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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:09
ah...çoise...
rencontrée sur les scènes slam mémorables
en 2006...
çoise ne cesse de ré apparaître sous de nouveaux jours...
nous avons eu le plaisir de découvrir son recueil
"mon nom est je" édité chez "gros textes"
au baz'art des mots
lors de sa présentation haute en sonorités...
(ça résonne encore...pour peu qu'on y tende l'oreille...)
nous avons eu le plaisir de découvrir son spectacle "poésique"
(pour ce qui me concerne à "la bonne fromagerie" de crest...)
puis d'ateliers d'écritures
(qu'elle met en place de temps à autre...)
à ses ateliers de chant-sons vous menant tout en fatrasie
(joli mot...n'est il pas...)
"au cabaret des possibles"...
(?)
elle swingue...
allègrement...
toute cette péregrination
(des mots...
périlleux...chagrinerie...imagination et pertubation...
pas rumination...gris gris et compagnie...)
toute cette déambulation...
(des mots...
buller...fabulation...amplitude...longitudinale et subliminale...
ambulatoire et déglutition...)
pour aller où...me direz vous...
vers un prochain atelier sing song au plurielle...
oui un atelier chant-sons de çoise
pérégrinatoire...déambulatoire...sur drôme et pas sur loire...
est bien prévu...
(oui...vous avez bien lu...mais pas encore entendu...)
dimanche 11 septembre 2011
de 10h à 18h
au 73 rue de l'hôtel de ville
26400 crest
(coordonnées à trouver dans les liens ci dessus pour toutes précisions utiles...)
il paraît même
que çoise dite françoise verihlac
va de ville en voile et haute voltige...
avec un spectacle haut en ferveur
"amour...amor...amore..."
bref...
çoise parle...chante...vit...
et balance de la poévie au passage...
a.w.
....................................................................
LETTRE OUVERTE A MA NOUVELLE VAGUE DE FEMINITE
Plus de règles
Me voilà hors la Loi
Hors de la Loi du sang
Et de son échéance
Trop soumise au devoir
De pourvoir Descendance
Plus de règles
D'un coup vieille
Hors champ du temps
De générer de la génération
Des menstruations et des mensurations
Exit du marché de la reproduction
De la production d'âmes
Me reste son supplément
En rimes et allitérations
L'enfantement d'un genre
Verbe en vagabondage
Dans la saison du retour d'âge
Libre ... mais
Ovaires et contre tout
Contre vent et marées
Coulées, saignées et pertes amarante
Restée Femme
En Femme
Au bout de sa patience
Au bras du badinage
D'une fin d'après-midi
Ni pure ni impure
Antique parturiente
Je me pause, alanguie en ma maturité
Mais n'ose encore aimer cette nouvelle vague
De ma féminité
Plus de règles
Me voilà hors la Loi
Hors de la Loi du sang
Et de son échéance
Sans plus avoir devoir
De quelque descendance
Ou de prolongement de notre espèce humaine
Elle se duplique sans moi
Dans le ventre des pleines
Femmes en espérance
Rendue au rang des usagées, des gainées, déreglées
Horloge arrêtée
Au rencart à usage de placard
J'ai l'utérus en berne
Les trompes qui se penchent
Telles tiges fanées
Les hormones en désordre
Livrent dernière bataille
Dans le fond du bassin
Voulant se rendre utiles
Accueillent maintenant
Un cycle sans plus de lunes
Du début de la fin
Et font bondir en vain
Des seins taris de lait
Les ovules au chômage
Vont en conciliabule
Se retirer sans bruit
Au fond de la matrice
Et s'éteignent en silence
Comme lampions au bal
Dans le petit matin
Mais ...
Ovaires et contre tout
Contre vents et marées
Coulées, saignées et rouges traînes
Suis restée une femme
Avec une Sex-actualité
En pur Principe Yin
Origine du monde
A l'état de concept
Me voilà incarnant L'Eternel Féminin
Celui qui n'a pas d'âge
Mais contient l'âge d'or
Et s'il n'accouche plus
Messieurs, il couche encore !....................................................................
