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atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.
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a.w.
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atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.
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Lecture en préambule
Citations retenues:
Pierre Michon "Rimbaud le fils" - Gallimard - Collection L'un et l'autre : "Qu'est-ce qui relance sans fin la littérature ? Qu'est-ce qui fait écrire les hommes ? Les autres hommes, leur mère, les étoiles, ou les vieilles choses énormes, Dieu, la langue ? Les puissances le savent. Les puissances de l'air sont ce peu de vent à travers les feuillages. La nuit tourne. La lune se lève, il n'y a personne contre cette meule. Rimbaud dans le grenier parmi les feuillets s'est tourné contre le mur et dort comme un plomb."
(Autre note sur la poésie de Pierre Michon citée par Poezibao : https://poezibao.typepad.com/poezibao/2007/12/notes-sur-la--2.html
Colette : "Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne"
Miles Davis : "ne joue pas ce que tu connais, joue ce que tu ignores"
Proposition du jour :
1 - Pas de titre imposé
2 - Dispositif: des feuilles qui tournent d'un-e- participant-e à l'autre
A chaque fois écrire un mot ou groupe de mots en écho au mot "soir"
Garder la feuille initiale avec les propositions accumulées
Celle qui m'échoie:
obscurcir
c'est obscur, Sire !
chacun son ombre, lumière !
terre d'ombre brûlée
sous le ciel éteint
obscur, vous avez dit obscur, quelle clarté !
le ciel déverse sa rage
3 Anaphores proposées - A utiliser toutes ou en en partie- A alterner...En trouver d'autres... Répéter la même...
comme..vu ou vu que...il s'agit...il y a...étant donné...sachant...alors...bien que...quoique...dire que...entendu que...
4 Ecrire un texte en utilisant ce qui précède - Choisir un mot du texte pour titre
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Oiseau de nuit
Alors qu'un fond d'anthracite noyait déjà sa toile,
un oiseau zébra l'astre pâlot
Oiseau de nuit
Il y a peu, une trouée de lumière parvenait encore
à faire danser les couleurs
Vagues d'argent
Comme il goûtait à faire feu de tout bois, même d'ébène,
la scène lui parut, finalement, miraculeuse
Poissons volants
Etant donné son inclinaison à la divagation théâtrale,
il se surprit à jubiler: "C'est obscur, Sire ! "
Effets d'envolée
Entendu que le bleu pétrole résistait bien aux à-coups de ses queues-de-morue,
il invita le ciel à déverser sa rage.
Et les gris de cendres et de fumée ruisselèrent
"C'est encore obscur, Sire? Chacun son ombre! Lumière ! "
Il s'agit, pourquoi pas, d'inonder la toile
de terre d'ombre brûlée
Sauvetage nocturne
Alors, dans une illumination,
il appela son jaune de Naples à la rescousse
et, en guise de signature,
fit apparaître une multitude de friselis,
tremblants, sous le ciel éteint
Marine du soir, bonsoir !
Andrée W.
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atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.
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Lecture en préambule: Extrait d'un texte de Arno Calleja sur l'écriture "...que je fais et qui me fait..."
voir plus loin https://www.cipmarseille.fr/auteurs/962
https://youtu.be/bfufRJ6wYe8?si=VxkH_ANyH1Ewa-Yc
Proposition du jour :
1 - Je choisis une notion abstraite : simplicité
2 - Je choisis une notion concrète : rond-point
3 Je choisis dix mots du registre de l'abstrait : donc - éventuellement - miraculeux - si - oh - être - juste - tant - gravité - théorème
4 Je choisis dix mots du registre du concret : escabeau - buée - main - toit - terreau - paille - racine - savon - champ - caillou
5 Evoquer...expliciter...définir...? la notion abstraite choisie avec les dix mots concrets choisis
6 Evoquer...expliciter...définir...? la notion abstraite choisie avec les dix mots abstraits choisis
7 Type de textes : fragments
.................................................
Simplicité
Rien de mieux qu'un caillou pour pense-bête
Souviens toi du champ où la paille et les racines étaient le terreau où tu t'es embourbée
Il a suffit d'un savon pour t'en laver les mains
Aujourd'hui rien de plus simple qu'un escabeau et la buée due à ton souffle pour l'éclat des vitres jusqu'au toit
.................................................
Rond-point
Donc pour la énième fois le GPS n'y était pour rien
Si au moins ce qui te précédait et te suivait n'était pas une ribambelle sans fin de clignotants contradictoires
Oh être juste un jour dans un ralenti miraculeux
Tant de fois tu as cherché le théorème de l'orientation sans la gravité terrestre
Eventuellement la ritournelle de points cardinaux pourrait te servir
.................................................
