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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 09:33
sono
j'ai pas la répartie facile
faut un peu que j me rôde
la bourge qui dort en moi
fait de la résistance
je l envoie balader
faire un tour dans les roses
mais elle a l oeil sur moi
et me souffle des choses
voilà que j l ai virée
j ai changé de trottoir
c est bon je suis à vous
voyons de quoi q on cause
moi je suis là pour dire
les rumeurs de ce monde
paraît que le soleil
se rapproche à grands pas
et paraît q on est bleu
y a pas d quoi s rafraîchir
entre les deux y a nous
et on est pas grand chose
y en a des uns qui pleurent
y en q en ont rien a braire
faut cogiter pas mal
pour trouver la portière
pare que y a les marlous
qui mettent l étouffoir
le coeur est au point faible
faut voir à l raviver
je crois q ça f rai du bien
une grande gueuserie
avec la mer à boire
et beaucoup d poésie
je peux crier aussi
pour rameuter mes tripes
les loups sont aux remparts
le chien vient d aboyer
lucie d la rue mardrus
me soutient à ce jour
c est fini de gémir
y a pas que faire ripailles
faut bouffer du poète
pour sauver sa monture
je peux lutter aussi
si je ne suis pas seule
mais faut dire que c est bien
cracher dans l eau d boudin
à moins que quelques gueux
fassent un attroupement
et balancent des mots
à faire trembler les murs
je veux bien rabaisser
le son de la sono
mais pour les maux ça urge
et qui m'aime me suive
mais...qui me cherche me trouve
andrée wizem
............................................................
présenté pour la première fois
sur la scène ouverte
qui faisait suite à un atelier d'écriture
animés par "crache ton coeur"
à Emmaüs d' étoile-drôme
le 04.05.06
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Par andree.wizem le 29 Septembre 2012 à 09:28
vis sans lui
ma vie sans lui?
sans vie ma vie sans lui
veines de sans bleu sans vie
rivières de sang mes veines sans lui
vie des rivières de sang sans lui?
sans vie les rivières de sang
sang bleu des rivières sans lui
vie de la sève de mes veines
sève de vie dans mes rivières de sang?
sève de sang dans mes veines pour lui
mon corps sans lui?
sans vie mon corps sans lui
sang bleu de mon corps sans vie
vie de sang de mon corps sans lui
rivières de sang de mon corps
corps bleu sans vie
sans lui mon sang sans vie
jours sans vie de mon corps de sang
mon sang un jour sans lui?
sang de vie un jour pour lui
mes mots sans lui?
mots de sang sur ma vie sans lui
vie de sang de mes mots
sans vie mes mots sans lui
ma vie sans les mots de mon coeur
vie de mon coeur sans lui
mots sans mon coeur sans vie
vie de sang sans les mots de mon coeur
coeur de sang sans vie sans lui
mots de mon coeur de sang pour lui
terre de ma vie sans lui?
terre de sang bleu sans vie
veines de la terre sans vie
terre de nuit sans lui?
nuit de sang bleu sans vie
vie de sang bleu de nuit
mots de sang de la terre
mots bleus de la nuit sans vie
vie des mots de la nuit sans lui?
mots bleus de la nuit pour lui
ma poésie sans lui?
poésie sans les mots de la vie
vie de poésie bleue de sang sans lui
mots sans vie de la poésie de nuit
sang bleu dans mes veines de poésie
poésie sans la sève de vie
terre sans vie sans lui la nuit
rivières de mots sans vie sans lui
terre de poésie sans vie la nuit
vie de mes mots de poésie pour lui
andrée wizem
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Par andree.wizem le 22 Septembre 2012 à 21:54
"ensemble contre la peine de mort"
des informations concernant des condamnés à mort
et des informations pour chaque pays
(clic)
chacun pourra déterminer l'urgence
de ses interventions individuelles...
a.w.