METTRE LES VOILES
Horizon rayé
Barre à la fenêtre devant ciel
Je me barre
Mais ne peut m'évader
Voir sans être vue
Sous les jupes d'une maman
Sous la nappe de la table
Sous cape
Je ne ris pas
Sous la housse
qui recouvre
Protège cache
Je suis cachée
Tu ne me vois pas
Témoin de la vie
Je la regarde
Dehors vu du dedans
Je n'y suis pas
La partie se joue sans moi
Ma seule compagnie
Le souffle qui sort
s'échappe de sous la couche
de ma bouche
L'odeur enfermée de mon corps
Le bruit de mon coeur
L'odeur enfermée de mon coeur
Horizon rayé
Encloisonnée entre les pans
Sans murs
Derrière mes barreaux
Je suis murmures
D'un regard tendu
Vers le monde
Extérieur
Intérieur chasse gardée
Intimité non regardée
Point d'exclamation muet
Qui glisse sans bruit
Fantôme aux arrêts
Linceul debout
Je frôle les vivants
Ne me saluent pas
Ne me demandent pas leur chemin
Ne cherchent pas mon regard
Ceux-là ne me tendent pas la main
A travers la fenêtre barrée
Horizon rayé
Langue morte
Sous la robe
Un corps cintre
Où s'est pendue l'aube
Des communiantes noires
Le négatif d'une photo
Non encore révélée
Souffle est mon seul compagnon
Respiration ma seule conversation
avec Extérieur
Dehors je suis enfermée
Dehors
Entravée
Enmurée
Empêchée
Empêtrée
Embusquée
EngrillagéeMasquée
Totalement
Niée
Il n'y personne
Là je ne suis personne
Mais un Être à l'horizon rayé
Un sexe
Rayé de l'horizon
Sous ma Burka
…............
Il ne faut pas se voiler la face
j'ai vécu sous la burka
dans mon enfance
éloignée de l'autre
de l'Homme
de la Femme
en moi
des bras de la Vie
Du sexe du bonheur
enfermée dans ma robe de petite fille modèle
la même que mes soeurs
emprisonnée dans la faute d'être une fille
recluse dans ma chambre de petite fille qui grandit malgré tout
malgré eux
malgré le voile de communion solennelle
venu recouvrir solennellement
le corps adolescent les désirs naissants angoissants
du désir de sortir de percer le cocon enfermant étouffant
laissant quoi derrière elle quoi devant
rien
un voile
devant les yeux pour ne pas voir
La vie devant soi
j'avais un voile devant les yeux
terrible car
invisible
une fois déchiré l'interdit
de vivre
de jouir
dévoilement
enfin
je me vois
et
je mets les voiles
....................................................................
POEME RECYCLE
Canette écrasée aplatie passée sous les roues d'une voiture - plaque noir et or Koenigbeer le roi est mort emballage de l'ivresse en allée ne reste plus
que ça
une lame de ferraille
Roi réduit en cylindre platitude
plaqué au sol déchu ne règne plus
Capsules gavées de terre où persistent quelques couleurs
Bouchons rouges bouchons blancs ne ferment sur rien
sans plus de débouchés dans l'usage
Jaunâtres mégôts mouillés défaits en lamelles molles
Récipients contenants inutiles
bouteilles vides et tessons
vestiges de bouteilles à la mer jetées au vent vomi
Morceaux mortels des rixes des hommes témoins des blessures échangées la colère en éclats de verre épais a tranché l'amitié entre ivrognes
la rogne des malheureux dans le désespoir des choses
des choses que je ramasse
Os rose rogné de chienchien coincé dans la vase du lit sal planté dans la boue ridicule entamé léché sans fin par la bouche du torrent
Les choses que je ramasse récupère repêche toute honte bue
en désespoir de choses des rejets des échoués
les met dans une poche plastique sac en guise de suaire avant la mise en bière la mise en terre
Je rends dernier hommage aux soldats inconnus du quotidien les déchets en les nommant dans leur ancienne utilité dans leur servile identité pour finir dignement dans la poubelle boîte à ordures pour mots rejetés abandonnés laissés pour compte les pas choisis les pas -poèmes les mots qui ne sont pas dans le texte je ramasse les restes de langage qui traînent par terre les mots qui sont par terre écrabouillés crottés dépottoir du non-dit non proféré les mots du non poème de la non prose je non parle d'eux les sans sépulture du signifié qui n'a pas eu de sens dans quelque littérature qui vont droit au cimetiere des écritures au dépottoir en ruines de runes.
