• c'était
    lors de la dernière scène du 13.03.09
    au mot à la bouche...
    (clic)

    andrée w.

    .............................................................................

    Où sont nos rêves?

    Et la jeunesse qui cherche encore
    retrouve la sève dans la bouteille, la coke
    et la came en intraveineuse
    stupides programmes dans nos télés
    une évasion artificielle
    on s'asseoit puis on oublie
    on suit cette pute une allumeuse.
    le JT vient nous rassurer
    l'empire a peur et son emprise nous rend meilleurs
    d'ailleurs respire et calme toi tu comprendras
    c'est pire ailleurs.
    La crise angoisse en ce printemps ensoleillé.
    Les valeurs chutent comme en 40
    Mamie se planque et cache les liasses sous l'oreiller.
    Ca  me rappelle un Tshirt qui disait "Le capitalisme
    ne s'effondrera pas tout seul disons le"
    On s'en rend compte aujourd'hui que l'argent n'existe pas
    que Babylone a les dents longues.
    Alors le mot d'ordre est passé allons manifester le 19 mars.
    Porter des banderoles pour sauver  un système qui nous écrase
    j'crois qu'on est juste cons dans cette vaste farce.
    Le monde est sous pression et nous on tient l'couvercle
    comme si les cris pouvaient nous toucher
    nous qui sommes heureux d'finir le mois avec seulement
    100 euros d' découvert.
    Mais voilà c'est comme ça on a peur du changement
    c'est humain
    alors on laisse faire, on s'laisse couler on verra bien.
    Pendant qu'à côté d'nous ça bouge, néo nazis
    la 3ème vague lève une main.
    Nous reste ces ineptes du moment d'oubli, de détente superficielle
    boîtes de nuit, consoles de jeux
    Fêtes foraines entre pomme d'amour et barbe à papa
    Lui a 14 ans, il est allemand
    ce matin il part au collège
    avec son cartable et l'arme à papa. Aïe...
    Pourquoi j'écris comme ça, il y a longtemps
    qu'je sais que je ne changerai pas la face du monde
    j'suis dans un parc entre un gosse de 10 ans
    qui fume une blonde et des ados qui parlent de
    kétanine. La kétanine est un produit qu'on utilise pour anesthésier les chevaux, les ados eux s'en
    servent pour tenter de trouver des rêves qu'ils pensent
    avoir perdu.
    Où sont nos rêves je n'en sais rien j'rêve de
    musique et d'évasion
    souvent ailleurs la tête en l'air vers les étoiles
    et les avions.
    Prenant le slam en guise de femme
    cet art me sera salvateur
    Disons que dans l'théâtre de ma vie
    mon optimisme est seul acteur.
    Pour en revenir au sujet
    où sont nos rêves un peu partout
    En cherchant bien au fond d'nous
    j't'assure on trouve de tout.
    Voilà c'est fait, mais reste un truc
    là je n'sais pas comment conclure
    Alors j'ai appelé un pote
    J'ai dit Polo où sont nos rêves
    il a répondu dans ton cul. Bravo.

    Kakoo

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  • gun

    crimes de guerre
    la moutarde me monte au nez
    le gaz moutarde c'est hard
    ça gazait dur dans les tranchées
    ça gaze pas fort à gaza
      l'artillerie c'est du lourd

    crimes de guerre
    escrime toi à dénoncer
    crie les crimes des guerriers
    les guerres hier et ailleurs
    les crimes de guerre en crimée
    s'écrivent à l'heure qu'il est

    crimes de guerre
    crient aux fous font la guerre
    le four brûlant au darfour
    la paix a un coeur de pierre
      crépite du feu de dieu à terre
     guerre avec ses artifices

    crimes de guerre
    la guerre sans les crimes
    ne serait pas la guerre
    les crimes sans la guerre
    ne seraient pas la paix
    la guerre c'est la guerre

    crimes de guerre
    la moutarde me monte au nez
    ça gaze fort dur ici ou là
    on rase pas gratis ça coûte cher
    le tribunal dira c'est pas du jeu
      y a des règles de bonne guerre

    crimes de guerre
    les murs délabrés en poussière
      la terre brûlée pour avenir
    les promoteurs se frottent les mains
    l'industrie de guerre fait vivre
     les desseins sombres du genre humain

    crimes de guerre
    terres sans noms dévastées
    vent incendiaire déracinant les arbres
    lamentations au milieu des friches
    la peur s'éternise et me fait tout petit
    tiens ma main et me sauve
    avec coeur ou je meurs

    andrée wizem

    ....................

    déjà publié le 29.09.2012

    et déjà auparavant...