8 Inverser les titres pour voir...
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Rond-point
Rien de mieux qu'un caillou pour pense-bête
Souviens toi du champ où la paille et les racines étaient le terreau où tu t'es embourbée
Il a suffit d'un savon pour t'en laver les mains
Aujourd'hui rien de plus simple qu'un escabeau et la buée due à ton souffle pour l'éclat des vitres jusqu'au toit
.................................................
Simplicité
Donc pour la énième fois le GPS n'y était pour rien
Si au moins ce qui te précédait et te suivait n'était pas une ribambelle sans fin de clignotants contradictoires
Oh être juste un jour dans un ralenti miraculeux
Tant de fois tu as cherché le théorème de l'orientation sans la gravité terrestre
Eventuellement la ritournelle de points cardinaux pourrait te servir
.................................................
9 Jeu d'écriture: répondre à trois questions tirées au hasard par un court texte
Les questions en question: Est ce qu'il pleut ce soir ? Comment t'appelles-tu? Avez-vous bien mesuré les mille lieues qui vous séparent de l'horizon?
Horizon
Le prochain horizon est-il à milles lieues?
Pas de fourmi
Pas de loup
Pas de géant
Pendant que le sablier égrène le temps la distance s'étire au gré des saisons
Va t il pleuvoir ce soir?
Vais je perdre mes heures à chercher un abri?
Il se peut que je sois trempée comme une soupe avant d'avoir trouvé un parapluie
Ainsi selon la force du vent, la pluie plus ou moins drue, l'horizon plus ou moins clair, la propulsion sera plus ou moins efficace
L'essentiel est de ne pas tourner comme une girouette au point d'en perdre son nom
.................................................
Andrée Wizem
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.................................21.06.2021
Je suis vivant(e)*
Sonore°
Etre étonné(e)*
du peu de cas qui est fait à l'objet minimaliste
dans le cadre
Et pourtant c'est signé
Etre étonné(e) de l'échancrure
au coeur de l'espace de papier
couleur d'eau verte
assombrie par la profondeur
Etre étonné(e) des couleurs stridentes
faisant fi des figures animales
tapies sans doute entre les lignes
Vouloir* plonger dans le labour
en voir les ocres transfigurés
Vouloir des chemins démêlés
des enfilades assurées
des courbes ondulatoires
Vouloir un son de baleine
pleine de trajectoires liquides
Vouloir l'apprivoisement de l'inconnu
Pouvoir* revenir aux tissus bayadères
aux écharpes et au vent
Pouvoir en un zip de fermeture éclair
ouvrir un passage
un canal têtu une lame de fond
Pouvoir faire crier les zébrures
les vertigineuses traces
sans les déchirements inutiles
Pouvoir faire chanter une trompette
Il y a* dans le cadre initial
l'alignement condensé
l'affichage sonore
un fil à plomb
la verticalité prenant corps
dans l'étendue terrestre
Il y a l'ouverture béante
pour quelques mots pris
à la mémoire d'un pachyderme
dans un magasin de porcelaine
Il y a des paroles oubliées
Andrée W.
.....................................................04.10.2021
Le maître à danser s'en est allé
là où l'espace est oxygéné
Pas d'passe sanitaire
chantent les réfractaires
Ta ta tam Nos pas sont déchaînés
.....................................................
.........................................................12.09.2022
A – Le monde est simple. Basique
B – Le monde est compliqué. S’arquebouter sur la pointe des pieds tout en glissant façon Jackson,
les bras désarticulés, tandis que la tête oscille pour marquer le tempo. La gestuelle pour un espace
acrobatique.
A – Le monde est simple. Imagine la ligne d’horizon et l’absence de vent, sur une mer d’huile, par
une nuit sans lune. Juste le pouls pour marquer le tempo.
B – Le monde est compliqué. Il serait temps de ranger tes pinceaux, ta palette encroûtée, les tubes
racornis, les crayons H , HB ou B, ou 2B, les mines de plomb, la toile émeri. Et les chiffons pour
effacer.
A – Le monde est simple. Il suffit d’une pirouette. Regarde : elle dit qu’elle est la meilleure, se
penche pour une galipette, un unique pied en l’air et s’affaisse. Mais elle pouffe. Pouf.
B - Le monde est compliqué. Comme un alambic, un casse-tête, un hélicon, la pompe des Shadocks,
mais aussi les inextricables racines tortueuses et les scolopendres.