Mon silence est peuplé de tombes pleines de canettes de capsules et de joujoux oubliés restés coincés dans les cailloux du lit de l'eau coulante noeud de la corde au cou
J'écris pour eux parole pensée qui les libère du piège de l'échouage afin qu'ils filent dans le sens de la langue
J'écris pour vider le silence le nettoyer de tous les rebus
Draguer le fond du lit à terme - décrire le limon fait de ces mots squelettes d'anciennes vies morts pour n'avoir pas vu le jour du poème
ceux qui pourrissent au soleil d'Antigone et s'enfoncent dans l'humus s'efforcant de quitter la matière lents à rejoindre l'organique terreau du cri
Palimpseste édifié sur les couches des mots sans gloire désaffectés
un poème en écrase un autre et est effacé par le suivant - agonie qui donne vie- vers tirés des immondices du verbe tendu sur l'indicible
L'écriture surgie de la pourriture comme Fleur du sonnet poussée sur le fumier
....................................................................Françoise Verihlac
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:07
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I nvitation à l'orée du dépaysement
N uages plongeant dans leurs reflets
T anin vivifiant des abris de fortune
E ntre les yeux flous et réel troublant
N i grisaille ni brillance au rendez vous
S eulement promesse d'une presqu'île
E t port du visage pour embarquer
E nvol des cils dans le silenceV oyage égaré de fleur en fleur
A mour contenu dans des images
S oufflant l'ardeur du creux des mains
I nspirant un bonheur à venir
O scillations de l'eau qui dort
N avigation des regards croisés
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andrée wizem
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poème écrit pour olivier qui aime se risquer
aux acrostiches (clic)
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:05
mémoire d'automne
automne
des jeux de société
automne des images
autour de la table
automne des images amassées comme feuilles
automne des images en un jeu de mémo
mémoire des images
images d'animaux
mémo des animaux
la biche est aux abois et le cerf se pâme
dodo dit le dodo qui me vient à l'esprit
images chamboulées
ai perdu
éperdu l'épervier
le faisan malfaisant
image retournée
la tête est à l'envers
girafe de l'autre côté
les images à la pioche
le héron pique du bec
bec à bec
ibis de l'autre côté
la terre retournée
la terre est à l'envers
les images inversées
les mots sont hauts sur pattes
jabiru bas les pattes
ohlala koala
koala qu'est pas là
les mots qui courent partout
images à la rescousse
le lièvre est à la course
et les mots à la traîne
noms d'oiseaux à la pelle
marmotte à la ramasse
mais c'est qui qui hulule
hulule c'est la noctule
la grande ourse fait son miel
des images sucrées
et les mots qui roucoulent
aux yeux ronds des pigeons
les images en cabane
un nichoir pour queue rousse
le renard dans le noir fait fuir le serpent
tintamarre des mots
pour le taon c'est tant pis
au dessous de la table
comme un beau tas de feuilles
varan et wapiti
xérus à la voltige
un yack de prairie
zibeline zibeline
automne des images
amassées comme feuilles
où je cherche l'intrus
andrée wizem
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jeu d'écriture lors de l'avant scène d'allex sur proposition de ghislaine...
à partir d'un abécédaire que j'ai constitué de noms d'animaux dont un intrus
d'où le poème...
animaux...biche...cerf...dodo...épervier...faisan...girafe...
héron...ibis...jabiru...koala...lièvre...marmotte...noctule...
ours...pigeon...queue rousse...renard...serpent...taon...uluberlu...
varan...wapiti...xérus...yack...zibeline...
on a dit drôle de poésie?...
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c'était sur la scène slam
précédée d'un atelier d'écriture
et repas partagébibliothèque d'allex
avenue henri seguin
26400 allex (près de crest)
animée par ghislaine & c°
un samedi par trimestre
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:04
vous vous souvenez de ...
voici un des textes
qu'il présente parfois sur les scènes slam...
et que j'ai plaisir à vous faire découvrir...
celui ci a par ailleurs été publié dans le recueil édité
par la médiathèque "la passerelle" de bourg les valence...
dans lequel ont été rassemblés comme chaque année
tous les textes issus de l'atelier régulier
précédant les scènes slam mensuelles...
atelier et scènes animés par mehdi dix...madame bert et kaden...
sous les bons auspices d'hirondelle...
andrée w.
..................................................................
Feu naître (fenêtre)
Feu : ce qui a vécu
Il y a dans ce mot une contradiction indépassable.
On pourrait dire naître feu, ce serait dans la logique.
