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Atelier du ouiken 18...
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cut upcut many many many
cut as you want et compagnies
up hep hip hop hoquet
h aspiré
h h h h h
tu peux faire plus court raser le reste et bimbeloteries juste à un poil de la fin
cut cut cut in fine
ok cours toujours cours toujours cours toujours
c'est longuet comme un jour sans pain sans chaleur sans fruits sans fromage et le coup du milieu
sans ylang ylang sans trema sans tremolo
so long
mary anne hanneton
prends ta faucille et vas t en voir si j'y suis
couci couça ha ha ha
subtilités de la tirade et du tire larigo
les échelons sans effilochade se placardent à gogo
se plaquer à la moindre ascension
retenir la moindre dégringolade
la technique de l'échelle impose le corps de biais un aplomb face au vide et des absences momentanées
le sens de la marche invite à la prudence
cha cha cha par une nuit sans lune
les rayons ixes sgraffitent le nocturne et posent leurs coussinets toutes griffes rentrées
ah les tirets de la tirade
ah h
ah h
ah h
ah h
ah h
inspiré
trois fois rien peut te mettre en joie je le sais
quatre fois rien te rappelle les meilleurs souvenirs
cinq fois rien et déjà tu t'éloignes des formules connues
six fois rien tu dis sisse tu dis si pour qu'il se passe quelque chose
sept fois rien comme sept fois les sept riens avec la blanche neige au milieu
huit fois rien voilà que la semaine est à rallonge et s'offre un beau supplément
neuf fois rien a du souffle entre deux flammes le temps d'une étincelle
dix fois rien c'est explosif c'est dithyrambique c'est un ornythorinque dithyrambique alambiqué à souhait comme un chien dans un jeu de quilles
onze fois rien les formules les plus courtes sont celles qui durent
douze fois rien l'heure a sonné et quelqu'un a perdu ses pantoufles dans l'histoire
justement mes escarpins de mariage
mes sandales à talons avec brides sur le cou
mes joyeuses chaussures à lanières élastiques à talons compensés de filles de mer
mes mocassins pour orteils sensibles et déambulations légères mes brodequins aux aérations multiples aux matières trans disciplinaires aux semelles noires qui ont du cran mes chaussures aux premières de cuir amovibles mes tongs pour ongles vernissés irisés et pas piqués des vers
mes bottines mes bottines mes bottines mes bottines mes bottines aux laçages entrecroisés plissées juste à la cheville rebattues par les vents et marées des textiles les plus flous
mes godasses entassées et mes pieds dans le plat
dans quelle étagère
étagère ou tiroir car dans est un espace creux
j'erre d'un tiroir à l'autre tiroir à chaque étagère
j'ouvre j'entrouvre je découvre de beaux fouillis gribouillis sans brouhahas
un vide grenier à ciel ouvert d'en haut jusqu'en bas et vice et versa
les visiteurs silencieux apposent leurs points d'interrogations
ceci est à tel prix en dessous en dessus et par dessus le tout
ce qui n'a pas de prix est hors de prix
les visiteurs silencieux apposent leurs points d'exclamations
ça s'interroge ça s'exclame ça s'esclaffe ça s'interlude ça s'élude ça se tirebouchonne ça se marmonne ça se borborygmes à qui mieux mieux
bon débarras en tout cas
(et ton oeil me regarde
et ton oeil m'oblique de travers
et ton oeil décortique l'image
et ton oeil casse la graine
et ton oeil s'amande vers la déconfiture
et ton oeil se vitre et se floute
et ton oeil se complique à plaisir
et ton oeil me retourne les paupières
et ton oeil s'enveloppe à outrance
et ton oeil s'as de pique et repioche à tout coeur
et ton oeil est de gauche et de droite
et ton oeil contorsionne l'iris
et ton oeil n'en a cure
et ton oeil s'en bat le croupeton
et ton oeil s'acrobate et se perche
et ton oeil est plumage de jais
et ton oeil est plumage d'autruche
et ton oeil est pom pom pom pi dou
et ton oeil est ping pong ding dong
et ton oeil est deux oeufs à la coque
et ton oeil est flaque pour les ploucs
et ton oeil se flappe et se plouf tagada
et ton oeil est l'ouvert sur le rien
et ton oeil est accroché aux branches
et ton oeil s'épouvante sans bruit
et ton oeil fait un brin d'époussette
et ton oeil est l'accent lémurien
et ton oeil s'enroule comme une langue
et ton oeil est une bille de terre
et ton oeil roule sa bosse sans le dire
et ton oeil tourne de l'oeil à foison
et ton oeil est opaque translucide
et ton oeil me regarde et me trouble
et ton oeil me renvoie sans un mot
et ton oeil imagine la suite)
(à suivre...)
andrée wizem
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