-
Par andree.wizem le 3 Juillet 2014 à 08:49
c'était
lors de la dernière scène du 13.03.09
au mot à la bouche...(clic)
andrée w.
.............................................................................
Où sont nos rêves?
Et la jeunesse qui cherche encore
retrouve la sève dans la bouteille, la coke
et la came en intraveineuse
stupides programmes dans nos télés
une évasion artificielle
on s'asseoit puis on oublie
on suit cette pute une allumeuse.
le JT vient nous rassurer
l'empire a peur et son emprise nous rend meilleurs
d'ailleurs respire et calme toi tu comprendras
c'est pire ailleurs.
La crise angoisse en ce printemps ensoleillé.
Les valeurs chutent comme en 40
Mamie se planque et cache les liasses sous l'oreiller.
Ca me rappelle un Tshirt qui disait "Le capitalisme
ne s'effondrera pas tout seul disons le"
On s'en rend compte aujourd'hui que l'argent n'existe pas
que Babylone a les dents longues.
Alors le mot d'ordre est passé allons manifester le 19 mars.
Porter des banderoles pour sauver un système qui nous écrase
j'crois qu'on est juste cons dans cette vaste farce.
Le monde est sous pression et nous on tient l'couvercle
comme si les cris pouvaient nous toucher
nous qui sommes heureux d'finir le mois avec seulement
100 euros d' découvert.
Mais voilà c'est comme ça on a peur du changement
c'est humain
alors on laisse faire, on s'laisse couler on verra bien.
Pendant qu'à côté d'nous ça bouge, néo nazis
la 3ème vague lève une main.
Nous reste ces ineptes du moment d'oubli, de détente superficielle
boîtes de nuit, consoles de jeux
Fêtes foraines entre pomme d'amour et barbe à papa
Lui a 14 ans, il est allemand
ce matin il part au collège
avec son cartable et l'arme à papa. Aïe...
Pourquoi j'écris comme ça, il y a longtemps
qu'je sais que je ne changerai pas la face du monde
j'suis dans un parc entre un gosse de 10 ans
qui fume une blonde et des ados qui parlent de
kétanine. La kétanine est un produit qu'on utilise pour anesthésier les chevaux, les ados eux s'en
servent pour tenter de trouver des rêves qu'ils pensent
avoir perdu.
Où sont nos rêves je n'en sais rien j'rêve de
musique et d'évasion
souvent ailleurs la tête en l'air vers les étoiles
et les avions.
Prenant le slam en guise de femme
cet art me sera salvateur
Disons que dans l'théâtre de ma vie
mon optimisme est seul acteur.
Pour en revenir au sujet
où sont nos rêves un peu partout
En cherchant bien au fond d'nous
j't'assure on trouve de tout.
Voilà c'est fait, mais reste un truc
là je n'sais pas comment conclure
Alors j'ai appelé un pote
J'ai dit Polo où sont nos rêves
il a répondu dans ton cul. Bravo.
Kakoo
votre commentaire -
Par andree.wizem le 28 Août 2013 à 08:42
gun
crimes de guerre
la moutarde me monte au nez
le gaz moutarde c'est hard
ça gazait dur dans les tranchées
ça gaze pas fort à gaza
l'artillerie c'est du lourd
crimes de guerre
escrime toi à dénoncer
crie les crimes des guerriers
les guerres hier et ailleurs
les crimes de guerre en crimée
s'écrivent à l'heure qu'il est
crimes de guerre
crient aux fous font la guerre
le four brûlant au darfour
la paix a un coeur de pierre
crépite du feu de dieu à terre
guerre avec ses artifices
crimes de guerre
la guerre sans les crimes
ne serait pas la guerre
les crimes sans la guerre
ne seraient pas la paix
la guerre c'est la guerre
crimes de guerre
la moutarde me monte au nez
ça gaze fort dur ici ou là
on rase pas gratis ça coûte cher
le tribunal dira c'est pas du jeu
y a des règles de bonne guerre
crimes de guerre
les murs délabrés en poussière
la terre brûlée pour avenir
les promoteurs se frottent les mains
l'industrie de guerre fait vivre
les desseins sombres du genre humain
crimes de guerre
terres sans noms dévastées
vent incendiaire déracinant les arbres
lamentations au milieu des friches
la peur s'éternise et me fait tout petit
tiens ma main et me sauve
avec coeur ou je meurs
andrée wizem....................
