temps de chiens

(hommage à mon chien)

au bout

des tremblements des peurs à deux balles

des errements bitumiers des poubelles pleines

des blancheurs factices des solitudes crasses

des mauvais sommeils des rancoeurs corrosives

des appels étouffés des recyclages démoniaques

des inutilités rampantes des immondices à la pelle

des langages sordides

 les aboiements

expressions canines

loin du chant des baleines

sirènes portuaires

aux brèches des digues

digue digue

digue dong

que vive l'allégresse

retour

aux crottes de chiens

aux défécations ultimes

les yeux rivés

au pas suivant

aboyons voyons

sur le parvis des droits de l'homme

pour annoncer la renaissance

d'un état de chien

l'obsolescence en vogue

condamne ipso facto

l'idée même

de lutte

zut

(c'est le nom de mon chien)

andrée wizem

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ce qui s'écrit

ce qui se trame

ce qui se trouve

ce qui se grise

ce qui se grave

ce qui se mire

ce qui se marre

ce qui se meurt

ce qui se vire

ce qui s'écrit

n'est pas écrit

ce qui s'arque boute s'affranchit s'escalade se dépasse se répand se prolonge se démarque se débusque se catapulte

se détrousse se défripe se réveille se ravive se renoue se relance se réactive se réajuste se reconquiert se retrouve

ce qui se rêve

ce qui se rive

ce qui se donne

ce qui se prend

ce qui se voile

ce qui se plie

ce qui s'étire

ce qui s'éclaire

ce qui s'écrit

n'est pas écrit

ce qui s'arque boute s'affranchit s'escalade se dépasse se répand se prolonge se démarque se débusque se catapulte

se détrousse se défripe se réveille se ravive se renoue se relance se réactive se réajuste se reconquiert se retrouve

ce qui s'élance

ce qui s'étale

ce qui se noie

ce qui surnage

ce qui s'écrit

n'est pas écrit

ce qui s'arque boute s'affranchit s'escalade se dépasse se répand se prolonge se démarque se débusque se catapulte

se détrousse se défripe se réveille se ravive se renoue se relance se réactive se réajuste se reconquiert se retrouve

ce qui grisaille

ce qui vert de gris

ce qui reverdit

ce qui refleurit

ce qui pleure

ce qui empire

ce qui s'épreuve

ce qui s'éprouve

ce qui cisaille

ce qui charcute

ce qui tronque

ce qui trinque

ce qui s'arque boute s'affranchit s'escalade se dépasse se répand se prolonge se démarque se débusque se catapulte

se détrousse se défripe se réveille se ravive se renoue se relance se réactive se réajuste se reconquiert se retrouve

ce qui s'écrit

n'est pas écrit

andrée wizem

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« lumières de saisons »


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la nuit est tombée

la fée électricité

dans tous ses états

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lampe de chevet

clic à l'interrupteur clic

s'allume et s'éteint

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opéra de nuit

la note bleue de la romance

florence et venise

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chanter sur les flots

dormir à la belle étoile

un patchwork du coeur

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le rideau de l'eau

une douche fraîche en plein air

quelques pensées nues

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des embruns légers

les consonances dansantes

friselis d'écume

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des pétales d'or

sur le point de s'envoler

d'une ruche à miel

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un bleu de cristal

la gravité des étoiles

fleurs de mimosa

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l'air tintinnabule

papillotes de soleil

  petits grains d'azur

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la terre est elle ronde

retour sur la platitude

les effets d'optique

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grand merci au nord

le sud est toujours en vue

la belle invention

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rappel de l'ombre

un duo et son écho

terre et atmosphère

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l'air empli de neige

quelques flocons sur la terre

sitôt disparus

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sur le pont usé

la force architecturale

de longue mémoire

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face au paysage

un soupçon de rose aux lèvres

le pré reverdit

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nuances au tableau

les couleurs indescriptibles

recherche de mots

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la primavera

jaro spring frühling prentan

un esperanto

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coussins étoilés

joyeuses proliférations

l'univers en soi

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en quel mois sommes nous

vu le sacre du printemps

programme à revoir

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andrée w.

(compilation de haïkus hors normes)

