•   ah...çoise...

    rencontrée sur les scènes slam mémorables

    en 2006...

    çoise ne cesse de ré apparaître sous de nouveaux jours...

    nous avons eu  le plaisir de découvrir son recueil

    "mon nom est je" édité chez "gros textes"

    (clic)

    au baz'art des mots

    lors de sa présentation haute en sonorités...

    (ça résonne encore...pour peu qu'on y tende l'oreille...)

    (clic)

    nous avons eu le plaisir de découvrir son spectacle "poésique"

     (clic)

    (pour ce qui me concerne à "la bonne fromagerie" de crest...)

       (clic)

     puis d'ateliers d'écritures

    (qu'elle met en place de temps à autre...)

    à ses ateliers de chant-sons vous menant tout en fatrasie

    (joli mot...n'est il pas...)

    "au cabaret des possibles"...

    (?)

    elle swingue...

    allègrement...

    toute cette péregrination

    (des mots...

    périlleux...chagrinerie...imagination et pertubation...

    pas rumination...gris gris et compagnie...)

    toute cette déambulation...

    (des mots...

    buller...fabulation...amplitude...longitudinale et subliminale...

    ambulatoire et déglutition...)

      pour aller où...me direz vous...

     vers un prochain atelier sing song au plurielle...

     oui un atelier chant-sons de çoise

    pérégrinatoire...déambulatoire...sur drôme et pas sur loire...

    est bien prévu...

    (oui...vous avez bien lu...mais pas encore entendu...)

    dimanche 11 septembre 2011

    de 10h à 18h

    au 73 rue de l'hôtel de ville

    26400 crest

    (coordonnées à trouver dans les liens ci dessus pour toutes précisions utiles...)

     il paraît même

    que çoise dite françoise verihlac

    va de ville en voile et haute voltige...

    avec un spectacle haut en ferveur

    "amour...amor...amore..."

    (clic)

    bref...

    çoise parle...chante...vit...

    et balance de la poévie au passage...

     

    a.w.

     

    ....................................................................

     

    LETTRE OUVERTE A MA NOUVELLE VAGUE DE FEMINITE


    Plus de règles
    Me voilà hors la Loi
    Hors de la Loi du sang
    Et de son échéance
    Trop soumise au devoir
    De pourvoir Descendance
    Plus de règles
    D'un coup vieille
    Hors champ du temps
    De générer de la génération
    Des menstruations et des mensurations
    Exit du marché de la reproduction
    De la production d'âmes
    Me reste son supplément
    En rimes et allitérations
    L'enfantement d'un genre
    Verbe en vagabondage
    Dans la saison du retour d'âge
    Libre ... mais
    Ovaires et contre tout
    Contre vent et marées
    Coulées, saignées et pertes amarante
    Restée Femme
    En Femme
    Au bout de sa patience
    Au bras du badinage
    D'une fin d'après-midi
    Ni pure ni impure
    Antique parturiente
    Je me pause, alanguie en ma maturité
    Mais n'ose encore aimer cette nouvelle vague
    De ma féminité
    Plus de règles
    Me voilà hors la Loi
    Hors de la Loi du sang
    Et de son échéance
    Sans plus avoir devoir
    De quelque descendance
    Ou de prolongement de notre espèce humaine
    Elle se duplique sans moi
    Dans le ventre des pleines
    Femmes en espérance
    Rendue au rang des usagées, des gainées, déreglées
    Horloge arrêtée
    Au rencart à usage de placard
    J'ai l'utérus en berne
    Les trompes qui se penchent
    Telles tiges fanées
    Les hormones en désordre
    Livrent dernière bataille
    Dans le fond du bassin
    Voulant se rendre utiles
    Accueillent maintenant
    Un cycle sans plus de lunes
    Du début de la fin
    Et font bondir en vain
    Des seins taris de lait
    Les ovules au chômage
    Vont en conciliabule
    Se retirer sans bruit
    Au fond de la matrice
    Et s'éteignent en silence
    Comme lampions au bal
    Dans le petit matin
    Mais ...
    Ovaires et contre tout
    Contre vents et marées
    Coulées, saignées et rouges traînes
    Suis restée une femme
    Avec une Sex-actualité
    En pur Principe Yin
    Origine du monde
    A l'état de concept
    Me voilà incarnant L'Eternel Féminin
    Celui qui n'a pas d'âge
    Mais contient l'âge d'or
    Et s'il n'accouche plus
    Messieurs, il couche encore !

