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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 15:57au slam citoyens au slam citoyennes
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
fini l'antique microsillon je slame
je fais vriller les rimailles en boucle
en déséquilibre à la proue de la scène
j'empoigne le mât du micro
comme d'autres prennent la mer
je ne crains pas la friture
l'hameçon est sur les ondes
ça grenouille dans le slam-bénitier
au slam citoyens au slam citoyennes
je me détourne des sillons de vinyle
au trio des couleurs branchées
le noir le blanc le beur cités
ma rime préfère la couleur animale
et question couleur calicot
j'aime toujours les coquelicots
à la lumière des nuits noires
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
*pas question d'céder au c d
la mise en boîte a l'art de m'provoquer
impacter dans l'compact c'est relou
à l'ère d'la poésie binaire on manque d'air
en douze centimètres de diamètre
de rondelles pré découpées
la force centrifuge éjecte la pseudo notoriété
au signal interpole fait l'reste
*ça rime à rame à contr'courant
au premier clap versus en plus
quand sitôt dit sitôt dédit
de contreverse en mal y pense
ça tourne mal en redondance
ça tourne mal en ritournelles
ça tourne à vide sans le verso
ça tourne à plein dans l'marigot
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
slam de poésie ça fait rage
je rôde avec des funambules aux noms d'oiseaux
j'ameute les bougresses de tous poils
à chaque jour suffit sa faille
je saigne à blanc les mots
je souligne les cicatrices
je scande tous les hiéroglyphes
je soulève des lambeaux de peau
au large du vide herzien
j'approche la scarification de l'incertitude
chapardant des outils de fortune
je trace les cercles de survie
pour faire rempart contre le gel
rompre la glace et faire jaillir une source
comme une transparence imprévue
j'abreuve mes crevasses
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve les sillons
croix de bambou et miroir de ma vie
ne sont que sépultures de pacotille
je ne suis qu'une poétesse de passage
au diable tous les bâtons d'encens
je consume mon dernier papier d'arménie
la poésie aérospatiale est sans début ni fin
vu mon angle de réflexion
le vol sans nuages n'est pas assuré
électron libre je risque le hors-piste
mon souffle agite les courants d'air
bouche ouverte je grave un flot de mots
je fends le silence avec l'impatience de l'écriture
mon stylet est comme une plume d'acier
comme une va-nu-pieds à minuit je mets les voiles
j'offre des roses rouges comme paroles de ventla voix débriefée j'entre en scène
au slam citoyens au slam citoyennes
moi figure du dictionnaire
ensorceleuse de légende
grande souffleuse d'akènes
vénus d'urbin et d'ailleurs
semeuse d'as de pique
walkyrie de foire du trône
j'abreuve mes sillons
andrée wizem....................................................*samedi 30 juin 2012texte modifié à partir de la consigne: utiliser le mot "cd"
.......................................
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 12:33
..................................................................................
offrir sa présence
force dans le cri silencieux
l'amour inconnu
..............................................................................
..............................................................................
mine de rien ça tremble
grain de voix comme grain d'galet
sous la pierraille des trouvailles
...........................................................................
...........................................................................
vie à toute vitesse
mettre le disque au ralenti
reconnaître l'amour
...........................................................................
...........................................................................
encourager sa monture
de la source à l'océan
désert sable et pierres
...........................................................................
............................................................................
salut comme une anse
poésie de la rondeur
sirtaki à trois
.......................................................................
.......................................................................
le recueil en tête
dire le poème préféré
lecture sur les lèvres
......................................................................
.......................................................................
la langue maternelle
les émotions sans frontières
bel esperanto
......................................................................
......................................................................
elle enfonce le clou
dans la pâte de son poème
des clous de girofle
....................................................................
....................................................................
soudain le désir
pourquoi pas dire un poème
elle se lève enfin
.....................................................................
.....................................................................
donner de la voix
faire vivre les mots d'autres que soi
la voie de l'échange
......................................................................
.......................................................................
la voix tous terrains
les belles universités
sisyphe entreprise
........................................................................
........................................................................
son histoire de pierres
nudité de la matière
caillou sous le pied
......................................................................
......................................................................
andrée wizem........
première escale slam au
bazar des mots
.......
................................................................................
liliane...fred...cynthia...faustine...gérard...
jeanine...christiane...renée...kaden...jocelyne...
viviane...liamel...agathe...andrée...
...les reconnaîtrez vous derrière ces petits poèmes...
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 12:25plume d'oiseau
s'apprivoiser
pas pris pas prisonniers
pas d'oiseleurs
apprendre à voir sans pavoiser
apprivoiser des paysages
montagnes grises ou de couleurs
bec par ci prenant le vent
bec par là sondant les mers
pas de prise de bec
pas de nos empreintes
t'apprivoiser avec tact
pas mal
pas malapris
prise de mesures
impressions tactiles
tout toucher
approcher l'oiseau
les signaux visibles
flèche qui vibre
plumes aux points cardinaux
oiseau comme boussole
trajectoire secrète
pas de palabre
paysage sonore
poussée de l'arbre
pas lents
ailes sens dessus dessous
pas de tour de passe passe
passerelle entre nous
rhizome persistant
racines souterraines
pousses de petits rires
rires des hommes
roucoulements
sur la table entre nous
l'éventail des plumes
paillassons d'animaux
parchemins d'écriture
par monts et merveilles
la naissance des yeux
caresses de duvet
s'attabler toi et moi
apprivoiser ton visage
la vie sur l'ardoise
ardemment visitée
table comme présentoir
présentation jubilatoire
pas de pâmoison
air de libération
pas pris
pas prisonnier
l'oiseau
andrée wizem...................................
c.f. les dix mots 2008
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 10:02
rose bleue
la rose d'or
ouvre l'infini
la rose des vents
fait tourner les tempêtes
ma rose bleue
entre en scène
elle fait son cinéma
et troque le quotidien
pour des robes de fée
danse dans les nuits chaudes
cherchant la lumière
au coeur des lieux obscurs
elle se laisse emporter
et déchire la toile
pour fondre dans le rêve
c'est un dimanche d'été
les yeux sont rivés au soleil
habits du lundi pendus au clou
les atours du jour sont de fête
le voisinage est derrière les volets
c'est cinéma en plein air
comme ça sous le soleil
juste un drap de lit pour écran
projection des images à tous vents
chacun choisit le film à la carte
éclats de voix sans traduction
paysage sonore en bande originale
c'est un dimanche de toujours
leurs yeux sont rivés au nuages
ils en oublient le fil des jours
c'est chaque fois une avant-première
pas encore de titre à nos films
le cinéma en story-board
les images qui déboulent et s'accélèrent
des couleurs qui se superposent
le détail qui arrive en gros plan
le paysage qui s'anime peu à peu
et des figures qui nous ressemblent
la séance de cinéma est gratuite
les yeux plongés dans l'espace
à pieds joints je saute
en plein coeur de l'affiche
c'est la séquence déchirure
parallèles et bipèdes en kaléidoscope
modelages d'argile rouge
s'animant au toucher de la main
force plus voilà mary poppins
ou alice au pays des merveilles
tous nos étonnements sont des bulles
que des bouches grandes ouvertes
qui font résonner le silence
charlot a encore quelques soeurs
qui cueillent les kids au coin des rues
les princesses ont des habits fluo
les princes jouent au clowns tristes
les images sont sens dessus dessous
où se fait le théâtre des jours
un pied dans le in l'autre dans le off
pédalages de fourmi ou de géant
à un deux trois soleils
nous voilà tous gagnants
la rose d'or
ouvre l'infini
la rose des vents
fait tourner les tempêtes
ma rose bleue
entre en scène
elle fait son cinéma
et troque le quotidien
pour des robes de fée
danse dans les nuits chaudes
cherchant la lumière
au coeur des lieux obscurs
elle se laisse emporter
et étire la voile
pour fondre dans le rêve
où est la rose pourpre du caire
derrière les écrans de verre
dans le ciel des grandes tours
quand je le veux en plein jour
à l'heure des cinémas de rue
mes images sont dans l'image
mon noir et blanc fait la star
voici le héros de mes rêves
qui crève mon écran de papier
et vient prendre ma main
juste par la magie des mots
ai je bien tout dit
des couleurs de ma vie
que pourrais je te conter
que tu ne sais déjà
la rose d'or
ouvre l'infini
la rose des vents
fait tourner les tempêtes
ma rose bleue
entre en scène
elle fait son cinéma
et troque le quotidien
pour des robes de fée
danse dans les nuits chaudes
cherchant la lumière
au coeur des lieux obscurs
pour fondre dans le rêve
qui se souviendra
de la rose pourpre du caire
andrée wizem
..........................................
montage de textes
et réécriture
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 10:00
...
"résister c'est créer
créer c'est résister"
http://www.alternatives-images.net/cnr/appeltxt.pdf
.............................................
ramallah au coeur
rêve d'amour d'un chef d'orchestre
ta musique résonne ..................
que vienne la nuit
derrière la palissade des stades
les nuits sont plus libres que les jours
il se conte des histoires d'amour
pour ceux qui jonchent les cellules
les yeux fixent carrelage et plafond
la lecture toujours de bas en haut
les lignes se tordent et se courbent
des figures ardentes naissent aux esprits
la voix dit l'épine à la moelle épinière
des cordes des guitares se tendent
des traces de doigts sur le piano des corps
temps des découpages des morceaux de vie
que vienne la nuit et tu peux t'évader
une chevelure un visage des volets mi clos
une étendue de lumière comme un patio
tu ouvres et refermes ton coffre rouge à trésors
les mots griffés aux murs qui écoutent
les dessins marqués des clous de fortune
parfois un chant psalmodié pour ne pas oublier
une parole nue au cercle des disparus
il faut que les nuits n'en finissent pas
tous les geôliers peuvent s'endormir
derrière la palissade des stades
tu appelles le coeur de shéhérazade
andrée wizem
(22 et 23.06.07)
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 09:56
duo
dû au hasard
mystère des langages
dû aux signes
magie des rencontres
dû aux sortilèges
grand jeu d'échec
dû au joker
tentative de survie
dû aux stratégies
tout plutôt qu'être seul
dû au tout pour le tout
avoir toutes les audaces
dû aux témérités
ne pas fuir les tentations
dû aux intuitions
aimer en douce
dû aux douceurs
gestes subtils
dû aux caresses
empreintes sur la peau
dû aux baisers
mémoire et souvenirs
dû aux confidences
écho des aventures
dû aux escapades
éclairs et coups de foudre
dû aux éblouissements
effets de coups de soleil
dû aux coups de théâtre
douleurs silencieuses
dû au silence
miroirs brisés
dû aux fêlures
noirceur de la nuit
dû aux cauchemars
annonce de ruptures
dû aux chocs
chutes en cascade
dû aux blessures
lenteur des cicatrices
dû aux impatiences
tyrannie des heures
dû au temps
urgence de vivre
dû au désespoir
capturer le bonheur
dû au sursaut
fuir la tristesse
dû aux oublis
plaisir à l'instant T
dû aux délices
jouir de l'existence
dû au désir
tenter la découverte
dû aux rêves
espérance de vie
dû aux horizons
messages à venir
dû aux mots
tissage de nos liens
dû aux échanges
noeuds de nos corps
dû aux sensations
palpitations secrètes
dû au coeur
l'élan vital
dû au réveil
ardeur de premier jour
dû aux lueurs
recueillir l'étincelle
dû aux astres
énergie pour demain
dû au souffle
préserver la braise
dû aux espoirs
attiser la flamme
dû aux lumières
vivre l'amour
dû aux passions
duo de poésie
andrée wizem
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 09:48
alter écho
voici l'homme avec son miroir
il se penche pour voir
le reflet de ses ombres
que dessine la loupe
en dessous de l'eau claire
vigilance de la femme de chair
postée au chevet de la terre
parfois le corps décharné
comme une crevette molle
la main de la voisine
pour retenir l'épaule
regard perdu des vieux
sur le déséquilibre
le mouchoir sur le nez
pour cacher la misère
le visage à l'envers
avec un cri muet
la silhouette noire
qui tire le rideau
c'est un théâtre off
où les pensées s'étripent
la tête comme une enclume
il va frapper son front
les veines de sa peau
sont bleues de meurtrissures
le corps se contorsionne
pour libérer la fleur
c'est la quête infinie
de son alter ego
il a tiré les fils
de la gangue poisseuse
ce foutu turbinage
fait un enfer de bruit
le voilà au spectacle
d'un tourbillon géant
n'arrête plus
je veux creuser le trou
qui est juste en dessous
je veux puiser le fond
j'exerce le vertige
la chaude rotation
avive la fusion
dans ce magma brûlant
je retrouve la source
ne lâche pas la corde
lance moi quelques vivres
aide moi de tes cris
sois mon alter ego
te dire les bruits du monde
les craquements des continents
n'arrête plus
les clameurs des foules
les tambours d'outre-mers
je veux creuser le trou
qui est juste en dessous
te dire mes valses-hésitations
les échos de mes doutes
je veux puiser le fond
les notes claires décidées
les modulations de mes choix
j'exerce le vertige
te dire les rires des enfants
les chants joyeux des filles
la chaude rotation
avive la fusion
le chahut des tablées
les appels nuit et jour
n'arrête plus
je veux creuser le trou
qui est juste en dessous
je veux puiser le fond
j'exerce le vertige
la chaude rotation
avive la fusion
te dire les murmures du coeur
le clapotis de mes baisers
le chuchotement de ma peau
le souffle de ma flamme
ma bouche près de ta tempe
dans ce magma brûlant
je retrouve la source
ne lâche pas la corde
lance moi quelques vivres
aide moi de tes mots
sois mon alter écho
andrée wizem
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 09:46
reality show et chaude réalité
on voudrait
me mettre en vitrine
me voir copuler
et le tout en direct
je fais dans la finesse
le secret de l'alcôve
la tendresse du sexe
et le creux du vagin
dans la douceur du ventre
et quelques rêves aussi
rêve en pleine nuit
air frais sur mon bras
ai oublié de te dire
un long fil courait
comme celui qui allait
de la chambre au jardin
celui de la musique
les soirs de bel été
suivi le chemin sans bruit
t'ai vu échoué étendu
sur le dos bras en croix
dans l'herbe yeux fermés
en ai gardé l'image
avant que tu ne fuis
m'étirer tout du long
drap sous l'ardeur du jour
ai oublié de te dire
un espace existe
entre cuisse et sexe
ventre et haut de hanche
la main peut rester là
ai un autre espace
au verso de mon coude
peau de tambour bleutée
et les tempes aussi
va savoir pourquoi
des creux insoupçonnés
pour le toucher des doigts
front offert à la douche
eau ruisselante aux pieds
ai oublié de te dire
adore avoir mes règles
aime le sang qui coule
rouge et chaud entre cuisses
ne pas oublier de noter
ces croix de pleine lune
aimerais que ça dure
goutte à goutte rassurant
eaux mêlées de nature
vie de mon enceinte d'ocre
une part du désir
café noir bien tassé
chaleur entre les mains
ai oublié de te dire
les ai vues sans les voir
tes mains presque blanches
mains carrées de terrien
pour un corps de poète
lancée de stylo pour les mots
veste jetée au fauteuil
fébrilité aux pages du carnet
mains dans les poches
pas touché la paume
peau lisse peut-être
pas senti la chaleur
rouge sur la bouche
plaisir du maquillage
ai oublié de te dire
entrouvrir tes lèvres
tièdeur de ton souffle
agrandir la voûte
pour goûter à ta langue
émail lisse de tes dents
les contours pressés
en morsures gourmandes
toute salive bue
comme à la source
ma bouche simplement
imprimée sur ta bouche
marche le long des rues
air frais dans les yeux
ai oublié de te dire
ai senti ta chaleur
celle de ton corps
t'ai tenu par le bras
coude au creux de la taille
va savoir pourquoi
des creux insoupçonnés
accord de nos pas
frôlements hasardeux
presque yeux fermés
pour écouter ta voix
me souvenir des mots
ai oublié de te dire
rêves en plein jour
on voudrait
me mettre en vitrine
détailler le cru de ma chair
me voir copuler
et le tout en direct
je fais dans la finesse
le secret de l'alcôve
la tendresse du sexe
et le creux du vagin
dans la douceur du ventre
et quelques rêves aussi
andrée wizem
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 09:39
à demeure
les bottes de paille
sont des murs éphémères
ça compte pour du beurre
ça ne paye pas de mine
juste la sueur qui trempe
l'énergie qui moissonne
les bras qui font le lien
et les hue et les dia
des charrettes en choeur
les lits des infortunes
et les bains de jouvence
parois chargées de foin
de nos tours de babel
cylindres dans les champs
comme rouleaux de printemps
viens voir les coquelicots
teintant le jaune paille
les bleuets des épis
aérant l'atmosphère
j'entends les escalades
des enfants de la terre
les jeux de la cachette
dans le fin fond des grottes
je compte les étages
il n'y a pas de ciel
tout en haut de mes tours
les meurtrières pour rire
pour cracher les noyaux
de pêche ou d'abricot
c'est toi qui va compter
tout le reste du temps
l'ère d'amour de toujours
dans les bottes coussins
plonge à corps perdu
dans les granges odorantes
fais naître la récolte
au creux de la nature
aux senteurs de tisane
breuvages pour guérir
herbe sèche bois taillé
et les jeux de bûchettes
