• cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    .................................

    Proposition :

    1 - une image: deux tiers d'avant-champ de hautes herbes sèches - un tiers de ciel d'un bleu sombre- derrière les herbes le haut d'une bâtisse disposée en longère-signes du vent: inclinaison des herbes-orientation des nuages

    Carte postale de Helmut Krackenberger photographe: https://www.krackenberger.com/accueil

    2 - Lecture de plusieurs extraits de textes:Julien Gracq " La littérature à l'estomac", Pierre Jourde, Maurice Blanchot, Pierre Soulage, Yves Navarre

    3 - Incipit:

    "Toujours croyons-nous avoir déposé toute l'enfance et poursuivre avec ce peu qui nous reste"

    "Ma langue vivace"

     

    4 - écrire un texte en lien-écho...aux extraits initiaux en sept parties avec contraintes

    1.     monostiche: strophe d'un seul vers plus ou moins long
    2.     quintile: cinq lignes
    3.     tercé: trois lignes (une de 5 mots-une de 8 mots-une de 3 mots)
    4.     quintile: cinq lignes
    5.     tercé trois lignes (une de 5 mots-une de 8 mots-une de 3 mots)
    6.     quintile: cinq lignes
    7.      monostiche: strophe d'un seul vers plus ou moins long

    Durée d'écriture minutée: 30'

    .................................................

    Ma langue vivace

     

     

    C'est en rampant que j'approchais le paysage

     

    Le silence était de mise

    Le temps était à l'orage

    Le vent noircissait le ciel

    Le crépuscule s'annonçait dans une flaque bleu-pétrole

    La terre chavirait sous un fouet d'herbes sèches

     

    Maisons de pisé en longère

    Le poids des années enterrait un horizon de pierres

    Je mâchouillais l'orge

     

    Tout un grésillement d'insectes envahissait l'air chaud

    L'étendue des chaumes exhalait des relents fétides

    Les bâtisses étaient plaquées d'ombres et de lumières

    La flopée des nuages s'engouffrait dans mes yeux

    Le temps lourd me figeait au sol

     

    Il fallait oser un cri

    J'oscillais entre hululement glapissement hurlement ou sifflement strident

    Ma langue fourcha

     

    L'écho fracassant d'un roulement de tonnerre bouleversa le paysage

    Des éclairs marquèrent l'atmosphère de leurs zébrures

    La pluie doucha l'horizon

    Les maisons redevinrent un jeu de lego

    Des gouttes tremblantes glissèrent le long des brins de paille

     

    La terre absorba sans broncher cette nouvelle éclaircie

     

    Andrée W.

     

     


    votre commentaire
  • cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    .................................

    Proposition 1 : un thème "La nuit remue"

    - une écoute audio: "La nuit réclame son dû" -Groupe Pelouse-Chant: Xavier Machault Compositeur: Valentin Ceccaldi

    - lecture de trois textes: un de Jean Pierre Siméon: extrait de "La nuit respire"-Cheyne éditeur et deux de Lionel Roubin: "Markplatz" et "La nuit remue"

    1 - écoute sans prendre de notes

    2 - écoute chacun-e faisant sa cueillette de mots entendus ou en lien

    3 - noter en réserve un de ces mots ou mot générique et l'oublier pendant l'écriture

    4 - écrire un texte correspondant au thème initial en six parties avec contraintes

    1.     tercé: 1ère ligne de 7 mots - 2ème ligne de 14 mots - 3ème ligne de 9 mots
    2.     fragment libre (donc plus ou moins court)
    3.     monostiche: strophe d'un seul vers plus ou moins long
    4.     une phrase de 36 mots avec une virgule à placer au meilleur endroit pour qu'elle soit un plus
    5.     distique:réunion de deux phrases qui renferment un sens complet
    6.     fragment libre

    6 - Durée d'écriture minutée

    7 - Placer le mot en réserve en titre ( dans ce temps d'écriture il a manqué un temps d'écriture pour mettre en cohérence ou résonance titre et texte du coup mon mot mis en réserve "Réverbération" est plutôt en dissonance voire plutôt incongru mais peut être pas cf mes notes en bas de page)

     

    .................................................

