    faut-il que l'on taise pour hurler des souillures
    faut-il que l'on pleure pour plonger dans la glaise
    faut-il que l'on crève pour piétiner nos rêves
    faut-il que l'on meurt pour se cabrer encore
    faut-il qu'on soit seul pour que l'on s'agglutine
    alter    ego    et moi     faut-il que l'on s'aime
    qu'on se choque qu'on se flaire
    que les torses s'affrontent
    qu'on s'appuie sur les autres qu'on les mette à genoux
    qu'on s'agrippe à la nuque près de serrer le cou
    qu'on s'empoigne masqués en mordant la poussière
    qu'on ferme les paupières de ceux qui nous regardent
    qu'on se tatoue des bleus
    pour mieux marquer la place
    qu'on morde jusqu'au sang
    pour voir les meurtrissures
    et  mon ego vomit ces mots existentiels
    aimez moi    aimez moi    aimez moi
    me voilà mise à nu par cette sarabande
    les fils sont coupés autour c'est le désert
    je cherche mon ego au milieu des viscères
    et quel sang coule en moi me bleuissant la peau
    regardez mon alter émergeant de sa glaise
    qui se hisse lentement extirpant quelques vers

    allez hop
    fini les larmoiements la réflexion des ombres
    fini l'incantation de l'éternel retour
    et la reproduction tout comme à l'identique
    je suis dans ton espace vois comme je te regarde
    j'ai en moi quelques fluides
    c'est un mystère sans nom
    moi je peux t'emporter je veux bien prendre tout
    si le socle est métal
    je créerai le vertige engendrant la fusion
    ton corps s'assouplira je peux le délester
    je veux bien prendre tout et si tu es d'argile
    je pourrai me baisser cueillir les poussières
    quelques uns de mes fluides
    tu les connais déjà
    mais j'en ai d'autres encore je peux tout repétrir
    je peux te transformer en douce barbotine
    remodeler les formes en les arrondissant
    qui sait si la roulade ne sera pas possible
    je pourrai prendre tout le socle et puis ton ombre
    même le puits sans fond déjà nous sommes deux
    ne vois-tu pas venir comme un grand tourbillon
    les lignes se font courbes et font des enjambées
    n'entends-tu pas déjà les notes d'un tango
    les plexus solaires commencent à trouver l'amble
    vois reconnais les accents
    tu avais oublié ce qui est en dessous
    oui c'est impersceptible
    mais entends le tambour qui rythme cette danse
    c'est ce mouvement là qui fait l'emballement
    vois déjà le mystère que tout cela engendre
    n'ayons pas peur des mots qu'est ce que tu dis de ça

    cette pluie de mots patiemment roulés sous la langue
    arrondis à la voûte du palais ciselés à tes dents acérées
    mouillés au sel de ta salive
    cette pluie de mots des bulles qui s'étirent
    des fluides lumineux des vrilles aiguisées
    des accents violoncelle cette pluie de mots
    des espaces pleins
    des espaces pleins
    des espaces pleins
    les poètes font cercle le piano est muet
    on entend le ressac de l'écume des jours
    la barrière du silence s'étire sur les notes
    les poètes font cercle ils sondent les bas-fonds
    trois mots font une histoire que faire de ces trois-là
    un triangle sans doute et le la des poètes peut enfin résonner



    andrée wizem
    ..................................
    premier texte dit sur une scène slam à crest (espace limonade)
    lors du salon de la petite édition (espace liberté)
    le 02.05.2006

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  • Slam Poésie...Atelier d'écritureS et mise en voix sur scène ouverte... Chaque 2ème Mercredi du mois...Romans sur Isère 26...

    Slam Poésie...Atelier d'écritureS et mise en voix sur scène ouverte...

    Chaque 2ème Mercredi du mois...Romans sur Isère 26...

    ~~~~~~~~~~~~~~~
    slam poésie

    chaque deuxième mercredi du mois

    jusqu'en mai 2017
    de 17h jusqu'à 19h atelier d'écritureS
    de 19h à 19h30 boissons et en-cas proposées sur place
    de 19h30 à 21h mise en voix - scène ouverte
    bienvenue à toutes celles et tous ceux qui
    veulent se laisser tenter par les mots
    ont déjà des textes en poche
    souhaitent découvrir une des scènes slam poésie
    entendre des voix diverses
    partager un temps d'expressions multiples
    conditions d'accès:
    atelier écritureS: gratuit pour celles et ceux déjà adhérent-es
    participation financière souhaitée pour les nouveau-elles venu-es (indication: cot°15€/an)
    scène: entrée gratuite sortie au chapeau pour le public
    un texte dit = un verre offert bien sûr!
    maison de quartier coluche
    salle "habitants"
    42 bis rue andré chénier
    26100 romans sur isère
    Dates slam poésie et autres en vue...Drôme 26 & alentours...
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
    atelier d'écritureS et scène de mise en voix slam poésie
    prochaines date
    mercredi 10 mai 2017
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    5 (...clic...)

    atelier-d-ecriture(s)-suivi-de-mise-en-voix-sur-scene-du-08-03-2017

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    (...clic...)

