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Slam poésie...Atelier d'écriture(s) 3 suivi de mise en voix sur scène du 11.01.2017...Romans sur Isère 26...
~~~~~~~~~~~~~~~slam poésiecomme chaque deuxième mercredi du moisà partir de novembre 2016 jusqu'en mai 2017de 17h jusqu'à 19h atelier d'écritureSde 19h à 19h30 boissons et en-cas apporté-es partagé-esde 19h30 à 21h mise en voix au barbienvenue à toutes celles et tous ceux quiveulent se laisser tenter par les motsont déjà des textes en pochesouhaitent découvrir une des scènes slam poésieentendre des voix diversespartager un temps d'expressions multiplesconditions d'accès:atelier écritureS: gratuit pour celles et ceux déjà adhérent-esparticipation financière souhaitée pour les nouveau-elles venu-es (cot°15€/an)scène: entrée du public gratuite mais cagnotte de soutienun texte dit = un verre offert bien sûr!maison de quartier coluchesalle "habitants"42 bis rue andré chénier26100 romans sur isère~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~........................................................................................................
Atelier d'écritureS mercredi 11 janvier 2017
(quelques textes issus de l'atelier)
Thème: Afrique(S) cf "Printemps des poètes"
expo "grafikama" nantes 2016
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Ode
Vous avez trop attendu, Messieurs les Directeurs trop bien payés
Des travaux publics!
Coupures de courant incessantes,
Manque d'eau constant,
Routes psychédéliques,
Ponts machiavéliques...
Lourd bilan de services non rendus...
Aucune amélioration en vue.
Les égoûts débordent et pullulent
De moustiques, nos nouveaux anges gardiens.
Ce qui compte, pour vous, Messieurs, ce sont les indemnités, les congés, les pensions:
Atermoiements, tergiversations sans fin dans les travaux,
Mis au compte d'une guerre il y a longtemps perdue.
Et pourtant il y a ceux qui travaillent dur de leurs mains, de leurs têtes, et qui n'arrivent pas à joindre les deux
Bouts
Akua Amaku
Ghana 1949-1950
Texte traduit par Christiane Owusu-Sarpong
Extrait de "Des femmes écrivent l'Afrique" Khartala
http://www.karthala.com/1760-des-femmes-ecrivent-lafrique-lafrique-de-louest-et-le-sahel.html
http://www.karthala.com/lettres-du-sud/2665-des-femmes-ecrivent-l-afrique-l-afrique-du-nord.html
http://www.karthala.com/1989-des-femmes-ecrivent-lafrique-lafrique-australe.html
http://www.karthala.com/lettres-du-sud/2364-des-femmes-ecrivent-l-afrique-l-afrique-de-l-est.html
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MAIS QUI OSE PARLER AINSI ?
Vous avez trop attendu,
habitants des grandes plaines
et des forêts profondes,
trop attendu pour abandonner
vos chasses de prestige ou vivrières,
vos déboisages de marigotriche ou de carambidouilles financières !
Vous vous sentez trop bien,
rassurés par vos coutumes ancestrales
et par ces étrangers bouffis qui vous avalent !
Les marchés pullulent de ces blancs et jaunes
qui volent votre Nature précieuse
pour vivre en nababs et décorer leurs riches contrées,
alors qu'ici,
des carrières rongent les plaines herbeuses,
des puits pétrolèsent les baobabs
et des scies mutilent les forêts !
Alors qu'ici,
vous vivez avec murs et toits rapiécés
comme boîtes conserve rouillées
que desserviraient des égouts débordant de dix mille moustiques,
vos nouveaux anges gardiens sans soucis !
Alors qu'ici,
les palaces débordent d'aventuriers mercanfriques,
vos nouveaux anges gardiens aussi !
Alors qu'ici,
ils vous échangent ivoires et bois rares
contre quelques crottes de dollars,
quelques fruits rassis !
Et pourtant,
et pourtant il y a déjà quelques gens d'Afrique
(et non gens à fric)
qui se donnent la main, s'unissent et réussissent l'Harmonie
par jardinage, élevage, usinage et partage (pour faire mini)
chacun vivant pour les autres et triomphant,
irriguant d'intelligence les richesses qu'il offrira à ses enfants !
Ainsi,
ils ensemencent les grandes plaines
et les forêts profondes,
ils vont de l'avant,
ils nous protègent, nous aiment
et nous laissent une Paix féconde,
à nous,
LES ÉLÉPHANTS !!!
Jacques
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AFRIQUES
Vous avez trop attendu Sapeurs endimanchés et c’est déjà trop tard !
Les égouts regorgent de moustiques nos nouveaux anges gardiens
Les pluies torrentielles ont aussi fait déborder les marigots qui puent la crotte.