    Réverbérations

     

    La nuit charrie son torrent de mots

    S'approcher de trop près des failles

    accroche des bruits de carrière

    de chute de pierres

    Des remugles des râles sombres

    me frôlent à l'encolure

     

    Il se peut qu'à l'heure de la relève

    mon temps soit venu

    que je m'égare sous les crocs et morsures

    et qu'à l'aube je ne sois plus qu'un visage pâle

     

    Mais sous mes pas crisse la braise du charbon de bois

     

    Entre les spectres des arbres

    se faufile un va-et-vient lancinant de scies suintant des airs de sioux

    sous les craquements de troncs et branches, le charroi sauvage d'une

    communauté de bêtes et d'hommes

     

    J'attise quelques étoiles au fronton du ciel en meuglant dans mon harmonica

    La nuit remue son mufle humide et froid

     

    Parvenu au bord du torrent

    je retrouve sous mon cuir

    ma bête de somme

     

    andrée w.

    ...............................................

    après écriture:confirmation du titre (écho à ce que j'avais entendu) que je vais  mettre au pluriel

    réverbération acoustique: persistance du son quand la source est éteinte

    réverbération: réfléchissement de la lumière dans un lieu qui la diffuse

     

     


    votre commentaire
  • cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    ...........................

    Proposition 1 : "Je"

    Incipits: - je suis celle/celui qui...

    - je ne suis pas celle/celui  qui...

    - j'aime...

    -je n'aime pas...

    -j'ai choisi...

    - je n'ai pas choisi...

    j'ai l'habitude...

    -je n'ai pas l'habitude...

    - je me souviens...

    - je ne me souviens pas...

    - je comprends...

    - je ne comprends pas...

    Possibilité de varier: thèmes - contenus- formes-temps-tonalité-abstrait/concret

                          de modifier le titre

                          de ne pas suivre l'ordre des incipits

    Durée d'écriture minutée

    .................................................

    Je sans jeu

     

    Je suis celui qui ne cherche pas la petite bête. Je ne coupe pas les cheveux en quatre. Je n'y vais pas par quatre chemins.

    Je ne suis pas une girouette, une toupie, un moulin à vent, un rond-point giratoire, une orbite désaxée.

    J'aime plutôt ce qui est d'équerre, ce qui s'élabore au fil à plomb même si les assemblages peuvent conduire à la cogitation manuelle avancée.

    Je n'aime pas les aléas du temps, cette incertitude des saisons, les fluctuations de la raison, le printemps en automne. Par exemple.

    J'ai choisi de tenter mille façons d'aller droit. Marcher à quatre pattes ou sur les mains, avancer à reculons ou tournoyer en boucles ou bien en ahanant pourquoi pas.

    Je n'ai pas choisi de suivre les fantaisies du jeu, les combinaisons hasardeuses du dé, le pile ou face de l'argent qui sonne en trébuchant.

    J'ai l'habitude de dire que je suis celui qui ne cherche pas la petite bête. Que je ne coupe pas les cheveux en quatre. Que je n'y vais pas par quatre chemins.

    Je n'ai pas l'habitude de questionner la trajectoire du lièvre.

    Je me souviens que c'est au fond du jardin qu'on tuait les lapins. Là était le clapier avec ses relents d'urine. Il ne fallait pas suivre le père et je le suivais.

    Je ne me souviens pas du premier jour où nous avons partagé le civet. Il fallait se taire et mastiquer. Le temps n'était pas à se questionner sur la trajectoire du lièvre.

    Je comprends maintenant le subterfuge des signes religieux pour s'épargner les affres des sacrifices.

    Je ne comprends pas comment nous avons aimé toute l'animalerie qui habitait notre corps de ferme.

     

    Andrée Wizem

    ................................................................

    Proposition 2 :

    Chaque participant-e écrit trois questions. Les questions sont séparées puis mélangées puis distribuées

    Les réponses apparaîtront en cohérence ou pas. Chacun-e choisit l'ordre d'utilisation des questions.

    Temps d'écriture minuté - Jeu d'écriture impromptu.

    .......................................

    Question?! : "Peut-on faire un boeuf bourguignon avec la viande d'une limousine? Ou est-ce obligatoirement une race comme la charolaise pour être à 100% un boeuf bourguignon?"

