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Par andree.wizem le 29 Mai 2013 à 06:24
sujet poétique non identifié
ton noeud pap
tes entrées en piste
tes versions à l'écossaise
tes inclinaisons vertigineuses
tes tête à queue de première
tes salutations elliptiques
tes pirouettes non stop
tourbillonnent
autant qu'à l'an VI
par la magie de mon poème
s'engloutissent les fils ténus
ces portées pour musiques inaudibles à l'oreille nue
ces amarres invisibles
depuis que tu as entrepris de voyager sans ailes
mon dictionnaire fantaisiste en poche
andrée wizem
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Par andree.wizem le 28 Mai 2013 à 00:01
puits de lumière
nous avalerons bien des couleuvres
nous boirons des coulées de nuages
nous délayerons le bleu layette dans notre vin
nous patienterons dans un coin de ciel
nous veillerons à la première cerise
nous concocterons nos pelotes de déjection
nous aurons un oeil sur la terre
nous lisserons soigneusement nos ailes
nous goberons un peu de l'air du temps
nous en ferons des vertes et des pas mûres
nous aurons le bec noir pour notre défense
nous fermerons une paupière mine de rien
nous imiterons à merveille les blanches colombes
nous garderons nos chants pour le lendemain
andrée wizem
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Par andree.wizem le 27 Mai 2013 à 06:52
intersection
des plâtrées de ciment
s'érigent pour le cadre
les rhizomes têtus déploient des friperies
membranes lessivées
où l'encre se dilue
l'or ébouriffé des calices
soutient la flambée des iris
un colimaçon s'est trompé de saison
andrée wizem
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Par andree.wizem le 26 Mai 2013 à 07:23
palettes des bleus
entrechats
de la belle vie
avancées des funambules
aux trajectoires secrètes
à pigeon vole
le chat s'élance
oublieux de la hauteur
dans l'indifférence crasse
du corbeau s'ébrouant à la gouttière
palettes de bleus
sur le sol
sous le regard entendu
de mille fenêtres
andrée wizem
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Par andree.wizem le 21 Mai 2013 à 07:07
rayé*
le tressage de deux branches
jouent infiniment le zip
d'un instant
vent de sable
vent de neige
vent de pollen
le trou de glace
offre un bouquet sec
aux pêcheurs de lunes
dans le silence
de la signature
festonnée
andrée wizem
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Par andree.wizem le 20 Mai 2013 à 07:48
..................................................
lampe de chevet
clic à l'interrupteur clic
s'allume et s'éteint
jouet pour de longues nuits
au coeur d'horloge en noyer
..................................................
andrée wizem
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Par andree.wizem le 19 Mai 2013 à 10:07
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révoltes et quenouilles
ainsi tu files la laine
la voix serpentine
la gouttelette de sang
entre tes lèvres radieuses
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andrée wizem..............................
clin d'oeil à mich'elle grenier
et à son site
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Par andree.wizem le 17 Mai 2013 à 06:58
lisses*
pas rèches pas revêches pas sèches
mèches fraîches
flammèches à la crèche
brèches ébrèchent
pêches repêchent
dépêches et calèches
têtes bêches
seiches épeiches
en flèches s'émèchent
mèches fraîches
pêle mêle
lisses
andrée wizem
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Par andree.wizem le 15 Mai 2013 à 06:41
biotope*
la migration du céladon
concourt à la propension végétale
les auréoles fumeuses délivrent d'ultimes pigments
taches mousseuses
sous des imitations d'étoiles
saisies à la pince à épiler
deux ou trois oeufs cailloux
naissent de la vie épiphyte
andrée wizem
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Par andree.wizem le 14 Mai 2013 à 15:00
poésie de tous les chemins
le chemin prend sa virée
là où le coeur battait si fort
et que dans la nuit noire
il fallait chercher le pain
chantant à tue-tête
pour étourdir les oreilles
chasser les mystères cachés
derrière le vent des platanes
le chemin passe devant le lavoir
entouré de murmurantes ruisselles
qui ne retient plus l'eau de source
et qui se laisse chaque fois envahir
par les ronces les orties et les pissenlits
où se perd l'unique ballon
quand l'aboiement rustique du chien
fait prendre la poudre d'escampette
le chemin s'enroule autour du tilleul
dont les racines offrent le temps d'une pause
le loisir des bavardages hasardeux
les fourmis y élisent domicile
et mettent fin par leurs cheminements
à la halte nappée de senteurs sucrées
près de la grange débordant de paille dorée
gardée par des charrues et autres vestiges
le chemin longe les enclos
des ânes des vaches ou des chèvres
à l'affût du sel de nos mains tendues
gris doux blanc noir ou fauve
au tableau s'ajoute les senteurs de crottin
et les pieds égrènent ces traces semées
tout au long des touffes de sauge bleue
abritant en bouquets les pucerons mielleux
le chemin va plus loin
là où grandit l'étendue de maïs
qui secoue ses feuilles élancées
accompagnant le bruit de l'air
sèchant ses épis au chant du grillon
qui masque les volte-face en sourdine
des lièvres des chevreuils et leurs biches
des faisanes dorées et autres rongeurs de nuit
le chemin grimpe aux grottes idylliques
où sont gravées les coeurs improbables
portant les signes des rendez-vous
du temps des parenthèses floues
et où s'accumulent le sable doux
remplissant chaque été les bacs à jeux
de toute une vallée de jardins
aidée par des vieux en brouettes
le chemin pousse jusqu'à la masure
où le pisé et les pierres laissent deviner
les vestiges des vies passées
enrobées du parfum des violettes
à l'ombre du souvenir d'un verger
le temps pris pour mêler patiemment
les pétales blanches ou mauves
reste toujours du temps gagné
le chemin traverse le sous-bois
et se retrouve près du château des rois
celui qui a deux ou trois tours
qui n'a vu à ce jour âme qui vive
tout au long de ses quatre saisons
gardant les volets fermés à la curiosité
mais se laissant emportépar l'édit de l'enfance
le chemin peut rebrousser chemin
et conduit qui veut bien l'aventure
au pays d'un autre palais idéal
celui d'un marcheur de campagne
cueillant chaque jour dans sa besace bleue
les pierres de mollasse lentement sculptées
aux tours des coquillages de mers reculées
mêlant avec passion les traces d'humanité
le chemin peut prendre la traverse
pour venir en détours jusqu'à nous
il se charge des parfums de poésie
il se plaît au jeu de la cachette
où les trésors enfouis par la vie
sont à rechercher avec persévérance
pour faire pétiller la braise gardée
dans le secret des corps et des coeursandrée wizem
(2006)
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