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    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

     

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    a.w.


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    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

     

    .................................

    Lecture en préambule

    Citations retenues:

    Pierre Michon "Rimbaud le fils" - Gallimard - Collection L'un et l'autre : "Qu'est-ce qui relance sans fin la littérature ? Qu'est-ce qui fait écrire les hommes ? Les autres hommes, leur mère, les étoiles, ou les vieilles choses énormes, Dieu, la langue ? Les puissances le savent. Les puissances de l'air sont ce peu de vent à travers les feuillages. La nuit tourne. La lune se lève, il n'y a personne contre cette meule. Rimbaud dans le grenier parmi les feuillets s'est tourné contre le mur et dort comme un plomb." 

    (Autre note sur la poésie de Pierre Michon citée par Poezibao : https://poezibao.typepad.com/poezibao/2007/12/notes-sur-la--2.html

    Colette : "Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne"

    Miles Davis : "ne joue pas ce que tu connais, joue ce que tu ignores"

     

    Proposition du jour :

    1 - Pas de titre imposé

    2 - Dispositif: des feuilles qui tournent d'un-e- participant-e à l'autre

    A chaque fois écrire un mot ou groupe de mots en écho au mot "soir"

    Garder la feuille initiale avec les propositions accumulées

    Celle qui m'échoie:

    obscurcir

    c'est obscur, Sire !

    chacun son ombre, lumière !

    terre d'ombre brûlée

    sous le ciel éteint

    obscur, vous avez dit obscur, quelle clarté !

    le ciel déverse sa rage

    3 Anaphores proposées - A utiliser toutes ou en en partie- A alterner...En trouver d'autres... Répéter la même...

    comme..vu ou vu que...il s'agit...il y a...étant donné...sachant...alors...bien que...quoique...dire que...entendu que...

    4 Ecrire un texte en utilisant ce qui précède - Choisir un mot du texte pour titre

    .................................................

    Oiseau de nuit

     

    Alors qu'un fond d'anthracite noyait déjà sa toile,

    un oiseau zébra l'astre pâlot

    Oiseau de nuit

    Il y a peu, une trouée de lumière parvenait encore

    à faire danser les couleurs

    Vagues d'argent

    Comme il goûtait à faire feu de tout bois, même d'ébène,

    la scène lui parut, finalement, miraculeuse

    Poissons volants

    Etant donné son inclinaison à la divagation théâtrale,

    il se surprit à jubiler: "C'est obscur, Sire ! "

    Effets d'envolée

    Entendu que le bleu pétrole résistait bien aux à-coups de ses queues-de-morue,

    il invita le ciel à déverser sa rage.

    Et les gris de cendres et de fumée ruisselèrent

    "C'est encore obscur, Sire? Chacun son ombre! Lumière ! "

    Il s'agit, pourquoi pas, d'inonder la toile

    de terre d'ombre brûlée

    Sauvetage nocturne

    Alors, dans une illumination,

    il appela son jaune de Naples à la rescousse

    et, en guise de signature,

    fit apparaître une multitude de friselis,

    tremblants, sous le ciel éteint

    Marine du soir, bonsoir !

     

     

    Andrée W.

    .................................................

     

     

     


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  •  

    ATAHUALPA YUPANQUI - Un Rio Que No Cesa De Cantar

    poésie au long cours...

    a.w.


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    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

     

    .................................

    Lecture en préambule: Extrait d'un texte de Arno Calleja sur l'écriture "...que je fais et qui me fait..."

    voir plus loin https://www.cipmarseille.fr/auteurs/962

    https://youtu.be/bfufRJ6wYe8?si=VxkH_ANyH1Ewa-Yc

     

    Proposition du jour :

    1 - Je choisis une notion abstraite : simplicité

    2 - Je choisis une notion concrète : rond-point

    3 Je choisis dix mots du registre de l'abstrait : donc - éventuellement - miraculeux - si - oh - être - juste - tant - gravité - théorème

    4 Je choisis dix mots du registre du concret : escabeau - buée - main - toit - terreau - paille - racine - savon - champ - caillou

    5 Evoquer...expliciter...définir...? la notion abstraite choisie avec les dix mots concrets choisis

    6 Evoquer...expliciter...définir...? la notion abstraite choisie avec les dix mots abstraits choisis

    7 Type de textes : fragments

    .................................................

    Simplicité

     

    Rien de mieux qu'un caillou pour pense-bête

    Souviens toi du champ où la paille et les racines étaient le terreau où tu t'es embourbée

    Il a suffit d'un savon pour t'en laver les mains

    Aujourd'hui rien de plus simple qu'un escabeau et la buée due à ton souffle pour l'éclat des vitres jusqu'au toit

    .................................................