déjà publié le 29.09.2012
et déjà auparavant...
votre commentaire -
Par andree.wizem le 9 Juillet 2013 à 09:05
encore trois mots
trois mots
s'il en fallait trois
s'il n'y en avait que trois
si trois suffisaient
si j'en pensais un
puis deux puis trois
s'il suffisait de les penser
si c'était mieux de les écrire
si j'aurais préféré les dire
si le premier était exceptionnel
du genre pas ordinaire
inattendu inespéré essentiel
unique irremplaçable vital
si le deuxième était tendresse
du genre pas mièvre
chaude profonde douce
attentionnée féconde poétique
si le troisième était espoir
du genre pas triste
élan envolée rêve
voyage quête itinérance
si d'autres se bousculaient
au portillon de mon esprit
de mon coeur de mon corps
mots-doutes et labyrinthes
origines lumières et ombres
mots-paradoxes et émotions
mesures liens intensité
mots-chair sens et odeurs
ardeurs fusion empreintes
s'il était tortueux de les penser
s'il fallait pour les voir les écrire
s'il était risqué de les dire
trois mots
s'il en fallait trois
s'il n'y en avait que trois
si trois suffisaient
si les penser c'est exister
si les écrire c'est exprimer
si les dire c'est altérité
trois mots
s'il en fallait trois
s'il n'y en avait que trois
si trois suffisaient
si j'en disais un
puis deux puis trois
s'il fallait encore les ordonner
penser-écrire-dire
écrire-dire-penser
dire-penser-écrire
trois mots
s'il en fallait trois
s'il n'y en avait que trois
si trois suffisaient
si j'en pensais un
puis deux puis trois
si les penser c'est achever
si les écrire c'est clore
si les dire c'est finir
trois mots
s'il en fallait trois
s'il n'y en avait que trois
si trois suffisaient
si j'en taisais un
puis deux puis trois
trois mots
s'il en fallait trois
s'il n'y en avait que trois
si trois suffisaient
si j'en cachais un
puis deux puis trois
trois mots
s'il en fallait trois
s'il n'y en avait que trois
si trois suffisaient
s'il m'en restait un
puis deux puis trois
à penser
à écrire
à dire
(publié sous le nom de andrée alias B2G)
andrée wizem
votre commentaire -
Par andree.wizem le 9 Juillet 2013 à 08:23
reality show et chaude réalité
on voudrait
me mettre en vitrine
me voir copuler
et le tout en direct
je fais dans la finesse
le secret de l'alcôve
la tendresse du sexe
et le creux du vagin
dans la douceur du ventre
et quelques rêves aussi
rêve en pleine nuit
air frais sur mon bras
ai oublié de te dire
un long fil courait
comme celui qui allait
de la chambre au jardin
celui de la musique
les soirs de bel été
suivi le chemin sans bruit
t'ai vu échoué étendu
sur le dos bras en croix
dans l'herbe yeux fermés
en ai gardé l'image
avant que tu ne fuis
m'étirer tout du long
drap sous l'ardeur du jour
ai oublié de te dire
un espace existe
entre cuisse et sexe
ventre et haut de hanche
la main peut rester là
ai un autre espace
au verso de mon coude
peau de tambour bleutée
et les tempes aussi
va savoir pourquoi
des creux insoupçonnés
pour le toucher des doigts
front offert à la douche
eau ruisselante aux pieds
ai oublié de te dire
adore avoir mes règles
aime le sang qui coule
rouge et chaud entre cuisses
ne pas oublier de noter
ces croix de pleine lune
aimerais que ça dure
goutte à goutte rassurant
eaux mêlées de nature
vie de mon enceinte d'ocre
une part du désir
café noir bien tassé
chaleur entre les mains
ai oublié de te dire
les ai vues sans les voir
tes mains presque blanches
mains carrées de terrien
pour un corps de poète
lancée de stylo pour les mots
veste jetée au fauteuil
fébrilité aux pages du carnet
mains dans les poches
pas touché la paume
peau lisse peut-être
pas senti la chaleur
rouge sur la bouche
plaisir du maquillage
ai oublié de te dire
entrouvrir tes lèvres
tièdeur de ton souffle
agrandir la voûte
pour goûter à ta langue
émail lisse de tes dents
les contours pressés
en morsures gourmandes
toute salive bue
comme à la source
ma bouche simplement
imprimée sur ta bouche
marche le long des rues
air frais dans les yeux
ai oublié de te dire
ai senti ta chaleur
celle de ton corps
t'ai tenu par le bras
coude au creux de la taille
va savoir pourquoi
des creux insoupçonnés
accord de nos pas
frôlements hasardeux
presque yeux fermés
pour écouter ta voix
me souvenir des mots
ai oublié de te dire
rêves en plein jour
on voudrait
me mettre en vitrine
détailler le cru de ma chair
me voir copuler
et le tout en direct
je fais dans la finesse
le secret de l'alcôve
la tendresse du sexe
et le creux du vagin
dans la douceur du ventre
et quelques rêves aussiandrée wizem
........................