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  • encore trois mots

    trois mots
    s'il en fallait trois
    s'il n'y en avait que trois
    si trois suffisaient
    si j'en pensais un
    puis deux puis trois
    s'il suffisait de les penser
    si c'était mieux de les écrire
    si j'aurais préféré les dire
    si le premier était exceptionnel
    du genre pas ordinaire
    inattendu inespéré essentiel
    unique irremplaçable vital
    si le deuxième était tendresse
    du genre pas mièvre
    chaude profonde douce
    attentionnée féconde poétique
    si le troisième était espoir
    du genre pas triste
    élan envolée rêve
    voyage quête itinérance
    si d'autres se bousculaient
    au portillon de mon esprit
    de mon coeur de mon corps
    mots-doutes et labyrinthes
    origines lumières et ombres
    mots-paradoxes et émotions
    mesures liens intensité
    mots-chair sens et odeurs
    ardeurs fusion empreintes
    s'il était tortueux de les penser
    s'il fallait pour les voir les écrire
    s'il était risqué de les dire
    trois mots
    s'il en fallait trois
    s'il n'y en avait que trois
    si trois suffisaient
    si les penser c'est exister
    si les écrire c'est exprimer
    si les dire c'est altérité
    trois mots
    s'il en fallait trois
    s'il n'y en avait que trois
    si trois suffisaient
    si j'en disais un
    puis deux puis trois
    s'il fallait encore les ordonner
    penser-écrire-dire
    écrire-dire-penser
    dire-penser-écrire
    trois mots
    s'il en fallait trois
    s'il n'y en avait que trois
    si trois suffisaient
    si j'en pensais un
    puis deux puis trois
    si les penser c'est achever
    si les écrire c'est clore
    si les dire c'est finir
    trois mots
    s'il en fallait trois
    s'il n'y en avait que trois
    si trois suffisaient
    si j'en taisais un
    puis deux puis trois
    trois mots
    s'il en fallait trois
    s'il n'y en avait que trois
    si trois suffisaient
    si j'en cachais un
    puis deux puis trois
    trois mots
    s'il en fallait trois
    s'il n'y en avait que trois
    si trois suffisaient
    s'il m'en restait un
    puis deux puis trois
    à penser
    à écrire
    à dire

    (publié sous le nom de andrée alias B2G)
    andrée wizem


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  • reality show et chaude réalité

    on voudrait 
    me mettre en vitrine
    me voir copuler
    et le tout en direct
    je fais dans la finesse
    le secret de l'alcôve
    la tendresse du sexe
    et le creux du vagin
    dans la douceur du ventre
    et quelques rêves aussi

    rêve en pleine nuit
    air frais sur mon bras

    ai oublié de te dire

    un long fil courait
    comme celui qui allait
    de la chambre au jardin
    celui de la musique
    les soirs de bel été
    suivi le chemin sans bruit
    t'ai vu échoué étendu
    sur le dos bras en croix
    dans l'herbe yeux fermés
    en ai gardé l'image
    avant que tu ne fuis

    m'étirer tout du long
    drap sous l'ardeur du jour

    ai oublié de te dire

    un espace existe
    entre cuisse et sexe
    ventre et haut de hanche
    la main peut rester là

    ai un autre espace
    au verso de mon coude
    peau de tambour bleutée
    et les tempes aussi
    va savoir pourquoi
    des creux insoupçonnés
    pour le toucher des doigts

    front offert à la douche
    eau ruisselante aux pieds

    ai oublié de te dire

    adore avoir mes règles
    aime le sang qui coule
    rouge et chaud entre cuisses
    ne pas oublier de noter
    ces croix de pleine lune
    aimerais que ça dure
    goutte à goutte rassurant
    eaux mêlées de nature
    vie de mon enceinte d'ocre
    une part du désir

    café noir bien tassé
    chaleur entre les mains

    ai oublié de te dire

    les ai vues sans les voir
    tes mains presque blanches
    mains carrées de terrien
    pour un corps de poète
    lancée de stylo pour les mots
    veste jetée au fauteuil
    fébrilité aux pages du carnet
    mains dans les poches
    pas touché la paume
    peau lisse peut-être
    pas senti la chaleur

    rouge sur la bouche
    plaisir du maquillage

    ai oublié de te dire

    entrouvrir tes lèvres
    tièdeur de ton souffle
    agrandir la voûte
    pour goûter à ta langue
    émail lisse de tes dents
    les contours pressés
    en morsures gourmandes
    toute salive bue
    comme à la source
    ma bouche simplement
    imprimée sur ta bouche

    marche le long des rues
    air frais dans les yeux

    ai oublié de te dire

    ai senti ta chaleur
    celle de ton corps
    t'ai tenu par le bras
    coude au creux de la taille
    va savoir pourquoi
    des creux insoupçonnés
    accord de nos pas
    frôlements hasardeux
    presque yeux fermés
    pour écouter ta voix
    me souvenir des mots

    ai oublié de te dire

    rêves en plein jour

    on voudrait
    me mettre en vitrine
    détailler le cru de ma chair
    me voir copuler
    et le tout en direct
    je fais dans la finesse
    le secret de l'alcôve
    la tendresse du sexe
    et le creux du vagin
    dans la douceur du ventre
    et quelques rêves aussi

     

    andrée wizem

    ........................

    publié antérieurement


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  • la poète et moi (3)

    la poète même ment pour dire même un amant
    elle pose ainsi soleil et pluie les mots durant
    puis elle s'échappe en chantonnant tout comme

    la poète en a plein la marmaille de bêtes en peluche
    elle farfouille le guano et autres gazouillis
    elle pense à chair payée pour en arriver là

    la poète résonne à qui mieux mieux on ne peut plus
    elle entre et sort en claquant bec dans l'eau
    puis elle pointe son nez au rouge d'un bleu ciel

    la poète cuicuite l'instant venu au suivant éperdu
    elle prend mots à brassées et se les enracine
    et tout ça comme les arbres en sens dessus dessous

    la poète gratte menu du jour et d'une seule trotte
    elle passe passe les poèmes comme perles de rocaille
    à la fin elle trouve dur le trésor sous les feuilles

    la poète cherche noms de fleurs à mettre sous la dent
    elle joue la passiflore en désespoir de peintre
    dans la terre de ses mains elle en a plein les bottes

    la poète floribonde sa tombe avant tout le monde
    elle veut seule en avoir fini c'est pas la peine
    avec des onomatopées ça fait rire la galerie

    la poète prend fichu sur la tête et le plein vent debout
    elle bourlingue en voyage sans  pourquoi ni comment
    et pense que ce n'est pas encore le demain et la veille

    la poète dit l'ardeur et verdeur bienvenues
    elle pique le hard en vue à coeur et corps perdus
    tapant la marge en touche l'amour vu ni connu

    la poète veut la bouche pour clore sa rengaine
    elle ne prend pas le feu sur son tas de brindilles
    en campagne elle se tanne sur sa peau de chagrin

    la poète en a bien le coeur tranché tout net
    elle compose garnitures de belles crudités
    à la fin elle donne tout en sandwich à croquer

    la poète prend à rebours ce qui est en chemin
    elle revient au début du départ sans retour
    et à la saint glin glin elle sonnera les cloches

    la poète saute à pieds joints et le tout sans rappel
    elle court et circuite coupe court raccourcit
    puis dit que c'en est pas fini du temps des retrouvailles

    la poète a des airs papillon et airs de clarinette
    elle veut les quatre saisons dans l'ardeur qui dure
    aux rivières de cailloux elle pianote en tambour

    la poète veut écrire les images ordinaires
    elle clique les mots enfin de se l'entendre dire
    dans sa vie elle musique pour une tout autre voix

    la poète babille goutte à goutte imprévu
    elle est le hola joie quand  jours et nuits s'égouttent
    et moi je mosaïque les règles de l'art brut

    andrée wizem
     

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  • samedi 18 décembre 2010

    avait lieu la remise de prix

    au troisième concours de nouvelles

    organisée par la médiathèque simone de beauvoir

    (clic)

    26100 romans sur isère

    (voir ici tout sur le concours...clic...)

     

    la phrase proposée par céline robinet

    "ce pied ne m'appartient pas"

    était imposée à chaque participant au concours

    (clic)

    des jeunes gens enthousiastes et émus

    ont reçu de chaleureux applaudissements pour leurs textes...

     

    céline robinet est auteur de recueils de nouvelles

    publiés "au diable vauvert"

    et a le vent en poupe

    maîtrisant la communication

    d'une manière plutôt sympathique...

    (clic)

    ceci est la face A

     

    sur la face B

    il y a céline robinet alias kacosonia

    qui après avoir commenté les nouvelles primées

    à la médiathèque devant une belle assemblée

    et lu l'extrait de l'une d'entre elles...

    blog céline robinet-kaco sonia

    nous a offert une belle performance

    devant une assemblée qui s'est renouvelée...

    les uns partant...les autres arrivant...

    une grande moitié du public déjà présent

    bien décidé à découvrir  toutes les facettes  de l'artiste...

