• Trace de slam 29...

    ...sur la scène de "la passerelle"

    nous nous sommes côtoyés

    quand il est venu à passer par là

    entre deux voyages...

     

    c'est philippe...

    qui nous offre un univers

    à la marge des grandes avenues...


    quand philippe dit ses textes

    j'attends son petit mouvement du pied gauche

    qui ressemble au coup de sabot 

    d'un cheval qui piaffe...

    et cela ne manque pas de survenir...

    et déjà le voilà reparti au galop...

     

    mais philippe reviendra à "la passerelle"

    il l'a dit...

     

    andrée w.


    ................................



    Sur le tranchant des 17 ans.

     


     

    El pueblo de nuestra senora la reina de Los Angeles del Rio de Porciuncula, également connue sous le nom de Los Angeles, abrite plus de 13 millions d’Angelinos, sur une superficie de 1300 km2.

     

    C’est aussi la ville qui sert de point de chute à de nombreux anges,

    Venus briller, puis bruler leurs ailes, arrêter leurs louanges,

    Puisqu’il y fait une chaleur quasi infernale, çà les dérange.

     

    J’étais parti sur le tranchant des 17 ans,

    à la recherche de l’une des trois archanges,

    Jill Monroe à la ville, la ville de Los Angeles del rio de Porciuncula…

    Le temps, quelquefois assassin, avait déjà désintégré la trinité sacrée

    De ces déesses fortes et vulnérables à la fois,

    Mais dans l’action, déterminées.

     

    Mon point de chute, c’était Hollywood, entre Vine et Santa Monica Blvd,

    Chez des amis d’amis.

     

    Hollywood, fraicheur de vivre, pas toujours, il faut aussi faire attention au bec

    De nombreux vautours.

     

    Après quelques jours, je suis tombé de haut.

    Je me suis réveillé en pleine nuit, sous la gorge, le couteau,

    Et rapidement, les menottes aux poignets, par un mec vraiment marteau.

     

    Sur le tranchant des 17 ans, j’aurais du faire attention quand je demandais au ciel ,

    Pour une vie plus de piment.

     

    La suite, c’est une semaine de séquestration, autour des ailes la ficelle,

    Des barreaux aux fenêtres avec une vue sur les lettres

    H O L L Y W O O D

     

    Moi, j’aurais bien voulu moins de barreaux aux fenêtres, et une vue sur la mer,

    Mais de mon destin, je n’étais plus maitre.

     

    J’ai toujours su ce que mon kidnappeur voulait,

    Mais je ne lui ai pas donné.

    J’ai été libéré sous maintes promesses de ne pas le dénoncer,

    Sinon, il s’en prenait sérieusement à ma santé, à celle de ma famille et des personnes aimées.

     

    J’aurais pu déclarer forfait, rentrer chez les Français, mais j’ai décidé de rester,

    Mon archange je ne l’avais pas trouvé, mon auréole était déjà bien démontée.

     

    Sur le tranchant de mes 17 ans, j’avais peur de tous, pourtant toujours peur de rien.

    Plus vraiment un enfant, j’ai mis longtemps à retrouver l’air innocent.

     

    J’ai effectué la rentrée à l’université,

    Là ont enchainé les rencontres plus pacifiques,

    L’océan était tout prêt.

     

    Ducky, amérindienne opérée du cœur à l’age de 10 ans ,

    n’a plus grandi après le choc, elle voyait la vie en rose du haut de ses 1, 30 m,

    Avec un gout pour le baroque.

     Elle vivait dans un mobile home troué par les balles des gangs à proximité,

    Et dormait protégée par une mygale posée sur l’oreiller,

    Et un python royal, planqué entre la douche et les w.c .

    Je me suis retenu, j’suis jamais allé pisser.

     

    Martine, aux origines françaises lointaines, pas citadine,

    Avait fondé un ranch où je me rendais dans les collines.

    Elle accueillait tous les fauves, tigres panthères et autres crinières

    Que d’autres dingues à Hollywood, ils sont légion, avaient élevé au biberon,

    Avant de les abandonner une fois grands dans les collines,

    çà a du surprendre quelques voisines.

     

    Michael, le sheriff du coin, m’avait pris en sympathie,

    Et m’emmenait en virée dans sa caisse noire et blanche les après-midi.

    Je mettais quelquefois le gyrophare, hey ho let’s go sur les boulevards,

    C’est lui aussi qui m’a aidé à dépasser mes peurs après mon feuilleton à

    Hollywood, gràce à lui j’ai perdu un peu de ma pesanteur.

     

    Gabbrielle, pom-pom girl black and lovely, le Coeur et la tête bien remplis,

    On allait ensemble aux cours de hip hop dans la meilleure école de Los Angeles,

    Dans le ghetto de Compton.

    C’était juste après les émeutes raciales, un peu risqué,  on me regardait de travers dans le quartier,

    Mais çà, comme d’hab je m’en tamponne.

     

    J’ai croisé Charlie’s Angel sur le tard,

    Farrah Fawcett sortait d’un coupé sport

    Sur Santa Monica Blvd.

     

    Elle avait déjà perdu ses ailes, drôle de drame.

    Aujourd’hui, Lost Angel, ta vie est en danger,

    Je retrouve la foi pour rejoindre ceux qui prie pour toi Alleluia !

    Le tropique du cancer ne mérite pas ton étoile dans la constellation,

    Drôle de Dame.

     

    Farrah Fawcett, Brian Wilson, le jour où votre auréole palira,

    La Ville des Anges peut-être s’écroulera,

    dans un grand tremblement, ce ne sera pas du cinéma.

     

    Aujourd’hui, du haut de mes 17 ans, loin de Los Angeles del Rio,

    J’ai retrouvé mon tranchant, l’océan Pacifique a sauté un continent,

    Et m’a sauvé la vie sur le surf de l’Atlantique. Merci.

    Le reste, c’est l’histoire à venir, à moi de voir.

     

    Philippe.

     

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