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à la sarbacane
s'élancer dans l'univers
graine de genêt...................................................
andrée wizem
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c.f. photo de florence white
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~~~~~~~~~~~~~~~slam poésiechaque deuxième mercredi du moisde novembre 2016 jusqu'en mai 2017de 17h jusqu'à 19h atelier d'écritureSde 19h à 19h30 boissons et en-cas apporté-es partagé-esde 19h30 à 21h mise en voix au barbienvenue à toutes celles et tous ceux quiveulent se laisser tenter par les motsont déjà des textes en pochesouhaitent découvrir une des scènes slam poésieentendre des voix diversespartager un temps d'expressions multiplesconditions d'accès:atelier écritureS: gratuit pour celles et ceux déjà adhérent-esparticipation financière souhaitée pour les nouveau-elles venu-es (cot°15€/an)scène: entrée du public gratuite mais cagnotte de soutienun texte dit = un verre offert bien sûr!maison de quartier coluchesalle "habitants"42 bis rue andré chénier26100 romans sur isère
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Atelier d'écritureS du Mercredi 10 Mai 2017
Maison de quartier Coluche
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Texte lu:
Songeuse solitaire
Suzanne, si séduisante,
Se sent songeuse soudain,
Sans son sage séraphin,
Sans sa soeur, sans sa servante,
Sans savoir si ses secrets
Ses songeries, son silence,
Seront subtiles souffrances...
Sinon surprises sacrées!
Noël Prévost,
Jouer avec les poètes
Coll. «Fleurs d'encre», Hachette, 1999.
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Propositions:
Titre: Si
Introducteurs: Hier...Aujourd'hui...Demain...
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Textes issus de l'atelier (à suivre si les sept participant-es me les envoient...):
Si…
Hier
Sempiternellement saoule ma cervelle avait soif
Salivait la sucette citron cerise
Sceptique mais satisfaite
Susceptible de sidérer Saturne
de Spartes ou de Sabbat la cigogne s’envolait…
Aujourd’hui
L’ange spectral pâle comme une ombre
rêve dans la vallée par une nuit d’été
La sirène démon calme de son ombre la gorgone utopique
Magie fantôme de Circée
Demain
Atterrir par un matin prosaïque
Se réveiller pour construire solidement la maison nécessaire
C’est l’heure du réveil de l’insomnie
Sûre réalité du Rat Noir
Xtine
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Si...si...si...
A trop se saouler d'suppositions
presser sa cervelle comme un citron
son imagination filait en sucette
Sempiternellement venait dans ses songes
le si-si-si des serpents à sornettes
Ce sabbat dans sa soupente
le laissait seul en ses frissons
Est ce un ange ou un démon
dans le matin d'ombres brumeuses
qui fait de lui un spectre noir
Cauch'mard d'un réveil de rat
il atterrit magie d'gorgones
dans des salades bien salaces
noyées dans un fond d'eau d'vaisselle
Le réel s'ra nouvelle utopie
échafaudée au rythme prosaïque
d'une gestuelle fantomatique
striée par les scies de sirènes
au fait du nécessaire en sa maison
quand d'nuit d'été en nuit d'saison
il pinc'ra les cordes pour rejoindre Saturne
A.W.
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Proposition: Chaque minute un mot tiré au hasard intervient (papiers pliés sur lesquels des mots
cachés ont été écrits par les participant-es)
Un titre proposé: Seules, les circonvolutions...
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Seules les circonvolutions
Seules les circonvolutions me faisaient réfléchir à la situation géopolotique.
Soudain des pensées claires me firent bondir de ma chaise.
Que venaient-elles faire là ?
Me remettre sur le bon chemin ou m’éviter de dysjoncter.
Les ondes de ma wi-fi étaient venues percuter mon cerveau embrrumé.
POEM26 aurait donc raison.
Le frisson qui me parcourut de haut en bas et même en travers me ramena à cette raison.
Quand une abeille entra par la fenêtre entrebaillée et me rassura.