........................................................
ma peine de mort
nouvelle froide
tire à la corde
d'est en ouest
du nord au sud
barbarie de la peine
film d'horreur
voiler mes yeux
boucher mes oreilles
ouvrir ma bouche
cri de la peine
nouvelle tranchante
je voile mes yeux
j'obstrue mes oreilles
j'ouvre ma bouche
nouvel effroi
nouvelle du talion
noeuds rituels
d'est en ouest
du nord au sud
chassés croisés
nouvelle mortelle
l'un chasse l'autre
j'ouvre mes yeux
je tends mes oreilles
cri muet de ma bouche
nouvelle hérésie
l'une ne chasse pas l'autre
j'ouvre les yeux
je tends mes oreilles
j'écris
nouvelle poésie
prévenir des barbaries
j'ouvre vos yeux
je crie à vos oreilles
mots de vie à vos bouches
ma peine en poésie
andrée wizem
(déjà publié le 01.08.07)
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Par andree.wizem le 22 Septembre 2012 à 21:52
http://www.educationsansfrontieres.org/article12986.html
(...clic...)
http://www.educationsansfrontieres.org/article17170.html
(...clic...)
texte du slameur julien delmaire
"sans papiers"
http://www.youtube.com/watch?v=V-ij69G6TGw
(...clic...)
d'une ronde à l'autre...
...................................
poètes à vos papiers
(écrit le 15.09.06)
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
chaque jour
des sept jours
de la semaine
écrire ton nom
scander ton nom
afficher ton nom
aminata
aminata organisant la rafle il te prive de racines
t’expédiant à la hussarde il règle les papiers de vol
te ligotant au siège il te traite en paria
te jetant dans l’avion il te coupe les ailes
si on le laisse faire dans sa jubilation
il pourrait recourir à la piqûre létale
y a t il des poètes pour arrêter son bras
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
aminata
chaque jour
des sept jours
de la semaine
écrire ton nom
scander ton nom
afficher ton nom
aminata
aminata carlos zinedine volodia pink cham el ummügülsüm éliette
rafle c’est la porte à côté
poètes aurez vous assez de plumes pour écrire leurs noms
poètes à vos papiers pour écrire en leur nom
andrée wizem
délinquante solidaire
...................................
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Par andree.wizem le 22 Septembre 2012 à 21:50
rappel
"état d'urgence: sans papiers
où en sommes nous..."
point fait par l'ASTIV suivi de
paroles d'exil mises en représentation...
textes de l'atelier d'écriture des femmes...
textes de slameurs et slameuses
dits par andrée wizem...
échanges...
vendredi 17 avril 2009
20h
salle mandela
25 rue charles gounod
26000 valence
04.75.55.37.96
...................................
ne pouvant être présent le 17
henri bourgon ...
m'a adressé un texte qu'il a présenté lors
de la précédente scène à "la passerelle"...
andrée w.
..............Image de marque
Qu’est-ce qu’il dit ton cul serré dans ton 501 ?
Qu’est-ce qu’il dit ton corps huilé Calvin Klein ?
Qu’est-ce que disent tes pieds Adidas ? tes orteils hélas ?
Quand ton pèze va dans la poche des rapaces ?
Et pendant ce temps-là
le Palestinien est en pâle estime.
Est-ce que tu te sens un homme
quand tu es au volant de ton audi-BM ?
Quand tu éjacules tes décibels
sur les murs de l’indifférence ?
Tandis que le bijoutier se marre.
Tandis que ta Rolex se barre ?
Et pendant ce temps-là
le Chilien est chili con carne.
Tu courres tu courres tu courres
Dans tes Nike ta mère, just do it
Mais t’es plus au top du hit.
Tes yeux crèvent d’envie du luxe des vitrines
Tu te consoles en avalant ta bibine.
Et pendant ce temps-là
La viande s’achète, la viande se déchiquette.
Tu noies ton chagrin de ne pouvoir
ressembler aux bourges qui distillent l’espoir.
Ces bourges qui exploitent ta crédulité
en te faisant consommer leur vérité.
Leur vérité de merde
de vouloir leur ressembler
Et pendant ce temps-là
Le nez pâle renifle le Tibétain.
On ne va pas chinoiser.
Tu veux la plus grosse caisse
Avoir la gourmette et la casquette
Avoir une meuf qui tourne
comme une toupie folle de rimmel
Pauvre poupée Barbie
épargnant pour le silicone,
sur sa pension d’invalidité.
Pauvre pantin manipulé.
Et pendant ce temps-là
L’Argentin danse le tango avec la mort
Dans les ossuaires franco de port.
Tes envies ne t’appartiennent plus
Tes envies sont décidées en haut lieu
Tes sorties au centre commercial.