publié antérieurement
votre commentaire -
Par andree.wizem le 15 Décembre 2012 à 06:55la poète et moi (3)
la poète même ment pour dire même un amant
elle pose ainsi soleil et pluie les mots durant
puis elle s'échappe en chantonnant tout comme
la poète en a plein la marmaille de bêtes en peluche
elle farfouille le guano et autres gazouillis
elle pense à chair payée pour en arriver là
la poète résonne à qui mieux mieux on ne peut plus
elle entre et sort en claquant bec dans l'eau
puis elle pointe son nez au rouge d'un bleu ciel
la poète cuicuite l'instant venu au suivant éperdu
elle prend mots à brassées et se les enracine
et tout ça comme les arbres en sens dessus dessous
la poète gratte menu du jour et d'une seule trotte
elle passe passe les poèmes comme perles de rocaille
à la fin elle trouve dur le trésor sous les feuilles
la poète cherche noms de fleurs à mettre sous la dent
elle joue la passiflore en désespoir de peintre
dans la terre de ses mains elle en a plein les bottes
la poète floribonde sa tombe avant tout le monde
elle veut seule en avoir fini c'est pas la peine
avec des onomatopées ça fait rire la galerie
la poète prend fichu sur la tête et le plein vent debout
elle bourlingue en voyage sans pourquoi ni comment
et pense que ce n'est pas encore le demain et la veille
la poète dit l'ardeur et verdeur bienvenues
elle pique le hard en vue à coeur et corps perdus
tapant la marge en touche l'amour vu ni connu
la poète veut la bouche pour clore sa rengaine
elle ne prend pas le feu sur son tas de brindilles
en campagne elle se tanne sur sa peau de chagrin
la poète en a bien le coeur tranché tout net
elle compose garnitures de belles crudités
à la fin elle donne tout en sandwich à croquer
la poète prend à rebours ce qui est en chemin
elle revient au début du départ sans retour
et à la saint glin glin elle sonnera les cloches
la poète saute à pieds joints et le tout sans rappel
elle court et circuite coupe court raccourcit
puis dit que c'en est pas fini du temps des retrouvailles
la poète a des airs papillon et airs de clarinette
elle veut les quatre saisons dans l'ardeur qui dure
aux rivières de cailloux elle pianote en tambour
la poète veut écrire les images ordinaires
elle clique les mots enfin de se l'entendre dire
dans sa vie elle musique pour une tout autre voix
la poète babille goutte à goutte imprévu
elle est le hola joie quand jours et nuits s'égouttent
et moi je mosaïque les règles de l'art brut
andrée wizem
2 commentaires -
Par andree.wizem le 4 Décembre 2012 à 08:41
samedi 18 décembre 2010
avait lieu la remise de prix
au troisième concours de nouvelles
organisée par la médiathèque simone de beauvoir
26100 romans sur isère
(voir ici tout sur le concours...clic...)
la phrase proposée par céline robinet
"ce pied ne m'appartient pas"
était imposée à chaque participant au concours
des jeunes gens enthousiastes et émus
ont reçu de chaleureux applaudissements pour leurs textes...
céline robinet est auteur de recueils de nouvelles
publiés "au diable vauvert"
et a le vent en poupe
maîtrisant la communication
d'une manière plutôt sympathique...