    Rond-point

     

    Donc pour la énième fois le GPS n'y était pour rien

    Si au moins ce qui te précédait et te suivait n'était pas une ribambelle sans fin de clignotants contradictoires

    Oh être juste un jour dans un ralenti miraculeux

    Tant de fois tu as cherché le théorème de l'orientation sans la gravité terrestre

    Eventuellement la ritournelle de points cardinaux pourrait te servir

    .................................................

    8 Inverser les titres pour voir...

    .................................................

    Rond-point

     

    Rien de mieux qu'un caillou pour pense-bête

    Souviens toi du champ où la paille et les racines étaient le terreau où tu t'es embourbée

    Il a suffit d'un savon pour t'en laver les mains

    Aujourd'hui rien de plus simple qu'un escabeau et la buée due à ton souffle pour l'éclat des vitres jusqu'au toit

    .................................................

    Simplicité

     

    Donc pour la énième fois le GPS n'y était pour rien

    Si au moins ce qui te précédait et te suivait n'était pas une ribambelle sans fin de clignotants contradictoires

    Oh être juste un jour dans un ralenti miraculeux

    Tant de fois tu as cherché le théorème de l'orientation sans la gravité terrestre

    Eventuellement la ritournelle de points cardinaux pourrait te servir

     

    .................................................

    9 Jeu d'écriture: répondre à trois questions tirées au hasard par un court texte

    Les questions en question: Est ce qu'il pleut ce soir ? Comment t'appelles-tu? Avez-vous bien mesuré les mille lieues qui vous séparent de l'horizon?

     

    Horizon

     

    Le prochain horizon est-il à milles lieues?

    Pas de fourmi

    Pas de loup

    Pas de géant

    Pendant que le sablier égrène le temps la distance s'étire au gré des saisons

    Va t il pleuvoir ce soir?

    Vais je perdre mes heures à chercher un abri?

    Il se peut que je sois trempée comme une soupe avant d'avoir trouvé un parapluie

    Ainsi selon la force du vent, la pluie plus ou moins drue, l'horizon plus ou moins clair, la propulsion sera plus ou moins efficace

    L'essentiel est de ne pas tourner comme une girouette au point d'en perdre son nom

    .................................................

     

    Andrée Wizem


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  • .................................21.06.2021

    Je suis vivant(e)*

    Sonore°

     

    Etre étonné(e)*

    du peu de cas qui est fait à l'objet minimaliste

    dans le cadre

    Et pourtant c'est signé

    Etre étonné(e) de l'échancrure

    au coeur de l'espace de papier

    couleur d'eau verte

    assombrie par la profondeur

    Etre étonné(e) des couleurs stridentes

    faisant fi des figures animales

    tapies sans doute entre les lignes

     

    Vouloir* plonger dans le labour

    en voir les ocres transfigurés

    Vouloir des chemins démêlés

    des enfilades assurées

    des courbes ondulatoires

    Vouloir un son de baleine

    pleine de trajectoires liquides

    Vouloir l'apprivoisement de l'inconnu

     

    Pouvoir* revenir aux tissus bayadères

    aux écharpes et au vent

    Pouvoir en un zip de fermeture éclair

    ouvrir un passage

    un canal têtu une lame de fond

    Pouvoir faire crier les zébrures

    les vertigineuses traces

    sans les déchirements inutiles

    Pouvoir faire chanter une trompette

     

    Il y a* dans le cadre initial

    l'alignement condensé

    l'affichage sonore

    un fil à plomb

    la verticalité prenant corps

    dans l'étendue terrestre

    Il y a l'ouverture béante

    pour quelques mots pris

    à la mémoire d'un pachyderme

    dans un magasin de porcelaine

    Il y a des paroles oubliées

     

    Andrée W.

     

    .....................................................04.10.2021

    Le maître à danser s'en est allé

    là où l'espace est oxygéné

                                  Pas d'passe sanitaire

                                 chantent les réfractaires

                  Ta ta tam Nos pas sont déchaînés

    .....................................................

     

    .........................................................12.09.2022

    A – Le monde est simple. Basique

     

     

    B – Le monde est compliqué. S’arquebouter sur la pointe des pieds tout en glissant façon Jackson,

     

    les bras désarticulés, tandis que la tête oscille pour marquer le tempo. La gestuelle pour un espace

     

    acrobatique.

     

     

     

    A – Le monde est simple. Imagine la ligne d’horizon et l’absence de vent, sur une mer d’huile, par

     

    une nuit sans lune. Juste le pouls pour marquer le tempo.

     

     

    B – Le monde est compliqué. Il serait temps de ranger tes pinceaux, ta palette encroûtée, les tubes

     

    racornis, les crayons H , HB ou B, ou 2B, les mines de plomb, la toile émeri. Et les chiffons pour

     

    effacer.

     

     

     

    A – Le monde est simple. Il suffit d’une pirouette. Regarde : elle dit qu’elle est la meilleure, se

     

    penche pour une galipette, un unique pied en l’air et s’affaisse. Mais elle pouffe. Pouf.