A – Le monde est simple . En saisissant le La. Reste à tenir sur la longueur.
B – Le monde est compliqué. C’est ce qu’on dit quand on ne sait pas quoi dire. C’est compliqué :
une manière de faire court. De court-cir cui ter. Sauf les jours des infusions ou du Thé des Divas.
Là le goutte-à-goutte est à siroter en silence.
A – Le monde est simple sur la terrasse qui s’ouvre au passage des oiseaux.
B – Le monde est compliqué. Attendons de voir la suite.
Andrée W.
.......................................
Filiation
Après avoir baguenaudé, avec tes pinces-à-linge, en roue libre,
il t’arrivera de fourguer ta plante à la poubelle, voire le dessous-de-plat
sur la chaise !
A moins que les essuie-glace, comme une serpillère , balaie tes
divagations juste au réveil.
Il sera, alors, temps de retrouver le fil.
Avec un magnet, tu fixeras le mot « filiation » pour une autre fois.
Pour sûr, il va falloir brosser nos paroles par des jeux et des rires.
Si jamais la patience et la volonté
nous conduisent à une certaine élévation, notre pouvoir erratique nous
érodera, sans doute, bien longtemps
Andrée W.
...........................................................03.10.2022
Je suis toujours vivante
Je suis étonnée que tu m'aies oubliée
Où avais-tu l'esprit quand ma jupe volait au vent
dénudant mes porte-jartelles?
Nous étions une ribambelle
et nos éclats de rire n'ont pu t'échapper
Mais dans l'image à jamais épinglée
je me trouve au centre
Je veux te dévoiler quelques signes
pour éclairer ta mémoire
Retrouves-tu les parfums de la fête foraine?
A quel manège avais-tu jeté ton dévolu?
Le chariot glissait sur la piste
La nuit était électrique
A chaque tour revenait des étincelles
comme une flammèche de comète
Voilà je suis là
C'est bien moi
Je peux même dans l'ombre
te saisir à la dérobée
La surprise est à la hauteur
Dans un souffle le manège reprend
et mon passage soulève ton col
Comme une écharpe multicolore
une nouvelle onde de gaieté peut t'envelopper
Il y a dans l'absence
un mystère sans fond et sans fin
où se précipite les images
J'habite l'ombre qui te suit désormais
Je suis dans tes poches
où tu sers les poings
En ce soir ravivé
laisse moi accrocher quelques bontés
pour que tu les portes aux épaules
Andrée W.
......................................07.11.2022
Je sans jeu
Je suis celui qui ne cherche pas la petite bête. Je ne coupe pas les cheveux en quatre. Je n'y vais pas par quatre chemins.
Je ne suis pas une girouette, une toupie, un moulin à vent, un rond-point giratoire, une orbite désaxée.
J'aime plutôt ce qui est d'équerre, ce qui s'élabore au fil à plomb même si les assemblages peuvent conduire à la cogitation manuelle avancée.
Je n'aime pas les aléas du temps, cette incertitude des saisons, les fluctuations de la raison, le printemps en automne. Par exemple.
J'ai choisi de tenter mille façons d'aller droit. Marcher à quatre pattes ou sur les mains, avancer à reculons ou tournoyer en boucles ou bien en ahanant pourquoi pas.
Je n'ai pas choisi de suivre les fantaisies du jeu, les combinaisons hasardeuses du dé, le pile ou face de l'argent qui sonne en trébuchant.
J'ai l'habitude de dire que je suis celui qui ne cherche pas la petite bête. Que je ne coupe pas les cheveux en quatre. Que je n'y vais pas par quatre chemins.
Je n'ai pas l'habitude de questionner la trajectoire du lièvre.
Je me souviens que c'est au fond du jardin qu'on tuait les lapins. Là était le clapier avec ses relents d'urine. Il ne fallait pas suivre le père et je le suivais.
Je ne me souviens pas du premier jour où nous avons partagé le civet. Il fallait se taire et mastiquer. Le temps n'était pas à se questionner sur la trajectoire du lièvre.
Je comprends maintenant le subterfuge des signes religieux pour s'épargner les affres des sacrifices.
Je ne comprends pas comment nous avons aimé toute l'animalerie qui habitait notre corps de ferme.
Andrée Wizem
................................................................
Question?! : "Peut-on faire un boeuf bourguignon avec la viande d'une limousine? Ou est-ce obligatoirement une race comme la charolaise pour être à 100% un boeuf bourguignon?"
