• publié en 2009 modifié en 2022
    souvenirs et textes croisés en slam poésie
    mes bravos à henri bourgon alias senior que calor
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    ...j'ai rencontré henri bourgon
    alors qu'il déclamait avec fougue  ses textes
    dans la salle d'exposition rue pêcherie à romans
    dans le cadre d'une initiative collective...
    avec le petit ascenseur...
    et où il exposait quelques uns de ses travaux...


    henri participe à de nombreux projets
    de formes trés diversifiées..
    inspirés par les poètes dont il veut faire vivre les textes...
    en se faisant tour à tour récitant...comédien...
    metteur en scène...

    prochainement  en drôme ardèche
    il sera récitant en compagnie de valérie rosier
    dans le spectacle "résistances"
    présenté par l'ensemble vocal "mégaphone"
    sous la direction musicale de jean paul finck

    "une ballade pour ne pas oublier" avec les textes
    de robert desnos...jacques prévert...victor hugo...
    jean ferrat...louis aragon...léo férré...
    micheline maurel...benjamin fondane...
    charles dobzynski...luis llach...

    (certains que je connais...d'autres
     que je ne connais pas encore...)

    le mercredi 18 mars 2009
    20h30
    agora
    07500 guilherand-granges
    ....................................
    henri bourgon m'a adressé un des textes
    issu de son écriture au long cours...

     

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    Roule Raoul

     

     

     

    Par exemple! Quelle surprise! Je n’en crois pas mes yeux! C’est ahurissant! Mettez-m’en trois douzaines! Non, c’est trop! Mais je vous en prie! Mais après vous! Ça par exemple! Ça alors! Alors alors! Cré vain dieu! Crète à cons! Crétois grec! Cré cré cré cré! Entendez-vous dans nos campagnes ces cris ? Ces cris cris cris cris! Cré cré cré cré! Crou crou crou croulent! Aboule le fric!  Roule Raoul! Défoule des foules! Foule foule foule! Fool fool fool aux as! Tchic à tchic aïe aïe aïe ailleurs meilleur bonheur fait son beurre avant l’heure c’est pas l’heure chéri fait moi peur, bouhhh! Bougnat boubou bouffarde bourrache bourrique boulimique bout à bout boulingrin boulgour bouleversé bourboule  boum! Mon coeur fait boum! Le kamikaze fait boum! La danse fait boum! Le parti fait poum le coup fait poum! poum poum pi dou président des français de 69 année érotique à 74 année oeufs au plat plat pays qui n’est pas mien mais j’en consomme m’assomme la Saône et le Rhône à Lyon pique un somme crapuleux sacrés fleuves la preuve par neuf et six placé devant 69 année panique ta mère à tous à toi à moi à nous autres dans les écuelles ma belle ma fiel ma selle ma rebelle ma décibel ma ribambelle ma quenelle ma curatelle ma béquille ma bille ma pomme ma bonne ma truelle à brèches ma faîtière ma bétonnière ma justesse ma justice ma silice mon calice mon con sacré mon lustre ma cité lacustre ma rustre ma balustre ma robuste mon buste ma pointe ma désappointe tu la tires ou tu la pointes mais alors contrefort contre toi contre ton visage mon image sage page mage déménage ramage magique féerique fée du logis fée du coulis fée des radis radicelles nacelles babel bête fête défaite abandonnée lascive lessive passive poussive décisive incisive invisible paisible sensible menteuse pour mon bien pêcheuse par omission par érosion par éros héros zéro de conduite fortuite poursuite y a des fuites coule roucoule déboule dans la foule anonyme patronyme homonyme aboule ta beauté tes nénés tes baisers ton turlu ton tutu ému émoi moi je regarde toi je regarde je t’admire je te déshabille moi je moi je j’égotise je terrorise j’entre j’entreprends j’entrejambe j’y vais vésuve vestige vais et viens vais-je y arriver vais-je? Aller retour aller simple aller olé olé youkoulélé je joue je gratte je doigte je m’immisce je déroute j’en rajoute je joute avec toi je goutte je coûte je goûte je dégouline je sue j’exulte j’insulte je disculpe j’adoube tes épaules lâchées exaltées chevelure  boucle cascade mascarade  carapace rompue puéril pubère fille mère père pute tumeur senteur rancoeur battements infinis des batailles corps dessoudés enregistrés bagages accompagnés dépressurisés Corps en berne chair à vif peau fleurie poils dessinés index désigné c’est lui c’est elle ce sont ceux là qui l’ont fait ils l’ont refait encore et encore jusqu’à ce que la vie nous sépare nous égare nous accapare nous remercie salut  hasta la vista ciao bonne route bons lendemains bonnes langues étrangères lapées dilapidées lapidées par les marchands gagnées par les vendeurs  qui n’ont pas peur du bonheur c’est leur fond de commerce leur puits sans fond leur fond de roulement leur roublarde routarde roulade rouille ratatouille bafouille écrite sur un quai poursuite sur un coup de dé défaite dévêtue détenue déconvenue  nue sur le sable dans la neige des télés dans les prés les prêt à porter les kits des sexes chopes les morcelées à la colle à la cogne à la coke  à la cocotte papier d’Arménie papiers d’emballage papiers peints fleuris décatis dégarnis chauve mauve fauve sauve qui peut mais peut pas ne peut rien non rien de rien mais assez peu j’en puis plus au fond du puits au fond de moi l’abîme sublime écarte son infini  accueil mon nid mon dit maudit  médit m’emplit me désire m’attire me repousse me trémousse me secousse m’établit avec mes habits verts du dimanche m’emmanche me déhanche me dérange m’absente m’oublit me ravit me soupire de rire en rire de pire en pire de meilleurs pour la route pour la suite etc... pour la fuite  et toutes les truites qui nous échappent pas de rescapé par la suite du grand hôtel tapis rouge écarlate établi rabot de mémoire sabot de l’ennui bobo maman a bobo l’enfant do dodo des fois que des fois qu’à des fois il était un mythe à ronger les os  à perdre les eaux inondé d’espoir de pleurs en gouttes suspendues océan chenu perdu dans le vague iodé des encensoirs houle magnifique débonnaire étincelante balayant l’air suffisant sage apaisé serein après la tempête après tout ce bruit ce bruit cette solitude acceptée du bien être du bien soi de l’autre