Tu tournes en cage comme un animal
Tu tournes ta propre vis
Tu tournes ta vie avec ton portable,
(ton appendice auriculaire jetable).
Sans savoir que c’est toi qu’on va jeter
Jeter aux oubliettes de l’histoire.
Et pendant ce temps-là
Les Talibans reprennent du mordant.
Les Talibans maman ! Maman, les Talibans !
T’es pas assez rentable mec !
T’es pas assez bankable miss !
Tu subis tu subis tu subis.
Tu copies tu copies tu copies
Copie conforme, copie aux normes.
Et pendant ce temps-là
En France on quotabilise les irréguliers en situation.
Tu rentres dans l’ordre établi
Tu rends chaque jour ta copie
Tu rends l’âme au bout du compte,
croyant atteindre le Nirvana.
Le nirvana de l’image de marque
Le nirvana authentifié, certifié conforme,
tamponné en bonne et due forme.
Et pendant ce temps-là
A Bamako, Mali
les charters dansent la macarena
Ils atterrissent en file indienne
avec leur cargaison d’ébène.
Aujourd’hui t’es mort !
Il te faut encore raquer ton cercueil et tes obsèques
Tu peux plus brûler en paix.
Mais non, qu’est –ce que je dis ?
T’es pas mort aujourd’hui.
Il y a longtemps que tu es mort.
T’es déjà mort.
Et pendant ce temps-là
Les mouettes crèvent dans le mazout.
Vos gueules les mouettes !
Ton histoire sur le net
ne fait plus rire personne
Est-ce qu’on rit de quelqu’un
qui est devenu son propre maton ?
Qui est devenu son propre flic ?
A force de fliquer sa femme.
A force de fliquer la norme.
A force de fliquer ses fringues.
A force de fliquer son air.
A force de fliquer son nid.
A force de fliquer les autres
Pour leur ressembler
Pour ressembler aux mecs de la cité
Pour ressembler aux meufs des magasines
Et pendant ce temps-là
La racaille est dans les bureaux.
Costumes et cravates en érection
préparant l’extermination.
Tes tags sont récupérés par la pub
La couleur de ta peau est exploitée par les marques
Ton attitude est étudiée par la grande distribution
Ta poitrine aubade sexy sexe
s’affiche sur les murs de silex.
Et pendant ce temps-là
Il faut coller les images sur un cahier à ligne.
Faut pas sortir du cadre.
T’as l’impression de t’éclater
T’as l’impression d’être le roi du monde.
Ton père est mort de la silicose
Ton père tousse son béton
Ta mère veut le mieux pour toi
Ses rides n’en peuvent plus, ses jambes enflent
Tes frères et tes sœurs sont fiers sur canapés.
Ton patron t’attend prés de l’enclumeTon patron te passe au marteau pilon.
Et pendant ce temps-là
Mon colon interdit encore des spectacles
qui parlent de son comportement.
C’était il n’y a pas si longtemps
en 2008 si je ne m’abuse. En 2009 c’est sur,
les marchands d’esclaves ont encore de beaux jours.
Tu souris, tu penses avoir réussi
A ton tour tu copies.
Tu donnes ton sang, tu donnes ta vie
Les autres comptent les liasses
pendant que toi tu te planques
de ton reflet dans le miroir,
de ton regret dans le tiroir,
de ta copie conforme rangée dans sa boite,
à côté des autres boites
Et pendant ce temps-là
On colle des hommages sur les dommages…collatéraux
Y a pas de policier sans bavure,
de bébé sans bavoir,
de CRS sans battoir,
de con aléatoire.
Prend tes cachets
Fout nous la paix
Prend ta dose
Echappe à ta nécrose
Prend ta seringue
Oubli tes fringues
Prend ton caddie
T’as plus de soucis
Pour ta promenade du dimanche
c’est toujours mieux qu’Avranches.
Et pendant ce temps-là
Le cha cha cha des tchétchènes
S’emballe sous les balles.
T’est-il venu à l’esprit
d’imaginer une autre vie ?
Une vie où on se parle, où on sourit
Une vie que tu décides et que tu ne subis plus
Une vie qui vaut la peine d’être vécue
Une vie sans entrave, sans esclave
Une vie autonome, sans exploiter l’autre
Une vraie vie, quoi !
Et pendant ce temps-là
Les pourritures célestes confisquaient les postes de radios.