Tout va dépendre du temps de cuisson et du temps qu'il reste avant l'arrivée des invités et surtout de leur aptitude à mastiquer.
Question?! : "Qui a assassiné Maryline Monroe?"
Sans doute un brut de décoffrage qui n'aimait pas plus les belles plantes que les bourguignonnes, les limousines ou les charolaises.
Question?! : "Qu'est ce qui nous rassure?"
Le fait que les questions soient posées est plutôt une bonne nouvelle pour la cuisine manuscrite.
Andrée W.
.................................................09.01.2023
Réverbérations
La nuit charrie son torrent de mots
S'approcher de trop près des failles
accroche des bruits de carrière
de chute de pierres
Des remugles des râles sombres
me frôlent à l'encolure
Il se peut qu'à l'heure de la relève
mon temps soit venu
que je m'égare sous les crocs et morsures
et qu'à l'aube je ne sois plus qu'un visage pâle
Mais sous mes pas crisse la braise du charbon de bois
Entre les spectres des arbres
se faufile un va-et-vient lancinant de scies suintant des airs de sioux
sous les craquements de troncs et branches, le charroi sauvage d'une
communauté de bêtes et d'hommes
J'attise quelques étoiles au fronton du ciel en meuglant dans mon harmonica
La nuit remue son mufle humide et froid
Parvenu au bord du torrent
je retrouve sous mon cuir
ma bête de somme
andrée w.
.................................................30.01.2023
Ma langue vivace
C'est en rampant que j'approchais le paysage
Le silence était de mise
Le temps était à l'orage
Le vent noircissait le ciel
Le crépuscule s'annonçait dans une flaque bleu-pétrole
La terre chavirait sous un fouet d'herbes sèches
Maisons de pisé en longère
Le poids des années enterrait un horizon de pierres
Je mâchouillais l'orge
Tout un grésillement d'insectes envahissait l'air chaud
L'étendue des chaumes exhalait des relents fétides
Les bâtisses étaient plaquées d'ombres et de lumières
La flopée des nuages s'engouffrait dans mes yeux
Le temps lourd me figeait au sol
Il fallait oser un cri
J'oscillais entre hululement glapissement hurlement ou sifflement strident
Ma langue fourcha
L'écho fracassant d'un roulement de tonnerre bouleversa le paysage
Des éclairs marquèrent l'atmosphère de leurs zébrures
La pluie doucha l'horizon
Les maisons redevinrent un jeu de lego
Des gouttes tremblantes glissèrent le long des brins de paille
La terre absorba sans broncher cette nouvelle éclaircie
Andrée W.
.................................................20.02.2023
A : "Homme de la pluie et enfant du beau temps, vos mains de défaite et de progrès me sont également nécessaires" - René Char
Pluie et soleil en alternance
De l'homme à l'enfant et de l'enfant à l'homme
L'un ne peut être sans l'autre
Pluie et soleil mêlés
Les mains pour le port des nuages
et l'eau à puiser
Les mains pour tresser les feuillages de l'ombre
Des paniers en osier l'eau ruisselle
A quatre mains pour en goûter le flux
B - " Désabusés, les mots aboient comme des balles" - Bob Dylan
Trop d'abus nous épuisent
Les voix se tarissent
et les gosiers s'assèchent
Les oiseaux sont troués de paroles en plomb
Les aboiements sont tenaces
et nous tiennent embusqués
Désabusés nous courbons l'échine
C - " Quand on a mission d'éveiller, on commence par faire sa toilette dans la rivière . Le premier enchantement comme le premier saisissement sont pour soi" - René Char
Jamais dans la même eau
La rivière se rêve continue
Mais rien n'est assuré
Ce qui fut hier n'est plus
Ce qui est nous prend de court
Pas même le temps d'une question
ni d'une certitude
Plonger est la seule manière
de connaître l'eau
..............................................
Faire miel de tout
Tressés, les aphorismes sont des cages d'oiseaux
Entre pluie et soleil, les paroles s'épuisent en flux continu
Embusqués, des voix trouent les feuillages
Tenaces, les gosiers boivent chaque goutte de rosée
Quand on a goûté à l'enchantement, on fait miel de tout
Andrée W.