Il faut choisir fenêtre sur cour ou faire naître un feu dans le jardin
Coté cour ou coté jardin , faire la cour pour arriver au jardin.
Si on se penche sur ce mot fenêtre , on en devine l'attirance du vide que l'on a sur ce mot à contresens.
C'est au bord de la fenêtre que l'on cherche un sens à sa vie.
Mais comment trouver un sens devant un contresens? trouver une chute à sa vie,
descendre en flamme pour que l'on puisse dire FEU il a vécu.
Puis renaître de ses cendres renaître décès cendres.
Dans la même phrase il y a renaître et décès.
Le contresens se poursuit, perpétuel, et la phrase qui se finit en cendres.
La meilleure fuite c'est par la porte.
Prendre la porte: pas de surprise, pas de sens à trouver
Enfin faut-il l'ouvrir en poussant ou en tirant? problème que l'on n'a pas devant la fenêtre.
La fin de vie c'est aussi compliqué que la vie.
Incognito
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:02
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...babeth qui participe
aux ateliers et scènes de la bibliothèque d'allex
m'avait fait parvenir un de ses textes...
le voici...
..................
Née le 14 janvier 1963 à Riom en Auvergne.
Quelques années plus tard, se fait appeler par un autre prénom
histoire de brouiller les pistes.
Toute petite, elle parle comme un livre, elle a une mémoire d’éléphant
et une imagination fertile.
Renverse son premier encrier au CE2 sous les yeux effarés de
l’institutrice, garde un souvenir indélébile du bleu de l’encre
(le bureau aussi !).
Aînée d’une sœur et de deux frères avec lesquels elle monte
son premier spectacle vers 10 ans, imitant un groupe de chanteurs
à la mode sous les applaudissements nourris de ses parents.
Ecrit son premier carnet secret à 12 ans en vacances
à Saint Privat d’Allier chez ses grands parents maternels.
Initiée très tôt à la visite des cimetières et des églises
par sa grand-mère paternelle, ce fait lui inspirera plus tard
de macabres écrits.
Elle passe un bac littéraire et s’y reprend à trois reprises.
A l’heure qu’il est, elle ne l’a pas obtenu.
Suite à une soirée passée entre copains, elle réécrit tous
les dialogues échangés sous forme de pièce de théâtre.
Elle ne souhaite pas publier.
Conserve toutes les lettres reçues depuis sa plus tendre enfance,
dans des boîtes en carton sans aucune chronologie. Il lui arrive
de piocher au hasard et de relire quelques lettres.
Ecrit des poèmes ou des pensées dans un cahier quelle cache
et qu’elle finit par oublier.
A 20 ans elle part en voyage en vélo avec deux copains,
elle traverse la France, l’Angleterre et enfin l’Irlande :
un carnet de voyage écrit à plusieurs mains naîtra de ce périple.
Rencontre l’amour de sa vie en 1989 écrit un texte de leurs
premiers mots échangés. Ne souhaite pas publier.
Fait un, deux puis trois enfants, aujourd’hui elle prend plaisir
à s’imaginer en train d’écrire un roman, mais écrit surtout dans sa tête.
Surtout ne pas publier !
Babeth
Consigne dans le cadre de l'atelier régulier d'écriture de la Bibliothèque d'Allex:
écrire son autobiographie à la manière de Charles Pennequin.
Se présenter en temps qu’écrivain.
.....................................................................................
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:01
jacques est apparu sur la scène slam
prêt à se mettre en déséquilibre...
à chercher sa vitesse intime de navigation...
à décortiquer ses trouvailles avec tous les sens en éveil...
retenant notre attention par des inflexions de la voix
dont il joue avec beaucoup de facétie...
c'est pour mieux nous entraîner à contre courant
et nous inviter à des expérimentations poétiques
moderato mais allegretto...
la preuve par le gastéropode...
andrée w.