     

    ....................................................................

     

     

     

    METTRE LES VOILES

     

    Horizon rayé

    Barre à la fenêtre devant ciel

    Je me barre

    Mais ne peut m'évader

    Voir sans être vue

    Sous les jupes d'une maman

    Sous la nappe de la table

    Sous cape

    Je ne ris pas

    Sous la housse

    qui recouvre

    Protège cache

    Je suis cachée

    Tu ne me vois pas

    Témoin de la vie

    Je la regarde

    Dehors vu du dedans

    Je n'y suis pas

    La partie se joue sans moi

    Ma seule compagnie

    Le souffle qui sort

    s'échappe de sous la couche

    de ma bouche

    L'odeur enfermée de mon corps

    Le bruit de mon coeur

    L'odeur enfermée de mon coeur

     

    Horizon rayé

    Encloisonnée entre les pans

    Sans murs

    Derrière mes barreaux

    Je suis murmures

    D'un regard tendu

    Vers le monde

    Extérieur

    Intérieur chasse gardée

    Intimité non regardée

    Point d'exclamation muet

    Qui glisse sans bruit

    Fantôme aux arrêts

    Linceul debout

    Je frôle les vivants

    Ne me saluent pas

    Ne me demandent pas leur chemin

    Ne cherchent pas mon regard

    Ceux-là ne me tendent pas la main

    A travers la fenêtre barrée

    Horizon rayé

    Langue morte

    Sous la robe

    Un corps cintre

    Où s'est pendue l'aube

    Des communiantes noires

    Le négatif d'une photo

    Non encore révélée

    Souffle est mon seul compagnon

    Respiration ma seule conversation

    avec Extérieur

    Dehors je suis enfermée

    Dehors

    Entravée

    Enmurée

    Empêchée

    Empêtrée

    Embusquée
    Engrillagée

    Masquée

    Totalement

    Niée

    Il n'y personne

    Là je ne suis personne

    Mais un Être à l'horizon rayé

    Un sexe

    Rayé de l'horizon

    Sous ma Burka

     

    ............

     

    Il ne faut pas se voiler la face

    j'ai vécu sous la burka

    dans mon enfance

    éloignée de l'autre

    de l'Homme

    de la Femme

    en moi

    des bras de la Vie

    Du sexe du bonheur

    enfermée dans ma robe de petite fille modèle

    la même que mes soeurs

    emprisonnée dans la faute d'être une fille

    recluse dans ma chambre de petite fille qui grandit malgré tout

    malgré eux

    malgré le voile de communion solennelle

    venu recouvrir solennellement

    le corps adolescent les désirs naissants angoissants

    du désir de sortir de percer le cocon enfermant étouffant

    laissant quoi derrière elle quoi devant

    rien

    un voile

    devant les yeux pour ne pas voir

    La vie devant soi

     

     

    j'avais un voile devant les yeux

    terrible car

    invisible

    une fois déchiré l'interdit

    de vivre

    de jouir

    dévoilement

    enfin

    je me vois

    et

    je mets les voiles

     

     

    ....................................................................


     

    POEME RECYCLE

     

    Canette écrasée aplatie passée sous les roues d'une voiture - plaque noir et or Koenigbeer le roi est mort emballage de l'ivresse en allée ne reste plus

    que ça

    une lame de ferraille

    Roi réduit en cylindre platitude

    plaqué au sol déchu ne règne plus

    Capsules gavées de terre où persistent quelques couleurs

    Bouchons rouges bouchons blancs ne ferment sur rien

    sans plus de débouchés dans l'usage

    Jaunâtres mégôts mouillés défaits en lamelles molles

    Récipients contenants inutiles

    bouteilles vides et tessons

    vestiges de bouteilles à la mer jetées au vent vomi

    Morceaux mortels des rixes des hommes témoins des blessures échangées la colère en éclats de verre épais a tranché l'amitié entre ivrognes

    la rogne des malheureux dans le désespoir des choses

    des choses que je ramasse

    Os rose rogné de chienchien coincé dans la vase du lit sal planté dans la boue ridicule entamé léché sans fin par la bouche du torrent