     

    kacosonia est slameuse performeuse...

    oui..elle pousse ses multiples talents dans toutes directions...

    et elle a bien raison

    car elle le fait avec brio...

    et comme les slameuses sont assez rares

    à être mises en lumière

    vous comprendrez que je la salue bien bas...

    (voir son site...clic...)

     

    j'avais déjà entendu kacosonia

    lors du salon "roman(s) à romans" en 2009

    et ce que j'avais vu et entendu

    m'a incitée à ne pas manquer le rdv de ce samedi...

     

    kacosonia nous a présenté le slam

    sous son aspect tournoi

    où les participants se livrent à des joutes

    et sont sélectionnés pour la joute suivante

    par un jury dans la salle ou à l'applaudimètre...

    elle a donc précisé que cette séance n'était pas du slam

    puisqu'elle était seule en scène...

    cependant tout le monde a compris

    que ses textes ont été rôdés à l'art de la performance

    sur les scènes de slam tournoi...

     

    voici sur la vidéo ci dessous

    un aperçu de quelques textes que nous avons pu entendre...

    l'un d'entre eux dit ici en allemand...

    émergences de l'enfance...métissage des cultures...

    démêlés avec les liens familiaux...

    féminin au pluriel...contextes socio politique...

    sont la matière à partir de laquelle

    kacosonia vient chambouler les idées toutes faites...

     

     

    andrée wizem 


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  • ...mardi 11 septembre 2007...
    à
    saint-uze dans le nord-drôme...
    a bien eu lieu l'atelier d'écriture
    concocté avec
    "la barbotine"

    groupe de férus de théâtre...
    aventuriers amateurs des textes en tous genres
    et de la scène en particulier...

    nous étions huit autour de la table...

    paule et colette déclarent d'emblée
    qu'elles sont là juste pour voir...
    qu'elles ne vont certainement pas écrire...
    je disperse mes feuilles de papier

    un peu partout comme materiau de chantier...
    valérie, gérard, thierry, jean-luc et virginie
    sont prêts pour tenter l'écriture...
    valérie a amené une énorme encyclopédie...
    paule a prévu les tisanes et des tablettes de chocolat...


    des objets apportés par chacun des participants
    sont rassemblés sous nos yeux...

    ...un panier...une statuette...
    un dvd "maison-blanche"...
    une boule colorée...un presse-purée...
    un thermomètre...

    à la dernière minute virginie ajoute...ses clés...

    et c'est parti...
    sur ma proposition
    chacun lance des mots à la volée...
    nous faisons plusieurs tours de table
    à propos de chacun des objets...
    nous allons vers l'extension du sens...
    les jeux de sonorités...des recompositions de mots...

    ...........

    clés...suspendre...voiture...maison...serrure...
    énigme...des champs...rat des champs...
    rat des villes...rat écorché...
    porte...perdu...


    panier...champignons...commissions...
    promenade...tressage...main...
    guillottine...sentier...r.n.7...cerises...
    croupettes...champêtre...


    boule...ballon...monde...temps...
    sphère...tête...pétanque...
    qui roule...bosse...enfant...enroule...
    montant...battant...tant pis...


    maison blanche...auteur...la mer...
    arcane...princesse...taré...maîtresse...
    assassinat...attentat...pouf...complaisance...
    moscou...puissance...homère...mère...


    statuette...jeu d'équilibre...danseur...pendule...
    pyramide...pyromane...cirque...art...
    sculpture...trébucher...déambule...articule...


    thermomètre
    ...température...été...
    chaud...échelle de richter...frivole...
    alcool...degré...maladie...le temps...avarie...
    chaud les marrons...ascenceur des pauvres...


    presse-purée...alimentaire...bébé...
    câlin...pâtée...carotte...moulin...
    ancien...petit ami...mon mari...
    bouffe...patate...pur jus...pied...

