entre deux

tout le monde a dit qu'à cela ne tienne

place à la méridienne

la chevauchée

emporte des taquineries d'oiseaux

prend à ses sabots la secouée des moteurs

ébroue des itinéraires débridés des pas de côté

happe avec les nuages les chamailleries les morsures

dans l'assoupissement des locomotives

devenues aériennes

tu ne sais quel carillon

vient te rebattre les oreilles

mettant à jour les comptes à rebours

la cascade endimanchée fait mine de stopper le cours du ruisseau

au retour les tumultes moussus

les innombrables absences destinées à l'inaperçu

la colonne de bulles d'oxygène

insinue son envol mouillé

entre les cils

où en sommes nous

le lézard a suivi le tracé d'ombre et de soleil

deux tourterelles ont traversé le fouillis des feuillages

une petite araignée a entrepris de cheminer sur l'accoudoir

l'abeille a la mémoire des cimetières d'éléphants

il est l'heure de raccrocher les sacs de sable aux paupières

quand aux portes les heurtoirs rouillés

frappent à grands coups

encore de nouveaux charniers pour de nouveaux sols pillés

la sieste tombe à l'eau

des impossibles oublis

andrée wizem

Retour à Carnet "entrepôt des rêves"...clic...