    Les choses que je ramasse récupère repêche toute honte bue

    en désespoir de choses des rejets des échoués

    les met dans une poche plastique sac en guise de suaire avant la mise en bière la mise en terre

    Je rends dernier hommage aux soldats inconnus du quotidien les déchets en les nommant dans leur ancienne utilité dans leur servile identité pour finir dignement dans la poubelle boîte à ordures pour mots rejetés abandonnés laissés pour compte les pas choisis les pas -poèmes les mots qui ne sont pas dans le texte je ramasse les restes de langage qui traînent par terre les mots qui sont par terre écrabouillés crottés dépottoir du non-dit non proféré les mots du non poème de la non prose je non parle d'eux les sans sépulture du signifié qui n'a pas eu de sens dans quelque littérature qui vont droit au cimetiere des écritures au dépottoir en ruines de runes.

    Mon silence est peuplé de tombes pleines de canettes de capsules et de joujoux oubliés restés coincés dans les cailloux du lit de l'eau coulante noeud de la corde au cou

    J'écris pour eux parole pensée qui les libère du piège de l'échouage afin qu'ils filent dans le sens de la langue

    J'écris pour vider le silence le nettoyer de tous les rebus

    Draguer le fond du lit à terme - décrire le limon fait de ces mots squelettes d'anciennes vies morts pour n'avoir pas vu le jour du poème

    ceux qui pourrissent au soleil d'Antigone et s'enfoncent dans l'humus s'efforcant de quitter la matière lents à rejoindre l'organique terreau du cri

    Palimpseste édifié sur les couches des mots sans gloire désaffectés

    un poème en écrase un autre et est effacé par le suivant - agonie qui donne vie- vers tirés des immondices du verbe tendu sur l'indicible

     

    L'écriture surgie de la pourriture comme Fleur du sonnet poussée sur le fumier


    ....................................................................


    Françoise Verihlac


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  • .............................................................. 

    I nvitation à l'orée du dépaysement

    N uages plongeant dans leurs reflets

    T anin vivifiant des abris de fortune

    E ntre les yeux flous et réel troublant

    N i grisaille ni brillance au rendez vous

    S eulement promesse d'une presqu'île

    E t port du visage pour embarquer


    E nvol des cils dans le silence

    V oyage égaré de fleur en fleur

    A mour contenu dans des images

    S oufflant l'ardeur du creux des mains

    I nspirant un bonheur à venir

    O scillations de l'eau qui dort

    N avigation des regards croisés

     

    .............................................................. 

             

              andrée wizem

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              poème écrit pour olivier qui aime se risquer

              aux acrostiches  (clic)


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  • mémoire d'automne

     

     

    automne

    des jeux de société

    automne des images

    autour de la table

    automne des images amassées comme feuilles

    automne des images en un jeu de mémo

    mémoire des images

    images d'animaux

    mémo des animaux

    la biche est aux abois et le cerf se pâme

    dodo dit le dodo qui me vient à l'esprit

    images chamboulées

    ai perdu

    éperdu l'épervier

    le faisan malfaisant

    image retournée

    la tête est à l'envers

    girafe de l'autre côté

    les images à la pioche

    le héron pique du bec

    bec à bec

    ibis de l'autre côté

    la terre retournée

    la terre est à l'envers

    les images inversées

    les mots sont hauts sur pattes

    jabiru bas les pattes

    ohlala koala

    koala qu'est pas là

    les mots qui courent partout

    images à la rescousse

    le lièvre est à la course

    et les mots à la traîne

    noms d'oiseaux à la pelle

    marmotte à la ramasse

    mais c'est qui qui hulule

    hulule c'est la noctule

    la grande ourse fait son miel

    des images sucrées

    et les mots qui roucoulent

    aux yeux ronds des pigeons

    les images en cabane

    un nichoir pour queue rousse

    le renard dans le noir fait fuir le serpent

    tintamarre des mots

    pour le taon c'est tant pis

    au dessous de la table

    comme un beau tas de feuilles

    varan et wapiti

    xérus à la voltige

    un yack de prairie

    zibeline zibeline

    automne des images

    amassées comme feuilles

    où je cherche l'intrus

     

     

    andrée wizem

    .........................................................

    jeu d'écriture lors de l'avant scène d'allex sur proposition de ghislaine...

    à partir d'un abécédaire que j'ai constitué de noms d'animaux dont un intrus

    d'où le poème...

    animaux...biche...cerf...dodo...épervier...faisan...girafe...

    héron...ibis...jabiru...koala...lièvre...marmotte...noctule...

    ours...pigeon...queue rousse...renard...serpent...taon...uluberlu...

    varan...wapiti...xérus...yack...zibeline...

    on a dit drôle de poésie?...

    ...............................................
    c'était sur la scène slam
    précédée d'un atelier d'écriture
    et repas partagé

    bibliothèque d'allex
    avenue henri seguin
    26400 allex (près de crest)
    animée par ghislaine & c°
    un samedi par trimestre
    ...............................................


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  • vous vous souvenez de ...

    voici un des textes

    qu'il présente parfois sur les scènes slam...

    et que j'ai plaisir à vous faire découvrir...

     

    celui ci a par ailleurs été publié dans le recueil édité

    par la médiathèque "la passerelle" de bourg les valence...

    dans lequel ont été rassemblés comme chaque année

    tous les textes issus de l'atelier régulier

    précédant les scènes slam mensuelles...

    atelier et scènes animés par mehdi dix...madame bert et kaden...

    sous les bons auspices d'hirondelle...

     

    andrée w.

     

    ..................................................................

        

     

    Feu naître    (fenêtre)

    Feu : ce qui a vécu

    Il y a dans ce mot une contradiction indépassable.

    On pourrait dire naître feu, ce serait dans la logique.

    Il faut choisir fenêtre sur cour ou faire naître un feu dans le jardin

    Coté cour ou coté jardin , faire la cour pour arriver au jardin.

    Si on se penche sur ce mot fenêtre , on en devine l'attirance du vide que l'on a sur ce mot à contresens.

    C'est au bord de la fenêtre que l'on cherche un sens à sa vie.

    Mais comment trouver un sens devant un contresens? trouver une chute à sa vie,

    descendre en flamme pour que l'on puisse dire FEU il a vécu.

    Puis renaître de ses cendres renaître décès cendres.

    Dans la même phrase il y a renaître et décès.

    Le contresens se poursuit, perpétuel, et la phrase qui se finit en cendres.

    La meilleure fuite c'est par la porte.

    Prendre la porte: pas de surprise, pas de sens à trouver

    Enfin faut-il l'ouvrir en poussant ou en tirant? problème que l'on n'a pas devant la fenêtre.

    La fin de vie c'est aussi compliqué que la vie.

     

    Incognito

     

     

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  •  

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    ...babeth qui participe

    aux ateliers et scènes de la bibliothèque d'allex

    m'avait fait parvenir un de ses textes...

    le voici...

    ..................


    Née le 14 janvier 1963 à Riom en Auvergne.

    Quelques années plus tard, se fait appeler par un autre prénom

    histoire de brouiller les pistes.

    Toute petite, elle parle comme un livre, elle a une mémoire d’éléphant

    et une imagination fertile.

    Renverse son premier encrier au CE2 sous les yeux effarés de

    l’institutrice, garde un souvenir indélébile du bleu de l’encre

    (le bureau aussi !).

     

    Aînée d’une sœur et de deux frères avec lesquels elle monte

    son premier spectacle vers 10 ans, imitant un groupe de chanteurs

    à la mode sous les applaudissements nourris de ses parents.

    Ecrit son premier carnet secret à 12 ans en vacances

    à Saint Privat d’Allier chez ses grands parents maternels.

     

    Initiée très tôt à la visite des cimetières et des églises

    par sa grand-mère paternelle, ce fait lui inspirera plus tard

    de macabres écrits.

     

    Elle passe un bac littéraire et s’y reprend à trois reprises.

    A l’heure qu’il est, elle ne l’a pas obtenu.

     

    Suite à une soirée passée entre copains, elle réécrit tous

    les dialogues échangés sous forme de pièce de théâtre.

    Elle ne souhaite pas publier.

     

    Conserve toutes les lettres reçues depuis sa plus tendre enfance,

    dans des boîtes en carton sans aucune chronologie. Il lui arrive

    de piocher au hasard et de relire quelques lettres.

     

    Ecrit des poèmes ou des pensées dans un cahier quelle cache

    et qu’elle finit par oublier.

     

    A 20 ans elle part en voyage en vélo avec deux copains,

    elle traverse la France, l’Angleterre et enfin l’Irlande :

    un carnet de voyage écrit à plusieurs mains naîtra de ce périple.

     

    Rencontre l’amour de sa vie en 1989 écrit un texte de leurs

    premiers mots échangés. Ne souhaite pas publier.

     

    Fait un, deux puis trois enfants, aujourd’hui elle prend plaisir

    à s’imaginer en train d’écrire un roman, mais écrit surtout dans sa tête.

    Surtout ne pas publier !

     

    Babeth


    Consigne dans le cadre de l'atelier régulier d'écriture de la Bibliothèque d'Allex:

    écrire son autobiographie à la manière de Charles Pennequin.

    Se présenter en temps qu’écrivain.

     


     

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  • jacques est apparu sur la scène slam

    prêt à se mettre en déséquilibre...

    à chercher sa vitesse intime de navigation...

    à décortiquer ses trouvailles avec tous les sens en éveil...

    retenant notre attention par des inflexions de la voix

    dont il joue avec beaucoup de facétie...

     

    c'est pour mieux nous entraîner à contre courant

    et nous inviter à des expérimentations poétiques

    moderato mais allegretto...

     

    la preuve par le gastéropode...

     

    andrée w.

    ..........................................................................................

     

    La ballade du gastéropode

     

    Il pleut

    Il mouille

    Ce bel au bois dormant

    Par la première goutte

    Posée sur sa coquille

    Réveillé

    Tout doucement se déploie

     

    Puis ce gastéropode

    S'élance lentement

    Autant que faire se meut

    Il glisse à grande vitesse modérée

    Tiens se dit il

    J'aperçois une idée

    Une idée dont on a le soupçon

    Ca fait déjà beaucoup

    Plusieurs heures pour s'en approcher

    Plusieurs jours pour la déguster

    Le gastéropode le sait

    Depuis la nuit des temps

    Qu'il n'est fondamentalement pas bon

    De se précipiter vers la fin des phrases

     

    Une fois ouverte

    La phrase

    S'étire

    Fait des méandres

    Suit son cours

    Se déploie

    S'expansionne

    Se diversifie

    Respire

    S'étend au soleil dans l'herbe des mots

     

    Et il est bon de s'arrêter

    A chaque mot

    Pour en déguster

    La texture

    La saveur

    La consistance

    Le bouquet

    L'arôme

    Et écouter

    Au plus profond de soi

    L'écho qu'il suscite

    Ainsi le gastéropode savoure

    Et vous invite à partager

    Sa technique de dégustation

    Il se défend

    Voir même se prélasse

    Sans trop réfléchir

    Déploie ses antennes

    En direction

    Du cosmos intersidéral

    Dans une attente sereine

    Une langueur éprouvée

    Il guette

    Et enfin se laisse aller

    Au premier mot qui vient

     

    PATAQUES

     

    Oui

     

    PATAQUES

     

    Cela sonne bien à son oreille

    Voilà un mot qui pète

     

    PATAQUES

     

    Trois lettres fondamentales

    P...T...Q...