Pas d’amélioration à l’horizon…
Pas de ramassage des boîtes de conserve, de bidons et des tôles rouillées…
Et pourtant le Grand Chef pourrait ordonner les règlements de comptes sous le Baobab
Les taxi-brousse amèneraient alors les Békés et leurs salades… de fruits
Le Serpent d’Or resplendirait
Xtine
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Marigot
Vous avez trop attendu messieurs les colonels pour partager le
pouvoir,mais aviez vous vraiment l’intention annoncée?avez vous
vraiment fait votre révolution pour le compte du peuple? Ou
comme tous ceux qui vous ont précédés n’avez vous fait que satisfaire un
égo insensé;nous la connaissons trop bien votre soif de pouvoir qui vous a
fait passer du valeureux révolutionnaire au dictateur sanguinaire,
et tandis que vous vous pavanez dans vos palais de marbre où votre
narcissisme se contemple,au delà des murs bien gardés ,trop prés des
marigots dans les bidonvilles ,les égouts débordent et pullulent de
moustiques ,nouveaux anges gardiens porteurs de malaria .
Pour autant,dans les quartiers huppés,le soir venu,les bars branchés font
recette, on y voit les sapeurs rivaliser d’élégance et d’audace,costards
rayés sur chemises à fleurs ,soie blanche sur peau
noire pour ces enfants gâtés.
Mais ! Où sont les femmes ?
Kako
.........................................VOUS AVEZ TROP ATTENDUVous avez trop attendu,Messieurs, trop bien logés,vous,dans vos villas cossuesAprès les pluies torrentiellesles égouts débordent,noient les jardinset pullulent de moustiques,nos nouveaux anges gardiens.Vous avez trop attendu,les cueillettes sont impossibles,le bétail patauge dans la crotte.Vous avez trop attendu,et pourtant, il y a des solutions,vous nous les avez présentées,mais jamais appliquées.L'heure des règlements de comptes est arrivée,l'amélioration devienturgenteet vitale.Sacha.........................................
Alerte
Vous avez trop attendu
filles des mères africaines, trop bien attendu votre tour!
Ainsi allaient les litanies!
écraser les tomates sur la pierre
pourfendre les noix au coupe-coupe
tourner sans fin la cuillère de bois dans le pot des bières à mil
courir éperdue votre pagne sur la tête sous des pluies torrentielles
traverser mille fois les règlements de comptes à propos des parcelles
applaudir les sapeurs-frimeurs frayant avec le serpent d'or
Vous avez trop attendu, filles des mères elles-mêmes filles des grands-mères,
trop bien attendu votre jour!
Ainsi allaient les litanies!
user la balayette avec l'art de la parcimonie
porter sur vos têtes le poids des victuailles pour d'autres
entendre en choeur les contes et légendes du baobab
vous assourdir du ko-ko-ko d'enfer sur les tôles de fer
puiser à la calebasse dans le seau revenu du fonds des puits
quémander votre place dans la file patiente à la pompe
fouiller les monceaux d'immondices et de crottes avec les chèvres errantes
Vous avez trop attendu,
soeurs de soeurs, filles de mères elles-mêmes filles de grands-mères, nièces de tantes, filles de co-épouses,
soeurs des fratries, mères des patries, soeurs de frères et filles de pères eux-mêmes fils de mères et de pères et petits fils de grands mères et de grands-pères,
vous avez trop attendu!
Ainsi allaient les litanies!
sauter comme des antilopes en joue au-dessus du cours dévoyé des rues de vos villes
comme des agoutis chassés, zigzaguant entre les arbres des forêts
L'espace est devenu le commun marigot
Chez vous comme ici
les égouts débordent et pullulent
de moustiques, nos nouveaux anges gardiens!
Ils bourdonnent à nos oreilles!
Ils ne parlent pas des ancêtres et des amazones!
Ils naissent maintenant où personne ne les attend!
Ils franchissent mers et océans et touchent à la fonte des glaces aux abords du Pôle!
Les moustiques sont dans mes pots de fleurs!
Témoins insistants de l'anthropo-scène
Vous avez trop attendu,
et pourtant il y a ce poème entre nous
Il enfle
et va vrombissant
tel une alerte
vernaculaire
A.W..........................................
Chanson des écolières africaines
Broyez, broyez, broyez, mes chères, broyez le grain doré,
La nourriture fortifie les tendons et stimule l'esprit;
Broyez le riz, mes chères, votre pilon à la main,
Et vous broierez la défiance sanglante qui blesse notre terre.