              Tout va dépendre du temps de cuisson et du temps qu'il reste avant l'arrivée des invités et surtout de leur aptitude à mastiquer.

    Question?! : "Qui a assassiné Maryline Monroe?"

              Sans doute un brut de décoffrage qui n'aimait pas plus les belles plantes que les bourguignonnes, les limousines ou les charolaises.

    Question?! : "Qu'est ce qui nous rassure?"

              Le fait que les questions soient posées est plutôt une bonne nouvelle pour la cuisine manuscrite.

     

    Andrée W.

     

     

     

     

     

      


    votre commentaire
  •  cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    ..................................................

    Proposition:

    une carte postales choisie parmi un grand nombre:

    "C'est chouette les courants d'air", photo Kurt Hutton 1938

    un texte choisi parmi un grand nombre :

     

    L'ombre

    a des bontés d'écharpe

    posée sur les épaules,

    une bienveillance de col

    relevé jusqu'aux oreilles

     

    Patricia Castex Menier

    (Ce que me dit l'ensevelie)

     

    Titre: Je suis toujours vivant(e)

    Incipits:

    Je suis étonné(e)...

    Je veux...

    Je peux...

    Il y a...

    ...........................................................

    Je suis toujours vivante

     

    Je suis étonnée que tu m'aies oubliée

    Où avais-tu l'esprit quand ma jupe volait au vent

    dénudant mes porte-jartelles?

    Nous étions une ribambelle

    et nos éclats de rire n'ont pu t'échapper

    Mais dans l'image à jamais épinglée

    je me trouve au centre

     

    Je veux te dévoiler quelques signes

    pour éclairer ta mémoire

    Retrouves-tu les parfums de la fête foraine?

    A quel manège avais-tu jeté ton dévolu?

    Le chariot glissait sur la piste

    La nuit était électrique

    A chaque tour revenait des étincelles

    comme une flammèche de comète

    Voilà je suis là

    C'est bien moi

     

    Je peux même dans l'ombre

    te saisir à la dérobée

    La surprise est à la hauteur

    Dans un souffle le manège reprend

    et mon passage soulève ton col

    Comme une écharpe multicolore

    une nouvelle onde de gaieté peut t'envelopper

     

    Il y a dans l'absence

    un mystère sans fond et sans fin

    où se précipite les images

    J'habite l'ombre qui te suit désormais

    Je suis dans tes poches

    où tu sers les poings

    En ce soir ravivé

    laisse moi accrocher quelques bontés

    pour que tu les portes aux épaules

     

    Andrée W.

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    ................................

    Proposition:

    1ère proposition : 

    A - Le monde est simple

    B – Le monde est compliqué

    5 séries

    Varier:  les thèmes - les longueurs - les tons -

    .........................................................

    A – Le monde est simple. Basique

     

     

    B – Le monde est compliqué. S’arquebouter sur la pointe des pieds tout en glissant façon Jackson,

     

    les bras désarticulés, tandis que la tête oscille pour marquer le tempo. La gestuelle pour un espace

     

    acrobatique.

     

     

     

    A – Le monde est simple. Imagine la ligne d’horizon et l’absence de vent, sur une mer d’huile, par

     

    une nuit sans lune. Juste le pouls pour marquer le tempo.

     

     

    B – Le monde est compliqué. Il serait temps de ranger tes pinceaux, ta palette encroûtée, les tubes

     

    racornis, les crayons H , HB ou B, ou 2B, les mines de plomb, la toile émeri. Et les chiffons pour

     

    effacer.

     

     

     

    A – Le monde est simple. Il suffit d’une pirouette. Regarde : elle dit qu’elle est la meilleure, se

     

    penche pour une galipette, un unique pied en l’air et s’affaisse. Mais elle pouffe. Pouf.

     

     

    B - Le monde est compliqué. Comme un alambic, un casse-tête, un hélicon, la pompe des Shadocks,

     

    mais aussi les inextricables racines tortueuses et les scolopendres.

     

     

     

    A – Le monde est simple . En saisissant le La. Reste à tenir sur la longueur.

     

     

    B – Le monde est compliqué. C’est ce qu’on dit quand on ne sait pas quoi dire. C’est compliqué :

     

    une manière de faire court. De court-cir cui ter. Sauf les jours des infusions ou du Thé des Divas.