cf

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les affreuses affres

qui nous rongent et nous délitent

avec nous l'eau coule

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andrée wizem

conciliabule

une étendue d'eau

s'embrume et s'évanouit

coeurs et corps

barbouillés

des pelisses

fantasmagoriques

glissent

au mi temps

de la rivière

les plissements chamarrés

d'un ciel de lit

malaxent

la terre

en petits chuchotis

entendu

dit

l'étendue d'eau

embrumée

évanouie

andrée wizem

jeu de cette famille

qu'est ce qu'il dit le père

des insanités des éructations des provocations qu'il dit le père

qu'est ce qu'elle dit la fille

elle est très bonne fille la fille elle traduit elle nuance elle enjolive

pour que ça passe

et la nièce qu'est ce qu'elle dit la nièce

pour le moment elle se tait elle attend son tour la nièce

et les frères en tromperie qu'est ce qu'ils disent

ils se marrent les frères en tromperie ils se marrent

ou ils susurrent pour faire plus soft ou ils susurrent

et les grandes familles elles disent quoi

elles déploient les subtilités du français à leurs façons les grandes familles

et la télévision qu'est ce qu'elle dit la télévision

elle en fait ses choux très gras la télévision

et la radio dans tout ça

elle nous gave la radio de ce rutabaga

on pourrait en oublier ce qu'a fait le père

ce que fait la fille

déjà oublier ce que ferait la nièce

tout ce qu'ils font de concert ici à vienne et ailleurs

après avoir relooké leurs façades et leurs officines

et les spectateurs qu'est ce qu'ils disent les spectateurs

ils sont au pestacle comme disent ces amuseurs de présentateurs

qui ne ratent pas une occasion de collaborer à la parade

pour distraire la populace

mais que dit le peuple nom de nom

il s'abstient le peuple

et le quidam il dit rien

ah le quidam il dit qu'il se salirait la bouche

rien qu'à les nommer tant ça le fait gerber

alors quoi qu'a dit la poésie avec ce grand marché

ce grand détournement ce grand scénario de basses voltiges

ce grand démantèlement des esprits ce grand kidnapping de nos paroles

ça doit bien l'émouvoir dans ses travées

ah je ne sais madame

je ne sais

peut être que le jeu est pipé

peut être que le ver est dans le fruit

peut être que l'envers est dans le mot

et ça madame c'est pas du pipeau

et les grévistes ils disent quoi les grévistes

ils disent que le chômage fait la lie de l'extrême droite

que le père la fille la nièce les frères en tromperie

c'est pas des cerises sur le gâteau

 andrée wizem

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déjà publié

le 12.06.2014

le 03.03.2015

(clic)

moras en valloire  (26) 14.06.12

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jusqu'au point de fuite

un sentier de chlorophylle

le lierre va bon train

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une auréole bleue

la panacée des grands pins

l'herbe acidulée

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les pas dans les pas

les bavardages essoufflés

des mots de justesse

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la preuve en couleur

une année de coquelicots

trois par ci par là

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la terre est elle ronde

retour sur la platitude

les effets d'optique

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puisque c'est écrit

la guerre connut ses légendes

la saint rescapés

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grand merci au nord

le sud est toujours en vue

la belle invention

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au centre du monde

sur le table d'orientation

voyager gratis

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variété connue

le nom au bout de la langue

l'infini des fleurs

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un chat en trompe l'oeil

l'oiseau chante la souris danse

une vie loufoque

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treille enrubannée

des clématites à hélices

les pensées s'envolent

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ère de zénitude

la pelouse ornementale

effeuiller le temps

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les arbres à la coupe

un joli tas de bûchettes

des comptes à rebours

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les tiges se courbent

subtilités des fossés

des accents aigüs

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blé revisité

le tabac joue la déco

nouvelle estampille

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fruits en panicules

coeurs de la complexité

le rumex crispus

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gabots des grands jours

les percées de la lumière

dans l'opacité

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une grenouille s'échappe

toute idée de caïman

serait sougrenue

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la réponse à tout

avoir un âne à demeure

c'est intelligent

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des poires en bouteilles

quelqu'un déclare qu'avec ça

on a bien la pêche

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ciel océanique

des vergers sous des filets

travailler la mer

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andrée wizem

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mémoire et oubli

jeunesse enfance de toujours

en paye le prix

en peu de mots comme en cent

dire ce qui n'est jamais dit

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andrée wizem

déjà publié le 02.10.2012

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st victor - st félicien (07) 27.10.11

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au bord de la nuit

les pensées se multiplient

en chien de fusil

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à la côte zéro

morts nouvelles de dictateurs

face voilée du monde

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atmosphère brouillée

des genêts font une lande

vient un cheval blanc

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les versants moutonnent

les vert jaune rouge caracolent

et le vent mugit

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des racines à l'air

un gris d'argent aux écorces

l'or cuivré des monts

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un rai de soleil

le miel est chargé d'humus

feuilles de châtaigniers

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une écharpe claire

les sillons évaporés

entre deux bosquets

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profusion d'airelles

la pruine comme aux temps givrés

prunelles de nos yeux

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les festons des haies

de belles terrasses aux côteaux

des pommes au tapis

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forêt d'émeraude

et creuset impressionniste

du papier mâché

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la plus belle châtaigne

la mousse à son apogée

  luxe de la maraude

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sous les nuages noirs

étrangeté des couleurs

un temps d'halloween

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le plein sud est là

chercher en vain sur la carte

des gueules de loup jaunes

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fleurs de camomille

les fossés sont égaillés

de tisanerie

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c'est quoi la recette

question d'assaisonnement

cuisine à la noix

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frange des peupliers

la saison file ses quenouilles

orangé bon teint

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à califourchon

les troncs sont lancés au loin

par des éléphants

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d'un pays à l'autre

le vert des pousses a pris l'eau

rizières embuées

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attention lumière

flash sur un coin de campagne

trop tard c'est fini

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  andrée wizem