Nettoyez, nettoyez, nettoyez, mes chères, nettoyez le poisson-argent,
Faites tomber ses écailles scintillantes et étalez sa brillance,
C'est dit, petites Africaines, que vous
Nettoyiez l'Afrique des écailles qui nous empêcherons de la voir.
Brûlez, brûlez, brûlez, mes chères, brûlez la douce huile de palme,
Les fils de toutes les mères, mes chères, vous en remercieront,
Dans les années à venir, mes chères, les autres nations protesteront,
Quand vous brûlerez le coeur de l'Afrique, jusqu'à en consumer les derniers
déchets.
Ecrasez, écrasez, écrasez, mes chères, écrasez le piment rouge,
Car il y a beaucoup de garçons noirs affamés qui, exaltés, s'en nourrissent,
Vos chères mains noires guident la pierre qui écrase les graines,
Elles guideront, réconfortantes, l'Afrique
qui traverse le moulin de la vie.
Gladys Casely-Hayford
Sierra Leone 1950
Texte traduit par Christiane Owusu-Sarpong
Extrait de "Des femmes écrivent l'Afrique" Khartala
http://www.karthala.com/1760-des-femmes-ecrivent-lafrique-lafrique-de-louest-et-le-sahel.html
http://www.karthala.com/lettres-du-sud/2665-des-femmes-ecrivent-l-afrique-l-afrique-du-nord.html
http://www.karthala.com/1989-des-femmes-ecrivent-lafrique-lafrique-australe.html
http://www.karthala.com/lettres-du-sud/2364-des-femmes-ecrivent-l-afrique-l-afrique-de-l-est.html
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Pilez, pilez, pilez mes chères…
pilez le mil qui nourrit la famille
que vous avez portée à la Vie
Dansez, dansez, dansez mes chères…
dansez sur les rythmes
que vous portez pour la Vie
Chantez, chantez, chantez mes chères…
chantez l’Afrique
qui traverse les moulins de la Vie
Xtine
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Afrique(S), les moulins de la vie
Balancez, balancez, balancez, mes chères,
Balancez vos hanches étroites
fûts de palmiers où s'accrochent
les enfants nouveaux-nés
vos hanches de koras enjouées
aux cordes vibrant du souffle d'harmattan
et de déserts
Etirez, étirez, étirez, mes chères,
Etirez vos longs bras et vos mains effilées
lianes ombreuses enlaçant des paniers
tiges infinies et souples
sangavulu noué à vos cheveux laineux
Hissez, hissez, hissez, mes chères, hissez
les tissus teintés des sueurs
les broderies animalières inattendues
les patchworks des solidarités
les couleurs
fruits des plantes écrasées
dans vos nuitsMarchez dans les rues, sur les sentiers, dans la brousse,
au coeur des villes
Marchez et montrez nous en plein jour
votre Afrique
oeuvrantau moulin de la vie
A.W.
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QUI RÊVE RÉALISERA.
Dormez, dormez, dormez
en rêvant un avenir
mes chères,
dormez !
Rêvez, rêvez, rêvez
un avenir où vous vivez
mes chères,
rêvez !
Vivez, vivez, vivez
votre révolte
mes chères,
vivez votre révolte toutes ensemble,
vivez vos Amours,
et BAISEZ !
Baisez, baisez, baisez
mes chères,
baisez,
mais quand, avec qui et comme vous le déciderez
mes chères,
BAISEZ !
Et alors,
à l'inverse d'un destin immonde,
quand vous le choisirez,
VOUS ENFANTEREZ !
Vous enfanterez l' AFRIQUE qui traverse le moulin du monde !
Jacques
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Bercez,bercez, bercez, mes chères,bercez vos enfants,calmez leurs émotions,leurs agitations,endormez les dans de doux rêvesChantez,chantez, chantez mes chères,chantez vos peines et vos joies,chantez l'amour.Dansez,dansez, dansez mes chères,dansez pour séduire l'homme qui vous aimeraet faites palpiter l'Afriquequi traverse le moulin de la vie.Sacha.........................................
Maroc
Ton reg caillouteux où peinent à se cacher
tes rats palmistes,
ton Chergui étouffant,qui asséche les gorges,
tes pistes de fech-fech sous un soleil ardent,
tes mirages appelant un point d’eau désiré,
les claires gandouras de tes fiers touaregs
enrubannés dans leur cheich foncé ;
puis à l’horizon,immenses et majestueuses,
les dunes ocres du grand Erg et là,
ce fragile panneau de bois indiquant « Tombouctou »
ouverture sur un autre rêve d’enfance jamais réalisé :
l’Afrique noire .
Kako
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Atelier d'écritureS du 09.10.2016 (...clic...)
Atelier d'écritureS du 09.11.2016 (...clic...)
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