     

    Là le goutte-à-goutte est à siroter en silence.

     

     

     

    A – Le monde est simple sur la terrasse qui s’ouvre au passage des oiseaux.

     

    B – Le monde est compliqué. Attendons de voir la suite.

     

     

    Andrée W.

     

     

    ...................................................

    ...................................................

     

     

    2ème proposition : 

     

    Choisir

     

    . Notion abstraite : filiation

     

    . Notion concrète : brosser

     

    . 10 mots registre abstrait : parole – volonté – jeu – patience – rire – si – élévation – pouvoir –

     

    longtemps – erratique

     

    . 10 mots registre concret : pince-à-linge - roue – poubelle – dessous-de-plat – chaise – magnet –

     

    essuie-glace - plante – serpillère - réveil

     

    ..............................

     

     

    Filiation

     

     

    Après avoir baguenaudé, avec tes pinces-à-linge, en roue libre,

     

    il t’arrivera de fourguer ta plante à la poubelle, voire le dessous-de-plat

     

    sur la chaise !

     

     

    A moins que les essuie-glace, comme une serpillère , balaie tes

     

    divagations juste au réveil.

     

    Il sera, alors, temps de retrouver le fil.

     

    Avec un magnet, tu fixeras le mot « filiation » pour une autre fois.

     

     

    Pour sûr, il va falloir brosser nos paroles par des jeux et des rires.

     

    Si jamais la patience et la volonté

     

    nous conduisent à une certaine élévation, notre pouvoir erratique nous

     

    érodera, sans doute, bien longtemps

     

     

     

    Andrée W.

     

     

     

     


    votre commentaire
  • cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    .....................................

    Proposition:

    écrire un limerick ( poème humoristique,souvent grivois, irrévérencieux ou irréligieux, mais aussi politique, à l'origine en anglais où l'on joue de l'accent tonique, de 5 vers rimés (rimes aabba) )

    .....................................................

    Le maître à danser s'en est allé

    là où l'espace est oxygéné

                                  Pas d'passe sanitaire

                                 chantent les réfractaires

                  Ta ta tam Nos pas sont déchaînés

    .....................................................

     

     


    votre commentaire
  • cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    .................................

    Je suis vivant(e)*

    Sonore°

     

    Etre étonné(e)*

    du peu de cas qui est fait à l'objet minimaliste

    dans le cadre

    Et pourtant c'est signé

    Etre étonné(e) de l'échancrure

    au coeur de l'espace de papier

    couleur d'eau verte

    assombrie par la profondeur

    Etre étonné(e) des couleurs stridentes

    faisant fi des figures animales

    tapies sans doute entre les lignes

     

    Vouloir* plonger dans le labour

    en voir les ocres transfigurés

    Vouloir des chemins démêlés

    des enfilades assurées

    des courbes ondulatoires

    Vouloir un son de baleine

    pleine de trajectoires liquides

    Vouloir l'apprivoisement de l'inconnu

     

    Pouvoir* revenir aux tissus bayadères

    aux écharpes et au vent

    Pouvoir en un zip de fermeture éclair

    ouvrir un passage

    un canal têtu une lame de fond

    Pouvoir faire crier les zébrures

    les vertigineuses traces

    sans les déchirements inutiles

    Pouvoir faire chanter une trompette

     

    Il y a* dans le cadre initial

    l'alignement condensé

    l'affichage sonore

    un fil à plomb

    la verticalité prenant corps

    dans l'étendue terrestre

    Il y a l'ouverture béante

    pour quelques mots pris

    à la mémoire d'un pachyderme

    dans un magasin de porcelaine

    Il y a des paroles oubliées

     

    Andrée W.

    en lien avec une carte-photo d'un coin de terre vue d'avion avec des tranches de couleurs orangées-vertes et d'un poème de Patrick Guyon

    "PLUS LE CENTRE

    EST PERDU,

     

    plus haut

    le barrissement

    des monstres."

     

    Patrick Guyon

    Le livre de la sortie du jour

     

    Cheyne Editeur

     

    *Incipit

    °Mot du texte choisi en exergue

     

     


    votre commentaire