...................................................13.03.2023
Stylographe
Du stylet je ne tracerai pas la fluidité de sa parole
Pas plus que les volutes enjouées de ses envolées lyriques
A peine si le cliquet du va-et-vient de la mine ne laissera entendre son zeste de fantaisie
Il faudra plus d'un point pour que prenne essor le tout phénoménal qui la transporte
Dans ce creuset où se forme la cursive sa trompe de papillon boit du nectar
Il n'y a pas l'ombre d'une problématique à dérouler le fil de son écriture
Dans mon antre se succèdent son stock de cartouches d'encre des mers du sud
Le premier point apparu sur sa feuille est donc bleu émeraude
Ses manuscrits ressemblent à ces vagues régulières qui se pressent autour d'une île enchantée
Ce jour, occupé à la litanie de ses secrets, je n'écrirai rien de sa singulière histoire, in fine
Andrée W.
.................................................02.04.2023
Sous la frange ultra courte, il y a crispation des genoux cagneux et la démesure d'un vichy empesé
De dos, la longueur de la chevelure laisse jouer les rayons du soleil jusqu'au bas des reins
Une fois déjà, bien avant l'heure, l'image est celle qui apparaîtra plus tard
...............................
Les nuances de bleu offre un éventail pour les jours avec et les jours sans
Le mime articule les mots afin que la voix soit audible
L'hésitation a de qui tenir
.................................
Inutile de regarder en arrière
Le vague, le vide, la vie vont ensemble
Qui cherche trouve
..................................
..................................
Ce qui ne cesse d'arriver
Inutile de regarder en arrière
Une fois déjà, cependant, bien avant l'heure, l'image fut celle qui apparaît aujourd'hui
Le vague, le vide, la vie vont ensemble
La valse-hésitation a de qui tenir
Les nuances de bleu offre un éventail de jours avec et de jours sans
Sous la panoplie, qui cherche trouve
De dos, la longueur de la chevelure laisse jouer les rayons du soleil jusqu'au bas des reins
Nous sommes plusieurs
Sous la frange ultra courte, la crispation des genoux cagneux et la démesure d'un vichy empesé augurent de l'inadéquation au temps qui court
Seul, le mime articule les mots afin que la voix soit audible
Par le jeu de la balle au bond, des noms fusent au hasard
En garder un en bouche, jusqu'à demain, au cas où, est une pratique salutaire
Andrée W.
..................................24.04.2023
"Rien n'est vrai, tout est vivant"
6-1 Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp
1-1 Dans la nasse, je vis les gros blancs frétiller
1-2 Dans la nasse, point d'ablettes ou de vairons, mais des gros blancs
6-2 Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp
5-3 D'autres esprits auraient vu des poissons d'ornement onduler dans un bassin
2-3 Moult fois lancé, l'hameçon avait dérivé puis plongé brusquement
5-1 D'autres auraient imaginé un bassin aux roseaux d'agrément
2-1 Le pêcheur lançait l'hameçon sans discontinuer
2-2 Sans discontinuer, l'hameçon avait dérivé puis plongé brusquement
5-2 D'autres auraient imaginé les poissons d'ornement dans un bassin
6-3 Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp
1-3 Point d'ablettes ou de vairons dans la nasse, mais des gros blancs
4-1 Un esprit gourmet aurait entrevu la friture
3-1 Précautionneusement, le pêcheur triait le menu fretin et les grosses prises
3-2 Contrairement au menu fretin, les grosses prises donnaient au pêcheur du fil à retordre
4-2 De loin, un dépliant touristique aurait entrevu la friture
4-3 De loin, un dépliant touristique aurait entrevu une occasion de friture
3-3 Contrairement au menu fretin, les grosses prises frétillantes avaient donné fil à retordre au pêcheur qui, à midi-pétante, leva le camp
Andrée W.