Les bêtes sauvages immolaient les rires
Les pas de l’oie piétinaient les restes de liberté
Le vert de gris absorbait les arcs en ciel
Les turbans muselaient le verbe
Les capitaines d’industries fabriquaient des baillons.
Et pendant ce temps-là
Et pendant ce temps-là…
De nouvelles fleurs poussaient…
Une vraie vie, quoi !
Henri Bourgon (10 Mars 2009)
...................................
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Par andree.wizem le 22 Septembre 2012 à 21:48
rappel
"état d'urgence: sans papiers
où en sommes nous..."
point fait par l'ASTIV suivi de
paroles d'exil mises en représentation...
textes de l'atelier d'écriture des femmes...
textes de slameurs et slameuses
dits par andrée wizem...
échanges...
vendredi 17 avril 2009
20h
salle mandela
25 rue charles gounod
26000 valence
04.75.55.37.96
...................................
mehdi dix et madame bert (...clic...)
m'ont adressé un de leurs textes
qu'ils scandent fréquemment sur les scènes ouvertes
et qui fait partie du spectacle qu'ils présentent
en duo...
andrée w...............
L’EXILE
REFRAIN
Il est c’qu’il est, l’exilé
Bledard qui débarque ou déraciné de longue date
Il est c’qu’il est , l’exilé
Et l’exil est une part de lui-même impossible à exciser
Les trainées d’avion dans le ciel laissent en son sein des cicatrices
Il observe ce lointain qui recèle les souvenirs d’un lieu ou d’un temps qui s’efface
Il sent dans l’air une odeur absente, et ses mémoires même les plus douces le hantent
Il se peut qu’un détail l’enchante et qu’il pleure ensuite sur son âme prise dans la tourmente
Quand entre ailleurs et ici la confusion enfle
Et que le présent est coupé du passé par la distance
Relié au monde de sa naissance par le cœur et le cable
Il en conserve les réminiscences dans ses vêtements et sur sa table
Et quand on parle sa langue natale il se précipite à la porte
Mais une fois ouverte il ressent les blessures de la perte quand la réalité le rattrape
Et pour panser cette plaie, il ne peut que s’en rappeler
Car le malheur c’est qu’on apprécie mieux ce qui nous manque
Et qu’on ne l’apprend que quand on ne l’a plus
Alors il cherche le soleil de cette terre qu’il appelle maman
Mais dans ces moments ses yeux ne trouvent que la pluie
Le voilà entre deux chaises assis
Dans l’âme et dans l’espace aussi
Ce qui l’a conduit loin des siens il le sait
C’est une raison suffisante pour inciter au départ
Et les raisons c’est pas ce qui manque quand il faut alimenter l’espoir
Derrière l’horizon résonnent les pas de sa propre histoire
Et par-delà les générations s’échelonne l’écho des mémoires
REFRAIN
Bercé par le mal de mer, les vagues de la nostalgie
Lui offre au large de chaque prise d’air un horizon moins élargi
Un nœud dans les viscères, le sel et le droit du sol lui donne la nausée
L’amer le prend car il ne peut se faire à l’idée
Qu’on peut perdre le sens de l’hospitalité
Et puis chez lui, la solidarité ne se signe pas sur des contrats
Elle se vit par delà même les HLM et autres foyers SONACOTRA
Une vie de sacrifices en France réduite en pièce d’identité
Pourtant ce sont de sacrés fils ses enfants, ne s’arrêtant plus sur des idées dictées
Quand ceux-là même qui nous parlent d’intégration
Feraient bien de s’occuper de leur cul et de son intégrité
Aujourd’hui l’exilé sent dans son ventre des tensions
Tellement ça rime avec centre de rétention
Le voilà condamné à se cacher, à raser les murs comme un pauv’ chien
La France où l’art de cracher sur l’amour de son prochain
On le montre du doigt comme la cause de tous les maux
Mais pour vous dire ce qu’il y a dans son cœur, sachez que je n’ai pas les mots
REFRAIN
Mehdi Dix & Madame Bert
..............................................................
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Par andree.wizem le 22 Septembre 2012 à 21:44
un rappel
"état d'urgence: sans papiers
où en sommes nous..."
point fait par l'ASTIV suivi de
paroles d'exil mises en représentation...
textes de l'atelier d'écriture des femmes...
textes de slameurs et slameuses
dits par andrée wizem...