     

     

    Henri Bourgon

     

    (Mai 2007)

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    ce jour là et au vue des oeuvres exposées moi j'ai écrit ceci :
     

    la question est


    pourquoi la mort reste t elle solitaire derrière ses rideaux
    quand le numéro qui porte sa maison sur son dos arpente les rues
    avec ses serpents de foire
    et son ours en peluche à la traîne

    pourquoi la petite fille qui avait des ailes
    et comptait ses fleurettes au pied du mur
    a t elle le regard inquiet de celle qui voit sa très grande faute
    et finit elle sa courte course
    dans une mare de sang

    pourquoi la liberté aurait elle un prix
    ce prix a t il une couleur une forme une odeur une matière
    pourquoi n'y aurait il que des dollars comme monnaie de singes
    la liberté serait elle cette crotte étalée sur le trottoir avec un fanion à l'effigie de rambosky

    pourquoi l'animal qui nous regarde a t il le visage comme un monde
    le corps comme un univers
    entre ses murs égratignés où une flaque conserve son poisson bleu qui frétille
    et pourquoi est il si étonné de nous trouver là

    pourquoi le gardien de prison qui détient toutes les clés
    et les agite dans les couloirs pour faire mumuse avec ses chats
    regarde t il ses animaux familiers

    avec tant de douceur

    pourquoi la femme rebondie  et balancée comme une balle de ping pong
    accouche t elle patiemment de sujets volants non identifiés
    dans l'absence de la langue de feu

    pourquoi des vénus aux seins si lourds aiment elles s'alanguir
    nues comme au hammam
    pourquoi se retrouvent elles près des rivières qui charrient des flots de visages disparus

    pourquoi ai je du mal à te reconnaître dans la multitude
    les bouches ouvertes crient elles pour se faire entendre
    pourquoi les yeux ont ils  un air d'étalage à la poissonnerie

    pourquoi l'être plastiforme reste t il scotché comme une ventouse au milieu de la pataugeoire
    quand il a l'heureuse surprise de voir voltiger l'air autour de lui

    pourquoi la grenouille aux faux airs de bonbon fluo rêve t elle de ricochets
    alors qu'elle est vautrée sur ses pierres sans s'en apercevoir
    quand étirer ses pattes gluantes pourraient provoquer quelque chose