.................................................11.09.2023
Je n'en suis pas morte
De plus loin que me reviennent les échos du monde, ce ne sont que migrations pour la survie et cheminements erratiques
De plus loin que me reviennent les histoires de ce monde, ce ne sont qu'alchimies alternant sinuosités silencieuses et explosions aveuglantes
De plus loin que me reviennent les expéditions d'Est en Ouest et du Nord au Sud, ce ne sont que perplexité ou étonnement devant la bulle, le grain, l'étoile, les déjections, voire les concrétions sinusoïdes ou d'affolantes spirales
Il fut un temps où la croûte terrestre se tenait comme un radeau sur une mer de dunes sans qu'aucune femme ni homme ne fût là pour en dire quoi que ce soit
C'était sans compter sur la créativité folle des électrons qui n'en finissent pas de composer et décomposer
Ainsi se forment, sans cesse, des boules de terre, des êtres plastiformes, des élucubrations aux énergies parfois tempétueuses
C'était sans compter sur l'apparition, par le jeu de ce modelage stratosphérique, de créatures extravagantes, rampantes ou saisies d'élans volatiles, dressées sur quatre ou deux pattes, ou affublées d'attributs plein de mystères, selon les vents célestes
Ainsi donc, Noé, n'eut plus qu'à bien se tenir, à ce qu'il paraît, lui dont la barbe fleurie portait patiemment le poids abracadabrantesque des années
La marmaille animalière prit, de fil en aiguille, ses quartiers de liberté, et le croûton de terre s'émietta de sorte qu'un espace géographique vint brouiller les itinéraires, ce qui fut toutefois estimé bienvenu, vu de l'espace, pour que quelques guerres ne naissent pas, ici ou là, de manière trop intempestives
De ce fait, entre les parcelles comme autant d'îlots flottant sur le coeur incandescent du monde, des rivières et des océans vinrent sillonner la planète et la teinter de leurs plages d'eau plus ou moins azurées, plus ou moins salées, plus ou moins miraculeuses
Toute cette joyeuseté, pittoresque, géologique et multicolore et quelque peu anarchique, s'éparpilla tant qu'une certaine confusion, il faut bien le dire, commença à gagner du terrain
Depuis, et ce, jusqu'à ce jour, je ne sais plus à quel saint me vouer
Mais la preuve est faite: je n'en suis pas morte
Andrée Wizem
.................................................02.10.2023
Comment le monde
Tu es celui qui revient de loin sans jamais poser bagages
Tu aimes à laisser en suspens ce qui te pousse à entrebailler la porte, puis à t'engouffrer sans t'embarrasser des salutations d'usage
Vous avez choisi, un jour, d'aller au hasard des rencontres et de vérifier comment le monde est le même et différent
Vous avez l'habitude de partir dès l'aube et de vous évaporer au bout des chemins qui vont d'un désert à l'autre, d'une vallée à l'autre, d'une rivière à un océan
Tu te souviens de tes premiers retours. Tu te cognais aux nouveautés qui s'étaient installées dans ton décor primitif. Les images n'entraient plus dans les cadres et tu les regardais avec les yeux de l'étranger que tu es devenu
Tu as le temps, encore, de voir comment le monde est fait de ce qui sans cesse se transforme. Les yeux fermés, pour ne pas quitter ton fil, tu recomposes ton puzzle planétaire
Tu comprends, à chaque fois, dès que tu te plantes sur le seuil, que je ne suis plus là
Tu es loin depuis si longtemps
Tu vois, dans le miroir, ce qui ne cesse de t'échapper et t'incite à reprendre la route
Andrée Wizem
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Lecture en préambule: Assemblage de textes de Hervé Piekarski
Proposition :
1 - Une entrée en matière : " Comment le monde"
2 - Liste des incipits (on peut choisir de modifier... tu - vous) :
- Tu es celui/celle qui...
- Tu aimes...
- Tu as choisi...
- Tu as l'habitude...
- Tu te souviens...
- Tu as le temps...
- Tu comprends...
- Tu es loin...
- Tu vois...
4 - Utiliser selon les nécessités de l'écriture: affirmatif au négatif - varier long-court - passé présent futur - tonalité grave ou légère - introspection narration interpellation évocation prose poésie...
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Comment le monde
Tu es celui qui revient de loin sans jamais poser bagages
Tu aimes à laisser en suspens ce qui te pousse à entrebailler la porte, puis à t'engouffrer sans t'embarrasser des salutations d'usage
Vous avez choisi, un jour, d'aller au hasard des rencontres et de vérifier comment le monde est le même et différent
Vous avez l'habitude de partir dès l'aube et de vous évaporer au bout des chemins qui vont d'un désert à l'autre, d'une vallée à l'autre, d'une rivière à un océan
Tu te souviens de tes premiers retours. Tu te cognais aux nouveautés qui s'étaient installées dans ton décor primitif. Les images n'entraient plus dans les cadres et tu les regardais avec les yeux de l'étranger que tu es devenu
Tu as le temps, encore, de voir comment le monde est fait de ce qui sans cesse se transforme. Les yeux fermés, pour ne pas quitter ton fil, tu recomposes ton puzzle planétaire
Tu comprends, à chaque fois, dès que tu te plantes sur le seuil, que je ne suis plus là
Tu es loin depuis si longtemps
Tu vois, dans le miroir, ce qui ne cesse de t'échapper et t'incite à reprendre la route
Andrée Wizem
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atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.