Dame Nature me l’avait envoyée… j’allais la choyer.
Mais… j’ai attrapé la moulinette posée là, la fit tournoyer et fit peur à l’abeille qui s'enfuit.
Elle alla se poser sur un cotonnier planté dans mon jardin.
Quel bel arbre avec ses boules de neige même en été.
On dirait des flocons tombés du ciel bleu dégagé de tout nuage.
Une chanson trotta dans ma cervelle « Il pleut il pleut bergère rentre tes blancs moutons... ».
Je souris. Merci d’être venue me sortir des brumes dans lesquelles je me perdais ci-dessus.
Alors le Nénuphar de Boris Vian apparut… il allait m’étouffer… il fallait que je trouve une
issue.
J’ai éternué et couru chercher un mouchoir pour éponger la morve qui allait se
répandre sur le plancher.
Un saltimbanque claironna en passant dans la rue qu’un spectacle aurait lieu ce soir au pied
du Jacquemart.
Annonça aussi qu’il faudrait équarrir l’os d'un gigot du méchoui qui giserait là-bas.
Dring ! c’était le cantonnier qui venait éponger le bonhomme de neige déjà fondu dans mon
jardin.
Xtine
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Seules les circonvolutions...ramènent au poisson rouge
J'avais abandonné les coings sur la table, dans l'espoir d'une compote à touiller à longueur de
temps, assise ou perchée sur une chaise, quand me revint, qu'avant d'éplucher les fruits
pelucheux à souhait, il me fallait retrouver cet outil que m'avait donné, un jour pêché dans les
ondes, cet amoureux des truites qui ne partait jamais sans emporter dans sa besace, le couteau
rouge procurant le frisson à tous ceux et toutes celles qui rêvaient de trancher le pain les jours
de fête.
C'est dans ce souvenir plein de broussailles et d'abeilles bourdonnant à mes oreilles
embrumées, que je m'enquis de trouver l'objet des songes. Mal m'en prit. La moulinette de mon
esprit se prit les pieds dans le dédale du mobilier qui me séparait de l'étal en cotonnier exotique
du dernier cri, sur lequel trônaient tous les ustensiles utiles aux marmelades embaumantes.
Un flocon de silence m'arrêta sur le champ. Je ressaisis le fil de mes pensées: en effet, le couteau
rouge était-il toujours en ma possession ou bien l'avais-je déjà donné dans cet élan de générosité
qui me caractérisait parfois? Le conseil d'une grand-mère déboula sur ce fait: dans
l'expectative, reprendre la petite chanson qui dit "un de perdu dix de retrouvés". Mille mercis
aux sermons de l'enfance. Je filai derechef vers le seul tiroir où pouvaient s'amonceler les outils
aux lames rutilantes mais trébuchai dans la fontaine aux nénuphars où se croisait la
multitude des poissons rouges.
Le destin ne fait jamais les choses à moitié et j'en pleurais de rage, la morve me tartinant le
visage. Décidément, il me fallait retourner la situation et faire d'un destin maléfique une
destinée de confiturière.
Noyée dans des circonvolutions abyssales, je revis le tour de magie d'un saltimbanque qui
transformait tout poisson rouge en opinel de luxe cramoisi.
L'heure d'équarrir la poiscaille était arrivée. Ce fut fait en un tour de main.
La pâte de coing serait prête au temps heureux des bonshommes de neige.
A.W.
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au palais idéal des ego étranges 1...clic...
au palais idéal des ego étranges 2...clic...
au palais idéal des ego étranges 3...clic...
au palais idéal des ego étranges 4...clic...
au palais idéal des ego étranges 5...clic...
au palais idéal des ego étranges 6...clic...
expo
Benjamin Vautier alias Ben
vue par mon appareil numérique et moi
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expo"le palais idéal des ego étranges"
de ben
jusqu'au 28 août 2016
le bizart baz'art c'était à lyon
au musée d'art contemporain
un peu de culture
http://www.artwiki.fr/wakka.php?wiki=fluxus
~~~~~~~~~~~~~~~a.w.