    pourquoi les yeux de l'animal humain sont ils toujours sidérés
    pourquoi est il toujours sur le point de se décider à l'aventure

    pourquoi les triangles de signalisation
    enfouis sous la montagne des croix
    se confondent ils à l'amoncellement quand la compression a fait son oeuvre
    pourquoi cette matière sonore vibre t elle du son du cor

    pourquoi les fils métalliques redessinent ils des enclos
    pourquoi les amas de ferrailles font ils figures d'épouvantails qui ont depuis longtemps fait fuir les moineaux

    pourquoi les chantiers ouverts font ils apparaître les traces de ce qui était sous terre
    et que surgissent sans cesse des signes qui se hérissent

    pourquoi les écrits à l'affiche sont ils découpés comme des tombeaux
    effilochés comme les pulls détricotés
    impalpables comme les reflets de la peau troublée
    pourquoi sont ils parfois pesants comme le silence sous le poids des crucifix

    pourquoi l'image de l'oranger est elle lacérée sous le code barre géant
    pourquoi les cordes de la harpe les franges de la djellaba apparaissent elles sous des verticales de plomb

    pourquoi les musiciens préfèrent ils se fondre dans la nuit
    pourquoi la contrebasse ne raisonne t elle pas comme des percussions
    quand nasillent les sons sur des disques rayés

    pourquoi la prairie serait elle à reconstituer en kit
    le paysage serait il mis en boîte comme les morceaux d'un puzzle
    pourquoi le noir ou la couleur
    la couleur sous le noir le noir sous la couleur

    pourquoi chercher un homme dans la foule avec des jumelles quand tes yeux ne voient pas les fers aux mains qui les tiennent
    pourquoi ta cible ressemble t elle à celle d'un jeu vidéo

    pourquoi faudrait il se mesurer à l'écho inaudible des théâtres et des stades grouillant comme aux arènes
    pourquoi la scène semble t elle si humaine alors que se dessinent les tribunes de la bourse

    pourquoi dans la cacophonie ai je vu le criquet faire des sauts
    le cheval à bascule les quatre fers en l'air
    un oiseau la tête à l'envers
    pourquoi la tortue polit elle sa carapace

    pourquoi un auvent couvre t il la chair rose
    pourquoi le sextant cherche t il la lune et le soleil
    pourquoi l'accordéoniste fait il le sourd en battant la démesure les yeux fermés

    la question est


    andrée wizem

    cf expo "le petit ascenseur"...clic...

    (5-6 décembre 2008)

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    Par la suite Henri alias Senior Que Calor m'a adressé ce texte

    texte que j'ai entendu sur différentes petites scènes: ici ou là...à la Boucherie chavaline...la médiathèque La Passerelle...au Baz'Art des Mots à Hauterives...

    depuis Henri organisait de multiples initiatives autour de st paul trois châteaux...

    cultivant l'énergie en poésie...

     

    Image de marque


    Qu’est-ce qu’il dit ton cul serré dans ton 501 ?
    Qu’est-ce qu’il dit ton corps huilé Calvin Klein ?
    Qu’est-ce que disent tes pieds Adidas ? tes orteils hélas ?
    Quand ton pèze va dans la poche des rapaces ?

    Et pendant ce temps-là
    le Palestinien est en pâle estime.

    Est-ce que tu te sens un homme
    quand tu es au volant de ton audi-BM ?
    Quand tu éjacules tes décibels
    sur les murs de l’indifférence ?
    Tandis que le bijoutier se marre.
    Tandis que ta Rolex se barre ?

    Et pendant ce temps-là
    le Chilien est chili con carne.

    Tu courres tu courres tu courres
    Dans tes Nike ta mère, just do it
    Mais t’es plus au top du hit.
    Tes yeux crèvent d’envie du luxe des vitrines
    Tu te consoles en avalant ta bibine.

    Et pendant ce temps-là
    La viande s’achète, la viande se déchiquette.

    Tu noies ton chagrin de ne pouvoir
    ressembler aux bourges qui distillent l’espoir.
    Ces bourges qui exploitent ta crédulité
    en te faisant consommer leur vérité.
    Leur vérité de merde
    de vouloir leur ressembler

    Et pendant ce temps-là
    Le nez pâle renifle le Tibétain.
    On ne va pas chinoiser.