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La ballade du gastéropode
Il pleut
Il mouille
Ce bel au bois dormant
Par la première goutte
Posée sur sa coquille
Réveillé
Tout doucement se déploie
Puis ce gastéropode
S'élance lentement
Autant que faire se meut
Il glisse à grande vitesse modérée
Tiens se dit il
J'aperçois une idée
Une idée dont on a le soupçon
Ca fait déjà beaucoup
Plusieurs heures pour s'en approcher
Plusieurs jours pour la déguster
Le gastéropode le sait
Depuis la nuit des temps
Qu'il n'est fondamentalement pas bon
De se précipiter vers la fin des phrases
Une fois ouverte
La phrase
S'étire
Fait des méandres
Suit son cours
Se déploie
S'expansionne
Se diversifie
Respire
S'étend au soleil dans l'herbe des mots
Et il est bon de s'arrêter
A chaque mot
Pour en déguster
La texture
La saveur
La consistance
Le bouquet
L'arôme
Et écouter
Au plus profond de soi
L'écho qu'il suscite
Ainsi le gastéropode savoure
Et vous invite à partager
Sa technique de dégustation
Il se défend
Voir même se prélasse
Sans trop réfléchir
Déploie ses antennes
En direction
Du cosmos intersidéral
Dans une attente sereine
Une langueur éprouvée
Il guette
Et enfin se laisse aller
Au premier mot qui vient
PATAQUES
Oui
PATAQUES
Cela sonne bien à son oreille
Voilà un mot qui pète
PATAQUES
Trois lettres fondamentales
P...T...Q...
Bien en bouche
Cela donne
PTQ On peut si l'on veut
Ne pas s'en priver
PTQ
PTQ PATAQUES
Voilà un mot
Qu'il a envie de fréquenter
Un mot exotique
Divertissant
Et digeste à la fois
Pas trop long
Comme une petite explosion
PATAQUES
Et qui finit par une espèce de douceur
De tendresse
PATAQUES
Qu'est ce qu'un pataques
Y a t il des pataques en caisse
Mine de rien
Le gastéropode
Est d'une immense sensibilité
Hermaphrodite
Il échange ses oeufs
Et vous donne son point de vue
En un maximum de temps
C'est son éthique et toc
Epique époque
Il ne brasse pas de l'air
Il bave consciencieusement
Pour mieux glisser sur ses pensées
CHVIF CHVOUF SHOUM WASH
Il fait des bulles
Pour mettre un peu d'ambiance
L'escargot tranquille
Transatlantique de nos jardins
Se déplace dans une continuelle
Création de son corps
Cheminant avec aisance
Dans le tunnel sans fin
De son identité
Il créé
La route qu'il emprunte
Puis s'immisce dans nos pensées
Pour nous divertir
Du cours du temps
Opération escargot
Dans les circonvolutions
Encombrées
De nos cerveaux
CHVIF CHVOUF SHOUM WASH
Jacques
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:00à la dernière scène slam d'allex
précédée d'un atelier d'écriture que j'avais animé
babeth s'est isolée dans sa bulle
le temps de l'écriture...
bulle suffisamment transparente
pour que son univers poétique
nous effleure ...
.........................................................................Voyage intérieur,
Immobile, les idées fourmillent, je rêve légère,
en équilibre sur un fil tendu entre deux îles.
Fragile le fil …
Fragile la fille comme une brindille.
Elle se balance entre deux îles : c’est facile !Difficile de rester sur une île sans se faire de bile
Acrobate, funambule elle est dans sa bulle,
Une bulle ronde qui brille et tourne en vrille …
Une bulle pleine de vie qui sourit sans remuer les sourcils…
A qui ?
A elle à la fille qui n’a pas d’ailes pour partir,
mais un monde intérieur à parcourir, irrésistible,
accessible, pas trop débile, infini…
Pas folle la fille !!!
Babeth
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:58
jean luc est réapparu sur la scène slam
et cela ouvre le paysage
en poésie...
lors d'une soirée de novembre
à la médiathèque de valence
mon attention s'est portée sur l'un de ses textes
qu'il a bien voulu m'adresser...
à vous de le découvrir
en attendant la prochaine scène ...
andrée w.