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Lecture en préambule:
Quelques extraits de Charles Pennequin, Dominique A, Lao Tseu, Cocteau, Giancarlo Sissa, Charles Juliet, Brancusi
Proposition :
1 - Une entrée en matière : " Je ne meurs pas"
2 -Ecrire l'histoire du monde depuis son chaos originel jusqu'à...son chaos actuel?
en douze lignes (?)
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Je n'en suis pas morte
De plus loin que me reviennent les échos du monde, ce ne sont que migrations pour la survie et cheminements erratiques
De plus loin que me reviennent les histoires de ce monde, ce ne sont qu'alchimies alternant sinuosités silencieuses et explosions aveuglantes
De plus loin que me reviennent les expéditions d'Est en Ouest et du Nord au Sud, ce ne sont que perplexité ou étonnement devant la bulle, le grain, l'étoile, les déjections, voire les concrétions sinusoïdes ou d'affolantes spirales
Il fut un temps où la croûte terrestre se tenait comme un radeau sur une mer de dunes sans qu'aucune femme ni homme ne fût là pour en dire quoi que ce soit
C'était sans compter sur la créativité folle des électrons qui n'en finissent pas de composer et décomposer
Ainsi se forment, sans cesse, des boules de terre, des êtres plastiformes, des élucubrations aux énergies parfois tempétueuses
C'était sans compter sur l'apparition, par le jeu de ce modelage stratosphérique, de créatures extravagantes, rampantes ou saisies d'élans volatiles, dressées sur quatre ou deux pattes, ou affublées d'attributs plein de mystères, selon les vents célestes
Ainsi donc, Noé, n'eut plus qu'à bien se tenir, à ce qu'il paraît, lui dont la barbe fleurie portait patiemment le poids abracadabrantesque des années
La marmaille animalière prit, de fil en aiguille, ses quartiers de liberté, et le croûton de terre s'émietta de sorte qu'un espace géographique vint brouiller les itinéraires, ce qui fut toutefois estimé bienvenu, vu de l'espace, pour que quelques guerres ne naissent pas, ici ou là, de manière trop intempestives
De ce fait, entre les parcelles comme autant d'îlots flottant sur le coeur incandescent du monde, des rivières et des océans vinrent sillonner la planète et la teinter de leurs plages d'eau plus ou moins azurées, plus ou moins salées, plus ou moins miraculeuses
Toute cette joyeuseté, pittoresque, géologique et multicolore et quelque peu anarchique, s'éparpilla tant qu'une certaine confusion, il faut bien le dire, commença à gagner du terrain
Depuis, et ce, jusqu'à ce jour, je ne sais plus à quel saint me vouer
Mais la preuve est faite: je n'en suis pas morte
Andrée Wizem
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cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture
atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.
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Lecture en préambule:
Quelques extraits de Gilles Plazi " Les mots ne meurent pas sur la langue"- Editions Isabelle Sauvage https://editionsisabellesauvage.fr/catalogue/les-mots-ne-meurent-pas-sur-la-langue/
+ Maurice Blanchot - Edouard Glissant - Christian Bobin
Proposition :
1 - Un thème: " Rien n'est vrai, tout est vivant" Edouard Glissant
2 -Ecrire trois sizains (sizain = strophe-fragment de 6 lignes-vers) puis les reécrire
3 -Reécrire le 1er sizain en dérivant...développant...augmentant...précisant...ajustant... chaque ligne-vers
4 - Reécrire le 2ème sizain en dérivant...développant...augmentant...précisant...ajustant...chaque ligne-vers
5 - Reécrire le 3ème sizain en dérivant...développant...augmentant...précisant...ajustant...chaque ligne-vers
6 - Jeu de reécriture
Composition de trois nouveaux sizains en utilisant les lignes des sizains précédents selon le schéma suivant
Nouveau premier sizain:
6ème ligne du 1er sizain déjà écrit
1ère ligne du 1er sizain déjà écrit
1ère ligne du 2ème sizain déjà écrit
6ème ligne du 2ème sizain déjà écrit
5ème ligne du 3ème sizain déjà écrit
2ème ligne du 3ème sizain déjà écrit
Nouveau 2ème sizain
5ème ligne du 1er sizain déjà écrit
2ème ligne du 1er sizain déjà écrit
2ème ligne du 2ème sizain déjà écrit
5ème ligne du 2ème sizain déjà écrit
6ème ligne du 3ème sizain déjà écrit
1ère ligne du 3ème sizain déjà écrit
Nouveau 3ème sizain:
4ème ligne du 1er sizain déjà écrit
3ème ligne du 1er sizain déjà écrit
3ème ligne du 2ème sizain déjà écrit
4ème ligne du 2ème sizain déjà écrit