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14
silence
la rue s'emplit de jupes de caracos de foulards de tuniques
le tableau des couleurs est du genre impressionniste
le regard plonge dans les interstices des peaux humides
la chaleur monte en vapeur vibrante et en nappes floues
la musique est baroque de composition contrastée truffée de doubles croches
perdu entre les talons aiguilles et talons des bottines les escarpins cirés et sandales en lanières le lieu se brise comme le verre à la terrasse de la nuit
silence
les jeux d'eau ventilent leurs gouttelettes comme des panaches blancs
les queues rousses s'évertuent en vols incisifs près des lampes solaires
le puzzle des massifs s'organise dans le tournis d'une vision de toupie
les groupes papillonnants déploient leurs conversations et butinent au gazon
le contraste des ombres et des lumières plaque l'image dans une mise en scène au cordeau
errant entre les cônes issus des fleurs étoilées les ailes des samares les cynorrhodons écarlates et les épis de roseaux le lieu se noie comme un nénuphar en hiver
silence
le printemps est un bleu outremer dans l'ombre des grands arbres
l'oxygène grésille dans les branches comme un chant de criquets affairés dans les blés
les pas craquent dans le foisonnement des chutes résineuses et les pignons brûlés
les pommes de pin s'accrochent aux écailles de sequoïa et de cèdre et en perdent la tête
le champêtre est dru dans le patchwork des camaïeux couturé de barrières de paille
cherchant dans les terres d'amandes les rivières chlorophylles les sources astringuantes du thé la persistance de l'anis le lieu s'immerge comme un amphibien
silence
la colonne des insectes noirs poursuit sa quête de miellat
l'ordonnancement des épines est un parcours de mathématiques sans résolution
la foliole extrême a la verdeur de l'empreinte du doigt et la fragilité des limbes caduques
l'imbroglio des pétales fauves s'ouvre en réceptacle de ciel changeant
le ralenti se répète en une accélération étourdissante et troublante
furetant dans les effluves et les subtilités les fraîcheurs églantines et la sauvagerie légère les douceurs de velours et l'élégance fruitée le lieu penche comme rose sous la pluie
silence
la balançoire oscille entre le vent du nord et le vent du midi
le terrain est creusé par les frottements des semelles freinant le mouvement
les fleurs des saxiphrages des montagnes ont des noms compliqués difficiles à saisir
le pourpre a des nuances claires ou sombres passant par chair rosée ou blanc de crème
l'irruption florale est sur le mode aléatoire et reste parfois forclose
plongeant d'un mystère à un autre tout au long des hampes gringalettes poussées au coeur des feuilles auréolées le lieu se marbre de teintes cinéraires
silence
les lettres manuscrites sur papier jaune poussin divaguent sur le foin
les oisillons nus tombent des nids dans l'indifférence des gens de ferme
les canards ont couleurs de paon de toison mouchetée ou de terres d'automne
les scènes aquatiques fourragent dans des nécessités impérieuses multipliant les ondes
les plumes du geai ont des zébrures fantaisistes des teintes éméraude et des éclats d'acier
nichant dans les fenaisons les bosquets les roselières les iris les étangs les mares le lieu se cherche comme une aiguille de brodeuse
silence
la ville a ses quartiers exotiques et ses marchés des quatre saisons
les côtes passantes grimpent sur les buttes où des jardins surplombent des fleuves
les eaux serpentines glissent entre les berges tapies sous les frondaisons frémissantes
les nuages exubérants se suspendent aux collines de mimosa où affleurent les escaliers de pierre
la rumeur des arrivées au port et des épopées lointaines est ponctuée de klaxons
percevant les senteurs marines les langueurs d'océan les caresses des algues les picotis de sable la puissance de l'iode le lieu se ferme comme un bulot
(que faire des silences
sinon tenter de les mettre en musique)
(à suivre...)http://andree-wizem-poezizanie.eklablog.com/super-provisoire-a55863407
andrée wizem29.09.2012
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