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Le mur du fond, dans mon jardin…Chez moi j’avais un mur balaise
Qui f’sait tout l’fond de mon jardin ;
Et là, j’me sentais très à l’aise
Pour faire chier tranquille mes voisins…
C’était un mur genre trop fortiche,
Tout en pierres sèches, mais du costaud
Du mur qui f’sait pas mur de riche
Mais quand t’as froid, c’est du mur chaud…
Du mur qui, quand j’étais marmot
Savait avoir des mains si douces
Que pour moi, m’faire caresser l’dos
C’était bien mieux qu’sucer mon pouce…
Qui me frôlait le creux d’la main
Jusqu’au rivage du sommeil
En m’laissant penser que demain
Y s’rait toujours là, et pareil…
Entre ses pierres, c’était l’asile
De toutes mes cachettes à secrets :
J’y planquais mes mots difficiles,
C’était mon confident muet…
Un mur, c’est la preuve évidente
Qu’y a des toujours pour s’appuyer ;
Que, quand la vie est trop en pente
On peut venir s’y rattraper…
Alors j’avais pris l’habitude
De venir m’y mettre à l’abri
Quand le monde devenait trop rude,
Quand j’me sentais bien trop petit…
Et j’ai cru qui s’rait toujours là,
Quoiqu’il advienne, quelqu’temps qu’il fasse,
Qu’mon mur, y tiendrait toujours droit,
Qu’la vie s’rait pas si dégueulasse…
Oh certes, ça f’sait d’jà quelques temps
Qu’mon mur avait des pierres en pentes
Mais moi, j’trouvais ça élégant
Ce p’tit guingois du temps qui tente…
Du temps qui tentait de m’faire peur
Mais moi j’m’en battais franc les ailes,
Pour les papillons et les fleurs
Les murs, ça peut qu’être immortel…
Et puis en sortant ce matin
Dans ce froid de début d’hiver,
J’ai vu qu’au fond de mon jardin
On voyait plus de ciel qu’hier…
J’voulais faire semblant d’pas comprendre
Mais j’savais bien c’que j’allais voir ;
Qu’il allait geler à pierre fendre
Au profond de mon désespoir…
Mon mur, sans bruit ni préavis,
Avait mis les genoux à terre
Et avait couché sans un bruit
Toutes ses pierres dans mes parterres…
Mon mur, dans un dernier salut
M’avait laissé un grand trou bleu,
Un dernier baiser que j’ai bu
Et qui me ressort par les yeux…
Y’a pas d’age pour être un enfant
Qu’ya peur de traverser la route,
Et nos premières foulées de grand,
C’est quand on est seul, qu’ya plus d’doute…
Y’a pas d’age pour être orphelin,
Les cheveux blancs, c’est que d’la frime,
C’est de la neige sur un gamin
Qui tremble et pleure dans son intime…
Mais ce trou bleu, dernier cadeau
Qu’il m’a offert en s’effondrant,
Je m’y trouble et le trouve beau :
Mon paysage y est plus grand…
Je n’y referais pas un mur,
Peut-être un rideau de bambous
Pour y écouter le murmure
Du vent, des rires et des haïkus…
Et puis, en y réfléchissant,
En triant un peu les caillasses
Je pourrais bien m’en faire un banc
Pour y réchauffer ma carcasse…
Regarder le soleil couchant
En écoutant couler la source ;
Et ça plairait p’t-être aux enfants
D’y déconner sous la Grande Ourse…
Peut-être même qu’avec les restantes
Y’aurait moyen de faire enfin
Ce bassin laissé en attente,
Que j’dis toujours que j’f’rai demain…
Tu vois, t’es toujours là mon mur ;
Changer d’endroit, changer de forme
Ça doit te plaire, ça j’en suis sur :
Est-ce ainsi que les murs s’endorment… ?
Toi, l’élan d’avant tous mes gestes,
J’en suis aujourd’hui l’avenir ;
La liberté, pour ceux qui restent
C’est d’apprendre à laisser partir…
C’est le cours normal de la vie
Que d’apprendre à marcher sans toi ;
Et être un homme libre qui rit
C’est le chemin auquel je crois…
Alors … …merci à toi,
Ciao Papa…
Jean Luc
.................................................................................
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:58une vidéo
qui rappelle les premiers pas du slam dans la drôme
avec les slameurs et slameuses réunis
des régions crest...valence...romans
réalisée par l'association de cette période là
animant les scènes à "la boucherie"
..........................................................
(clic)
Vidéo Slam
envoyé par Organe_Sans_Cible. - Regardez la dernière sélection musicale.
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 20:57marc smith...
qui a initié le slam à partir de chicago
dans sa forme tournoi notamment...
mouvement qui s'est amplifié depuis
sous cette forme ou la forme scène ouverte...
est souvent présent sur les divers lieux du slam
quand il est annoncé...
et maintenant voici marc smiiiiiiiiiiiiith...........
il apprécie qu'on réplique à cette annonce en disant
...so what...
Marc Smith 2
envoyé par slam. -
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