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Atelier d'écritureS mercredi 14 décembre 2016

(quelques textes issus de l'atelier)

 

 

Favori / Favorite

 

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POR FAVOR

 

 

 

F arfelu Pourquoi pas ?

 

A ssistant solitaire et tondu

 

V elu et moustachu il était le préféré

 

O brigado Por favor Muchas gracias…

 

R ejeté exlu et non choisi

 

I ncompris il était

 

 

F rustrée et délaissée elle était la Bâtarde

 

A mourette, solitaire mais gagnante

 

V ersatile et belle-fille du Roi

 

O rangette elle s’appelait

 

R einette elle devenait prétendante

 

I nconnue et isolée

 

T rentenaire attardée

 

E xclue du Harem

 

 

 

Xtine

 

 

 

 

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FAVORITE

 

Faible prisonnière aborigène

Assistante pour le corps de ce despote

Vainqueur de tes îles natales,

Oubliée tout à coup car tu ne plaisais plus,

Rejetée, délaissée et isolée,

Inconnue maintenant dans ce harem fatal,

Triste rebut

Et pauvre jeunesse énucléée,

 

 

Faisons la route ensemble,

Appareillons vers ton ancien monde !

Voile, emporte-nous !

Oublions les conquistadors

Renonçons à leurs envies, à leur dieu, à leurs rites !

Intemporelle est notre culture, alors …

àToute supplique de leur part, à tout « Por favor », nous répondrons :

Espagnol, tu n'es pas notre langue ...

 

FAVORITE !

 

 

Jacques

 

 

 

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POR FAVOR

 

 

 

 

 F ariboles de la jeunesse!

   

     voilà qu'elles me sautent au visage

 

 

A rrivée en ces années nuageuses et fumeuses

 

    où tout est à saisir à la seconde près

 

 

V élocipèdes à la rescousse je roule à pleins poumons

 

   dans les circonvolutions des souvenirs

 

 

O percules des escargots portes des secrets de nacre et de limon

   

    spirales de la mémoire déroulée au large

 

 

R enoncer aux aventures alizéennes

 

   moi jamais!

 

 

I thaque est à mes pieds baignée des ses eaux d'odyssée

 

  d'où surgissent des myriades de poissons volants

 

 

                    Un mojito, por favor, senorita!

 

 

 

F rayer entre les souvenirs des autres

  

    à la terrasse d'un bar de hasard

 

 

A  ssortir les images d'un script

 

     digne d'un film melo

 

 

V  allaloïd lieu idéal

 

    baignant entre les eaux

 

 

O celles des paons se pavanant

 

   dans les allées de mille jardins

 

 

R idicules retours de flammes

 

    les chiffons brûlent comme des lettres sacrifiées

 

 

I ronie du fleuve de la vie avec ses flots

 

  encombrés de bâtons dans les roues

 

 

T affetas de nos amours

 

   je persiste et signe

 

 

E uh...c'était quoi déjà ce slogan

 

    "Because I'm worth it!"? Yes!

 

 

                                   Un mojito, por favor, senor!

 

 

 

A.W.

 

 

 

 

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"Ile aux syllabes de flammes

 

Madagascar !"

 

Jacques Rabemananjara - Extrait de Antsa (1961)

 

 

 

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Partir pour revenir d’une île

 

Retrouver Mykonos au coucher du soleil

 

Blancheur immaculée

 

le Soleil est couché

 

Imaginer une île où il ferait bon vivre

 

Vanuatu BoraBora au soleil vibrant

 

Oublier les îles

 

de la Désolation Guantanamo

 

de la Solitude

 

et même la Corse tourmentée

 

Aller à

 

Porquerolle Port-Cros

 

même les îles de Leirins pour

 

Voyager au près

 

Rêver d’îles fantasmagoriques

 

Zanzibar Zabargade Glorieuse

 

Mafia ou Isabelle

 

Retrouver

 

l’Ile Maurice et La Réunion

 

pour leurs punchs revigorants

 

et puis…

 

l’Ile Saint-Louis

 

berceau de ma jeunesse….

 

 

 

Xtine

 

 

 

 

 

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Mayotte

 

je te démaillotte

 

je te dépaillotte

 

je tourne autour de ta paillotte

 

je tourne autour de toi

 

comme un potier la terre rouge

 

je tisse palme à palme

 

un éventail de vents

 

Mayotte

 

je grimpe

 

entre tes mancenilliers aux sucs vénéneux

 

je poursuis pieds nus

 

les sentiers perdus dans les épineux

 

je reçois les fantaisies de tes makis à malices

 

Mayotte

 

île aux syllabes mouillées

 

aux consonnes de pagaies effilées

 

Mayotte

 

emmaillottée dans les brumes de mer

 

ainsi que dans tes pagnes tes tuniques

 

tes robes de rues caleçons de pêcheurs

 

houles des marchés et des ports

 

je te salue

 

en sirotant le jus pimenté du gingembre

 

Mayotte

 

je laisse couler en moi

 

les sons de ta langue épicée

 

multi-fruits et

 

piquante

 

 

 

 

A.W.

 

 

 

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Le jour où mon vélo pourra voler.

 

Le jour où mon vélo pourra voler

je visiterai en premier le VANUATU

ces îles où les Ukulélés chantent de partout !

 

Le jour où mon vélo pourra voler

je devrai m'arrêter sur l'île de RÉ

car c'est là, en ces lieux haut de gamme,

que Mamie cultive son sol …

Si, si … Et comme elle se croit à Porto,

elle apprend le fado :

et c'est à sa portée !

 

Le zour où mon vélo pourra voler

z'irai zusqu'à ZANZIBAR

Zé l'île aux breuvazes divins :

on laisse les zanzes y boire

du nectar des cieux zusqu'aux zamphores de vin.