    Bien en bouche

    Cela donne

    PTQ       On peut si l'on veut

                   Ne pas s'en priver 

    PTQ

    PTQ       PATAQUES

    Voilà un mot

    Qu'il a envie de fréquenter

    Un mot exotique

    Divertissant

    Et digeste à la fois

    Pas trop long

    Comme une petite explosion

    PATAQUES

    Et qui finit par une espèce de douceur

    De tendresse

    PATAQUES

    Qu'est ce qu'un pataques

    Y a t il des pataques en caisse

     

    Mine de rien

    Le gastéropode

    Est d'une immense sensibilité

    Hermaphrodite

    Il échange ses oeufs

    Et vous donne son point de vue

    En un maximum de temps

    C'est son éthique et toc

    Epique époque

    Il ne brasse pas de l'air

    Il bave consciencieusement

    Pour mieux glisser sur ses pensées

    CHVIF    CHVOUF    SHOUM    WASH

    Il fait des bulles

    Pour mettre un peu d'ambiance

    L'escargot tranquille

    Transatlantique de nos jardins

    Se déplace dans une continuelle

    Création de son corps

    Cheminant avec aisance

    Dans le tunnel sans fin

    De son identité

    Il créé

    La route qu'il emprunte

    Puis s'immisce dans nos pensées

    Pour nous divertir

    Du cours du temps

    Opération escargot

    Dans les circonvolutions

    Encombrées

    De nos cerveaux

    CHVIF    CHVOUF    SHOUM    WASH

     

     

    Jacques

     

    ..........................................................................................

     


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  • à la dernière scène slam d'allex
    précédée d'un atelier d'écriture que j'avais animé
    babeth s'est isolée dans sa bulle

    le temps de l'écriture...
    bulle suffisamment transparente
    pour que son univers poétique
    nous effleure ...

     
    ......................................................................... 


    Voyage intérieur,

     

    Immobile, les idées fourmillent, je rêve légère,

    en équilibre sur un fil tendu entre deux îles.

    Fragile le fil …

    Fragile la fille comme une brindille.
    Elle se balance entre deux îles : c’est facile !

    Difficile de rester sur une île sans se faire de bile

    Acrobate, funambule elle est dans sa bulle,

    Une bulle ronde qui brille et tourne en vrille …

    Une bulle pleine de vie qui sourit sans remuer les sourcils…

    A qui ?

    A elle à la fille qui n’a pas d’ailes pour partir,

    mais un monde intérieur à parcourir, irrésistible,

    accessible, pas trop débile, infini…

    Pas folle la fille !!!


    Babeth

     

    ........................................................................


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  • jean luc est réapparu sur la scène slam
    et cela  ouvre le paysage
    en poésie...

    lors d'une soirée de novembre
    à la médiathèque de valence
    mon attention s'est portée sur l'un de ses textes
    qu'il a bien voulu m'adresser...

    à vous de le  découvrir
    en attendant la prochaine scène ...

    andrée w.

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    Le mur du fond, dans mon jardin…

     

     

       

    Chez moi j’avais un mur balaise

    Qui f’sait tout l’fond de mon jardin ;

    Et là, j’me sentais très à l’aise

    Pour faire chier tranquille mes voisins…

    C’était un mur genre trop fortiche,

    Tout en pierres sèches, mais du costaud

    Du mur qui f’sait pas mur de riche

    Mais quand t’as froid, c’est du mur chaud…

     

    Du mur qui, quand j’étais marmot

    Savait avoir des mains si douces

    Que pour moi, m’faire caresser l’dos

    C’était bien mieux qu’sucer mon pouce…

    Qui me frôlait le creux d’la main

    Jusqu’au rivage du sommeil

    En m’laissant penser que demain

    Y s’rait toujours là, et pareil…

     

    Entre ses pierres, c’était l’asile

    De toutes mes cachettes à secrets :

    J’y planquais mes mots difficiles,

    C’était mon confident muet…

    Un mur, c’est la preuve évidente

    Qu’y a des toujours pour s’appuyer ;

    Que, quand la vie est trop en pente

    On peut venir s’y rattraper…

     