les trésors haut-perchés
le tas de sable blanc
la montagne de sucre
et les dunes de sel
comme cendre de feu
la lumière parchemin
au travers du rideau
les longues chevelures
des pleureuses sanguines
ruissellement de lune
ou volutes de l'ambre
ou flammes renaissantes
comme une lampe rousse
veilleuse de nos nuits
l'écran de cinéma
fait le jeu des lueurs
seule au centre du cercle
spectacle du souvenir
j'entends une voix chaude
qui décompte le temps
pour savoir comment faire
M c'est pour les mères
O c'est une offrande
R c'est rituel
T c'est pour longtemps
V c'est un visage
I c'est l'innocence
E c'est un enfant
bienvenue à demeure
dans la maison de paille
celle des plus fragiles
lequel de nos petits cochons
sur le seuil de la porte
le loup a désormais
renoncé à la lutte
il aime les comptines
comme un gardien du temple
je compte les paroles
glissées aux interstices
meurtrières comme niches
où cacher tous les mots
comme des ailes au vent
paroles de papillons
inscrites à nos cloisons
il n'y a plus d'aiguille
dans les bottes de foin
seuls les graffitis
les murmures et les souffles
les traces de nos doigts
comme rondes éphémères
répétées comme un signe
le rideau de tissu
tombe comme la voile
post-it géant qui affiche
nos mémoires à volo
la forteresse à l'eau
est ventre de baleine
elle est fétu de paille
au grès de nos mirages
au vu des sanctuaires
plantés en ribambelles
des cairns des anneaux
autels frontons de mers
des chemins de cailloux
fais seul les premiers pas
au long du grand couloir
la rondeur de la voûte
est une offrande chaude
un bon bain d'eau salée
ça compte pour du beurre
comme le lait des vaches
baignant notre intérieur
ça ne paye pas de mine
ça vaut tout l'or du monde
voilà l'abri de rêve
la hutte en terre d'argile
les structures archétypes
comme celles des demeures
bâties par les artistes
de grands enfants sans âge
famille d'étienne-martin
ou d'autres à venir
image de termitière
ou nid en haut des branches
terrier tressé de feuilles
ou parois troglodytes
buildings inextricables
ou monceaux de cartons
viens dire dans ce lieu
les mots du bout des langues
prends le risque enfantin
de la curiosité
dans la nuit sans étoiles
fais vivre les lucioles
du souffle qu'il te reste
bâtis en me parlant
ma nouvelle demeure
andrée wizem
..........................................................
mes sources:
expo vue le 29.07.07:
"circle of memory" de Eleanor Coppola
jusqu'au 16.09.07 au musée Fabre
de montpellier
réminiscences: ...qui habite cette maison?...
...tire la chevillette et la bobinette cherra...
film: "le bonheur d'emma" de Sven Taddicken
............................................................
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 09:37
mon coeur
je vais le presser
comme un citron
je vais m'acidifier
du jus de l'amertume
j'en réduirai les pépins
je vais râper le zeste
et passerai le reste au pilon
je vais le malaxer
avec mes deux poings
comme de la patacolle
je vais le distordre
et le contorsionner
je l'étirerai comme l'élastique
et le réduirai à un noeud de vipères
je vais le broyer
comme la roche dure
je vais l'entailler
de ses arêtes vives
j'en briserai les éclats
je réduirai en poudre
le moindre grain de sable
je vais le pulvériser
en mille postillons
j'en ferai des crachats
le tout sanguinolant
et je le laisserai bleuir
dans sa flaque visqueuse
je l'abandonnerai à la pire vermine
je vais le maîtriser
comme un cheval dompté
je le ferai battre
au rythme de ma baguette
il n'y aura plus de métronome
quand la musique jouera l'absence
je le ferai mettre à genoux
je vais le plastifier
comme un objet kitch
avant de l'oublier dans une vitrine
je le vernirai à double tour
j'y planterai des aiguilles
j'en ferai une installation
il faudra payer pour le voir
en serrant les dents
je vais l'ignorer ne plus le regarder
je ferai de lui une boîte vide
je n'y entrerai plus
je passerai devant
il restera lettre morte
et sera condamné au silence
mon coeur mon trésor
mon coeur ma plume
mon coeur mon souffle
mon coeur ma chaleur
mon coeur ma vie
mon coeur mon élan
mon coeur mon amour
andrée wizem
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