     

     

    B - Le monde est compliqué. Comme un alambic, un casse-tête, un hélicon, la pompe des Shadocks,

     

    mais aussi les inextricables racines tortueuses et les scolopendres.

     

     

     

    A – Le monde est simple . En saisissant le La. Reste à tenir sur la longueur.

     

     

    B – Le monde est compliqué. C’est ce qu’on dit quand on ne sait pas quoi dire. C’est compliqué :

     

    une manière de faire court. De court-cir cui ter. Sauf les jours des infusions ou du Thé des Divas.

     

    Là le goutte-à-goutte est à siroter en silence.

     

     

     

    A – Le monde est simple sur la terrasse qui s’ouvre au passage des oiseaux.

     

    B – Le monde est compliqué. Attendons de voir la suite.

     

     

    Andrée W.

    .......................................

     

    Filiation

     

     

    Après avoir baguenaudé, avec tes pinces-à-linge, en roue libre,

     

    il t’arrivera de fourguer ta plante à la poubelle, voire le dessous-de-plat

     

    sur la chaise !

     

     

    A moins que les essuie-glace, comme une serpillère , balaie tes

     

    divagations juste au réveil.

     

    Il sera, alors, temps de retrouver le fil.

     

    Avec un magnet, tu fixeras le mot « filiation » pour une autre fois.

     

     

    Pour sûr, il va falloir brosser nos paroles par des jeux et des rires.

     

    Si jamais la patience et la volonté

     

    nous conduisent à une certaine élévation, notre pouvoir erratique nous

     

    érodera, sans doute, bien longtemps

     

     

     

    Andrée W.

     

    ...........................................................03.10.2022

    Je suis toujours vivante

     

    Je suis étonnée que tu m'aies oubliée

    Où avais-tu l'esprit quand ma jupe volait au vent

    dénudant mes porte-jartelles?

    Nous étions une ribambelle

    et nos éclats de rire n'ont pu t'échapper

    Mais dans l'image à jamais épinglée

    je me trouve au centre

     

    Je veux te dévoiler quelques signes

    pour éclairer ta mémoire

    Retrouves-tu les parfums de la fête foraine?

    A quel manège avais-tu jeté ton dévolu?

    Le chariot glissait sur la piste

    La nuit était électrique

    A chaque tour revenait des étincelles

    comme une flammèche de comète

    Voilà je suis là

    C'est bien moi

     

    Je peux même dans l'ombre

    te saisir à la dérobée

    La surprise est à la hauteur

    Dans un souffle le manège reprend

    et mon passage soulève ton col

    Comme une écharpe multicolore

    une nouvelle onde de gaieté peut t'envelopper

     

    Il y a dans l'absence

    un mystère sans fond et sans fin

    où se précipite les images

    J'habite l'ombre qui te suit désormais

    Je suis dans tes poches

    où tu sers les poings

    En ce soir ravivé

    laisse moi accrocher quelques bontés

    pour que tu les portes aux épaules

     

    Andrée W.

    ......................................07.11.2022

    Je sans jeu

     

    Je suis celui qui ne cherche pas la petite bête. Je ne coupe pas les cheveux en quatre. Je n'y vais pas par quatre chemins.

    Je ne suis pas une girouette, une toupie, un moulin à vent, un rond-point giratoire, une orbite désaxée.

    J'aime plutôt ce qui est d'équerre, ce qui s'élabore au fil à plomb même si les assemblages peuvent conduire à la cogitation manuelle avancée.

    Je n'aime pas les aléas du temps, cette incertitude des saisons, les fluctuations de la raison, le printemps en automne. Par exemple.

    J'ai choisi de tenter mille façons d'aller droit. Marcher à quatre pattes ou sur les mains, avancer à reculons ou tournoyer en boucles ou bien en ahanant pourquoi pas.

    Je n'ai pas choisi de suivre les fantaisies du jeu, les combinaisons hasardeuses du dé, le pile ou face de l'argent qui sonne en trébuchant.

    J'ai l'habitude de dire que je suis celui qui ne cherche pas la petite bête. Que je ne coupe pas les cheveux en quatre. Que je n'y vais pas par quatre chemins.

    Je n'ai pas l'habitude de questionner la trajectoire du lièvre.

    Je me souviens que c'est au fond du jardin qu'on tuait les lapins. Là était le clapier avec ses relents d'urine. Il ne fallait pas suivre le père et je le suivais.

    Je ne me souviens pas du premier jour où nous avons partagé le civet. Il fallait se taire et mastiquer. Le temps n'était pas à se questionner sur la trajectoire du lièvre.

    Je comprends maintenant le subterfuge des signes religieux pour s'épargner les affres des sacrifices.

    Je ne comprends pas comment nous avons aimé toute l'animalerie qui habitait notre corps de ferme.

     

    Andrée Wizem

    ................................................................