ceci est la face A
sur la face B
il y a céline robinet alias kacosonia
qui après avoir commenté les nouvelles primées
à la médiathèque devant une belle assemblée
et lu l'extrait de l'une d'entre elles...
nous a offert une belle performance
devant une assemblée qui s'est renouvelée...
les uns partant...les autres arrivant...
une grande moitié du public déjà présent
bien décidé à découvrir toutes les facettes de l'artiste...
kacosonia est slameuse performeuse...
oui..elle pousse ses multiples talents dans toutes directions...
et elle a bien raison
car elle le fait avec brio...
et comme les slameuses sont assez rares
à être mises en lumière
vous comprendrez que je la salue bien bas...
(voir son site...clic...)
j'avais déjà entendu kacosonia
lors du salon "roman(s) à romans" en 2009
et ce que j'avais vu et entendu
m'a incitée à ne pas manquer le rdv de ce samedi...
kacosonia nous a présenté le slam
sous son aspect tournoi
où les participants se livrent à des joutes
et sont sélectionnés pour la joute suivante
par un jury dans la salle ou à l'applaudimètre...
elle a donc précisé que cette séance n'était pas du slam
puisqu'elle était seule en scène...
cependant tout le monde a compris
que ses textes ont été rôdés à l'art de la performance
sur les scènes de slam tournoi...
voici sur la vidéo ci dessous
un aperçu de quelques textes que nous avons pu entendre...
l'un d'entre eux dit ici en allemand...
émergences de l'enfance...métissage des cultures...
démêlés avec les liens familiaux...
féminin au pluriel...contextes socio politique...
sont la matière à partir de laquelle
kacosonia vient chambouler les idées toutes faites...
andrée wizem
votre commentaire -
Par andree.wizem le 16 Octobre 2012 à 07:02
...mardi 11 septembre 2007...
à saint-uze dans le nord-drôme...
a bien eu lieu l'atelier d'écriture
concocté avec "la barbotine"
groupe de férus de théâtre...
aventuriers amateurs des textes en tous genres
et de la scène en particulier...
nous étions huit autour de la table...
paule et colette déclarent d'emblée
qu'elles sont là juste pour voir...
qu'elles ne vont certainement pas écrire...
je disperse mes feuilles de papier
un peu partout comme materiau de chantier...
valérie, gérard, thierry, jean-luc et virginie
sont prêts pour tenter l'écriture...
valérie a amené une énorme encyclopédie...
paule a prévu les tisanes et des tablettes de chocolat...
des objets apportés par chacun des participants
sont rassemblés sous nos yeux...
...un panier...une statuette...
un dvd "maison-blanche"...
une boule colorée...un presse-purée...
un thermomètre...
à la dernière minute virginie ajoute...ses clés...
et c'est parti...
sur ma proposition
chacun lance des mots à la volée...
nous faisons plusieurs tours de table
à propos de chacun des objets...
nous allons vers l'extension du sens...
les jeux de sonorités...des recompositions de mots...
...........
clés...suspendre...voiture...maison...serrure...
énigme...des champs...rat des champs...
rat des villes...rat écorché...
porte...perdu...
panier...champignons...commissions...
promenade...tressage...main...
guillottine...sentier...r.n.7...cerises...
croupettes...champêtre...
boule...ballon...monde...temps...
sphère...tête...pétanque...
qui roule...bosse...enfant...enroule...
montant...battant...tant pis...
maison blanche...auteur...la mer...
arcane...princesse...taré...maîtresse...
assassinat...attentat...pouf...complaisance...
moscou...puissance...homère...mère...
statuette...jeu d'équilibre...danseur...pendule...
pyramide...pyromane...cirque...art...
sculpture...trébucher...déambule...articule...
thermomètre...température...été...
chaud...échelle de richter...frivole...
alcool...degré...maladie...le temps...avarie...
chaud les marrons...ascenceur des pauvres...
presse-purée...alimentaire...bébé...
câlin...pâtée...carotte...moulin...
ancien...petit ami...mon mari...
bouffe...patate...pur jus...pied...