    .................

    une demi-heure de laisser-aller verbal...
    et voilà le moment de déterminer
    comment nous allons travailler...
    paule et colette décident finalement
    de se laisser aller au délire
    et de co-écrire...
    chacun des autres participants préfère
    rester avec son adrénaline perso...

    après une demi-heure d'écriture...
    nous sommes raccord pour le tempo...
    la présentation des textes peut commencer...
    par tirage au sort...
    dans l'ordre ou dans le désordre...
    paule et colette... puis...
    gérard...moi...valérie...virginie... jean-luc et thierry...
    surprises...
    ............................
    paule et colette nous livrent une poésie
    jalonnée de jeux de mots, d'émotions et d'humour
    pour finir dans la légèreté
    ...finalement un bijou de philosophie...


    gérard
    réussit le tour de force d'utiliser
    une grande partie des oeufs que nous avions
    mis dans notre panier pour une mixture
    ravageuse de nos maux ...


    moi...je fais dans le genre
    ...même pas mal...


    valérie a concocté une déambulation
    dans une tonalité burlesque
    vécue par des rats slalomant entre les
    les mots comme se jouant des embûches...


    virginie nous embarque dans un conte de noël
    avec en cadeau un trousseau de clés
    qui va susciter moult questionnements
     avec pour chute... une part de liberté...


    jean-luc déclame un texte enflammé
    et s'emballe tant par la voix
    que par la gestuelle n'hésitant pas à
    user des répétitions pour bien enfoncer le clou...


    thierry nous fait atterrir avec un texte contemporain
    remettant vigoureusement en place
    les acteurs de toutes les maisons blanches
    et ceci sans mâcher ses mots...
    ..................................  soirée chaleureuse...
    étonnement...amusement...jubilation...
    confiance...curiosité...

    /////////////////////////////////////
    ////////////////////////////
    ///////////////
    //////

    Le cirque de l'Ozone

    Faites chauffer l'alcool
    pour que je mette les pieds dans ce panier percé.
    Le monde épris dans ses arcanes, ainsi fond,
    et je ricane........

    Le thermomètre explose:
    L'égérie s'en balance de son
    nez perdu dans les énigmes du temps!
    La paix tanque son moulin à paroles
    pour nous faire tourner la tête;
    360 degrés sur l'échelle de Richter, ça fait chaud!
    Et les marrons sont cuits comme des carottes.
    Oh mère, que n'as-tu pas mis dans ma purée
    pour que je sois si terne!

    Et tant pis pour la Maison Blanche:
    ce repère de tarés
    qui dilapide notre patrimoine à coup de commissions,
    qui autorisent Kyoto
    à jongler avec la couche d'ozone
    qui en autos, qui en motards.

    La température n'est plus qu'un souvenir
    dans ce monde qui perd la boule,
    la relation Est-Ouest, Nord-Sud,
    où est-ce?
    Les flacons volèrent dans tous les sens
    quand l'acrobate trébucha
    tel un pendule prenant la clé des champs.
    A votre santé! Tout le monde trinque
    lorsque la sphère s'enferre.

    Dans la vie, ceux qui font débat de nos maux
    déambulent dans le vestibule de l'assassinat.

    Gérard.

    ////////////////////////////////////

    rouler sa bosse

    tant pis si je déambule
    comme boule bille et bulle
    prête à partir en vrille
    au moindre tourbillon

    tant pis si je me balance
    aux clés de l'univers
    au rythme d'une pendule
    battant le carillon

    tant pis si je trébuche
    sur l'énigme du monde
    dans les champs poétiques
    des moulins à paroles

    tant pis si je me perds
    dans le tressage troublant
    des arcanes des mers
    où je roule mes bosses

    et tant pis si je meurs
    d'avoir comme les poètes
    goûté trop aux alcools
    au pur jus de la vie

    andrée
    //////////////////////////////////
    Avec des clefs

    Prendre les clefs de sa maison,
    Retrouver son intimité et son petit ronron
    Faire du feu dans la cheminée
    Et profiter d'un lit douillet,
    Tout en trainant
    Et coucounant.

    Avoir des clefs
    Pour profiter de sa liberté,
    Mettre la clef dans la serrure
    Et partir en voiture,
    Et tout en chantant,
    Prendre la clef des champs.

    Se faire ouvrir les portes du paradis,
    Oublier tous ses soucis,
    Et perdu dans l'au-delà,
    Regarder le monde en bas.

    Mais que signifie le mot clef?
    Ne pourrait-on s'en passer,
    Et accéder à ce qui nous plait,
    En toute liberté?

    Paule et Colette.
    ///////////////////////////////////
    Rat...tatouille

    Rats des champs et rats des villes
    se sont mis en boule
    ont roulé comme des ballons
    rebondi comme des balles
    ont parcouru le monde
    à travers les temps
    ont trébuché sur la maison blanche,
    Assassine!!!
    pour finir suspendus, en équilibre,
    chauds les marrons!
    Ils ont échappé à un attentat
    la puissance a capitulé
    le presse-purée n'a pu leur mettre la pâtée
    Qu'est ce que l'échelle des riches?..
    une petite avarie sur le sentier de cette sphère!

