• Trace de slam 29...

    hier...
    lors de la scène ouverte à "la passerelle"
    médiathèque de bourg les valence...
    david
    a rendu hommage à
    Neda , tuée samedi 20 juin 2009
    lors d’une manifestation à Téhéran...

    une jeune fille qui ne souhaitait
    sans doute pas être une icône...
    mais qui mêlait ses rêves à une utopie collective...

    david termine son texte par un appel au peuple...
      si conscience d'un peuple il y a...
    elle est dans les mains de chaque citoyen
    je veux entendre que cela s'adresse à chacun de nous...

    dans le fait que david ait eu recours à la poésie...
     et que nous étions nombreux à l'écouter...
     et que vous êtes là à lire cet hommage...
    il y a lieu d'entrevoir un peu moins de crève coeur...

    cela devrait nous inciter à un peu de cohérence...
    je ne peux m'empêcher de penser
    qu'alors que nous souhaitons
    plus de démocratie de part le monde...
    nous laissons s'amenuiser celle qui est encore la notre...

    quels étaient les rêves de Neda...
     
    andrée w.


    ................................................................


    Neda, un petit cri persan


    Neda, tu t'écroules parmi les manifestants
    La poitrine déchirée par la balle d'un milicien
    En un instant s'en va ta vie, s'écoule ton sang
    Couleur d'espoir effacée dans le noir iranien

    Le bassidji t'a visé le coeur en tueur professionnel
    La lâcheté et la mort sont pour lui une ivresse
    L'obscurantisme des ayatollahs hait les étincelles
    L'extrême droite islamique broie la jeunesse

    Petite Neda, ton âme est dans les roses d'Ispahan
    Une fine épine contre cette théocratie immonde
    N'aie pas peur princesse, tu es déjà notre enfant
    Une icône au doux visage qui vole sur le monde

    Contre la barbarie du régime tu étais colibri
    Apportant ta part d'humanité, telle une oiselle
    Avec tes plumes d'or, tu nous écris du paradis
    Tu butines à présent nos larmes dans le ciel

    Ton père pleure tes yeux vides fixent le bitume
    Comme sereins mais chantant un silencieux cri persan
    Tu n'étais que poussière mais tu es l'étoile qui s'allume
    A présent pour la liberté dans la nuit de Téhéran

    La démocratie truquée réclame des sacrifices
    Marionnette et marionnettiste imposent le silence
    La Mosquée bleue est un décor dans les supplices
    Debout peuple méprisé, tu as l'arme de la conscience


    David


    ................................................................

    « Trace de slam 28...Trace de slam 29... »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :