• ...................................................................

    lotte pour baudroie

    royaume de la confusion

    eau douce ou de mer

     

    les souris passent sans bruit

    les chats se dorent au soleil

    ...................................................................

    andrée wizem


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  • apocalypse no

     

    je pris peur

     

    cette foule de zombies

    les jambes à leurs cous

    guidée par le timing impérieux du marché

    cette file d'attente regards collés au rideau de fer

    prête à s'engouffrer en rampant

    ce flot d'adultes formatés

    à mettre les bouchées doubles

    pour se perdre

     

    je pris mes cliques et mes claques

    fendis la foule

    remontai la file

    retrouvai cet océan

    de vastes rêveries humaines

    où s'entend le galop des chevaux

    où les enfants courent à perdre haleine

    jusqu'à tomber dans une poésie qui n'a pas de prix

     

    andrée wizem


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  • quitter ubu de la fontaine

     

    être

    au four et au moulin

    à la cuisson et à la pâte

    à la farine et aux oublis

    aux oubliettes et aux cueillettes

    à la cuisine et dans le train

    aux fleurs des champs chez la fleuriste

    à son sourire et à ses saints

    dans les couloirs et dépendances

    avec les reines patincouffin

    avec manants des grands chemins

    avec

    le don de rien

    au nom de sa personne

    avec dondon et dondaine

    avec faridondaines

    le don d'ubiquité

    qui en fera des siennes

    ubu mon vieil ubu

    au royaume de porcelaine

    tu es le roi de la fontaine

     

    andrée wizem


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  • nouveau tour operator

     

    fatigue de vos apparences lipo aspirées de vos lèvres botoxées

    fatigue de vos entourloupes alambiquées en implants synthétiques

    fatigue de vos grandiloquences de vos imbroglios de macchabées

    je vous envoie paître dans le désert

    là où les arbres sont brûlés par les écarts

    là où le sable n'est pas fait pour s'y vautrer

    vous y tomberez plus souvent que vous n'y courrez

    vous y mangerez votre oasis de papier

    vous y assècherez votre gosier

    vous distillerez votre ovni présence

    rien ne vous lavera de vos obédiences

    vous serez des nudités en attache cases

    de votre jouet s'éraillera la chanson du bonheur

    vous en userez vos voix démantibulées

    vous serez point mort à l'horizon

    vous n'existerez plus

    pour nous

    qui sommes au bord des voies

    à l'ombre filiforme de l'arbre du ténéré

    dans le charivari des lignes alter mondialistes

     

    andrée wizem

     


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  • incertitude

     

    ce                   qu'il                          y                         aura

    tout au bout        le long

    de                                  l'autre                       côté

                    en dehors

    au dedans          au milieu

                                      par                        devant

    par                        derrière

             au                             dessous                   au dessus

                                      au lointain

     

    tes

    mille                      et                         une

    q

    u

    e

    s

    t

    i

    o

    n

    s

     

    à moins

    qu'on

    parvienne

    à

    te

    les

    s        u        b        t        i        l        i        s        e        r

     

    andrée wizem


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  • ...............................................................................

    rime anecdotique

    petit plus qui fait du bien

    pense t  elle en passant

    ...............................................................................
     

    andrée wizem


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  • côté fenêtre*

     

    oreilles égarées dans le vague

    il est cette bordure floutée à dessein

    où quelques bris d'agates

    baignent dans la mousse

    près de cailloux d'opale

    prenant de l'ambre

    la couleur

     

     porosité des éléments

    s'infiltre une suite de bulles

    percées de quelque oiseau

    sautillant sur des rails

    à l'ébranlement d'un train

    qui nous cambre

    les reins

     

    andrée wizem

     

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  • kraft*

     

    à l'approche des heures de nuit

    retour sur les berges mouillées

     

    les herbes en lanières de raphia

    liens trop lâches

    si peu serrés

     

    une tension des limbes pourtant

     

    enchevêtrement des paillasses

    bruitage des oreillers de crin

     

    franchissement en bottes de pluie

     

    au coeur 

    une feuille en chiffon

     

    un oeuf 

    abandonné à la paille

    déniché à la toute dernière minute

    porté 

    au creux d'un emballage

     

    andrée wizem

     

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  • lotus sacrés*

     

    le bataillon des ombres

    progresse

    pieds dans l'eau

     

    penchées sur des reflets

    émanations d'une blancheur de prusse

    les éplorées

    chevelures en lambeaux

    frôlent

    les ondes profondes

     

    cette nuée d'ors bruns

    balaye de son immobilité

    la grisaille liquide

     

    le froissé des écharpes

    surnage

    renaissant

    ciel diaphane

     

    le jardin d'hiver

    veille sur ses apnées

    à longueur de baisers

     

    andrée wizem

     

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  • si ce n'était*

     

    cet agglomérat rosé

    cette suite désordonnée

    cette blancheur écrasée

    ce filament résiné

    ce grenu feutré

    cette sècheresse imbibée

    ces traces émoussées

    ces entailles encollées

    cette recomposition boisée

    ce serait une écorce

    une aventure de l'herbe

    un repoussoir du noir

    une étoffe éprouvée

    une invitation aux stries

    les effets d'une gouge

    un support d'impression

    une encre persévérante

    une diffusion rosée

     

    andrée wizem

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