échanges...
vendredi 17 avril 2009
20h
salle mandela
25 rue charles gounod
26000 valence
04.75.55.37.96
...................................
...ayant pris connaissance
du texte que j'ai publié précedemment
"poètes à vos papiers"...
et s'associant à l'initiative de solidarité
Faustine a écrit le texte suivant en écho...
texte qui est encore en cours d'écriture...
andrée w.
.............
Un poème par jour pour les « sans papiers »,
Bien qu’il soit difficile d’écrire sans laisser libre court
A la colère, à l’indignation, à l’angoisse
De ce que l’on pourrait qualifier
De crime contre l’Humanité,
De non assistance à personne en danger.
Parce qu’un « sans papiers »
Est un être en danger de mourir de faim,
Parce que si un être Humain
Choisit la voie de l’exil
Ce n’est jamais de gaîté de cœur ;
On ne laisse pas sa famille derrière soi
De gaîté de cœur,
on ne devient pas clandestin
De gaîté de cœur,
On ne vit pas le quotidien la peur aux tripes
De gaîté de cœur,
On ne vit pas le statut d’indésirable, de rejeté,
De gaîté de cœur,
On ne choisit pas de se jeter par la fenêtre
De gaîté de cœur.
Ce monde d’aujourd’hui,
La cruauté dont font preuve les politiques et l’administration,
Peuvent pousser à l’envie d’en finir
Pour ne plus avoir à assister, impuissant, sidéré
A l’agonie de ceux que ce monde et ses dirigeants
Ne veulent pas accueillir, aider.
Aminata peut bien mourir de faim
Ils n’en ont cure.
Ce qui compte à leurs yeux sans âme, sans cœur,
C’est qu’elle soit rejetée, expulsée
Hors de toutes frontières occidentales
Et tous les prétextes leurs sont bons :
Elle n’est pas en règle (au nom de quoi ? En vertu de quoi ?),
Elle n’a pas de « papiers »,
Elle est clandestine (encore une fois, au nom de quoi ? En vertu de quoi ?)
Ils feront semblant d’ignorer qu’Aminata
Est un Humain qui a le droit
De pouvoir manger,
Avoir un toit au-dessus de sa tête,
De vivre en sécurité,
Et pas un vulgaire bout de torchon sale, irrécupérable,
Tout juste bon pour la poubelle
De ce monde occidental
En perte de vitesse,
Déshumanisé,
Cruel
Aminata, Aminata
Toi dont l’on ne veut pas
Toi ma sœur d’élection
Toi ma sœur d’adoption
Aminata, Aminata
Toi dont le peuple avant-hier
Servait de monnaie de change,
Toi dont les ancêtres ont été asservis,
Traités comme des bêtes, vendus,
Toi spoliée de ta terre
Toi dont la patrie a été laissée exsangue
Par toutes les malveillances imaginées
Par des cerveaux malades de profits,
Aminata, Aminata
Toi à qui l’on a fait appel hier
Pour venir travailler ici ;
Tu as passé ta vie dans dix mètres carrés
Sous les toits, au septième étage sans ascenseur
Avec pour toute commodité,
Les toilettes sur le palier ou
Parquée avec tes enfants dans une cité HLM
Dépourvue de verdure,
Avec en guise d’horizon
Des rectangles de béton,
Ta peau est d’ébène
Ou ta religion l’islam ;
On ne te traite pas comme une Dame
On te soupçonnerait plutôt
D’être une terroriste dans l’âme
Aminata, Aminata
Sache qu’aujourd’hui,
Ils ne veulent pas de toi,
Que tu les gênes
Serait-ce l’expression de la honte
De ce qu’ils t’ont infligé avant-hier, là-bas
Et hier ici ?