    Tu veux la plus grosse caisse
    Avoir la gourmette et la casquette
    Avoir une meuf qui tourne
    comme une toupie folle de rimmel
    Pauvre poupée Barbie
    épargnant pour le silicone,
    sur sa pension d’invalidité.
    Pauvre pantin manipulé.

    Et pendant ce temps-là
    L’Argentin danse le tango avec la mort
    Dans les ossuaires franco de port.

    Tes envies ne t’appartiennent plus
    Tes envies sont décidées en haut lieu
    Tes sorties au centre commercial.
    Tu tournes en cage comme un animal
    Tu tournes ta propre vis
    Tu tournes ta vie avec ton portable,
    (ton appendice auriculaire jetable).
    Sans savoir que c’est toi qu’on va jeter
    Jeter aux oubliettes de l’histoire.

    Et pendant ce temps-là
    Les Talibans reprennent du mordant.
    Les Talibans maman ! Maman, les Talibans !

    T’es pas assez rentable mec !
    T’es pas assez bankable miss !
    Tu subis tu subis tu subis.
    Tu copies tu copies tu copies
    Copie conforme, copie aux normes.

    Et pendant ce temps-là
    En France on quotabilise les irréguliers en situation.

    Tu rentres dans l’ordre établi
    Tu rends chaque jour ta copie
    Tu rends l’âme au bout du compte,
    croyant atteindre le Nirvana.
    Le nirvana de l’image de marque
    Le nirvana authentifié, certifié conforme,
    tamponné en bonne et due forme.

    Et pendant ce temps-là
    A Bamako, Mali
    les charters dansent la macarena
    Ils atterrissent en file indienne
    avec leur cargaison d’ébène.

    Aujourd’hui t’es mort !
    Il te faut encore raquer ton cercueil et tes obsèques
    Tu peux plus brûler en paix.
    Mais non, qu’est –ce que je dis ?
    T’es pas mort aujourd’hui.
    Il y a longtemps que tu es mort.
    T’es déjà mort.

    Et pendant ce temps-là
    Les mouettes crèvent dans le mazout.
    Vos gueules les mouettes !

    Ton histoire sur le net
    ne fait plus rire personne
    Est-ce qu’on rit de quelqu’un
    qui est devenu son propre maton ?
    Qui est devenu son propre flic ?
    A force de fliquer sa femme.
    A force de fliquer la norme.
    A force de fliquer ses fringues.
    A force de fliquer son air.
    A force de fliquer son nid.
    A force de fliquer les autres
    Pour leur ressembler
    Pour ressembler aux mecs de la cité
    Pour ressembler aux meufs des magasines

    Et pendant ce temps-là
    La racaille est dans les bureaux.
    Costumes et cravates en érection
    préparant l’extermination.

    Tes tags sont récupérés par la pub
    La couleur de ta peau est exploitée par les marques
    Ton attitude est étudiée par la grande distribution
    Ta poitrine aubade sexy sexe
    s’affiche sur les murs de silex.

    Et pendant ce temps-là
    Il faut coller les images sur un cahier à ligne.
    Faut pas sortir du cadre.

    T’as l’impression de t’éclater
    T’as l’impression d’être le roi du monde.
    Ton père est mort de la silicose
    Ton père tousse son béton
    Ta mère veut le mieux pour toi
    Ses rides n’en peuvent plus, ses jambes enflent
    Tes frères et tes sœurs sont fiers sur canapés.
    Ton patron t’attend prés de l’enclume
    Ton patron te passe au marteau pilon.

    Et pendant ce temps-là
    Mon colon interdit encore des spectacles
    qui parlent de son comportement.
    C’était il n’y a pas si longtemps
    en 2008 si je ne m’abuse. En 2009 c’est sur,
    les marchands d’esclaves ont encore de beaux jours.

    Tu souris, tu penses avoir réussi
    A ton tour tu copies.
    Tu donnes ton sang, tu donnes ta vie
    Les autres comptent les liasses
    pendant que toi tu te planques
    de ton reflet dans le miroir,
    de ton regret dans le tiroir,
    de ta copie conforme rangée dans sa boite,
    à côté des autres boites

    Et pendant ce temps-là
    On colle des hommages sur les dommages…collatéraux
    Y a pas de policier sans bavure,
    de bébé sans bavoir,
    de CRS sans battoir,
    de con aléatoire.