    Un panier à la main, ils ont sculpté leur vie
    ouvert des serrures
    tressé des liens
    cerises d'été
    champignons d'automne
    mer en hiver
    et croupettes de printemps...
    ils ont déniché une statuette en mémoire du cirque
    se sont régalé d'un presse-purée pour l'alimentaire
    ont rêvé à l'idée d'un panier en forêt
    au chant d'une mésange
    ils ont construit une maison blanche
    se sont mis en boule à cause du thermomètre.

    Puis tels des rats écorchés
    se sont éveillés,
    ils ont repris la clé des champs
    et tout ça s'articule!

    Valérie.
    /////////////////////////////////////
    MAISON BLANCHE

    Maison Blanche, lieu de complaisance et d'hypocrisie
    Où la loi du plus fort n'est pas toujours vraie
    Mais où seul le Président Bush fait sa démocratie
    Quelle ineptie
    De croire en ce personnage décrié
    Qui est doublement sorti des urnes
    Pour ces américains sans burnes

    Mais Maison Blanche, tu rimes aussi avec histoires
    Au vu de tes ex-chefs d'état
    Tu as connu meurtre, corruption, adultère et assassinats
    Et nous, nous n'avons plus envie d'y croire
    Ton monde est infesté de pourris
    Ton american dream n'est plus que souvenirs.

    Pourtant il est encore singulier de voir des films à ton sujet
    IL faut croire que l'idée n'est pas encore éculée
    Tu fais encore écrire des lignes à tous ces journalistes du monde entier
    Car il est vrai que tu vas changer de maître ou de maîtresse à la fin de l'année
    Quel est le sort que tu as lui as jeté
    En tout cas son avenir est incertain et va donc changer

    Ton locataire sera-t-il comédien comme Reagan
    Ou bien femme d'ex-président
    Ce qui est sûr c'est que tu ne lui faciliteras pas la vie
    Car tes concitoyens en ont marre de vivre à crédit

    Méfie-toi, Maison Blanche, la Révolte gronde...

    Thierry.
    /////////////////////////////////////
    Le SLAM


    Au cours de notre vie
    On fait des rencontres
    Qui nous donne envie
    Que l'on se raconte
    Moi ça m'est arrivé
    Je crois...en juillet
    Une sorée d'été
    qui m'a bien marquée
    C'était ce soir-là
    Qu'une drôle de femme
    Avec toute son âme
    Me parla du SLAM
    Elle me dit que le mot
    Ca peut être pratique
    Et que c'est rigolo
    Et puis même magique
    Alors j'ai pris un papier
    Et puis un objet
    Car elle m'a expliqué
    Que ça pouvait aider.
    Mais en me retrouvant
    Devant ce thermomètre
    Je cru un instant
    Que je ne pourrais m'y mettre
    Puis les mots sont venus
    Alors je les ai kidnappés
    Pour ne plus être nue
    Devant ce papier
    C'est en me relisant
    Que je me suis rendu compte
    Que c'était terrifiant
    Ce que je raconte
    Mais c'était trop tard
    Pour tout effacer
    Même dans le placard
    Je ne pouvais...j'étais
    Cette feuille pleine de mots
    Décrivant mes maux
    Et lorsque ce fut
    Le moment de lire
    Ah vraiment j'ai cru
    Que je ne pourrais tenir
    Et puis à la fin
    On m'a applaudi
    Comme si c'était bien
    Ce que j'avais dit.

    Et oui cette femme
    Qui de toute son âme
    M'avait parlé du SLAM
    M'avait pas précisé
    Que SLAM signifiait
    "Soumet l'amour au monde"

    Virginie
    (qui a préféré transmettre un texte écrit après l'atelier)

     


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  • emballement poétique


    la poésie réveille mes sens
    enfin je respire c'est la révélation
    quand je regarde dans mon rétro rétréci
    je revois ma réclusion mes exils mes exclusions
    les carences poétiques m'ont laissée exsangue
    j'exclame le réveil de ma nature
    à la réflexion vive la rose et le réséda

    la poésie caresse mon coeur
    carpe diem c'est pas assez
    j'ai le rythme cardiaque qui carillonne
    ça vaut bien son pesant de carats
    j'allais pas laisser mon carosse en carafe
    quand sur mes carnets moleskine ou pas
    les poèmes caracolent en express