Aminata, Aminata
Toi dont l’on ne veut pas
Toi ma sœur d’élection
Toi ma sœur d’adoption
Aminata, Aminata
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
T’inventer des ailes que tu déploierais
Pour t’élever au-dessus des frontières inventées,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Te montrer des sources d’eau claire,
Des galets ronds de douceur,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Me baigner en ta compagnie
Dans les rivières d’eau fraîche et calmante,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Goûter avec toi les baies
Et les herbes nourricières
Offertes gracieusement par Mère Nature,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Avec toi nager au milieu des dauphins,
Des poissons multicolores et bienveillants
Aminata, Aminata
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Que l’on te regarde différemment,
T’écrire des poèmes de recommencement,
Où je te dirais toutes les beautés
De ce monde cruel,
Où je te dirais que quand on te fait mal
On me fait mal,
Où je glorifierais
Ta force, ton courage,
Ta foi en l’espérance,
Depuis des décennies,
D’un Humain qui te dirait :
« Viens, entre Aminata, tu es la bienvenue.
Si tu as faim Aminata, mange,
Si tu as soif Aminata, bois »,
Je voudrais tous les jours
Et toutes les nuits
Ecrire des chansons pour toi
Qui seraient des hymnes à la tolérance
Qui couleraient comme un baume en toi
Pour te laver de toutes les humiliations,
Pour te laver de toutes tes misères,
Pour te laver de toutes tes douleurs
Et que nous reprendrions en cœur.
Mais, hélas, ma plume est asséchée
Comme un marigot dans les contrées
Où sévit la sécheresse que tu as quittée,
Par toutes les horreurs
Dont je suis tous les jours
Et toutes les nuits
Le témoin impuissant, sidéré
Aminata, Aminata
Toi dont l’on ne veut pas
Toi ma sœur d’élection
Toi ma sœur d’adoption
Faustine – avril 2009...................................
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:12sylvie...sylvie brès...nous nous sommes rencontrées lors d'une conférencedes apprentis philosophesà l'e.r.b.a.depuis nous croisons nos initiatives...sylvie m'a fait part de la parution de son premier recueil"affleure l'abîme"...récemment je suis allée àla librairie notre temps à valenceoù sylvie a présenté son nouveau recueil"une montagne d'enfance"les deux publiésà "la rumeur libre"collection "plupart du temps"à la suitenous avons partagé avec d'autres participantsun petite scène slam conteoù Sylvie a pu nous faire découvrirsa poésie grave et légère tout à la fois...je lui souhaite bonne route à nos côtés...andrée wizem.....................................voir par ailleursune vidéo poétique par "thésée""dans les plis, l'eau le verre..."autour de l'œuvre et sur le travailde l'artiste sur verre isabelle baeckerootavec des textes dits de sylvie brès et thierry lambert(...clic...)~~~~~~~~~~~~~~~rencontre...lecture"une montagne d'enfance"nouveau recueil de sylvie brèséditions "la rumeur libre"accompagnée de marie pierre donvalsamedi 7 avril 2012à partir de 10hlibrairie "notre temps"30 grande rue26000 valence~~~~~~~~~~~~~~~................................................p20 de "affleure l'abîme"Nous sommes accroupisau berceau du mondeenvoûtés par la lumière diffusequi sourd des en-allésNous sommes à croupetonssur nos rêves effarouchéstentant de concilier l'extrêmeet la paix, la tension et l'accueilNous sommes la lumière, le tremblementQui d'autres?Nous sommes le frisson du feuillageà la lisière de l'eau,le saule pleureur agité du rire silencieux des oiseauxNous sommes ces petits signes qui s'écriventaux commissures de nos songesNous sommes ces petites rides quiinscrivent la pulpe de nos bouchesdans l'étonnementde notre paroleNous sommes l'entre-deux de nos yeuxqui se creuse dans l'effortde comprendre l'unique frémissement,le seul qui nous fera parcourir à la vitesse de la lumièrel'espace de nos deux corps inversésNous sommes l'écart, nous sommes la tentation,nous sommes l'ouverture et la clôture,nous sommes la limite et l'infiniNous sommes dos à dos et face à faceNous sommes de profil et pourtant exposés au regardde MéduseNous sommes mutiques et blasphémateurs etpourtant nous chantons et louonsNous sommes l'ombre et la lumièreQui d'autres?Nous sommes le tremblement à l'horizond'un arc-en-ciel en gestationSylvie Brès................................................p19 de "une montagne d'enfance"
Moi,
les coquelicots,
leurs boutons---
je les dépliais
précieusement, pétale après pétale.
Duvet des coquelicots imberbes!
J'en faisais des danseuses---
Mon Moulin Rouge à moi!