    Prend tes cachets
    Fout nous la paix
    Prend ta dose
    Echappe à ta nécrose
    Prend ta seringue
    Oubli tes fringues
    Prend ton caddie
    T’as plus de soucis
    Pour ta promenade du dimanche
    c’est toujours mieux qu’Avranches.

    Et pendant ce temps-là
    Le cha cha cha des tchétchènes
    S’emballe sous les balles.

    T’est-il venu à l’esprit
    d’imaginer une autre vie ?
    Une vie où on se parle, où on sourit
    Une vie que tu décides et que tu ne subis plus
    Une vie qui vaut la peine d’être vécue
    Une vie sans entrave, sans esclave
    Une vie autonome, sans exploiter l’autre
    Une vraie vie, quoi !

    Et pendant ce temps-là
    Les pourritures célestes confisquaient les postes de radios.
    Les bêtes sauvages immolaient les rires
    Les pas de l’oie piétinaient les restes de liberté
    Le vert de gris absorbait les arcs en ciel
    Les turbans muselaient le verbe
    Les capitaines d’industries fabriquaient des baillons.
    Et pendant ce temps-là

    Et pendant ce temps-là…
    De nouvelles fleurs poussaient…

    Une vraie vie, quoi !



    Henri Bourgon (10 Mars 2009)

     

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  • cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

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    Proposition 1 : "Je"

    Incipits: - je suis celle/celui qui...

    - je ne suis pas celle/celui  qui...

    - j'aime...

    -je n'aime pas...

    -j'ai choisi...

    - je n'ai pas choisi...

    j'ai l'habitude...

    -je n'ai pas l'habitude...

    - je me souviens...

    - je ne me souviens pas...

    - je comprends...

    - je ne comprends pas...

    Possibilité de varier: thèmes - contenus- formes-temps-tonalité-abstrait/concret

                          de modifier le titre

                          de ne pas suivre l'ordre des incipits

    Durée d'écriture minutée

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    Je sans jeu

     

    Je suis celui qui ne cherche pas la petite bête. Je ne coupe pas les cheveux en quatre. Je n'y vais pas par quatre chemins.

    Je ne suis pas une girouette, une toupie, un moulin à vent, un rond-point giratoire, une orbite désaxée.

    J'aime plutôt ce qui est d'équerre, ce qui s'élabore au fil à plomb même si les assemblages peuvent conduire à la cogitation manuelle avancée.

    Je n'aime pas les aléas du temps, cette incertitude des saisons, les fluctuations de la raison, le printemps en automne. Par exemple.

    J'ai choisi de tenter mille façons d'aller droit. Marcher à quatre pattes ou sur les mains, avancer à reculons ou tournoyer en boucles ou bien en ahanant pourquoi pas.

    Je n'ai pas choisi de suivre les fantaisies du jeu, les combinaisons hasardeuses du dé, le pile ou face de l'argent qui sonne en trébuchant.

    J'ai l'habitude de dire que je suis celui qui ne cherche pas la petite bête. Que je ne coupe pas les cheveux en quatre. Que je n'y vais pas par quatre chemins.

    Je n'ai pas l'habitude de questionner la trajectoire du lièvre.

    Je me souviens que c'est au fond du jardin qu'on tuait les lapins. Là était le clapier avec ses relents d'urine. Il ne fallait pas suivre le père et je le suivais.

    Je ne me souviens pas du premier jour où nous avons partagé le civet. Il fallait se taire et mastiquer. Le temps n'était pas à se questionner sur la trajectoire du lièvre.

    Je comprends maintenant le subterfuge des signes religieux pour s'épargner les affres des sacrifices.

    Je ne comprends pas comment nous avons aimé toute l'animalerie qui habitait notre corps de ferme.

     

    Andrée Wizem

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    Proposition 2 :

    Chaque participant-e écrit trois questions. Les questions sont séparées puis mélangées puis distribuées

    Les réponses apparaîtront en cohérence ou pas. Chacun-e choisit l'ordre d'utilisation des questions.