    Question?! : "Peut-on faire un boeuf bourguignon avec la viande d'une limousine? Ou est-ce obligatoirement une race comme la charolaise pour être à 100% un boeuf bourguignon?"

              Tout va dépendre du temps de cuisson et du temps qu'il reste avant l'arrivée des invités et surtout de leur aptitude à mastiquer.

    Question?! : "Qui a assassiné Maryline Monroe?"

              Sans doute un brut de décoffrage qui n'aimait pas plus les belles plantes que les bourguignonnes, les limousines ou les charolaises.

    Question?! : "Qu'est ce qui nous rassure?"

              Le fait que les questions soient posées est plutôt une bonne nouvelle pour la cuisine manuscrite.

     

    Andrée W.

    .................................................09.01.2023

    Réverbérations

     

    La nuit charrie son torrent de mots

    S'approcher de trop près des failles

    accroche des bruits de carrière

    de chute de pierres

    Des remugles des râles sombres

    me frôlent à l'encolure

     

    Il se peut qu'à l'heure de la relève

    mon temps soit venu

    que je m'égare sous les crocs et morsures

    et qu'à l'aube je ne sois plus qu'un visage pâle

     

    Mais sous mes pas crisse la braise du charbon de bois

     

    Entre les spectres des arbres

    se faufile un va-et-vient lancinant de scies suintant des airs de sioux

    sous les craquements de troncs et branches, le charroi sauvage d'une

    communauté de bêtes et d'hommes

     

    J'attise quelques étoiles au fronton du ciel en meuglant dans mon harmonica

    La nuit remue son mufle humide et froid

     

    Parvenu au bord du torrent

    je retrouve sous mon cuir

    ma bête de somme

     

    andrée w.

    .................................................30.01.2023

    Ma langue vivace

     

     

    C'est en rampant que j'approchais le paysage

     

    Le silence était de mise

    Le temps était à l'orage

    Le vent noircissait le ciel

    Le crépuscule s'annonçait dans une flaque bleu-pétrole

    La terre chavirait sous un fouet d'herbes sèches

     

    Maisons de pisé en longère

    Le poids des années enterrait un horizon de pierres

    Je mâchouillais l'orge

     

    Tout un grésillement d'insectes envahissait l'air chaud

    L'étendue des chaumes exhalait des relents fétides

    Les bâtisses étaient plaquées d'ombres et de lumières

    La flopée des nuages s'engouffrait dans mes yeux

    Le temps lourd me figeait au sol

     

    Il fallait oser un cri

    J'oscillais entre hululement glapissement hurlement ou sifflement strident

    Ma langue fourcha

     

    L'écho fracassant d'un roulement de tonnerre bouleversa le paysage

    Des éclairs marquèrent l'atmosphère de leurs zébrures

    La pluie doucha l'horizon

    Les maisons redevinrent un jeu de lego

    Des gouttes tremblantes glissèrent le long des brins de paille

     

    La terre absorba sans broncher cette nouvelle éclaircie

     

    Andrée W.

    .................................................20.02.2023

     

    A : "Homme de la pluie et enfant du beau temps, vos mains de défaite et de progrès me sont également nécessaires" - René Char

    Pluie et soleil en alternance

    De l'homme à l'enfant et de l'enfant à l'homme

    L'un ne peut être sans l'autre

    Pluie et soleil mêlés

    Les mains pour le port des nuages

    et l'eau à puiser

    Les mains pour tresser les feuillages de l'ombre

    Des paniers en osier l'eau ruisselle

    A quatre mains pour en goûter le flux

     

    B - " Désabusés, les mots aboient comme des balles" - Bob Dylan

    Trop d'abus nous épuisent

    Les voix se tarissent

    et les gosiers s'assèchent

    Les oiseaux sont troués de paroles en plomb

    Les aboiements sont tenaces

    et nous tiennent embusqués

    Désabusés nous courbons l'échine

     

    C - " Quand on a mission d'éveiller, on commence par faire sa toilette dans la rivière . Le premier enchantement comme le premier saisissement sont pour soi" - René Char

    Jamais dans la même eau

    La rivière se rêve continue

    Mais rien n'est assuré

    Ce qui fut hier n'est plus

    Ce qui est nous prend de court

    Pas même le temps d'une question 

    ni d'une certitude

    Plonger est la seule manière

    de connaître l'eau

    ..............................................

    Faire miel de tout

     

    Tressés, les aphorismes sont des cages d'oiseaux

    Entre pluie et soleil, les paroles s'épuisent en flux continu

    Embusqués, des voix trouent les feuillages

    Tenaces, les gosiers boivent chaque goutte de rosée

    Quand on a goûté à l'enchantement, on fait miel de tout

     

    Andrée W.

