• FENÊTRE

     

    ................................................

     

    F eu

                                cet hiver

                                                           qui pétrifie

     

    E ffeuillant nos arbres

                             réduisant les troncs au silence

     

    N udité des regards bleus aux horizons pourpres

     

    Ê tre

                 ce matin

                                à la fenêtre

                                                    où s'amoncellent

     

    T ous les fragments d'images au kaléidoscope

     

    R utilants cailloux dans l'eau de la rivière

     

    E t  percevoir dans l'air

                                 le frémissement

                                                           d'un rosier

                                                                                    au jardin

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    Andrée Wizem


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  • ...............................................................

    (une ombre s'infiltre)

    la fluidité de nos traces

    déjoue la marée

    ...............................................................

    andrée wizem


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  • batucada

     

    quand

    les fourmis

    d'un coup de patte

    brisent leurs propres ailes

    tu te débats dans tes plumes

     

    pauvre ange

    la boue t'englue

     

    te voilà prêt pour le carnaval

    où la noirceur sera à la hauteur

     

    avec nous tous

    faisant voler les masques

     

    andrée wizem


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  • .....................................................................

    les vacances de rêve

    le jour et la nuit s'emmêlent

    draps de vénétie

     

    les mouchoirs sont repliés

    dans les armoires de noyer

    .....................................................................

    andrée wizem


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  • ........................................................

    fragments de la vie

    les mille éclats du mica

    diffraction du jour

    ........................................................

    andrée wizem


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  • en deux tours de cuillère à pot

     

    à cette heure de la nuit

    une voiture s'étire sur les quatre kilomètres

    qui nous sépare du village voisin

    le vent du nord s'est rabattu sur la chaussée

    à l'arrière celui du sud ou son absence c'est pareil

    charrie la question hachée d'un train à grande vitesse

    entre les combes les acacias le réseau des routes perdues

    et la succession des villes informes

     

    la perception de l'aurore est l'espace d'un café

    le tintement d'une cuillère sur la porcelaine

    la mise en mouvement d'une horlogerie

     

    bruit familier des mécaniques

    manège sur plateau

    mobile

     

    à cette heure de la nuit

    j'active un remontoir crénelé

    deux figurines accordent leur tournis sur un air enchanté

     

     andrée wizem


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  • clairière*

     

    à l'écartée de la forêt

    flaque noire de l'oeil

     

    trouée blanche

    pelote des déjections

    ramifications des brindilles

    tremplin de l'aigle caille à l'embuscade

    nid à poussières

     

    coulée floue de la fumée

    montant des fagots

     

    colonne où s'érige une ouverture

     

    piquant de la lumière

    offert à l'émiettement

     

    brumes des cimes

    vues des vallons

     

    andrée wizem

     

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  • pinus*

     

    absorbés par l'inconnu

    nous restons

    dans l'étagement des branches

    dans l'entre deux

    fossilisation et pousses naissantes

    projection de l'obscurité

    avant scène de l'oiseau

     

    l'écureuil furtif poudré de soleil

    inscrit ses trajectoires dans les courbes

     

    pluie d'aiguilles brodant la verdure

    la résine prend l'accent broussailleux aux extrémités enjouées

     

    nous retenons cet imbroglio

    où les cônes sont des pommes

     

    andrée wizem

     

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  • no ki*

     

    poème dans son mûrissement

    au coeur de l'image

     

    le kaki pourrit rejoignant la feuille

    dans les parcs où s'évertue notre marche

    détours de la couleur dans tous ses états

     

    un creux marque la peau tuméfiée sous les regards

    cueilleurs et fruits dans un même mouvement

    chair pour des doigts délicats

    soubresaut de la montgolfière chutant au sol

    puits de vitamines et de desserts

     

    du poème naît une histoire de transhumance et de saisons

    les métamorphoses de l'orangé  la gamme de ses longueurs d'ondes

    les longs transports aventureux les échanges des bouquets de solitaires

    les noms apparaissant dans la pulpe

     

    quand je poserai pied sur le quai

    je chercherai le jardin de ville et ses arbres aventuriers

    ce sera automne hiver printemps ou été

    demi saisons et demi pauses

    je ne compterai pas les allées où me perdre

    je suivrai les bras de rivière à peine retenue

    pour le plaisir de mes yeux

    je guetterai les merveilles sortant de l'ordinaire

    je tâterai l'air

    je longerai les murets pour entrer dans la ville

    je tracerai ma carte géographique

    je noterai l'essentiel

    un parcours

    de fruits

    crus

     

    andrée wizem

     

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  • texto

     

    le jour se lève

    dans l'immense beauté du coeur

    on y danse on y danse

    figures de flammes figures de femmes

    frères du monde à la ronde

    cha cha cha de lola

    voilà

     

    andrée wizem


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