    Temps d'écriture minuté - Jeu d'écriture impromptu.

    .......................................

    Question?! : "Peut-on faire un boeuf bourguignon avec la viande d'une limousine? Ou est-ce obligatoirement une race comme la charolaise pour être à 100% un boeuf bourguignon?"

              Tout va dépendre du temps de cuisson et du temps qu'il reste avant l'arrivée des invités et surtout de leur aptitude à mastiquer.

    Question?! : "Qui a assassiné Maryline Monroe?"

              Sans doute un brut de décoffrage qui n'aimait pas plus les belles plantes que les bourguignonnes, les limousines ou les charolaises.

    Question?! : "Qu'est ce qui nous rassure?"

              Le fait que les questions soient posées est plutôt une bonne nouvelle pour la cuisine manuscrite.

     

    Andrée W.

     

     

     

     

     

      


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    "la rue: vue, lue, entendue"
    montage diaporama photographies et textes à haute voix
    avec mise en espace et accessoires...petites plages musicales...
    expo photographies et fresque murale...
    la soirée a lieu à la mjc
    où peu à peu
    vous serez attirés à votre fenêtre
    par les échos venant de la rue...
    déambulations poésie musique et couleurs
    seront comme une bouffée d'air
    qui pourrait vous emporter
    ailleurs...
    peut être dans une rue inconnue de vous...
    soirée à l'initiative de pascale et mireille
    préparée par
    pascale...mireille...jean-charles...annie...maurice...
    philippe...françoise...jean...claudette...andrée w...
    avec jean paul à l'accordéon...
    auteurs des textes des photos des musiques...lecteurs et projectionnistes...
    en lien avec des activités 'enfance et jeunesse" régulières ou événementielles de la m.j.c.
    vendredi 3 juillet 2015
    18h30 (pot d'amitié offert)
    entrée gratuite
    m.j.c.
    place du taurobol
    26600 tain l'hermitage
    04.75.08.09.12
    ~~~~~~~~~~~~~~~
     
     

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  •  cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

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    Proposition:

    une carte postales choisie parmi un grand nombre:

    "C'est chouette les courants d'air", photo Kurt Hutton 1938

    un texte choisi parmi un grand nombre :

     

    L'ombre

    a des bontés d'écharpe

    posée sur les épaules,

    une bienveillance de col

    relevé jusqu'aux oreilles

     

    Patricia Castex Menier

    (Ce que me dit l'ensevelie)

     

    Titre: Je suis toujours vivant(e)

    Incipits:

    Je suis étonné(e)...

    Je veux...

    Je peux...

    Il y a...

    ...........................................................

    Je suis toujours vivante

     

    Je suis étonnée que tu m'aies oubliée

    Où avais-tu l'esprit quand ma jupe volait au vent

    dénudant mes porte-jartelles?

    Nous étions une ribambelle

    et nos éclats de rire n'ont pu t'échapper

    Mais dans l'image à jamais épinglée

    je me trouve au centre

     

    Je veux te dévoiler quelques signes

    pour éclairer ta mémoire

    Retrouves-tu les parfums de la fête foraine?

    A quel manège avais-tu jeté ton dévolu?

    Le chariot glissait sur la piste

    La nuit était électrique

    A chaque tour revenait des étincelles

    comme une flammèche de comète

    Voilà je suis là

    C'est bien moi

     

    Je peux même dans l'ombre

    te saisir à la dérobée

    La surprise est à la hauteur

    Dans un souffle le manège reprend

    et mon passage soulève ton col

    Comme une écharpe multicolore

    une nouvelle onde de gaieté peut t'envelopper

     

    Il y a dans l'absence

    un mystère sans fond et sans fin

    où se précipite les images

    J'habite l'ombre qui te suit désormais

    Je suis dans tes poches

    où tu sers les poings

    En ce soir ravivé

    laisse moi accrocher quelques bontés

    pour que tu les portes aux épaules

     

    Andrée W.

     

     

     

     


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  •  

    cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    ................................

    Proposition:

    1ère proposition : 

    A - Le monde est simple

    B – Le monde est compliqué

    5 séries

    Varier:  les thèmes - les longueurs - les tons -

    .........................................................