    Alors j’avais pris l’habitude

    De venir m’y mettre à l’abri

    Quand le monde devenait trop rude,

    Quand j’me sentais bien trop petit…

    Et j’ai cru qui s’rait toujours là,

    Quoiqu’il advienne, quelqu’temps qu’il fasse,

    Qu’mon mur, y tiendrait toujours droit,

    Qu’la vie s’rait pas si dégueulasse… 

     

    Oh certes, ça f’sait d’jà quelques temps

    Qu’mon mur avait des pierres en pentes

    Mais moi, j’trouvais ça élégant

    Ce p’tit guingois du temps qui tente…

    Du temps qui tentait de m’faire peur

    Mais moi j’m’en battais franc les ailes,

    Pour les papillons et les fleurs

    Les murs, ça peut qu’être immortel…

     

    Et puis en sortant ce matin

    Dans ce froid de début d’hiver,

    J’ai vu qu’au fond de mon jardin

    On voyait plus de ciel qu’hier…

    J’voulais faire semblant d’pas comprendre

    Mais j’savais bien c’que j’allais voir ;

    Qu’il allait geler à pierre fendre

    Au profond de mon désespoir…

     

    Mon mur, sans bruit ni préavis,

    Avait mis les genoux à terre

    Et avait couché sans un bruit

    Toutes ses pierres dans mes parterres…

    Mon mur, dans un dernier salut

    M’avait laissé un grand trou bleu,

    Un dernier baiser que j’ai bu

    Et qui me ressort par les yeux…

     

    Y’a pas d’age pour être un enfant

    Qu’ya peur de traverser la route,

    Et nos premières foulées de grand,

    C’est quand on est seul, qu’ya plus d’doute…

    Y’a pas d’age pour être orphelin,

    Les cheveux blancs, c’est que d’la frime,

    C’est de la neige sur un gamin

    Qui tremble et pleure dans son intime…

     

    Mais ce trou bleu, dernier cadeau

    Qu’il m’a offert en s’effondrant,

    Je m’y trouble et le trouve beau :

    Mon paysage y est plus grand…

    Je n’y referais pas un mur,

    Peut-être un rideau de bambous

    Pour y écouter le murmure

    Du vent, des rires et des haïkus…

     

    Et puis, en y réfléchissant,

    En triant un peu les caillasses

    Je pourrais bien m’en faire un banc

    Pour y réchauffer ma carcasse…

    Regarder le soleil couchant

    En écoutant couler la source ;

    Et ça plairait p’t-être aux enfants

    D’y déconner sous la Grande Ourse…

     

    Peut-être même qu’avec les restantes

    Y’aurait moyen de faire enfin

    Ce bassin laissé en attente,

    Que j’dis toujours que j’f’rai demain…

    Tu vois, t’es toujours là mon mur ;

    Changer d’endroit, changer de forme

    Ça doit te plaire, ça j’en suis sur :

    Est-ce ainsi que les murs s’endorment… ?

     

    Toi, l’élan d’avant tous mes gestes,

    J’en suis aujourd’hui l’avenir ;

    La liberté, pour ceux qui restent

    C’est d’apprendre à laisser partir…

    C’est le cours normal de la vie

    Que d’apprendre à marcher sans toi ;

    Et être un homme libre qui rit

    C’est le chemin auquel je crois…

    Alors …                                          …merci à toi,

                                                                       Ciao Papa…

     

    Jean Luc

     


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  • une vidéo
    qui rappelle les premiers pas du slam dans la drôme
    avec les slameurs et slameuses réunis
    des régions crest...valence...romans
    réalisée par l'association de cette période là
    animant les scènes à "la boucherie"
    ..........................................................

    (clic)
    Vidéo Slam
    envoyé par Organe_Sans_Cible. - Regardez la dernière sélection musicale.

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  • marc smith...
    qui a initié le slam à partir de chicago
    dans sa forme tournoi notamment...
    mouvement qui s'est amplifié depuis
    sous cette forme ou la forme scène ouverte...
    est souvent présent sur les divers lieux du slam

    quand il est annoncé...
    et maintenant voici marc smiiiiiiiiiiiiith...........
    il apprécie qu'on réplique à cette annonce en disant
    ...so what...



    Marc Smith 2
    envoyé par slam. -

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