    "bistrot-slam"-romans-sur-isere-26-novembre-2015-janvier-mars-2016

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    (...clic...)

    retrouver les annonces-permanentes

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
    slam poésie
    dans le cadre du printemps des poètes
    "afrique(s)"
     
    printemps 2017
    comme chaque deuxième mercredi du mois
    à partir de novembre 2016 jusqu'en mai 2017
    de 17h jusqu'à 19h atelier d'écritureS
    de 19h à 19h30 boissons et en-cas apporté-es et partagé-es
    de 19h30 à 21h mise en voix sur scène ouverte
    bienvenue à toutes celles et tous ceux qui
    veulent se laisser tenter par les mots
    ont déjà des textes en poche
    souhaitent découvrir une des scènes slam poésie
    entendre des voix diverses
    partager un temps d'expressions multiples
    conditions d'accès:
    atelier écritureS: gratuit pour celles et ceux déjà adhérent-es
    participation financière souhaitée pour les nouveau-elles venu-es (indication: cot°15€/an)
    scène: entrée gratuite sortie au chapeau pour le public
    un texte dit = un verre offert bien sûr!
    maison de quartier coluche
    salle "habitants"
    42 bis rue andré chénier
    26100 romans sur isère
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
    rencontre avec lyonel trouillot
    dans le cadre du printemps des poètes
    jeudi 16 mars 2016
    librairie des cordeliers
    7 côte des cordeliers
    26100 romans sur isère
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
    contes/slam/danses/poésie/écriture(s)
    dans le cadre du printemps des poètes
    "afrique(s)"
     
    samedi 25 mars 2016
    de 11h à 22h30
    maison de quartier coluche
    42 bis rue andré chénier
    26100 romans sur isère

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

     


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  • quelle tristesse

    thierry laverge artiste plasticien

    vient de disparaître brusquement

    j'avais écrit un texte après avoir vu une de ses bannières

    exposée dans l'escalier de la Maison du Mouton à Romans sur Isère

    (en 2007...2008...2010...?...)

    auparavant j'avais eu l'occasion de participer à un stage de recherche sur l'empreinte

    qui m'avait fait approcher sa démarche qui prenait sa source dans les textes la lettre la trace

    et avais plusieurs fois visité son atelier rue Pêcherie

    ouvert lors de multiples initiatives collectives

    il continuait à intervenir auprès des jeunes dans les établissements scolaires

    https://www.artmajeur.com/lavergethierry

    ai.ly/xrj4mk

     dai.ly/xrj4mk

    https://dai.ly/xrj4mk

    https://dai.ly/xrj4mk

    .......................................

    bannières et mots dits

    (assemblage de textes)

     

     oiseaux noirs de nuit

    vos plumes étriquées

    battues à plate couture

    bande de choucas


    l'empreinte de vos becs

    des couacs en vrac

    rumeurs de corbeaux

    coups de vos cisailles

    dépeçage nocturne

    nuées volatiles

    abattant les scellés

    cris onomatopées

     lettres déchiquetées

    labour des ergots

    poésie en éclats

    seigneur les signes

    seigneur et tous les saints

    seigneur ça saigne

     

     des mots qui sonnent faux

    lames fracassant les archets

    violoncelles en naufrage

    des mots comme bris de verre

    coups de hachoir à vif

    violons qui s'écartèlent

    des mots comme écussons

    navires d'âmes guerrières

    éclairs déchirant l'eau

    des mots qui vocifèrent

    faisant taire la musique

    sur le radeau flottant

    des mots en étendard

    pourfendant les guitares

    cacophonie terrestre

    des mots qui me cisaillent

    qui me jettent à la mer

    avec tous mes sanglots

     

    des mots à mes oreilles

    sons têtus enroulés

    minuscules trouvailles

    des mots chants de sirènes

    images de mirages

    berçeuses d'illusions

    des mots reçus par vagues

    comme bouteilles à la mer

    dans l'océan du temps

     des mots chair d'un poème

    écrit au coeur des phares

    mémoire des corps vivants

    mots faisant taire la tempête

    assoupie sous vos mains

    au gué de mon vaisseau

     

    andrée wizem

     


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  • Po...po...po...poésie...au pa...pa...pa...ssage...1er Mars 2021...