    ...................................................13.03.2023

    Stylographe

     

    Du stylet je ne tracerai pas la fluidité de sa parole

    Pas plus que les volutes enjouées de ses envolées lyriques

    A peine si le cliquet du va-et-vient de la mine ne laissera entendre son zeste de fantaisie

    Il faudra plus d'un point pour que prenne essor le tout phénoménal qui la transporte

    Dans ce creuset où se forme la cursive sa trompe de papillon boit du nectar

    Il n'y a pas l'ombre d'une problématique à dérouler le fil de son écriture

    Dans mon antre se succèdent son stock de cartouches d'encre des mers du sud

    Le premier point apparu sur sa feuille est donc bleu émeraude

    Ses manuscrits ressemblent à ces vagues régulières qui se pressent autour d'une île enchantée

    Ce jour, occupé à la litanie de ses secrets, je n'écrirai rien de sa singulière histoire, in fine

     

    Andrée W.

    .................................................02.04.2023

    Sous la frange ultra courte, il y a crispation des genoux cagneux et la démesure d'un vichy empesé

     

    De dos, la longueur de la chevelure laisse jouer les rayons du soleil jusqu'au bas des reins

     

    Une fois déjà, bien avant l'heure, l'image est celle qui apparaîtra plus tard

    ...............................

    Les nuances de bleu offre un éventail pour les jours avec et les jours sans

     

    Le mime articule les mots afin que la voix soit audible

     

    L'hésitation a de qui tenir

    .................................

    Inutile de regarder en arrière

     

    Le vague, le vide, la vie vont ensemble

     

    Qui cherche trouve

    ..................................

    ..................................

     

    Ce qui ne cesse d'arriver

     

     

    Inutile de regarder en arrière

    Une fois déjà, cependant, bien avant l'heure, l'image fut celle qui apparaît aujourd'hui

     

    Le vague, le vide, la vie vont ensemble

    La valse-hésitation a de qui tenir

    Les nuances de bleu offre un éventail de jours avec et de jours sans

     

    Sous la panoplie, qui cherche trouve

    De dos, la longueur de la chevelure laisse jouer les rayons du soleil jusqu'au bas des reins

     

    Nous sommes plusieurs

    Sous la frange ultra courte, la crispation des genoux cagneux et la démesure d'un vichy empesé augurent de l'inadéquation au temps qui court

     

    Seul, le mime articule les mots afin que la voix soit audible

    Par le jeu de la balle au bond, des noms fusent au hasard

    En garder un en bouche, jusqu'à demain, au cas où, est une pratique salutaire

     

     

    Andrée W.

    ..................................24.04.2023

    "Rien n'est vrai, tout est vivant"

     

    6-1  Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp

    1-1   Dans la nasse, je vis les gros blancs frétiller

    1-2   Dans la nasse, point d'ablettes ou de vairons, mais des gros blancs

    6-2   Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp

    5-3   D'autres esprits auraient vu des poissons d'ornement onduler dans un bassin

    2-3   Moult fois lancé, l'hameçon avait dérivé puis plongé brusquement

     

    5-1  D'autres auraient imaginé un bassin aux roseaux d'agrément

    2-1  Le pêcheur lançait l'hameçon sans discontinuer

    2-2  Sans discontinuer, l'hameçon avait dérivé puis plongé brusquement

    5-2  D'autres auraient imaginé les poissons d'ornement dans un bassin

    6-3  Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp

    1-3  Point d'ablettes ou de vairons dans la nasse, mais des gros blancs

     

    4-1  Un esprit gourmet aurait entrevu la friture

    3-1  Précautionneusement, le pêcheur triait le menu fretin et les grosses prises

    3-2  Contrairement au menu fretin, les grosses prises donnaient au pêcheur du fil à retordre

    4-2  De loin, un dépliant touristique aurait entrevu la friture

    4-3  De loin, un dépliant touristique aurait entrevu une occasion de friture

    3-3  Contrairement au menu fretin, les grosses prises frétillantes avaient donné fil à retordre au pêcheur qui, à midi-pétante, leva le camp

     

    Andrée W.

    .................................................11.09.2023

       Je n'en suis pas morte

     

       De plus loin que me reviennent les échos du monde, ce ne sont que migrations pour la survie et cheminements erratiques

       De plus loin que me reviennent les histoires de ce monde, ce ne sont qu'alchimies alternant sinuosités silencieuses et explosions aveuglantes

       De plus loin que me reviennent les expéditions d'Est en Ouest et du Nord au Sud, ce ne sont que perplexité ou étonnement devant la bulle, le grain, l'étoile, les déjections, voire les concrétions sinusoïdes ou d'affolantes spirales

     

       Il fut un temps où la croûte terrestre se tenait comme un radeau sur une mer de dunes sans qu'aucune femme ni homme ne fût là pour en dire quoi que ce soit

       C'était sans compter sur la créativité folle des électrons qui n'en finissent pas de composer et décomposer

       Ainsi se forment, sans cesse, des boules de terre, des êtres plastiformes, des élucubrations aux énergies parfois tempétueuses

