•  
    cliquer sur les titres pour lire les textes
    ......................................................................................................
     poèmes marouflés sur bois
     


      -suivi de

    petits avis de passages

     


    -suivi de

    monologues assemblés et marouflés
    sur bois
     

     

    -suivi de
    empreintes marouflées
    sur toile de jute
     

     

    -suivi de

    empreintes sur papier
    marouflées sur carton fort

      pétales de mots marouflés
    sur feuillets de papier soie

     

     

    -suivi de

    poèmes marouflés sur écorces de pin

     


    2 commentaires
  •  

      botanique des corps

     

     

    I

     

    tu peux faire l'éléphant de mer

    la tortue qui prend l'eau

    la pie qui chante

     

    il y a dans les brindilles

    de quoi ravaler la façade

     

     

    II

     

    à dos de chaume

    à dos de frondaison

    à dos de souche

     

    sur le dos dans l'herbe

    l'idée de la chute prend de l'aile

     

     

    III

     

    dans la pleine maturité

    l'éparpillement des fruits rouges

    aux frondes des fougères

     

    une à une les drupes noires

    sont au bord de la cueillette

     

     

    IV

     

    les vocalises des cimes

    en écholalie la rivière

    tout un ruissellement de la sueur

     

    une goutte suit l'axe médian

    à mi chemin des jus de pêches

     

     

    V

     

    sucs des plantes carnivores

    les insectes les plus fous

    passés au peigne fin

     

    élevées à hauteur de verrière

    des bottées de sarracenias

     

     

    VI

     

    avec l'acrobatie des phasmes

    l'air a des formes graciles

    les secondes s'étirent

     

    corps de l'araignée d'eau

    en échafaudant l'espace

     

     

    VII

     

    cardes sanguines des poirées

    l'éventail de la bambouseraie

    jaune pétaradant des ronds points

     

    les contournements de la ville

    échappent aux lignes des bus

     

     

    VIII

     

    l'excroissance des potirons

     a des saveurs de muscade

    les épices des rues agacent les narines

     

    des fenêtres d'immeuble

    plongent dans des étangs moirés

     

     

    IX

     

    le long tunnel des mielleries

    prend la transparence des plexiglass

    les abeilles ont les fourrures apprivoisées des fauves

     

    les boules à facettes font des oeillades

    tandis que les vers à soie bavent industrieusement

     

     

    X

     

    les fleurs tant attendues explosent en serre

    dans la promiscuité des chants de grenouilles

    les sansevierias suintent tout leur soûl

     

    question d'atmosphère et de degrés

    il faudrait nommer les nouvelles espèces

     

     

    XI

     

    les rongeurs laissent des coques vides

    sans monte charge le vent est fantasque

    oublions donc le praliné

     

    ce qui caresse les méandres du palais

    n'est grignoté que par des écureuils of course

     

     

    XII

     

    passé le petit pont c'est le monde à l'envers

    c'est à dire des films en repeat please

    la langue est en stand by lors des footings

     

    les allers retours ont de quoi troubler

    le fil de l'eau

     

     

    XIII

     

    combien de temps pour la poésie

    l'équilibre d'un arbre en dit long

    les résineux tissent de l'ambre

     

    des anguilles sont mises à mort

    et coulent les jours dans des sculptures

     

     

    EXTRA

     

    n'écouter que d'une oreille aux aguets

    l'autre a des configurations aérodynamiques

    c'est pour mieux respirer mon amant

     

    les compositions familiales d'opéra

    sont jouées cartes sur tables

     

     

     

    andrée wizem


    votre commentaire
  • symphonie

     

     

     

    abeille

     

    fruit

     

    encrier

     

    orée

     

    céladon

     

    gong

     

    vif

     

    crépuscule

     

    brasier

     

    fourré

     

    azara

     

    diapason

     

     

     

    andrée wizem


    votre commentaire
  •  

    à fleuret moucheté

     

     

     

    bourdon

     

    framboise

     

    nocturne

     

    liqueur

     

    berge

     

    torrent

     

    prune

     

    plongeon

     

    auvent

     

    pourpre

     

    buisson

     

    mimosa

     

    zarb

     

     

     

    andrée wizem


    votre commentaire
  • couleurs sourdes

    ce qui traverse
    les steppes les montagnes
    les cours d'eau les hauts plateaux
    les fleuves égarés les déserts de pierres
    les vignes étagées les bosquets les lichens
    et tous les paysages que les mots ont visités
    c'est le filon de ce limon mouvant
    prenant formes de gemmes au long des années
    se veinant d'empreintes en creux et en relief
    sculptées comme dans la boue asséchée
    jusqu'à ce jour de volcans ouverts
    où les couleurs éclatent
    à nos oreilles


    andrée wizem


    votre commentaire
  • paso doble

    tenue d'apparat
    de satin noir et velours rouge

    tissus ajustés à la peau
     entaillés d'éclats de lumière et noués patiemment de ferveur

    la table dressée
    au damassé brodé de fil d'or
    et fleuri de rose chair

    les couverts stylés sont d'argent
    les mains couvent des yeux la théière chaude

    paso doble
    amor amor

    et les sucreries avec des pincettes
    mais en riant sous cape

    andrée wizem


    votre commentaire
  • corridor

    en suivant les boules d'un billard
    les pas culbutent et bifurquent

    les mots roulant sur les tapis de jeux
    s'habillent des grosses voix de ténor
    en des modulations de bout du monde

    dors
    dors
    dors

    les portes ouvertes sur la nuit
     les yeux surpris en flagrant délit

    andrée wizem


    votre commentaire
  • muséum

    de tout leur poids
    les roues ont écrasé
    insectes ailés et batraciens acrobates

    la récolte macabre
    poursuit sa vie
    entre les pages des carnets
    fleurant bon la pâte à papier

    la résistance des espèces
    traversant les siècles de poussière
    est époustouflante

    la radioscopie est en cours
    merci de ne plus respirer

    andrée wizem


    votre commentaire
  • fantaisie équestre

    ce rêve
    à bride abattue
    sur la croupe d'un cheval
    rappelle
      la fourche d'un arbre
    où le torse se lie à la fantaisie des branches
    le feuillage caressé comme une crinière

    qui sait
    d'où viennent ces étrangetés
    qu'on nomme scoubidous


    andrée wizem


    votre commentaire
  • are you ready

    elle est connue
    la blague de la plus grosse part de gâteau
    colportée de fête en fête

    celle de la fève
    connait les variantes les plus sougrenues

    elle vient de naître

    qui

    l'histoire d'un kirikou
    grignotant la plus grosse part de tarte à la crème
    au nez et à la barbe de l'ogre

    non

    si

    andrée wizem


    votre commentaire