    13

     
    silence 
    oscillations de gauche à droite
    une oreille s'écrase l'autre oreille se désencoquille sous la voix crachouillarde de la radio
    c'est l'heure des catastrophes 
    entre le brouhaha étouffé des plumes d'oiseaux et les cacquetages qui sont légions sur le créneau des informations
    oscillations de gauche à droite enfouies entre le refus moite et la couette trop lourde
    de la position couchée à celle où les pieds seraient sur terre il y a hésitation à se mettre debout
    silence
    quelque part les amputations vont bon train
    passé un certain seuil la douleur ne s'exprime plus
    ici ou là les pelletées de ciment de chaux de terre ajoutent une couche à l'oubli
    les petits trafics ont la vie belle
    part de misère contre part d'exploitation
    des bouches décortiquent le mode d'emploi de la fabrication des galettes de sable
    on n'arrête plus le progrès côté technique
    pendant ce temps les mers meurent
    mer morte
    silence
    les oiseaux démantèlent les boiseries font des trous dans les haies guettent bruyamment l'apparition des vers tapissent le sol de fientes noires du jus des cerises
    dans les forêts le geste du tireur à l'arc n'en finit pas de rater sa cible
    les chasseurs à ce qu'on dit passent leur temps à cueillir des champignons en claquant du fusil juste pour en vérifier l'état de marche et devisent paisiblement sur les meilleures recettes du terroir
    les vergers sont tranquillement entourés de clôtures électriques pour éloigner le gros gibier qui ne sait pas que nous sommes au vingt et unième siècle
    les chevaux tous plus beaux les uns que les autres sont nourris grassement de champs en friches
    le technicien de grandes surfaces affublé d'un nom de paysan met du fuel dans son tracteur pour transporter des tuyaux d'irrigation quand il ne fait pas le tour de ses parcelles en fourgonnette blanche
    on moissonne la nuit tous phares allumés avec des écouteurs bien ajustés diffusant la world musique 
    les lampadaires font croire aux merles qu'il fait jour
    silence
    au fin fond d'une steppe un homme a survécu en se nourrissant de racines de baies de coquillages de poissons pêchés à mains nues de sauterelles de volatiles à tordre le cou de bêtes à poil dépecées à coups de pierre et sèchées au soleil
    il a bu ce qu'il a pu puis son coeur a cessé de battre et le monde s'en étonne
    au fin fond d'une steppe un homme cherche des racines des baies des coquillages des poissons à pêcher à mains nues des sauterelles des volatiles à tordre le cou des bêtes à poil à dépecer à coups de pierre et à sècher au soleil
    il a soif de rosée
    mais son coeur risque de cesser de battre et le monde discute le coup
    ailleurs des trombes d'eau s'abattent
    forcément au fin fond d'un pays un homme est trempé comme une soupe et patauge dans des marécages chaque pas l'englue un peu plus
    quelqu'un demande comment son coeur n'a pas encore cessé de battre et le monde fait des pronostics
    la météo signale que l'état du ciel n'arrangera rien à nos affaires
    silence
    l'eau a cessé de distiller ses jolis gargouillis
    elle est devenue inaudible dans ses dédales de pipeline ses circuits d'usine aérodynamique ses mises en bouteilles et en boîtes  ses transports en citernes sur autoroute du soleil ses voyages en soutes ses distributions en pastilles ses goutte à goutte humanitaires ses bassins de décantation de pleine nature ses filtres au charbon de bois ses osmoseurs domestiques du dernier cri ses ventes aux enchères montées en flèche ses partages aux plus offrants ses conciliabules de stratégie alimentaire ses répartitions nord sud ses effets contraires est ouest ses armadas de querelles intestines ses coupures au robinet devenus monnaie courante ses secrets de serres en plein coeur du désert ses communications internationales diffusées à grande vitesse ses prospectives de pique sou bédéifiés ses histoires de saints et de saintes des fontaines ses ablutions télévisées de marchands du temple
     
    silence radio
     
    radio silence

     

    (allo allo
     
    juste un filet de voix
    et le flux sinueux d'une rivière de mots
     
    un vol de libellules effleurant  le cours d'eau)

    (à suivre...)
     

     
    andrée wizem

    29.09.2012


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    quizz


    il me reste une image
    comme un clou


    figurez vous
    la scène

    le saltimbanque en appelle à la foule

    combien de morts à marignan
    dix doigts se lèvent
    et celui là comment est il mort
    pendu haut et court
    bravo vous êtes rapide
    comment ce poète archi connu a t il fini ses jours
    la question est pointue suicidé
    gagné
    entre ces murs combien ont fini par mourir de soif
    mille vous n'y êtes pas
    cent mille vous brûlez
    combien ont péri dans des tranchées
    toutes les mains se lèvent
    chacun veut participer

    et le jeu se poursuit
    pour une liste des comptes macabres
    la mémoire en bandoulière

    le saltimbanque interroge
    qui veut aider à tourner la roue de la belle installation mécanique
    (c'est une guillotine de théâtre)
    le saltimbanque feint la difficulté devant tant de fervente collaboration qui se manifeste

    enfin il y a un élu
    le public est dans l'expectative jubilatoire du happy end

    sous l'échafaud le cobaye est installé
    c'est un petit ours en peluche
    des cris font mine de s'insurger oh non pas ça

    tout de même la foule est partagée

    mais le plus grand nombre s'étrangle de rires
    puis file vers un prochain spectacle
    pressé d'enchaîner autre chose

    andrée wizem
    14.08.2017
    souvenir d'un spectacle à "Dehors ! Rencontres régionales de spectacles trés vivants" https://dehorsblog.wordpress.com/
    photo: carnaval de Romans sur Isère 2015

     

     


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