       C'était sans compter sur l'apparition, par le jeu de ce modelage stratosphérique, de créatures extravagantes, rampantes ou saisies d'élans volatiles, dressées sur quatre ou deux pattes, ou affublées d'attributs plein de mystères, selon les vents célestes

     

       Ainsi donc, Noé, n'eut plus qu'à bien se tenir, à ce qu'il paraît, lui dont la barbe fleurie portait patiemment le poids abracadabrantesque des années

       La marmaille animalière prit, de fil en aiguille, ses quartiers de liberté, et le croûton de terre s'émietta de sorte qu'un espace géographique vint brouiller les itinéraires, ce qui fut toutefois estimé bienvenu, vu de l'espace, pour que quelques guerres ne naissent pas, ici ou là, de manière trop intempestives

       De ce fait, entre les parcelles comme autant d'îlots flottant sur le coeur incandescent du monde, des rivières et des océans vinrent sillonner la planète et la teinter de leurs plages d'eau plus ou moins azurées, plus ou moins salées, plus ou moins miraculeuses

       Toute cette joyeuseté, pittoresque, géologique et multicolore et quelque peu anarchique,  s'éparpilla tant qu'une certaine confusion, il faut bien le dire, commença à gagner du terrain

     

       Depuis, et ce, jusqu'à ce jour,  je ne sais plus à quel saint me vouer

       Mais la preuve est faite: je n'en suis pas morte

     

       Andrée Wizem

    .................................................02.10.2023

     Comment le monde

     

    Tu es celui qui revient de loin sans jamais poser bagages

     

    Tu aimes à laisser en suspens ce qui te pousse à entrebailler la porte, puis à t'engouffrer sans t'embarrasser des salutations d'usage

     

    Vous avez choisi, un jour, d'aller au hasard des rencontres et de vérifier comment le monde est le même et différent

     

    Vous avez l'habitude de partir dès l'aube et de vous évaporer au bout des chemins qui vont d'un désert à l'autre, d'une vallée à l'autre, d'une rivière à un océan

     

    Tu te souviens de tes premiers retours. Tu te cognais aux nouveautés qui s'étaient installées dans ton décor primitif. Les images n'entraient plus dans les cadres et tu les regardais avec les yeux de l'étranger que tu es devenu

     

    Tu as le temps, encore, de voir comment le monde est fait de ce qui sans cesse se transforme. Les yeux fermés, pour ne pas quitter ton fil, tu recomposes ton puzzle planétaire

     

    Tu comprends, à chaque fois, dès que tu te plantes sur le seuil, que je ne suis plus là

     

    Tu es loin depuis si longtemps

     

    Tu vois, dans le miroir, ce qui ne cesse de t'échapper et t'incite à reprendre la route

     

     

    Andrée Wizem

    ....................................

     

     

     

     

     

     


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  • cf https://static1.squarespace.com/static/5a72ce69914e6b798dac5604/t/64ec52d8c5e6c04a65f2a0e9/1693209316750/plaquette+2023+2024.pdf

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    .................................

    Lecture en préambule: Assemblage de textes de Hervé Piekarski

     

    Proposition :

    1 - Une entrée en matière : " Comment le monde"

    2 - Liste des incipits (on peut choisir de modifier... tu - vous) :

    - Tu es celui/celle qui...

    - Tu aimes...

    - Tu as choisi...

    - Tu as l'habitude...

    - Tu te souviens...

    - Tu as le temps...

    - Tu comprends...

    - Tu es loin...

    - Tu vois...

    4 - Utiliser selon les nécessités de l'écriture: affirmatif au négatif - varier long-court - passé présent futur - tonalité grave ou légère - introspection narration interpellation évocation prose poésie...

     

    .................................................

     

    Comment le monde

     

    Tu es celui qui revient de loin sans jamais poser bagages

     

    Tu aimes à laisser en suspens ce qui te pousse à entrebailler la porte, puis à t'engouffrer sans t'embarrasser des salutations d'usage

     

    Vous avez choisi, un jour, d'aller au hasard des rencontres et de vérifier comment le monde est le même et différent

     

    Vous avez l'habitude de partir dès l'aube et de vous évaporer au bout des chemins qui vont d'un désert à l'autre, d'une vallée à l'autre, d'une rivière à un océan

     

    Tu te souviens de tes premiers retours. Tu te cognais aux nouveautés qui s'étaient installées dans ton décor primitif. Les images n'entraient plus dans les cadres et tu les regardais avec les yeux de l'étranger que tu es devenu

     

    Tu as le temps, encore, de voir comment le monde est fait de ce qui sans cesse se transforme. Les yeux fermés, pour ne pas quitter ton fil, tu recomposes ton puzzle planétaire

     

    Tu comprends, à chaque fois, dès que tu te plantes sur le seuil, que je ne suis plus là

     

    Tu es loin depuis si longtemps

     

    Tu vois, dans le miroir, ce qui ne cesse de t'échapper et t'incite à reprendre la route

     

     

    Andrée Wizem

     

     

     


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  • cf https://static1.squarespace.com/static/5a72ce69914e6b798dac5604/t/64ec52d8c5e6c04a65f2a0e9/1693209316750/plaquette+2023+2024.pdf

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    .................................