    A – Le monde est simple. Basique

     

     

    B – Le monde est compliqué. S’arquebouter sur la pointe des pieds tout en glissant façon Jackson,

     

    les bras désarticulés, tandis que la tête oscille pour marquer le tempo. La gestuelle pour un espace

     

    acrobatique.

     

     

     

    A – Le monde est simple. Imagine la ligne d’horizon et l’absence de vent, sur une mer d’huile, par

     

    une nuit sans lune. Juste le pouls pour marquer le tempo.

     

     

    B – Le monde est compliqué. Il serait temps de ranger tes pinceaux, ta palette encroûtée, les tubes

     

    racornis, les crayons H , HB ou B, ou 2B, les mines de plomb, la toile émeri. Et les chiffons pour

     

    effacer.

     

     

     

    A – Le monde est simple. Il suffit d’une pirouette. Regarde : elle dit qu’elle est la meilleure, se

     

    penche pour une galipette, un unique pied en l’air et s’affaisse. Mais elle pouffe. Pouf.

     

     

    B - Le monde est compliqué. Comme un alambic, un casse-tête, un hélicon, la pompe des Shadocks,

     

    mais aussi les inextricables racines tortueuses et les scolopendres.

     

     

     

    A – Le monde est simple . En saisissant le La. Reste à tenir sur la longueur.

     

     

    B – Le monde est compliqué. C’est ce qu’on dit quand on ne sait pas quoi dire. C’est compliqué :

     

    une manière de faire court. De court-cir cui ter. Sauf les jours des infusions ou du Thé des Divas.

     

    Là le goutte-à-goutte est à siroter en silence.

     

     

     

    A – Le monde est simple sur la terrasse qui s’ouvre au passage des oiseaux.

     

    B – Le monde est compliqué. Attendons de voir la suite.

     

     

    Andrée W.

     

     

    ...................................................

    ...................................................

     

     

    2ème proposition : 

     

    Choisir

     

    . Notion abstraite : filiation

     

    . Notion concrète : brosser

     

    . 10 mots registre abstrait : parole – volonté – jeu – patience – rire – si – élévation – pouvoir –

     

    longtemps – erratique

     

    . 10 mots registre concret : pince-à-linge - roue – poubelle – dessous-de-plat – chaise – magnet –

     

    essuie-glace - plante – serpillère - réveil

     

    ..............................

     

     

    Filiation

     

     

    Après avoir baguenaudé, avec tes pinces-à-linge, en roue libre,

     

    il t’arrivera de fourguer ta plante à la poubelle, voire le dessous-de-plat

     

    sur la chaise !

     

     

    A moins que les essuie-glace, comme une serpillère , balaie tes

     

    divagations juste au réveil.

     

    Il sera, alors, temps de retrouver le fil.

     

    Avec un magnet, tu fixeras le mot « filiation » pour une autre fois.

     

     

    Pour sûr, il va falloir brosser nos paroles par des jeux et des rires.

     

    Si jamais la patience et la volonté

     

    nous conduisent à une certaine élévation, notre pouvoir erratique nous

     

    érodera, sans doute, bien longtemps

     

     

     

    Andrée W.

     

     

     

     


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  • (cliquer et zoomer)

    ..........................................................

     

    pour la confiture

    quelques grains suffiront

    à l'arrière-saison

     

    ...........................................................

    andrée wizem

     

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    http://andree-wizem-poezizanie.eklablog.com/circuits-courts-c32997854

     


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  • (cliquer et zoomer)

    ..........................................................

     

    les étendues d'eau

    sous un concert des grenouilles

    honorent le ruisseau

     

    ...........................................................

    andrée wizem

     

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  • ...............................................

    PAS DE FANTASMAGORIES SANS EUX

    ...............................................

    Poésie au passage...Février/Mars 2016...

    O    E    U    F

     

    O n encensera cette substance étrange

    E laborée au coeur de l'utérus

    U niversellement égrenée

    F acécie d'ovnipares

     

     

    O    E    U    F

     

    O rnithorynque et canard

    E perdus

                     barboteurs amoureux

    U ltimes partisans

                                          de l'existence

    F irent un nid

                                pour un oeuf

                                                             neuf

     

     

    O    E    U    F

     

    O bnubilés

                           par  la planète

    E mbués de

                           circonspection

    U nis dans la

                              perplexité

    F ous d'incertitude

                                            ils oublièrent

                                                                         le mystère 

                                                                                                 de l'oeuf

     

    O    E    U    F

     

    O n a beau vouloir simplifier

    E n ôtant ce qui échappe à notre entendement

                                                                                                il reste

                     qu'

    U ne omelette ne se

    F era pas

                       sans eux

                                          ouf

     

     

     Poésie au passage...Février/Mars 2016...

