perspective nevski et autres dépendances

les toits de belle inclinaison glissent lentement vers la lumière

la frise des ombres découpe les façades et les couche à l'heure du réveil

les marcheurs ont les mains dans les poches

leurs fronts rosissent en passant sous l'arbre de judée

les bruits sont étouffés par un genre d'oiseau au téléphone dans les étages

une fenêtre est béante côté est

d'autres carreaux sont pavés de noir et blanc

le surplomb fait dépasser un lilas mauve pâlissant de soleil

une rame après l'autre se dissipe la perspective

bientôt va et vient de vent balayé par des voitures

l'oeil de côté a ses petits jardins ses potées anarchiques

son tourniquet des heures

le marronnier d'ornement le magnolia le cèdre le prunus

le chat la pie le pont supérieur le carrefour

l'aménagement des déambulations

l'espace du regard s'étire s'étoile s'assouplit

au pense bête j'écris le mot fougère pour ma dépendance

andrée wizem

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