J'aimais leur air frêle et penché,
trop lourds qu'ils étaient
de leurs promesses irréfléchies
les petits coquelicots de mon enfance:
l'enfer vermeil de ma solitude et de ma témérité.
Les coquelicots, c'était ma leçon de fragilité!
Ma leçon de Vanités!
Sylvie Brès
................................................
votre commentaire -
Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:11
...qui se meut et s'e meut derrière les pseudos ...
qui vient syncoper la parlante...
qui détourne la scène ...
qui empêche de poétiser en rond...
qui...
andrée wizem
............................................................................
1789, la belle Marianne au pays des droits et des merveilles
s'émerveille de sa déclaration des droits de l'homme
pleine de bonnes intentions débonnaires pour la sans culotte révolutionnaire mais
elle est tombée par terre c'est la faute à Voltaire
le nez dans le ruisseau c'est la faute à Rousseau
c'est l'effet défait d'une fée déchue
et d'une révolution manquée qui n'a jamais éliminé la misère et l'exploitation de l'homme par l'homme blanc comme un agneau quand il écrivait
tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits.
mais selon les endroits ces mots tuent'sse et bouche cousue
du scotch sur le bouche et les mains liées
combien d'hommes sont enfermés pour d'illégaux mots de Rio à Bamako,
de SanFranscico jusqu'au Togo à Tokyo, Oslo, Soweto, Carasso
pour ces quelques mots qu'on voudrait nous faire croire
tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits.
mais pas leurs soeurs qui attendent encore leur heure viendra un jour peut-être
pour l'instant l'homme a besoin du labeur de sa soeur
pour ménager sa sueur, satisfaire ses problèmes de coeur,
remplir son devoir patriarcal, investir la zone vaginale, combler le déficit anal
alors quoi de plus banal quand le mâle s'écrit
tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits.
et pour les autres il ne reste que l'envers du décor
un genre d'enfer'memental pour tous les frères et soeurs
d'une autre couleur de peau que la seule réglementaire
chez le blanc occidentaux quand il s'écrit
« oui je sais tous les hommes apparaissent libres et égaux
par endroits et sur le papier seulement
c'est la triste loi naturelle de la sélection du marché ».
alors croyez-vous que tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits.
de l'autre côté c'est liberté égalité et contrôle d'identité
alors n'oubliez pas vos papiers ou dégagez
il ne suffit pas de sourire sur la photo
pour être sage comme sur une image à la blancheur éternellement fade
Marianne est plus jolie quand elle est métissée
et que Paris savait proclamer
tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits.
© ® Little Miss Sweet Seed
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Par andree.wizem le 20 Septembre 2012 à 21:10
depuis peu
mich'elle
vient en saltimbanque
détricoter des pulls over multicolores
accrocher des coeurs à ses brins de laine
prendre fait et cause comme en pleine rue
décocher des flèches courbes de l'arc en ciel
nous embarquer sur raffiot qui tangue
en jonglant avec ses poèmes
lestés de terre ou à l'hélium...
c'est sur la scène du "verre à soi"que mich'elle grenier
nous souffle ce qui la transporte
en puisant dans son recueil intitulé "à cloche coeur"
publié aux "éditions du bord du lot"...
"Sidonie"..."Mauvais vin"..."Cent papiers"..."Tortue jardinière"...
autant de titres où déboule le grand air ...
lors de la prochaine scène
mich"elle aura sans doute quelques nouvelles du monde
à offrir à la volée...
andrée wizem
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Je n'aime plus le coca
Je n'aime plus le coca,
Les gars, j'en aime un autre.
Avec lui je me vautre
Dans un bain de caresses,
Il est mon idole, mon ivresse!
Il m'offre des bouquets de violettes,
Des nectars de fruits noirs
A en perdre la tête!
Et je lui dis des mots d'amour,
Il est en jambe, il a du velours,
Il a du corps et de la cuisse,
Et je cède à tous ses caprices,
Il aura ma peau, Oh! Délicieux supplice!
Tous les jours à la noce,
Il m'en fait boire
De toutes les couleurs, le beau gosse:
Des rubis, pourpres, grenat!
Je n'aime plus le coca, les gars,
J'en aime un autre:
Mon beau jojo, mon beaujolais, mon beau jaja,
Avec lui je me vautre
Dans la lie, jusque là!
Mich'elle Grenier
Poème extrait de "A cloche coeur"
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