4ème ligne du 3ème sizain déjà écrit
3ème ligne du 3ème sizain déjà écrit
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"Rien n'est vrai, tout est vivant"
6-1 Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp
1-1 Dans la nasse, je vis les gros blancs frétiller
1-2 Dans la nasse, point d'ablettes ou de vairons, mais des gros blancs
6-2 Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp
5-3 D'autres esprits auraient vu des poissons d'ornement onduler dans un bassin
2-3 Moult fois lancé, l'hameçon avait dérivé puis plongé brusquement
5-1 D'autres auraient imaginé un bassin aux roseaux d'agrément
2-1 Le pêcheur lançait l'hameçon sans discontinuer
2-2 Sans discontinuer, l'hameçon avait dérivé puis plongé brusquement
5-2 D'autres auraient imaginé les poissons d'ornement dans un bassin
6-3 Ce qui est vrai, c'est qu'à midi-pétante, le pêcheur leva le camp
1-3 Point d'ablettes ou de vairons dans la nasse, mais des gros blancs
4-1 Un esprit gourmet aurait entrevu la friture
3-1 Précautionneusement, le pêcheur triait le menu fretin et les grosses prises
3-2 Contrairement au menu fretin, les grosses prises donnaient au pêcheur du fil à retordre
4-2 De loin, un dépliant touristique aurait entrevu la friture
4-3 De loin, un dépliant touristique aurait entrevu une occasion de friture
3-3 Contrairement au menu fretin, les grosses prises frétillantes avaient donné fil à retordre au pêcheur qui, à midi-pétante, leva le camp
Andrée W.
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- puis au dessus de chaque texte vous pourrez cliquer sur l'image pour la voir en plus grand
- merci de votre visite...de votre lecture éventuellement...de vos pensées secrètes sans nul doute...
- toutes les images sont issues de mes déambulations photographiques et poezizaniques à romans sur isère 26
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cf https://www.mjc-robert-martin.fr/thatre/2021/9/6/atelier-ecriture
atelier avec les propositions de Lionel Roubin qui pratique l’animation d’ateliers d’écriture notamment en rapport avec la nature et poursuit par ailleurs un travail poétique personnel.
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Lecture en préambule:
Quelques extraits ou fragments ou haïkus
Joël Vernet, Christian Degoutte, Emmanuel Fournier, Elizabeth Clément
Proposition :
1 - Un thème: Mon nom ou ce qui ne cesse d'arriver
2 - Ecrire un tercé lié au souvenir que l'on a de soi-même ( image extérieure/qui nous est visible/matérielle/physique/corporelle
3 - Ecrire un tercé : tenter de relever ce qui en l'autre (écrivant-e présent-e dans l'atelier) parle de soi (toujours en observant les signes extérieurs)
4 - Ecrire un tercé: ressenti-perception de son image perso intérieure
5 - Reprendre ces fragments pour composer un texte en lien avec le thème initial
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Sous la frange ultra courte, il y a crispation des genoux cagneux et la démesure d'un vichy empesé
De dos, la longueur de la chevelure laisse jouer les rayons du soleil jusqu'au bas des reins
Une fois déjà, bien avant l'heure, l'image est celle qui apparaîtra plus tard
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Les nuances de bleu offre un éventail pour les jours avec et les jours sans
Le mime articule les mots afin que la voix soit audible
L'hésitation a de qui tenir
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Inutile de regarder en arrière
Le vague, le vide, la vie vont ensemble
Qui cherche trouve
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Ce qui ne cesse d'arriver
Inutile de regarder en arrière
Une fois déjà, cependant, bien avant l'heure, l'image fut celle qui apparaît aujourd'hui
Le vague, le vide, la vie vont ensemble
La valse-hésitation a de qui tenir
Les nuances de bleu offre un éventail de jours avec et de jours sans
Sous la panoplie, qui cherche trouve
De dos, la longueur de la chevelure laisse jouer les rayons du soleil jusqu'au bas des reins
Nous sommes plusieurs
Sous la frange ultra courte, la crispation des genoux cagneux et la démesure d'un vichy empesé augurent de l'inadéquation au temps qui court
Seul, le mime articule les mots afin que la voix soit audible
Par le jeu de la balle au bond, des noms fusent au hasard
En garder un en bouche, jusqu'à demain, au cas où, est une pratique salutaire
Andrée W.
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