    la poésie excite mes neurones
    ex-abrupto sans excès cependant
    je mets seulement en exergue
    l'exaltation de mon existence
    j'expose inextenso mes fibres existentielles
    sans exutoire exessif
    pour ne pas troubler l'exégèse

    la poésie caresse mes sens
    ma sensualité sentimentale
    elle est en liesse sans souci des sentinelles
    sans craindre les sentences bien senties
    j'exacerbe mes sens rouge carmin
    car esmeralda c'est moi et depuis
    je suis sensible au c cédille

    la poésie excite mon coeur
    à tout coeur j'abats mes cartes
    je mets mes problèmes ex-aequo
    pour en avoir le coeur net in extenso
    avec mes coups au coeur j'exulte
    ma libre expression de poétesse
    s'excuse d'avoir souvent au coeur la rage

    la poésie réveille mes neurones
    sans répit elle oxygène les connexions
    ça résonne sans résistance exessive
    en résumé j'exibe les noeuds en excès
    j'extériorise mes extras en double exemplaires
    je réhabilite l'exposé explosif
    j'exprime mes réflexions expérimentales

    la poésie excite mes sens
    j'exhale mes sensations
    pas besoin d'excitants excentriques
    les mots sens dessus-dessous suscitent
    d'exquises extases extraordinaires
    les extra-terrestres peuvent rester où ils sont
    avec la poésie sur terre c'est exotique

    la poésie réveille mon coeur
    ce n'est pas un exploit d'expert
    ni une exhibition expéditive poétique
    c'est juste fait exprès pour aller droit au coeur
    en résumé pas besoin d'un référendum
    pour exiger qu'on poétise illico presto
    réveillons les poètes qui sont en nous yo

    la poésie caresse mes neurones
    elle bouscule le carré magique
    elle redessine le caryotype de nos liens
    sur la cartographie neurologique
    je ne suis plus une caryatide
    je soupoudre de la cardamome
    sur l'emballement de tous nos sens

    la poésie
    réveille nos sens
    caresse nos coeurs
    excite nos neurones
    caresse nos sens
    excite nos coeurs
    réveille nos neurones
    excite nos sens
    réveille nos coeurs
    caresse...nos neurones


    andrée wizem


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  • un message m'est arrivé hier...

    08.06.2011

     

    "Hier matin à 10h30, Alain Rais nous a quittés. Une
    cérémonie aura lieu à l'espace Vallon jeudi 9 juin
    à 16h à Crest."

     

    blog-alain-rais.JPG

     

    avec en lien ici

    ...clic...

    le rappel de la présence exigeante d'Alain Rais

    dans notre région

    lors d'une causerie/lecture au lux valence 26...

    .................................................................

     

    Moi

     

     

    Quand même je m'habite. J'arbitre

    le oui, le non à un peu moins de pus.

    Je répartis les soleils.

     

    J'ai peur, je trafique, je noue.

    Je lâche et je massacre.

    L'énergie c'est moi.

    L'éponge aussi.

     

    La seule réalité c'est le tranchant de mon rêve.

    Mes mains, mes yeux, mon sexe le bien aimé.

    Engagez-moi tout entier ou laissez moi en repos.

    La nuit manque de main-d'oeuvre

     

    Alain Rais


    (La nuit manque de main-d'oeuvre- "j'exige la parole"-

    Pierre Jean Oswald éditeur- Février 1970)

     

    .................................................................

     

    à alain rais
    le vingt cinq avril deux mille huit


    c'était un lieu dit
    en france à lisbonne ou ailleurs
     un coin de restaurant d'entreprise
    une librairie le hall d'un théâtre
    une fête un théâtre en grand
    un bar un théâtre de près
    et c'est toi qui te lève
    à mon entrée pour me saluer
    comment c'est toi je te reconnais
    c'était quand déjà
    je te vois tel que tu étais
    je te reconnais tel que tu es
    tu ouvres grand les bras
     ta voix est ta voix au long cours

    c'est un lieu dit
    où tu invites ceux qui pointent l'oreille
    un demi cercle un arc qui s'ouvre
    un amphi de plein pied
    une scène ambulante
    construite d'un jour à l'autre
    pour accueillir
    les poètes par ta voix colportés
    c'est bien toi je te reconnais
    c'était quand déjà
    juste après soixante huit
    tu labourais la poésie de village en village
    je t'entendais de loin
    tes mains depuis toujours sont en porte voix