.................
une demi-heure de laisser-aller verbal...
et voilà le moment de déterminer
comment nous allons travailler...
paule et colette décident finalement
de se laisser aller au délire
et de co-écrire...
chacun des autres participants préfère
rester avec son adrénaline perso...
après une demi-heure d'écriture...
nous sommes raccord pour le tempo...
la présentation des textes peut commencer...
par tirage au sort...
dans l'ordre ou dans le désordre...
paule et colette... puis...
gérard...moi...valérie...virginie... jean-luc et thierry...
surprises...
............................
paule et colette nous livrent une poésie
jalonnée de jeux de mots, d'émotions et d'humour
pour finir dans la légèreté
...finalement un bijou de philosophie...
gérard réussit le tour de force d'utiliser
une grande partie des oeufs que nous avions
mis dans notre panier pour une mixture
ravageuse de nos maux ...
moi...je fais dans le genre
...même pas mal...
valérie a concocté une déambulation
dans une tonalité burlesque
vécue par des rats slalomant entre les
les mots comme se jouant des embûches...
virginie nous embarque dans un conte de noël
avec en cadeau un trousseau de clés
qui va susciter moult questionnements
avec pour chute... une part de liberté...
jean-luc déclame un texte enflammé
et s'emballe tant par la voix
que par la gestuelle n'hésitant pas à
user des répétitions pour bien enfoncer le clou...
thierry nous fait atterrir avec un texte contemporain
remettant vigoureusement en place
les acteurs de toutes les maisons blanches
et ceci sans mâcher ses mots...
.................................. soirée chaleureuse...
étonnement...amusement...jubilation...
confiance...curiosité...
/////////////////////////////////////
////////////////////////////
///////////////
//////
Le cirque de l'Ozone
Faites chauffer l'alcool
pour que je mette les pieds dans ce panier percé.
Le monde épris dans ses arcanes, ainsi fond,
et je ricane........
Le thermomètre explose:
L'égérie s'en balance de son
nez perdu dans les énigmes du temps!
La paix tanque son moulin à paroles
pour nous faire tourner la tête;
360 degrés sur l'échelle de Richter, ça fait chaud!
Et les marrons sont cuits comme des carottes.
Oh mère, que n'as-tu pas mis dans ma purée
pour que je sois si terne!
Et tant pis pour la Maison Blanche:
ce repère de tarés
qui dilapide notre patrimoine à coup de commissions,
qui autorisent Kyoto
à jongler avec la couche d'ozone
qui en autos, qui en motards.
La température n'est plus qu'un souvenir
dans ce monde qui perd la boule,
la relation Est-Ouest, Nord-Sud,
où est-ce?
Les flacons volèrent dans tous les sens
quand l'acrobate trébucha
tel un pendule prenant la clé des champs.
A votre santé! Tout le monde trinque
lorsque la sphère s'enferre.
Dans la vie, ceux qui font débat de nos maux
déambulent dans le vestibule de l'assassinat.
Gérard.
////////////////////////////////////
rouler sa bosse
tant pis si je déambule
comme boule bille et bulle
prête à partir en vrille
au moindre tourbillon
tant pis si je me balance
aux clés de l'univers
au rythme d'une pendule
battant le carillon
tant pis si je trébuche
sur l'énigme du monde
dans les champs poétiques
des moulins à paroles
tant pis si je me perds
dans le tressage troublant
des arcanes des mers
où je roule mes bosses
et tant pis si je meurs
d'avoir comme les poètes
goûté trop aux alcools
au pur jus de la vie
andrée
//////////////////////////////////
Avec des clefs
Prendre les clefs de sa maison,
Retrouver son intimité et son petit ronron
Faire du feu dans la cheminée
Et profiter d'un lit douillet,
Tout en trainant
Et coucounant.
Avoir des clefs
Pour profiter de sa liberté,
Mettre la clef dans la serrure
Et partir en voiture,
Et tout en chantant,
Prendre la clef des champs.
Se faire ouvrir les portes du paradis,
Oublier tous ses soucis,
Et perdu dans l'au-delà,
Regarder le monde en bas.
Mais que signifie le mot clef?
Ne pourrait-on s'en passer,
Et accéder à ce qui nous plait,
En toute liberté?
Paule et Colette.
