• hall

     

    j'étais partie sans jeu de balles

    sans air de festival sans igual de carnaval

    sans paypal et ses avatars sans bacchanales

    sans martingale estivale non plus

    sans canal lacrymal

     

    pas banal ce départ bancal

    au final all the halls are over

    pas même un hall juste une halle

    allez allez

    la halle et moi même pas mal

    hall ou halle est ce égal

     

     j'étais partie

    fin de partie

     

    la halle

    c'est pas un marché aux agrumes

    ni un marché aux poissons

    c'est mort

    les poissons aussi

    les pamplemousses en ont pris un coup

    la halle est en vrac

     

    je suis partie sans jeu de balles

    sans air de festival non plus

    des bombes tombent sur les agrumes les poissons

    les pamplemousses

    c'est juré c'est craché

     

    j'étais partie sans jeu de balles

    sans air de festival sans igual de carnaval

    sans paypal et ses avatars sans bacchanales

    sans martingale estivale non plus

    sans canal lacrymal

     

    c'était

    un temps

    de paix

     

     

    andrée wizem

    texte écrit lors de l'atelier d'écriture 

    "bisrtot slam" du 04.11.2015

    (clic)


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  • dites ah

     

    la poésie ne l'efface pas

    elle creuse fonde les cercles du puits

    elle se déforme indéfiniment sous les coups aux plexus

    elle est cette bouche d'enfant formant nos voyelles

    cette bouche à buter les consonnes

    elle a des bras pour sa danse contemporaine

    sa musique a du cran

    elle fait provision de nos résistances clandestines

    blanchissant les murs pour nos écritures

    tu la reconnais dans la rue

    où se retrouve le flux battant de nos pensées

     

    andrée wizem

    27.01.2013


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  • ................................................

    les feuilles s'enroulent

    ainsi se déplie le temps

    dès lors c'est plié

     

    champ des asperges dorées

    enracinées dans le sable

    ................................................

    andrée wizem


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  •  

    missions internationales

     

    étude numéro un

    comment font les amoureux

    pour baiser subrepticement sous les bombes

     

    étude numéro deux

    comment font les femmes et les filles

    les semaines de règles en temps de guerre

     

    étude numéro trois

    comment font les enfants des rues

    quand leur ballon s'échappe au dessus des murs de la honte

     

    étude numéro quatre

    comment font les bébés pour naître

    dans l'enfer des alertes au gré des feux nourris

     

    étude numéro cinq

    comment font les chiens et autres animaux

    pour errer encore et toujours quand tout s'écroule

     

    étude numéro six

    comment font les morts et les mortes

    pour ne pas pourrir l'air de rien  à l'air libre

     

    étude numéro sept

    comment font les cueilleurs d'herbes aromatiques

    quand il pleut des inventions à nocivité durable

     

    étude numéro huit

    comment font les oliviers vert de cendre

    pour se tordre artistiquement depuis des millénaires

     

    étude numéro neuf

    comment font les cameramen

    pour filmer en long et en large les paysages ravagés

     

    étude numéro dix

    comment font les êtres humains

    pour supporter les conclusions de bas de page inhumaines

     

    andrée wizem

    19.03.2015

    ......................................

    http://andree-wizem-poezizanie.eklablog.com/la-rue-vue-lue-entendue-mjc-de-tain-l-hermitage-janvier-juillet-2015-a118085036

    Poésie au passage 361 bis...


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  •  

    éclairage nocturne

     

    as tu oublié le survol de cet îlot

    où tu cherchais à repérer vu d'avion

    des rues des avenues la configuration des quartiers

    en étoiles ou bien en damiers

    tu y devinais la vie nocturne éclairée par cet imbroglio de fils

    de câbles de poteaux dont l'installation

    plongeait dans la débrouille l'ocre des sols le fourmillement des margouillats

    l'envahissement soudain de pluies diluviennes

    les nids de poules les craquelures

     

    sur le tarmac seules les voix pouvaient te guider

    car au plus près de la terre les distances d'une lampe à l'autre

    s'augmentaient de la moiteur et de la chaleur qui gonflaient l'air

    devenu cette enveloppe qui vient à se coller définitivement au corps

    t'ensablant sous l'harmattan

     

    après la cohue des valises et des sacs

    les cris d'approche cherchant à vendre leurs forces et leurs faiblesses

    les aboiements des treillis détaillant les éléments du voyage

    marquant d'une croix blanche les bagages étripés

    la bouffée d'humidité béante te prend à la gorge

    tu y distingues les vendeuses d'allumettes

    à leurs lampes torches vacillantes qui s'éteignent au grand jour

    au milieu des bidons de pétrole frelaté

    les braises de charbon de bois gardées au fond des cruches

     

    toutes les enluminures du quotidien

    ces couleurs de pagnes teintés d'indigo

    trempés tordus noués vendus

    sont pulvérisées

     

    tu ne regardes plus au hublot

    toi qui voyages en rafale

    tu as appris à frapper les cibles sans les voir

    les pays ne sont plus que des signaux clignotants

    sur des cartes geo politiques

    tu as le regard fixé

    sur ton tableau de bord

    et les consignes de guerre propre

     

    tu reviendras de ce voyage

    car tu reviendras

     

    andrée wizem

    (18.01.2013)

     


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  • champ de vision

     

    dans le champ moissonné

    tournoyait  désorientée la ronde des cervidés

    venus à la nuit brouter les épis

     

    de la désolation à la fuite éperdue

    il n'y eut qu'un pas franchi en un bond

    d'irréelle vision

     

    tout le reste est du cinéma

     

     

    andrée wizem

     

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  • ........................................

    haïkus en sushis

    les rondelles font pas l'printemps

    japonaiseries

    ........................................

    andrée wizem


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  •  

    sursaut

     

    avait on le droit

    de plonger dans la nuit

    en glissant

    sur la rampe d'escalier

     

    répéter ou arrêter

    dit le réveil matin

     

    andrée wizem

     

     

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  • Poésie au passage 402...

    ...................................

    un signe des ondes

    le petit précis de l'eau

    langue silencieuse

    ...................................

    andrée wizem

     

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  •  

    toi

    où es tu

    dans quel jardin

    sous quelle frondaison

    à l'ombre de quel nuage blanc

    au fronton de quelle terrasse de brique

    les pieds dans quelles rivières poissonneuses

    à l'écoute de quel vent dans quelles voiles échevelées

    en partance de quel voyage et pour quelle destination nouvelle

    les paupières fermées sur quels rêves ailés

    les lèvres closes sur quelles paroles

    le corps offert à quel astre

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

     

    andrée wizem

     

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