     

     

    O    E    U    F

     

    O asis né d'une cellule

    E bauche de la conception des constellations

    U ne bulle

                        aussi peu ronde qu'un oeuf

                                                                                irisée de salive

    F ait une révolution

                                            sur notre planète

     

     

     

    O    E    U    F

     

    O ù que ce soit

    E lucider les roulements à billes

                       la chorégraphie du gyrophare

                       l'intégrité de la cellule   

                       la froideur du marbre  

                       la densité de la caresse

                       le poids de la souffrance

                       la formule de l'ovoïde

                       le corps de la danse

                       la naissance des révolutions

    U se subrepticement le lien

                                                            entre

    F aire un oeuf

                                     et

                                                 faire une ellipse

     

     

    O    E    U    F

     

    O r

          il arriva ce qui arriva

    E n oeuvrant

                               sans but

                                                  au creux de l'obscurité

    U n cauri

                       poli par les années

    F ut la trouvaille

                                      encoquillée

                                                              de la journée

     

     

    O    E    U    F

     

    O ublie la fêlure

                                    brisure de poids plume

    E n vertu de la poudre de craie

    U ne tortue

                           barbouillée de jaune

    F açonne

                       à pas lents

                                              sa carapace

     

     Poésie au passage...Février/Mars 2016...

    O    E    U    F

     

    O phélie

                     à la ronde de nuit

    lue en sa nacelle interplanétaire

    U n flocon

                           sur chaque paupière

    F orme un rêve

                                   constellé

                                                      de paréidolies

                                                                                    jolies

     

     

    O    E    U    F

     

    O eil effaré de l'oiselle

        onyx

                  de qui circonscrit le déluge

    n chair et en os

     

    U ne objection d'ocarina  fuselée

                                  aux mains de l'oiseleur

    F ado cramoisi de berger noyé dans l'opiacé bleu

                                  serine un ouï-dire 

                                                                       in extremis

                                                                       en offrande

     

     

    O    E    U    F

     

    O k

        dit un olibrius

    E bruitons cette histoire

    U n ogre d'opéra bouffe

    F it d'un oeuf un trésor

                                                 et  le couvant

                                                                            l'écrasa

                             si malencontreusement

     O k   

         dit l'olibrius

    E ffaçons cette histoire

    U ne

    F ois

              de plus

                             fort heureusement

     

     

    O    E    U    F

     

    O céan de vagues à la dérive

    E mportées vers l'horizon fuyant

    U n coquillage

                                 sculpté par le sable mouvant

    F ait de nacre spiralaire

                                                     recueille ton chant

                                                                                             désespéré

     

    Poésie au passage...Février/Mars 2016...

     

    O    E    U    F

     

    O paline

                     où s'ébrouent des lucioles

    E crin translucide pour l'avenir

    U n cache-cache

                                      dans la nuit

    F ort malicieusement

                                               laisse renaître

                                                                              la lune

     

     

    O    E    U    F

     

    O uverte à tous les vents

    E n dépit des attentions protectionnistes

    U ne ombelle aérostatique

    F lotte

                 rêveusement

                                           entre terre et ciel

     

     

    O    E    U    F

     

    O pen the sky

    E mpanache-toi de soleil et d'oxygène

    U topie d'ivoire et d'organza

    F luence persévérante

                                                 bouillonnant à la source

     

    O    E    U    F

     

    O rnementé d'enluminures

    E mmaillotté de pied en cape comme un bébé d'azur

     

    U lulements volubiles en serpentins suspendus aux 

        aigrettes

    F anfreluches emplumées à califourchon sur des                  images                        

                               animent le carrousel

                               des comptines

                               sans nombre

     

     Poésie au passage...Février/Mars 2016...

     

     

    Andrée Wizem

    cf 1...2...3...bistrot slam...clic...

    Poésie au passage...Février/Mars 2016...

    26 02 2017

    (clic)


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