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mozart enchanté

éternelle reine de la nuit

l'amour à l'épreuve

voix mêlées aux facéties

magie de flûte traversière

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andrée wizem

chez mon médecin

j'ai lu dans la gazette

qu'une femme s'est couchée sur le corps

de son homme mourant

répandant sur ses épaules

sa longue chevelure d'or

j'ai lu dans la gazette

qu'une femme a couvert de fleurs

aux parfums capiteux

le corps de son amant mourant

soufflant à ses narines encore ouvertes

les effluves subtiles

j'ai lu dans la gazette

qu'une femme a honoré

le corps de son aimé mourant

murmurant au creux de son oreille

des poèmes érotiques

j'ai lu dans la gazette

qu'une femme a souhaité

son corps mourant

bercé par un homme un aimé un amant

son chant énigmatique

j'ai lu dans la gazette

toutes sortes de choses

puis la conversation prit de drôles d'alantours

litanie des misères et des morts

entre deux rendez vous

andrée wizem

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le mystère des nids

les ramures sont rayonnantes

le feuillage d'or

le nom de l'arbre envolé

une migration saisonnière

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andrée wizem

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pour l'écorché vif

soutine s'est décarcassé

chair à fleur de peau

les tableaux sanguinolents

le fleuve un épanchement

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andrée wizem

rond point

heure de tous les sons de cloche

brusques hurlements des sirènes

sonneries métallifères

grincements de dents

heure du flot des phares allumés

des lampes frontales à bicyclette

piétinements humains

les klaxons interdits

heure de fermer porte et fenêtre

disparaître dans l'écran allumé

broyer le noir de fumée

rien à opposer à la nuit

heure d'écoutes sans le son

des gestes fluo à décrypter

silence des chambrées

graff dans l'obscurité

heure du reportage à la radio

du bêtisier diffusé en boucles

du rire gras sous cape

solutions expéditives

heure de quelques pas de côté

les poèmes entendus à la volée

collections des uluberlus

toi planté dans le décor

andrée wizem

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                      DALHIAS 

D  errière les murs

                      de pisé et de pierres

A l'abrupt des pentes

                         encombrées d'orages

L es esseulés

                   piochaient

                                  le long des jours

                                                        sans pain

H iver mort

                    sans l'avenir d'un printemps

I gnorant les noirs errements humains

A vant de naître au présent de la peur

S aluant des éclats de vie en leur sein

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Andrée Wizem

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sur un écran noir

ceci va trés mal finir

l'humour de la nuit

les mots écrits blanc sur noir

disparus à la lumière

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andrée wizem

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un châtaignier torse

des craquements silencieux

l'arbre pour salut

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andrée wizem

patatras

naviguer

dans    toutes    les    eaux

connaître                                       les rouages

l o u v o y e r d e c o n c e r t

saisir les opportunités

ménager

la chèvre                  &                     le chou

tirer                du jeu

son épingle

avancer       sans      se     découvrir

noyer le poisson

comme dans tous les groupes humains

la poésie connait ses entourloupes

ses tours de prestidigitation

ses agents doubles

ses as de pique

ses fous

du roi

transperçant les baudruches

offrant aux néophites ingénus

les corps

à nu

c'est ainsi

que la grande découverte ad eternam

c'est que les poètes font pipi et caca

comme la maîtresse sur son piédestal

chute

ça ne se dit pas

andrée wizem

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ASSEMBLAGE

D e contours en détours

E ntre les lignes

                   et les signes

T out doucement                      une silhouette

A pproche

            avec ses talons aiguilles

I nvisible à l'oreille

L e déclic d'un détail

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Andrée Wizem

en écho à Olivier (clic)