///////////////////////////////////
Rat...tatouille
Rats des champs et rats des villes
se sont mis en boule
ont roulé comme des ballons
rebondi comme des balles
ont parcouru le monde
à travers les temps
ont trébuché sur la maison blanche,
Assassine!!!
pour finir suspendus, en équilibre,
chauds les marrons!
Ils ont échappé à un attentat
la puissance a capitulé
le presse-purée n'a pu leur mettre la pâtée
Qu'est ce que l'échelle des riches?..
une petite avarie sur le sentier de cette sphère!
Un panier à la main, ils ont sculpté leur vie
ouvert des serrures
tressé des liens
cerises d'été
champignons d'automne
mer en hiver
et croupettes de printemps...
ils ont déniché une statuette en mémoire du cirque
se sont régalé d'un presse-purée pour l'alimentaire
ont rêvé à l'idée d'un panier en forêt
au chant d'une mésange
ils ont construit une maison blanche
se sont mis en boule à cause du thermomètre.
Puis tels des rats écorchés
se sont éveillés,
ils ont repris la clé des champs
et tout ça s'articule!
Valérie.
/////////////////////////////////////
MAISON BLANCHE
Maison Blanche, lieu de complaisance et d'hypocrisie
Où la loi du plus fort n'est pas toujours vraie
Mais où seul le Président Bush fait sa démocratie
Quelle ineptie
De croire en ce personnage décrié
Qui est doublement sorti des urnes
Pour ces américains sans burnes
Mais Maison Blanche, tu rimes aussi avec histoires
Au vu de tes ex-chefs d'état
Tu as connu meurtre, corruption, adultère et assassinats
Et nous, nous n'avons plus envie d'y croire
Ton monde est infesté de pourris
Ton american dream n'est plus que souvenirs.
Pourtant il est encore singulier de voir des films à ton sujet
IL faut croire que l'idée n'est pas encore éculée
Tu fais encore écrire des lignes à tous ces journalistes du monde entier
Car il est vrai que tu vas changer de maître ou de maîtresse à la fin de l'année
Quel est le sort que tu as lui as jeté
En tout cas son avenir est incertain et va donc changer
Ton locataire sera-t-il comédien comme Reagan
Ou bien femme d'ex-président
Ce qui est sûr c'est que tu ne lui faciliteras pas la vie
Car tes concitoyens en ont marre de vivre à crédit
Méfie-toi, Maison Blanche, la Révolte gronde...
Thierry.
/////////////////////////////////////
Le SLAM
Au cours de notre vie
On fait des rencontres
Qui nous donne envie
Que l'on se raconte
Moi ça m'est arrivé
Je crois...en juillet
Une sorée d'été
qui m'a bien marquée
C'était ce soir-là
Qu'une drôle de femme
Avec toute son âme
Me parla du SLAM
Elle me dit que le mot
Ca peut être pratique
Et que c'est rigolo
Et puis même magique
Alors j'ai pris un papier
Et puis un objet
Car elle m'a expliqué
Que ça pouvait aider.
Mais en me retrouvant
Devant ce thermomètre
Je cru un instant
Que je ne pourrais m'y mettre
Puis les mots sont venus
Alors je les ai kidnappés
Pour ne plus être nue
Devant ce papier
C'est en me relisant
Que je me suis rendu compte
Que c'était terrifiant
Ce que je raconte
Mais c'était trop tard
Pour tout effacer
Même dans le placard
Je ne pouvais...j'étais
Cette feuille pleine de mots
Décrivant mes maux
Et lorsque ce fut
Le moment de lire
Ah vraiment j'ai cru
Que je ne pourrais tenir
Et puis à la fin
On m'a applaudi
Comme si c'était bien
Ce que j'avais dit.