    Lecture en préambule:

    Quelques extraits de Charles Pennequin, Dominique A, Lao Tseu, Cocteau, Giancarlo Sissa, Charles Juliet, Brancusi

     

     

    Proposition :

    1 - Une entrée en matière : " Je ne meurs pas"

    2 -Ecrire l'histoire du monde depuis son chaos originel jusqu'à...son chaos actuel?

    en douze lignes (?)

     

    .................................................

     

       Je n'en suis pas morte

     

       De plus loin que me reviennent les échos du monde, ce ne sont que migrations pour la survie et cheminements erratiques

       De plus loin que me reviennent les histoires de ce monde, ce ne sont qu'alchimies alternant sinuosités silencieuses et explosions aveuglantes

       De plus loin que me reviennent les expéditions d'Est en Ouest et du Nord au Sud, ce ne sont que perplexité ou étonnement devant la bulle, le grain, l'étoile, les déjections, voire les concrétions sinusoïdes ou d'affolantes spirales

     

       Il fut un temps où la croûte terrestre se tenait comme un radeau sur une mer de dunes sans qu'aucune femme ni homme ne fût là pour en dire quoi que ce soit

       C'était sans compter sur la créativité folle des électrons qui n'en finissent pas de composer et décomposer

       Ainsi se forment, sans cesse, des boules de terre, des êtres plastiformes, des élucubrations aux énergies parfois tempétueuses

       C'était sans compter sur l'apparition, par le jeu de ce modelage stratosphérique, de créatures extravagantes, rampantes ou saisies d'élans volatiles, dressées sur quatre ou deux pattes, ou affublées d'attributs plein de mystères, selon les vents célestes

     

       Ainsi donc, Noé, n'eut plus qu'à bien se tenir, à ce qu'il paraît, lui dont la barbe fleurie portait patiemment le poids abracadabrantesque des années

       La marmaille animalière prit, de fil en aiguille, ses quartiers de liberté, et le croûton de terre s'émietta de sorte qu'un espace géographique vint brouiller les itinéraires, ce qui fut toutefois estimé bienvenu, vu de l'espace, pour que quelques guerres ne naissent pas, ici ou là, de manière trop intempestives

       De ce fait, entre les parcelles comme autant d'îlots flottant sur le coeur incandescent du monde, des rivières et des océans vinrent sillonner la planète et la teinter de leurs plages d'eau plus ou moins azurées, plus ou moins salées, plus ou moins miraculeuses

       Toute cette joyeuseté, pittoresque, géologique et multicolore et quelque peu anarchique,  s'éparpilla tant qu'une certaine confusion, il faut bien le dire, commença à gagner du terrain

     

       Depuis, et ce, jusqu'à ce jour,  je ne sais plus à quel saint me vouer

       Mais la preuve est faite: je n'en suis pas morte

     

       Andrée Wizem

     

     

     

     

     


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  • cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    .................................

    Lecture en préambule:

    Quelques extraits de Gilles Plazi " Les mots ne meurent pas sur la langue"- Editions Isabelle Sauvage https://editionsisabellesauvage.fr/catalogue/les-mots-ne-meurent-pas-sur-la-langue/

    + Maurice Blanchot - Edouard Glissant - Christian Bobin

     

    Proposition :

    1 - Un thème: " Rien n'est vrai, tout est vivant" Edouard Glissant

    2 -Ecrire trois sizains (sizain = strophe-fragment de 6 lignes-vers) puis les reécrire

    3 -Reécrire le 1er sizain en dérivant...développant...augmentant...précisant...ajustant... chaque ligne-vers

    4 - Reécrire le 2ème sizain en dérivant...développant...augmentant...précisant...ajustant...chaque ligne-vers

    5 - Reécrire le 3ème sizain en dérivant...développant...augmentant...précisant...ajustant...chaque ligne-vers

    6 - Jeu de reécriture

    Composition de trois nouveaux sizains en utilisant les lignes des sizains précédents selon le schéma suivant

    Nouveau premier sizain:

    6ème ligne du 1er sizain déjà écrit

    1ère ligne du 1er sizain déjà écrit

    1ère ligne du 2ème sizain déjà écrit

    6ème ligne du 2ème sizain déjà écrit

    5ème ligne du 3ème sizain déjà écrit

    2ème ligne du 3ème sizain déjà écrit

     

    Nouveau 2ème sizain

    5ème ligne du 1er sizain déjà écrit

    2ème ligne du 1er sizain déjà écrit

    2ème ligne du 2ème sizain déjà écrit

    5ème ligne du 2ème sizain déjà écrit

    6ème ligne du 3ème sizain déjà écrit

    1ère ligne du 3ème sizain déjà écrit

     

    Nouveau 3ème sizain:

    4ème ligne du 1er sizain déjà écrit

    3ème ligne du 1er sizain déjà écrit

    3ème ligne du 2ème sizain déjà écrit

    4ème ligne du 2ème sizain déjà écrit

    4ème ligne du 3ème sizain déjà écrit

    3ème ligne du 3ème sizain déjà écrit

    .................................................

