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Par andree.wizem le 22 Novembre 2015 à 13:30
hall
j'étais partie sans jeu de balles
sans air de festival sans igual de carnaval
sans paypal et ses avatars sans bacchanales
sans martingale estivale non plus
sans canal lacrymal
pas banal ce départ bancal
au final all the halls are over
pas même un hall juste une halle
allez allez
la halle et moi même pas mal
hall ou halle est ce égal
j'étais partie
fin de partie
la halle
c'est pas un marché aux agrumes
ni un marché aux poissons
c'est mort
les poissons aussi
les pamplemousses en ont pris un coup
la halle est en vrac
je suis partie sans jeu de balles
sans air de festival non plus
des bombes tombent sur les agrumes les poissons
les pamplemousses
c'est juré c'est craché
j'étais partie sans jeu de balles
sans air de festival sans igual de carnaval
sans paypal et ses avatars sans bacchanales
sans martingale estivale non plus
sans canal lacrymal
c'était
un temps
de paix
andrée wizem
texte écrit lors de l'atelier d'écriture
"bisrtot slam" du 04.11.2015
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Par andree.wizem le 20 Novembre 2015 à 08:00
dites ah
la poésie ne l'efface pas
elle creuse fonde les cercles du puits
elle se déforme indéfiniment sous les coups aux plexus
elle est cette bouche d'enfant formant nos voyelles
cette bouche à buter les consonnes
elle a des bras pour sa danse contemporaine
sa musique a du cran
elle fait provision de nos résistances clandestines
blanchissant les murs pour nos écritures
tu la reconnais dans la rue
où se retrouve le flux battant de nos pensées
andrée wizem
27.01.2013
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Par andree.wizem le 1 Novembre 2015 à 09:39
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les feuilles s'enroulent
ainsi se déplie le temps
dès lors c'est plié
champ des asperges dorées
enracinées dans le sable
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andrée wizem
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Par andree.wizem le 15 Septembre 2015 à 08:59
missions internationales
étude numéro un
comment font les amoureux
pour baiser subrepticement sous les bombes
étude numéro deux
comment font les femmes et les filles
les semaines de règles en temps de guerre
étude numéro trois
comment font les enfants des rues
quand leur ballon s'échappe au dessus des murs de la honte
étude numéro quatre
comment font les bébés pour naître
dans l'enfer des alertes au gré des feux nourris
étude numéro cinq
comment font les chiens et autres animaux
pour errer encore et toujours quand tout s'écroule
étude numéro six
comment font les morts et les mortes
pour ne pas pourrir l'air de rien à l'air libre
étude numéro sept
comment font les cueilleurs d'herbes aromatiques
quand il pleut des inventions à nocivité durable
étude numéro huit
comment font les oliviers vert de cendre
pour se tordre artistiquement depuis des millénaires
étude numéro neuf
comment font les cameramen
pour filmer en long et en large les paysages ravagés
étude numéro dix
comment font les êtres humains
pour supporter les conclusions de bas de page inhumaines
andrée wizem
19.03.2015
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Par andree.wizem le 7 Septembre 2015 à 09:05
éclairage nocturne
as tu oublié le survol de cet îlot
où tu cherchais à repérer vu d'avion
des rues des avenues la configuration des quartiers
en étoiles ou bien en damiers
tu y devinais la vie nocturne éclairée par cet imbroglio de fils
de câbles de poteaux dont l'installation
plongeait dans la débrouille l'ocre des sols le fourmillement des margouillats
l'envahissement soudain de pluies diluviennes
les nids de poules les craquelures
sur le tarmac seules les voix pouvaient te guider
car au plus près de la terre les distances d'une lampe à l'autre
s'augmentaient de la moiteur et de la chaleur qui gonflaient l'air
devenu cette enveloppe qui vient à se coller définitivement au corps
t'ensablant sous l'harmattan
après la cohue des valises et des sacs
les cris d'approche cherchant à vendre leurs forces et leurs faiblesses
les aboiements des treillis détaillant les éléments du voyage
marquant d'une croix blanche les bagages étripés
la bouffée d'humidité béante te prend à la gorge
tu y distingues les vendeuses d'allumettes
à leurs lampes torches vacillantes qui s'éteignent au grand jour
au milieu des bidons de pétrole frelaté
les braises de charbon de bois gardées au fond des cruches
toutes les enluminures du quotidien
ces couleurs de pagnes teintés d'indigo
trempés tordus noués vendus
sont pulvérisées
tu ne regardes plus au hublot
toi qui voyages en rafale
tu as appris à frapper les cibles sans les voir
les pays ne sont plus que des signaux clignotants
sur des cartes geo politiques
tu as le regard fixé
sur ton tableau de bord
et les consignes de guerre propre
tu reviendras de ce voyage
car tu reviendras
andrée wizem
(18.01.2013)
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Par andree.wizem le 7 Septembre 2015 à 07:47
champ de vision
dans le champ moissonné
tournoyait désorientée la ronde des cervidés
venus à la nuit brouter les épis
de la désolation à la fuite éperdue
il n'y eut qu'un pas franchi en un bond
d'irréelle vision
tout le reste est du cinéma
andrée wizem
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Par andree.wizem le 6 Septembre 2015 à 08:34
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haïkus en sushis
les rondelles font pas l'printemps
japonaiseries
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andrée wizem
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Par andree.wizem le 2 Septembre 2015 à 07:52
sursaut
avait on le droit
de plonger dans la nuit
en glissant
sur la rampe d'escalier
répéter ou arrêter
dit le réveil matin
andrée wizem
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Par andree.wizem le 29 Août 2015 à 08:00
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un signe des ondes
le petit précis de l'eau
langue silencieuse
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andrée wizem
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Par andree.wizem le 28 Août 2015 à 09:00
toi
où es tu
dans quel jardin
sous quelle frondaison
à l'ombre de quel nuage blanc
au fronton de quelle terrasse de brique
les pieds dans quelles rivières poissonneuses
à l'écoute de quel vent dans quelles voiles échevelées
en partance de quel voyage et pour quelle destination nouvelle
les paupières fermées sur quels rêves ailés
les lèvres closes sur quelles paroles
le corps offert à quel astre
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andrée wizem
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