    c'est un lieu dit
    le lieu de la poésie
    celle mise parfois entre parenthèses
    les poètes dont les noms nous échappent
    les voix perdues dans le tumulte et là cependant
    la poésie toi tu la dis entre guillemets
    par toi les poètes jouent à contre courant
    les voix tu les portes sur tes épaules
    je t'avais mis entre parenthèses toi aussi
    mais une parenthèse est un bout de mémoire
    prêt à se ranimer au moindre souffle
    je ne t'attendais plus
    et tu es toujours là
    pour moi tu fais vivre un monde de poésie

    c'est un lieu dit
    celui où ma mère entra dans un théâtre
    était ce monsieur plume ou le brave soldat schweik
    mais si tu verras tu ne comprendras pas
    peut être mais c'est là qu'il faut être
    c'était quand déjà
    les années soixante dix
    je t'entendais en avant première
    les textes s'affichaient en avant première
    tu cherchais la poésie en avant première
    les saltimbanques étaient sur les chemins
    que l'on soit dix vingt ou trente
    au lieu dit les poètes étaient là
    la poésie était sur la place

    c'est un lieu dit
    le lieu de passage pour la poésie
    ce ne sera jamais le même
    ce sera peut être dans la parenthèse
    dans la mémoire qui se tisse
    celle que l'on porte avec soi
    juste à portée les jours de trop grands froids
    le temps de ressaisir le fil
    celui que tu extrais de ta bouche
    en portant tes doigts à tes lèvres
    tu ne m'attendras plus
    pourtant je serai là
    comment tu es là je te reconnais
    et c'est encore aujourd'hui


    andrée wizem


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  • au slam citoyens au slam citoyennes

     
      au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve les sillons

    fini l'antique microsillon je slame
    je fais vriller les rimailles en boucle
    en déséquilibre à la proue de la scène
    j'empoigne le mât du micro
    comme d'autres prennent la mer
    je ne crains pas la friture
    l'hameçon est sur les ondes
    ça grenouille dans le slam-bénitier

    au slam citoyens au slam citoyennes
    je me détourne des sillons de vinyle
    au trio des couleurs branchées
    le noir le blanc le beur cités
    ma rime préfère la couleur animale
    et question couleur calicot
    j'aime toujours les coquelicots
    à la lumière des nuits noires

    au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve les sillons


    *pas question d'céder au c d
    la mise en boîte a l'art de m'provoquer
    impacter dans l'compact c'est relou
    à l'ère d'la poésie binaire on manque d'air
    en douze centimètres de diamètre
    de rondelles pré découpées
    la force centrifuge éjecte la pseudo notoriété
    au signal interpole fait l'reste


    *ça rime à rame à contr'courant
    au premier clap versus en plus
    quand sitôt dit sitôt dédit
    de contreverse en mal y pense
    ça tourne mal en redondance
    ça tourne mal en ritournelles
    ça tourne à vide sans le verso
    ça tourne à plein dans l'marigot


    au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve les sillons


    slam de poésie ça fait rage
    je rôde avec des funambules aux noms d'oiseaux
    j'ameute les bougresses de tous poils
    à chaque jour suffit sa faille
    je saigne à blanc les mots
    je souligne les cicatrices
    je scande tous les hiéroglyphes
    je soulève des lambeaux de peau

    au large du vide herzien
    j'approche la scarification de l'incertitude
    chapardant des outils de fortune
    je trace les cercles de survie
    pour faire rempart contre le gel
    rompre la glace et faire jaillir une source
    comme une transparence imprévue
    j'abreuve mes crevasses

    au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve les sillons


    croix de bambou et miroir de ma vie
    ne sont que sépultures de pacotille
    je ne suis qu'une poétesse de passage
    au diable tous les bâtons d'encens
    je consume mon dernier papier d'arménie
    la poésie aérospatiale est sans début ni fin
    vu mon angle de réflexion
    le vol sans nuages n'est pas assuré

    électron libre je risque le hors-piste
    mon souffle agite les courants d'air
    bouche ouverte je grave un flot de mots
    je fends le silence avec l'impatience de l'écriture
    mon stylet est comme une plume d'acier
    comme une va-nu-pieds à minuit je mets les voiles
    j'offre des roses rouges comme paroles de vent
    la voix débriefée j'entre en scène

    au slam citoyens au slam citoyennes
    moi figure du dictionnaire
    ensorceleuse de légende
    grande souffleuse d'akènes
    vénus d'urbin et d'ailleurs
    semeuse d'as de pique
    walkyrie de foire du trône
    j'abreuve mes sillons


    andrée wizem
    ....................................................
    *samedi 30 juin 2012

    texte modifié à partir de la consigne: utiliser le mot "cd"

    .......................................

     


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