     

    "Rien n'est vrai, tout est vivant"

     

    6-1  Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp

    1-1   Dans la nasse, je vis les gros blancs frétiller

    1-2   Dans la nasse, point d'ablettes ou de vairons, mais des gros blancs

    6-2   Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp

    5-3   D'autres esprits auraient vu des poissons d'ornement onduler dans un bassin

    2-3   Moult fois lancé, l'hameçon avait dérivé puis plongé brusquement

     

    5-1  D'autres auraient imaginé un bassin aux roseaux d'agrément

    2-1  Le pêcheur lançait l'hameçon sans discontinuer

    2-2  Sans discontinuer, l'hameçon avait dérivé puis plongé brusquement

    5-2  D'autres auraient imaginé les poissons d'ornement dans un bassin

    6-3  Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp

    1-3  Point d'ablettes ou de vairons dans la nasse, mais des gros blancs

     

    4-1  Un esprit gourmet aurait entrevu la friture

    3-1  Précautionneusement, le pêcheur triait le menu fretin et les grosses prises

    3-2  Contrairement au menu fretin, les grosses prises donnaient au pêcheur du fil à retordre

    4-2  De loin, un dépliant touristique aurait entrevu la friture

    4-3  De loin, un dépliant touristique aurait entrevu une occasion de friture

    3-3  Contrairement au menu fretin, les grosses prises frétillantes avaient donné fil à retordre au pêcheur qui, à midi-pétante, leva le camp

     

    Andrée W.

     

     

     

     


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    • cliquer sur les titres pour lire les textes
    • puis au dessus de chaque texte vous pourrez cliquer sur l'image pour la voir en plus grand
    • merci de votre visite...de votre lecture éventuellement...de vos pensées secrètes sans nul doute...
    • toutes les images sont issues de mes déambulations photographiques et poezizaniques à romans sur isère 26

     


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  • cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture

    atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.

    .................................

    Lecture en préambule:

    Quelques extraits ou fragments ou haïkus

    Joël Vernet, Christian Degoutte, Emmanuel Fournier, Elizabeth Clément

     

    Proposition :

    1 - Un thème: Mon nom ou ce qui ne cesse d'arriver

    2 - Ecrire un tercé lié au souvenir que l'on a de soi-même ( image extérieure/qui nous est visible/matérielle/physique/corporelle

    3 - Ecrire un tercé : tenter de relever ce qui en l'autre (écrivant-e présent-e dans l'atelier) parle de soi (toujours en observant les signes extérieurs)

    4 - Ecrire un tercé: ressenti-perception de son image perso intérieure

    5  - Reprendre ces fragments pour composer un texte en lien avec le thème initial

    .................................................

     

    Sous la frange ultra courte, il y a crispation des genoux cagneux et la démesure d'un vichy empesé

     

    De dos, la longueur de la chevelure laisse jouer les rayons du soleil jusqu'au bas des reins

     

    Une fois déjà, bien avant l'heure, l'image est celle qui apparaîtra plus tard

    ...............................

    Les nuances de bleu offre un éventail pour les jours avec et les jours sans

     

    Le mime articule les mots afin que la voix soit audible

     

    L'hésitation a de qui tenir

    .................................

    Inutile de regarder en arrière

     

    Le vague, le vide, la vie vont ensemble

     

    Qui cherche trouve

    ..................................

    ..................................

     

    Ce qui ne cesse d'arriver

     

     

    Inutile de regarder en arrière

    Une fois déjà, cependant, bien avant l'heure, l'image fut celle qui apparaît aujourd'hui

     

    Le vague, le vide, la vie vont ensemble

    La valse-hésitation a de qui tenir

    Les nuances de bleu offre un éventail de jours avec et de jours sans

     

    Sous la panoplie, qui cherche trouve

    De dos, la longueur de la chevelure laisse jouer les rayons du soleil jusqu'au bas des reins

     

    Nous sommes plusieurs

    Sous la frange ultra courte, la crispation des genoux cagneux et la démesure d'un vichy empesé augurent de l'inadéquation au temps qui court

     

    Seul, le mime articule les mots afin que la voix soit audible

    Par le jeu de la balle au bond, des noms fusent au hasard

    En garder un en bouche, jusqu'à demain, au cas où, est une pratique salutaire

     

     

    Andrée W.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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