Et oui cette femme
Qui de toute son âme
M'avait parlé du SLAM
M'avait pas précisé
Que SLAM signifiait
"Soumet l'amour au monde"
Virginie
(qui a préféré transmettre un texte écrit après l'atelier)
votre commentaire -
Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 18:48
emballement poétique
la poésie réveille mes sens
enfin je respire c'est la révélation
quand je regarde dans mon rétro rétréci
je revois ma réclusion mes exils mes exclusions
les carences poétiques m'ont laissée exsangue
j'exclame le réveil de ma nature
à la réflexion vive la rose et le réséda
la poésie caresse mon coeur
carpe diem c'est pas assez
j'ai le rythme cardiaque qui carillonne
ça vaut bien son pesant de carats
j'allais pas laisser mon carosse en carafe
quand sur mes carnets moleskine ou pas
les poèmes caracolent en express
la poésie excite mes neurones
ex-abrupto sans excès cependant
je mets seulement en exergue
l'exaltation de mon existence
j'expose inextenso mes fibres existentielles
sans exutoire exessif
pour ne pas troubler l'exégèse
la poésie caresse mes sens
ma sensualité sentimentale
elle est en liesse sans souci des sentinelles
sans craindre les sentences bien senties
j'exacerbe mes sens rouge carmin
car esmeralda c'est moi et depuis
je suis sensible au c cédille
la poésie excite mon coeur
à tout coeur j'abats mes cartes
je mets mes problèmes ex-aequo
pour en avoir le coeur net in extenso
avec mes coups au coeur j'exulte
ma libre expression de poétesse
s'excuse d'avoir souvent au coeur la rage
la poésie réveille mes neurones
sans répit elle oxygène les connexions
ça résonne sans résistance exessive
en résumé j'exibe les noeuds en excès
j'extériorise mes extras en double exemplaires
je réhabilite l'exposé explosif
j'exprime mes réflexions expérimentales
la poésie excite mes sens
j'exhale mes sensations
pas besoin d'excitants excentriques
les mots sens dessus-dessous suscitent
d'exquises extases extraordinaires
les extra-terrestres peuvent rester où ils sont
avec la poésie sur terre c'est exotique
la poésie réveille mon coeur
ce n'est pas un exploit d'expert
ni une exhibition expéditive poétique
c'est juste fait exprès pour aller droit au coeur
en résumé pas besoin d'un référendum
pour exiger qu'on poétise illico presto
réveillons les poètes qui sont en nous yo
la poésie caresse mes neurones
elle bouscule le carré magique
elle redessine le caryotype de nos liens
sur la cartographie neurologique
je ne suis plus une caryatide
je soupoudre de la cardamome
sur l'emballement de tous nos sens
la poésie
réveille nos sens
caresse nos coeurs
excite nos neurones
caresse nos sens
excite nos coeurs
réveille nos neurones
excite nos sens
réveille nos coeurs
caresse...nos neurones
andrée wizem
votre commentaire -
Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 16:02
un message m'est arrivé hier...
08.06.2011
"Hier matin à 10h30, Alain Rais nous a quittés. Une
cérémonie aura lieu à l'espace Vallon jeudi 9 juin
à 16h à Crest."avec en lien ici
le rappel de la présence exigeante d'Alain Rais
dans notre région
lors d'une causerie/lecture au lux valence 26...
.................................................................
Moi
Quand même je m'habite. J'arbitre
le oui, le non à un peu moins de pus.
Je répartis les soleils.
J'ai peur, je trafique, je noue.
Je lâche et je massacre.
L'énergie c'est moi.
L'éponge aussi.
La seule réalité c'est le tranchant de mon rêve.
Mes mains, mes yeux, mon sexe le bien aimé.
Engagez-moi tout entier ou laissez moi en repos.
La nuit manque de main-d'oeuvre
Alain Rais
(La nuit manque de main-d'oeuvre- "j'exige la parole"-
Pierre Jean Oswald éditeur- Février 1970)
.................................................................