 

Le jour où mon vélo pourra voler

il ne faut pas que je tombe sur BIKINI :

hélas, c'est là l'île où ils ont trop fait la bombe … les Yankees !

 

Le jour où mon vélo pourra voler

je sèmerai ma graine sur l'île de GROIX

car, oubliant le « gueux » qui est en moi,

de la Reine, je deviendrai le Roi …

 

Le jour où mon vélo pourra voler

si je perds le pédales,

ça me fera grand tort :

ma chute sera fatale

car je finirai sur l'île DES MORTS !

 

Jacques

 

 

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Un texte dit = un verre offert!

Quelques vers offerts parmi ceux-ci :

 

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« Entre à tout bout de champ dans ton poème y semant

la panique

Allez va-z-y la mécanique allez va-z-y la mélodie »

Louis Aragon – Ici commence la grande nuit des mots – Poésie Gallimard

Préface de Sophie Nauleau

 

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« Toi l’étrange cultivateur transmigrant

Quel espace as-tu fructifié

Depuis que la terre en toi s’est rétrécie

Que le fleuve Congo n’y est plus qu’un sillon »

Jean-Baptiste Tati Loubard -Extrait de Congo Natal dans La tradition du songe (1985)

 

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« Mon coeur judas,

Mon coeur lettre, bagage, satisfaction, livraison,

Mon coeur la marge, la limite, la somme, l’indice,

Oh-là, oh-là, oh-là, bazar mon coeur »

« Passage des heures » Fernando Pessoa sous l’hétéronyme : Alvaro de campos

 

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« Île aux syllabes de flammes

Madagascar ! »

Jacques Rabemananjara - Extrait de Antsa (1961)

 

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« New York ! Je dis New York, laisse affluer le sang

noir dans ton sang

Qu’il dérouille tes articulations d’acier, comme une

huile de vie

Qu’il donne à tes ponts la courbe des croupes et la

souplesse des lianes »

Léoplold Sédar Senghor – Extrait de Ethiopiques (1956)

 

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« Après demain, oui, seulement après-demain…

Je passerai la journée de demain à penser à après-demain,

Et ainsi ce sera possible ; mais pas aujourd’hui... »

« Ajournement » Fernando Pessoa sous l’hétéronyme : Alvaro de campos

 

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« Le binôme de Newton est aussi beau que la Vénus de Milo.

Ce qui est vrai, c’est que peu de gens s’en aperçoivent.

Oooo---ooooooohh---ooooooooooohhhh

(Le vent, dehors.)

« Barrow on furness » Fernando Pessoa sous l’hétéronyme : Alvaro de campos

 

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« Aux enfants de la co-épouse de ma mère, on sert une bouillie de mil à manger.

Mais à moi, on sert de la bouse de vache, à moi seule.

Me voici avec des cornes sur la tête, kololo !

Me voici avec des poils de vache sur ma peau, nyagasi !

Me voici avec des cornes sur la tête, kololo !

Me voici avec une queue de vache, kololo ! »

« Je ne suis pas une vache » - Bohintu Kulibali Mali (2000) Bambara

 

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« Cours, saloperie de fleuve, emporte vers la mer

Mon indifférence subjective »

« Barrow on furness » Fernando Pessoa sous l’hétéronyme : Alvaro de campos

 

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« Zip l’ascenseur-éclair, pantalon

avalons, dévalons—poubelles !

Cavalons au long des rus d’autos immobiles

cours-marche et saute (zim!) »

« Mes escaliers » Claude Vercey Editions Les Carnets du Dessert de Lune

 

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« Jets d’eau des rêves

sans eaux

et sans fontaines »

« Pays » Federico Garcia Lorca - « Grenier d’étoiles » - Po&psy érès

 

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« Est-ce Aline

qu’Allex là

dans l’escalier câlina »

« Mes escaliers » Claude Vercey Editions Les Carnets du Dessert de Lune

 

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« A haiye, qu’est-ce que tu crois ?

A haiye, la question ne se pose pas.

A haiye, cela ne fait aucun doute. »

Extrait de Chanson3 - Cycle de chansons de mariage haoussa Communautaire Nigeria (1979) haoussa

 

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« Ouifi Ouioui sa petite voiture jaune et rouge tchouc tchouc

sur le parquet (c’était avant wifi, )

« Wifi » dans Territoires des tatouements – Marielle Campos – Carine Masseron - LA REVERBE

 

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«  « Un crabe est une crevette qui s’est endormie » 

Je me suis réveillée avec cette phrase en bouche »

« Mue » dans Territoires des tatouements – Marielle Campos – Carine Masseron - LA REVERBE

 

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« Parce que le langage c’est avant tout de la répétition,

et d’infimes différences pour lesquelles on se bat »

« Encre de ferraille » dans Territoires des tatouements – Marielle Campos – Carine Masseron - LA REVERBE

 

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« Bûcheron,

Coupe moi de mon ombre,

Libère-moi du supplice

de me voir sans oranges »

« Chanson de l’oranger mort » Federico Garcia Lorca - « Grenier d’étoiles «  - Po&psy érès

 

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« Dans le champ jaune une poule noire

dans le jardin un paon qui fait la roue

dans la boue un pétale de rose

dans le vide un poème »

Yannis Ritsos - « secondes » - - Po&psy érès

 

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« Je suis entré dans la forêt des horloges »

Federico Garcia Lorca - « Grenier d’étoiles » - Po&psy érès

 

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« A la naissance de l’escalier

ou pour mieux dire : à son pied

au profond de la mémoire

s’enroule un escargot »

« Mes escaliers » Claude Vercey Editions Les Carnets du Dessert de Lune

 

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 Atelier d'écritureS du 09.11.2016 (...clic...)