à alain rais
le vingt cinq avril deux mille huit
c'était un lieu dit
en france à lisbonne ou ailleurs
un coin de restaurant d'entreprise
une librairie le hall d'un théâtre
une fête un théâtre en grand
un bar un théâtre de près
et c'est toi qui te lève
à mon entrée pour me saluer
comment c'est toi je te reconnais
c'était quand déjà
je te vois tel que tu étais
je te reconnais tel que tu es
tu ouvres grand les bras
ta voix est ta voix au long cours
c'est un lieu dit
où tu invites ceux qui pointent l'oreille
un demi cercle un arc qui s'ouvre
un amphi de plein pied
une scène ambulante
construite d'un jour à l'autre
pour accueillir
les poètes par ta voix colportés
c'est bien toi je te reconnais
c'était quand déjà
juste après soixante huit
tu labourais la poésie de village en village
je t'entendais de loin
tes mains depuis toujours sont en porte voix
c'est un lieu dit
le lieu de la poésie
celle mise parfois entre parenthèses
les poètes dont les noms nous échappent
les voix perdues dans le tumulte et là cependant
la poésie toi tu la dis entre guillemets
par toi les poètes jouent à contre courant
les voix tu les portes sur tes épaules
je t'avais mis entre parenthèses toi aussi
mais une parenthèse est un bout de mémoire
prêt à se ranimer au moindre souffle
je ne t'attendais plus
et tu es toujours là
pour moi tu fais vivre un monde de poésie
c'est un lieu dit
celui où ma mère entra dans un théâtre
était ce monsieur plume ou le brave soldat schweik
mais si tu verras tu ne comprendras pas
peut être mais c'est là qu'il faut être
c'était quand déjà
les années soixante dix
je t'entendais en avant première
les textes s'affichaient en avant première
tu cherchais la poésie en avant première
les saltimbanques étaient sur les chemins
que l'on soit dix vingt ou trente
au lieu dit les poètes étaient là
la poésie était sur la place
c'est un lieu dit
le lieu de passage pour la poésie
ce ne sera jamais le même
ce sera peut être dans la parenthèse
dans la mémoire qui se tisse
celle que l'on porte avec soi
juste à portée les jours de trop grands froids
le temps de ressaisir le fil
celui que tu extrais de ta bouche
en portant tes doigts à tes lèvres
tu ne m'attendras plus
pourtant je serai là
comment tu es là je te reconnais
et c'est encore aujourd'hui
andrée wizem
votre commentaire -
Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 15:57au slam citoyens au slam citoyennes
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
fini l'antique microsillon je slame
je fais vriller les rimailles en boucle
en déséquilibre à la proue de la scène
j'empoigne le mât du micro
comme d'autres prennent la mer
je ne crains pas la friture
l'hameçon est sur les ondes
ça grenouille dans le slam-bénitier
au slam citoyens au slam citoyennes
je me détourne des sillons de vinyle
au trio des couleurs branchées
le noir le blanc le beur cités
ma rime préfère la couleur animale
et question couleur calicot
j'aime toujours les coquelicots
à la lumière des nuits noires
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
*pas question d'céder au c d
la mise en boîte a l'art de m'provoquer
impacter dans l'compact c'est relou
à l'ère d'la poésie binaire on manque d'air
en douze centimètres de diamètre
de rondelles pré découpées
la force centrifuge éjecte la pseudo notoriété
au signal interpole fait l'reste
*ça rime à rame à contr'courant
au premier clap versus en plus
quand sitôt dit sitôt dédit
de contreverse en mal y pense
ça tourne mal en redondance
ça tourne mal en ritournelles
ça tourne à vide sans le verso
ça tourne à plein dans l'marigot
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
slam de poésie ça fait rage
je rôde avec des funambules aux noms d'oiseaux
j'ameute les bougresses de tous poils
à chaque jour suffit sa faille
je saigne à blanc les mots
je souligne les cicatrices
je scande tous les hiéroglyphes
je soulève des lambeaux de peau
au large du vide herzien
j'approche la scarification de l'incertitude
chapardant des outils de fortune
je trace les cercles de survie
pour faire rempart contre le gel
rompre la glace et faire jaillir une source
comme une transparence imprévue
j'abreuve mes crevasses
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
croix de bambou et miroir de ma vie
ne sont que sépultures de pacotille
je ne suis qu'une poétesse de passage
au diable tous les bâtons d'encens
je consume mon dernier papier d'arménie
la poésie aérospatiale est sans début ni fin
vu mon angle de réflexion
le vol sans nuages n'est pas assuré
électron libre je risque le hors-piste
mon souffle agite les courants d'air
bouche ouverte je grave un flot de mots
je fends le silence avec l'impatience de l'écriture
mon stylet est comme une plume d'acier
comme une va-nu-pieds à minuit je mets les voiles
j'offre des roses rouges comme paroles de ventla voix débriefée j'entre en scène
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve mes sillons
andrée wizem....................................................*samedi 30 juin 2012texte modifié à partir de la consigne: utiliser le mot "cd"
.......................................
votre commentaire